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COMMUNE RURALE DE YÉLÉKÉBOUGOU: Sèba Traoré intronisé chef de village de N’Golofala

Destiné à être chef de village, on ne meurt jamais dans l’enfance, a-t-on coutume de dire en Bamanankan. Chose qui se réalise dans le destin de Sèba Traoré, qui fut intronisé le lundi 25 avril 2022 en tant que chef du village de N’Golofala.

Il succède alors, son grand frère Moukouba Traoré dit Moussakôrô qui a, avec honneur porté le fardeau jusqu’à sa mort. C’est dans la même lancée d’honneur et d’honnêteté que Sèba fut noblement autorisé à prêter serment par ses frères pour assurer la relève en assumant toutes les charges qui incombent à un chef de village.

C’est après une nuit festive dont l’apothéose a été marquée par les danses folkloriques de la contrée (Kôtèba et Tieblentiè), que les dignes  frères Traoré de N’golofala ont accordé leur confiance à  Sèba Traoré conformément à la tradition. Sans nul doute, le  public venu de 5 Communes et  de plusieurs  villages environnant a été témoin de cette intronisation digne de celle d’un roi. Pour rappel, N’golofala que le vieux Sèba aura désormais le devoir et la charge de guider est un village Traoré fondé vers les années 1800. Et, pendant environs plus de 100 ans, 09 chefs de village se sont succédé et Sèba Traoré devient avec cette intronisation, le 10ème chef de village successifs après Djotiè;  Kodjo; Boufènè; Chô;Tandjo; Dé;Saba;Faman et Mougouba dit Moussakôrô Traoré.

Conformément au coutume, après les procédures d’intronisation le tout nouveau chef de village a vivement salué ses frères pour la confiance portée en lui. Cependant, il les a exhorté de l’accompagner pour la bonne marche de toutes les actions qu’il aura à entreprendre pour le respect des moeurs, le développement, la protection, la paix et l’entente des habitants du village et de la communauté.

À leur tour, les frères de Sèba lui ont rassuré qu’ils seront désormais à sa disposition entière pour la bonne marche de toutes les actions qu’il entreprendra pour l’intérêt collectif du village et du pays.

Retenons qu’à la tête d’un village, l’on ne parle pas de mandat. Nous souhaitons plein de bonheur et de succès au tout nouveau chef de village dans la santé.

 

Dognoume Diarra

APPUI À L’ECONOMIE RURALE : Les bons points de l’ONG Geres

Présente au Mali depuis 2007, I’ONG Geres dont les réalisations ne cessent de marquer les esprits dans les milieux ruraux, semble révolutionner le secteur de l‘économie rurale à travers l’accès à l’énergie en milieu rural.

Présente dans 10 pays, dont la France, Maroc, Mali, Benin, Sénégal, Myanmar, Cambodge, Tadjikistan, Mongolie et Afghanistan, I’ONG Geres a été créée  en 1976 en France. II s’agit d’une ONG de développement Internationale qui œuvre à l’amélioration des conditions de vie et lutte contre les changements climatiques et leurs impacts. En tant qu’acteurs de terrain, la transition énergétique est un levier majeur de leur action en faveur d’une plus grande solidarité climatique.

Pour un changement sociétal ambitieux, I’ONG encourage le développement et la diffusion de solutions innovantes et de proximité, et accompagne les politiques territoriales climat-énergie et elle mobilise tous les acteurs en les incitant à agir et à soutenir les plus vulnérables.

Dans le cadre de ses interventions, Geres travaille, à travers à l’accès à une énergie durable, au développement des très petites entreprises, car elles sont créatrices d’emplois et base pour un développement des services de qualité au niveau rural.

L’ONG Geres est également attachée à I ‘appropriation des actions par l‘ensemble des parties prenantes. L’association assure aussi un renforcement de capacités afin d’instaurer des dynamiques de changement, développer des stratégies de résilience et ouvrir le champ des possibles pour que chacune et chacun soit acteur d’un développement durable.

Notons que le Geres intervient au Mali depuis 2007 dans les domaines de l‘accès à l‘énergie en milieu rural et de la promotion des énergies renouvelables dans les régions de Sikasso, Ségou, Kayes et Koulikoro. Ainsi, par la mise en œuvre de divers programmes de recherche-action et de développement en partenariat avec les acteurs locaux, Geres a développé une connaissance fine de ses territoires d’intervention et des problématiques énergétiques auxquelles sont confrontées les populations résidentes. Parmi les interventions phares des dix derrière années, on peut citer: les actions contribuant à l’électrification rurale, notamment pour des usages productifs, les actions autour de l’efficacité énergétique dans le domaine de la cuisson en direction des ménages urbains et des femmes rurales, avec la promotion des foyers améliorés ; les actions autour de la promotion des filières

Agro forestières de Jatropha incluant l’insertion de la production dans les exploitations familiales, la production et l’utilisation d’agro-carburants paysans en circuit court au profit particulièrement des meuniers locaux et enfin la valorisation locale des coproduits en engrais organiques et/ou en savons dermatologiques.

L’ONG Geres est aussi fortement engagée dans l’accompagnement et le renforcement de capacités des acteurs locaux à mettre en œuvre leurs initiatives dans leurs territoires. L’établissement de partenariats stratégiques avec des organisations porteuses d’expertises complémentaires à celles de Geres permet d’aller au-delà de l’accès à l’énergie et de répondre ainsi plus globalement aux enjeux de développement économique de ces territoires, et notamment a l’inclusion des groupes vulnérables que sont les femmes et les jeunes.

S’agissant des projets de Geres au Mali, il s’agit entre autres de l’amélioration de l’accès aux services essentiels dans les centres de santé et les maternités au Mali ; des actions en faveur du climat et énergie en Afrique de l’Ouest.

Au Mali, Geres offre aussi un accès à l’énergie durable pour toutes et tous. Un projet a d’ailleurs été mis en œuvre en octobre 2018 pour une durée de 39 mois dans les régions de Sikasso, Ségou et Kayes, avec le soutien financier de l’Agence suédoise pour le développement international (Asdi).

Adama Traoré

Programme de Formation Agricole et Rurale (FAR) : diagnostiquer pour rénover

L’atelier de partage des rapports d’études, de diagnostique de la formation agricole rurale et de réflexion s’est tenu, mercredi 30 mars 2022 au Grand hôtel de Bamako. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère du Développement rural Daniel Siméon Kelema, s’était en présence des partenaires techniques et financiers du secteur de l’agriculture et des nombreux invités.

Il faut d’abord rappeler que le réseau international FAR est constitué de professionnels de la formation agricole issus de différents pays du continent africain. Il a été crée en 2006 à Ouagadougou au Burkina Faso à l’occasion de la conférence internationale. Le but ce réseau est de créer de l’emploi rural et de promouvoir une agriculture rémunératrice et durable. Il regroupe 16 pays membres et plus de 1.400 individus. Ils ont comme mission de mutualiser leurs expériences et leurs expertises afin de rénover la formation agricole et rurale.

Le secrétaire général a rappelé dans son discours que l’économie malienne repose essentiellement sur le secteur rural qui occupe plus de 80% de population active et contribue à hauteur de 40%         au Produit Intérieur Brut (PIB). Selon Daniel Siméon Kelema, compte tenu des énormes potentialités que recèle ce secteur, les plus hautes autorités du pays ont décidé de faire du secteur agricole le moteur de développement de l’économie nationale et garant de la souveraineté alimentaire dans une de développement durable. Pour ce faire, des politiques et lois ont été élaborées et mises en œuvre. Il a ajouté que différents textes dans le cadre de la coopération sous régionale, régionale et internationale ont été ratifiés.  Il s’agit d’après lui, du Cadre stratégique pour la Relance Economique et Développement Durable (CREDD 2019-2023) ; de la loi d’orientation agricole ; de la politique nationale de protection de l’environnement ; de la politique nationale de formation professionnelle et du Genre ; de la politique de développement agricole et afin de la loi foncière agricole. Il a souligné que malgré la poursuite de la mise en œuvre de ces documents stratégiques, le secteur du développement rural a plusieurs défis à relever parmi lesquels figure en bonne place le renforcement des capacités des acteurs de la profession agricole.

De son côté, le Pr Touré Hamadoun de l’Institut Polytechnique Rural (IPR) de Katibougou a indiqué lors d’une interview accordée à la presse que les autorités de la transition sont en train de voir comment appuyer les instituts de formation et voir comment faire en sorte que les producteurs puissent être renforcé sur le plan technique et sur l’ensemble des maillons des chaînes de valeurs pour augmenter la production du secteur agricole. « Il est bon signaler que le ministère de l’agriculture depuis un certain temps conforment à loi d’orientation agricole surtout l’article 114 et 115 de la loi d’orientation agricole demande de mettre en place un système national de conseil agricole », à-t-il déclaré. Il a saisi l’occasion pour informer qu’un site est disponible sur lequel toutes les informations concernant le réseau sont publiées avec modalités d’adhésion.

Alou Badra DOUMBIA