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MISE EN PLACE DE L’OBSERVATOIRE NATIONAL DES RISQUES PROFESSIONNELS : d’importantes recommandations formulées par les participants à Sikasso

Les lampions se sont éteints sur les travaux du second atelier préparatoire de la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali qui s’est déroulé à Sikasso du 31 août au 2 septembre 2022. Les participants ont privilégié une approche inclusive et participative avec de fortes recommandations indispensables à l’atteinte des objectifs de ce précieux outil d’aide à la décision en matière de gestion des risques professionnels.

Informer et sensibiliser les acteurs du monde du travail des régions de Sikasso, Koutiala et Bougouni sur les enjeux des risques professionnels au sein des entreprises et faire des propositions de dispositif de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion des données statistiques relatives aux risques professionnels ! Tel était l’objectif visé par le second atelier préparatoire de la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali qui s’est déroulé à Sikasso du 31 août au 2 septembre 2022. Un atelier entièrement financé par l’Institut national de prévoyance sociale (INPS).

Cet atelier a essentiellement porté sur des présentations et des travaux de groupe. Les présentation  ont porté sur, entre autres, rôle et place de l’Observatoire national des risques professionnels ; généralités sur les facteurs pathogènes en milieu de travail ; système de collecte et production des statistiques ; place des statistiques des risques professionnels dans l’opérationnalisation de l’Observatoire national des risques professionnels…

Les travaux de groupes ont porté sur deux thèmes majeurs : la mise en place et le fonctionnement de l’Observatoire national des risques professionnels et le dispositif de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion des données ; et du système de management en santé sécurité au travail dans les mines. Très participative, la méthodologie était axée sur des présentations PowerPoint suivies de discussions et des travaux de groupes thématiques suivis de plénière.

Les débats ont porté essentiellement sur la définition de l’Observatoire, ses missions, la révision de la liste des maladies professionnelles, les actions menées par les mines en faveur des communautés riveraines et surtout les jeunes, le seuil de performance en prévention et le taux d’indemnité prise en charge au Mali, fermeture des droits des assurés AMO, la part des accidents de trajet sur l’ensemble des accidents de travail, les étapes de la mise en œuvre de l’observatoire national des risques professionnels, les outils de collecte des données en matière d’accident du travail et maladies professionnelles, les stratégies et les moyens de diffusion des résultats de l’Observatoire.

A la lumière des discussions sur l’ensemble des présentations et les travaux de groupe, d’importantes recommandations ont été formulées. Il s’agit, pour tous les Organismes de sécurité sociale des pays membres de l’IAPRP de faire des plaidoyers pour l’adoption des textes facilitant la gestion des données statistiques en tenant compte de la problématique de protection de celles qui ont un caractère personnel ; la révision du Code du travail incluant les risques psychosociaux pouvant porter atteinte à l’intégrité physique et mentale des travailleurs ; la création d’un document relatif à l’évaluation des risques professionnels (document unique) et les principes généraux de la prévention ; l’élaboration d’un texte législatif pour l’Observatoire ; l’envoi des données au niveau régional par trimestre ; l’introduction dans le système éducatif professionnel des modules sur l’hygiène, la santé, sécurité au travail ; l’élaboration d’un document unique en matière de santé sécurité au travail et l’institutionnalisation des visites médicales périodiques des travailleurs.

 

Une belle avancée vers une bonne gouvernance et plus de transparence dans le management des risques professionnels

Comme à Kayes, qui a accueilli le premier atelier régional du 1er au 3 août 2022), les participants et les autorités régionales de Sikasso se sont félicitées de la tenue de cet atelier et des perspectives qu’offre la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali.

A l’ouverture de l’atelier, le Directeur Général adjoint de l’INPS avait rappelé que «l’Observatoire national des risques professionnels a pour but d’identifier l’ensemble des risques, y compris les risques nouveaux et émergents concernant la sécurité et la santé au travail afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des mesures préventives. Il a pour missions le recueil et la collecte des données relatives aux facteurs de risques professionnels et, notamment celles relatives aux accidents de travail et des maladies professionnelles ; le traitement, l’analyse, la préconisation des mesures préventives et la diffusion des données».

Profitant de cette belle opportunité, Dr. Mamadou Bakary Diakité n’a pas manqué de préciser que «l’observatoire fonctionnera en réseau de partenariat du niveau national jusqu’au sein de l’entreprise… L’opérationnalisation de l’observatoire conduira à une bonne gouvernance et à plus de transparence dans le management des risques professionnels tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau des organismes assureurs». C’est pourquoi il a souhaité  l’implication de tous les acteurs (administration, patronat, travailleurs et les spécialistes en santé sécurité au travail) afin de détecter les différents problèmes de sécurité et de santé dans nos entreprises et d’y apporter les corrections appropriées. Il a conclu en invitant l’ensemble des participants à s’impliquer pour que les travaux soient sanctionnés par des recommandations pertinentes.

Pour sa part, le gouverneur de la région de Sikasso, M. Daniel Dembélé, a salué la Direction générale de l’INPS pour son leadership dans le processus de mise en place d’un Observatoire national des risques professionnels dans notre pays. Le chef de l’exécutif régional a également donné l’assurance que les services du travail ainsi que les entreprises de la région de Sikasso ne ménageront aucun effort pour mettre pleinement en œuvre les activités de ce nouvel outil qui sera mis en place très prochainement.

Après Kayes et Sikasso, le 3e atelier régional est programmé à Ségou avant l’atelier national de validation à Bamako.

Moussa Bolly

PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS AU MALI : l’INPS à l’avant-garde !

Dans le cadre de la mise en place de l’Observatoire National des Risques Professionnels au Mali, l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a initié pour l’opérationnalisation efficiente de cet observatoire, la tenue de trois ateliers régionaux à Kayes, Sikasso et Ségou et un atelier national de validation à Bamako. Après l’étape de la région de Kayes en début août, hier, mercredi 31 août 2022 c’était le tour de la région de Sikasso d’abriter son atelier préparatoire. Les travaux étaient présidés par le chef de l’Exécutif régional, en présence du directeur général adjoint de l’INPS, M. Bakary Diakité et de plusieurs participants.   Au cours de cet atelier de 3 jours, les participants seront  informés et sensibilisés sur les enjeux des risques professionnels au sein des entreprises à travers le thème :« Risques professionnels dans les mines ».

Accident de travail au Mali, l’INPS à l’avant-garde, du 31 aout au 02 septembre 2022, la cité verte de Kénédougou abrite l’atelier préparatoire de la mise en place de l’Observatoire National des Risques Professionnels. Une initiative participative de l’INPS pour réduire les risques d’accident de travail au Mali. En effet,

l’observatoire National des risques professionnels a pour but d’identifier l’ensemble des risques y compris les risques nouveaux et émergents concernant la sécurité et la santé au travail afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des mesures préventives. A cet effet : C’est une sentinelle, une veille sanitaire.

C’est pourquoi dans son discours, le DGA M. Diakité dira que ce présent atelier  constitue la deuxième étape de la mise en place de l’observatoire national des risques professionnels, est la concrétisation d’un engagement pris lors de la célébration de la 26ème journée africaine des risques professionnels tenue le 28 avril 2022 au Mali. Selon lui, le choix de Sikasso n’est pas gratuit au regard des potentialités existantes. « En effet la région de Sikasso avec celle de Koutiala Bougouni est à la tête du peloton en matière agricole coton, pomme de terre, igname, patate, mangues, agrumes et autres légumes développant ainsi une chaîne de valeurs avec la création d’industries agricoles diverses. La région est également dotée d’un potentiel minier énorme. » a-t-il martelé.

Avant d’ajouter qu’à mesure que notre société évolue sous l’effet des nouvelles technologies et de la mutation des conditions économiques et sociales, nos lieux de travail ainsi que nos méthodes et processus de travail ne cessent de se transformer.

Ces nouvelles situations s’accompagnent de nouveaux risques et défis.

A titre d’exemple, il dira que la maladie à coronavirus a mis à nu les lacunes des systèmes de santé du monde entier avec des conséquences inédites sur le monde du travail.

« Les conséquences d’une mauvaise gestion des risques professionnels ont été bien perçues par la communauté du monde du travail, particulièrement, par les Organismes de Prévoyance Sociale au sein de l’espace Interafricain de Prévention des Risques Professionnels (IAPRP) qui regroupe 16 Etats africains dont le Mali. » a-t-il fait savoir de passage.

C’est pourquoi, l’Inter Africaine de Prévention des Risques Professionnels (IAPRP) a recommandé aux différents pays membres de son espace la mise en place des Observatoires sous-régionaux et nationaux des risques professionnels. D’où l’intérêt de la rencontre de Sikasso  qui regroupe tous les acteurs socio professionnels de la région pour recueillir toutes les informations utiles pour la mise en œuvre de cet outil citoyen de prévention des risques.

L’observatoire fonctionnera en réseau de partenariat du niveau national jusqu’au sein de l’entreprise.

« L’opérationnalisation de l’observatoire nous conduira, j’en suis sûr, vers une bonne gouvernance et plus de transparence dans le management des risques professionnels tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau des organismes assureurs. Cette implication de tous les acteurs administration, Patronat, Travailleurs et les Spécialistes en santé sécurité au travail permettra, sans aucun doute de détecter les différents problèmes de sécurité et de santé dans nos entreprises et d’y apporter les corrections appropriées. Chers participants, de vos travaux sortiront des recommandations pertinentes par le développement d’outils appropriés permettant de mieux dépister et de mieux réparer les risques dommageables. » a-t-il conclu.

A noter qu’il est apparu nécessaire de mettre en place un Observatoire national de risques professionnels qui va servir d’outil d’aide à la décision en matière de gestion des risques professionnels dans notre pays. Pour ce faire, la Direction générale de l’INPS a créé en son sein, suivant décision N°22-410/DG-INPS/CT-ZC du 18 mai 2022, une commission chargée des préparatifs de la mise en place de l’Observatoire National des risques professionnels.

A.B.D

LA FRANCE-AFRIQUE MENACÉE : Les risques de propagation du virus malien sont très élevés

Depuis la fin de la 2e guerre mondiale, la France se charge de maintenir l’Afrique francophone sous sa domination à travers la doctrine et les pratiques néocoloniales de la France-Afrique. Il s’agit ici de la version française de la stratégie occidentale de maintien des « pays sous-développés » dans la pauvreté au bénéfice de la prospérité des puissances impérialistes. Ce qui explique la farouche opposition à toute volonté de souveraineté des ex-colonies françaises avec son lot de coups d’Etat et d’assassinats des dirigeants patriotes africains. Au Mali, on est en voie d’exorciser ce mal colonial et néocolonial. Malgré les pressions, les menaces, les brimades, les injures…, le virus malien menace de se propager à tout le continent.

Doctrine politique de déconnexion à travers sa volonté de souveraineté politique, militaire et sécuritaire, économique et culturelle ; refus du processus déguisé de partition de notre pays ; partenariat avec la Russie… Autant d’actes de souveraineté posés par les autorités de la transition au Mali et qui sont jugés inadmissibles par les puissances occidentales, notamment la France et les Etats-Unis. Ce qui ne surprend guère puisque le principe fondamental de l’impérialisme néolibéral est de ne jamais admettre une puissance concurrente dans son champ d’influence, encore moins laisser un peuple insoumis se débarrasser du joug de l’infamante domination extérieure.

Dans son livre «Qui mène le monde», l’Américain Noam Chomsky écrit : «Les principes généraux que nous aborderons ici s’appliquent néanmoins aux autres grandes puissances ainsi qu’à nombre de pays…». Il existe ainsi une version standard communément admise et que l’on retrouve chez les universitaires, dans les déclarations du gouvernement et dans le discours public. Celle-ci soutient que la première vocation des gouvernements est de nature sécuritaire et que la menace soviétique constituait le souci primordial des USA et de leurs alliés après 1945. On peut analyser cette doctrine sous différents angles, mais une question évidente demeure : Qu’est-il arrivé après la disparition de cette menace soviétique en 1989 ? Rien n’a changé !

Si l’histoire se révèle riche et complexe, quelques thèmes récurrents y jouent un rôle prépondérant. L’un d’eux a fait l’objet d’une formulation claire lors d’une conférence de l’hémisphère occidental sous l’égide des USA au Mexique en 1945. A cette occasion, Washington a imposé « une Charte économique des Amériques» visant à éradiquer le nationalisme économique «sous toutes ses formes». Et cela à une exception près : les Etats-Unis, dont l’économie dépend massivement des aides du gouvernement !

 

Quand les intérêts des investisseurs occidentaux priment sur le bien-être des populations spoliées de leurs richesses

L’élimination du nationalisme économique dans les autres pays entrait directement en conflit avec la position alors prédominante en Amérique latine et décrite par les membres du Département d’Etat comme la philosophie du «nouveau nationalisme » qui adopte « des politiques visant à instaurer une meilleure répartition des richesses et à élever le niveau de vie des masses». Ainsi, comme l’ont ajouté des analystes des politiques américaines, «aux yeux des Latinos américains, la première bénéficiaire de l’exploitation des ressources d’un pays doit être la population de ce pays».

Ce qui est inadmissible. Et cela d’autant plus qu’aux yeux de Washington, par exemple, «les premiers bénéficiaires» doivent être les investisseurs américains ; l’Amérique latine se contentant de remplir son rôle d’auxiliaire». Comme l’ont clairement démontré les administrations Truman et Eisenhower, les pays de l’Amérique latine n’étaient pas censés entreprendre «un développement industriel excessif» susceptible de porter atteinte aux intérêts de l’Oncle Sam. Ainsi, le Brésil était par exemple autorisé à produire de l’acier de piètre qualité afin de ne pas concurrencer les entreprises américaines…

Le néocolonialisme occidental se caractérise de nos jours par les cinq monopoles de l’impérialisme libéral, à savoir le contrôle des technologies de pointe, de l’accès aux ressources naturelles de la planète, du système monétaire et financier intégré à l’échelle mondiale, des systèmes de communication et d’information, des armements de destruction massive. Sur ces cinq monopoles, le Mali ne peut agir que sur une seule : l’accès aux matières premières ! Sur ce plan, au-delà de toute espérance, notre pays est bien doté.

Et ce sont les immenses ressources naturelles qui expliquent le complot international pour dépecer le Mali en plusieurs micros états taillables et corvéables entre les mains des multinationales occidentales. Mais, la mobilisation générale du peuple derrière les autorités en place a pour le moment permis de tenir en échec ce plan machiavélique. Ces derniers mois, les Maliens n’ont cessé de démontrer qu’on peut résister à la France et mieux se porter. Ce qui leur vaut aujourd’hui l’admiration des Africains, notamment des jeunes de plus en plus décomplexés.

Ce qui ouvre la perspective de libération de l’Afrique des serres de l’impérialisme. La France est un maillon essentiel de la chaîne impérialiste. Mais, elle n’est ni la chaîne, ni le maillon fort du néolibéralisme impérialiste. Cette démonstration de force du Mali ne sera jamais acceptée par la meute de conquête néocoloniale que le monde entier a vue en action au Congo, en Irak, en Libye, en Syrie, etc.

Et cela d’autant plus que la résistance du peuple insoumis du Mali est un danger pour le système de domination néocoloniale de la France, de tous ces « pays riches » dont la puissance se construit à partir de la spoliation des ressources des « pays pauvres ». L’Hexagone, en tant que maillon de la chaîne impérialiste néolibérale, sera toujours soutenu par la meute guerrière de l’OTAN dans son opposition à toute puissance concurrente et, par extension, à tout peuple insoumis.

L’alliance militaire avec la Russie est le crime de trop du pouvoir malien qui sera combattu par tous les moyens pour empêcher la propagation du virus anti-impérialiste qu’il représente désormais. Si un jour il arrive à nous Maliens et Africains de nous laisser berner par les paroles mielleuses impérialistes, alors nous nous abuserons !

Diatrou Diakité

Commission scientifique d’Espoir Mali Koura (EMK)

MESRS : La cérémonie de signature d’un master en gestion des risques de catastrophes (GRC), entre l’USTTB, la DGPC et l’EMP-ABB accomplie

Dans la matinée du lundi 14 mars 2022, le Pr Amadou Keita, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a pris part à la cérémonie de signature d’un master en gestion des risques de catastrophes (GRC), entre l’USTTB, la DGPC et l’EMP-ABB, à l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE. C’était en présence de ses homologues de la Sécurité et de la Protection Civile ainsi et celui de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Étaient également au rendez-vous, le représentant du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Directeur Général de l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE, le Directeur Général de la Protection Civile, le Recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako, le Doyen de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie et plusieurs invités de marque.

Après s’être réjoui de ce partenariat tripartite naissant, le ministre Pr Amadou Keita fera savoir que cette signature de convention est un besoin pertinent de son département dans le cadre de la diversification des offres de formation dans les Universités. Il a ensuite mis l’accent sur la symbolique forte et les enjeux de ce type de relation entre les Universités du Mali et les acteurs directs des enjeux stratégiques de notre pays.

Au dire du ministre, ce projet est une mobilisation intelligente et une mise en commun des ressources pour doter notre pays du capital humain à même de faire face aux multiples catastrophes naturelles, aux conflits armés et aux épidémies dont la plus récente est la pandémie du Covid-19.

Car, dira-t-il, la gestion des risques de catastrophes devient un impératif de développement de notre pays dont le Gouvernement a pleinement conscience. D’où la présente initiative de mutualisation des efforts des trois départements réunis. ‘’C’est la preuve que le développement des stratégies de résilience des communautés est une priorité des plus hautes autorités du Mali’’, fera savoir le ministre. Avant de poursuivre en indiquant que conscient de la nécessité d’adapter l’enseignement universitaire aux besoins de la société pour contribuer à résoudre ses problèmes, que l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), envisage la création d’un centre universitaire de recherche et de formation en matière de gestion des risques de catastrophes et de résilience offrant des programmes de formation professionnelle et diplômante (master et Ph.D).

Selon le ministre Pr Keita, le renforcement des capacités de résilience des communautés vulnérables aux conséquences des catastrophes nécessite des ressources humaines appropriées. Raison pour laquelle, il encourage la création de tels centres de recherche spécialisés qui contribueront à l’innovation de notre système universitaire. Il s’agit d’un projet qui répond aux recommandations du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour la diversification des filières de formation dans les structures de l’enseignement supérieur et l’employabilité des diplômés, fera-t-il savoir. Et de finir par remercier les partenaires techniques et financiers qui ont contribué à ce projet avec une mention spéciale pour l’Université de Tulane et de Georges-Washington aux USA, la Fondation Bill & Melinda Gates et la Banque Mondiale.

 

C com MESRS

Communiqué de presse du PAM, annonçant le premier versement d’une assurance contre les risques climatiques au Mali

25 février 2022 – LE PREMIER VERSEMENT D’UNE ASSURANCE CONTRE LES RISQUES CLIMATIQUES AU MALI AIDE LE PAM À FOURNIR UNE RÉPONSE RAPIDE AUX FAMILLES TOUCHÉES PAR LE CLIMAT

BAMAKO – Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies se félicite du versement d’une assurance contre les risques climatiques d’un montant de 7,1 millions de dollars US par l’African Risk Capacity, ARC-Replica, pour aider 204 000 personnes dans les régions du Mali touchées par la sécheresse, notamment Bandiagara, Gao, Kayes et Ségou.

Avec une population qui fait déjà face aux effets des conflits persistants, de l’instabilité politique et des impacts socio-économiques du COVID-19, ce tout premier paiement d’assurance contre les risques climatiques au Mali aidera le PAM à fournir un soutien d’urgence et de renforcement de la résilience en temps voulu aux personnes les plus vulnérables aux extrêmes climatiques de mars à mai 2022.

« L’impact des mauvaises pluies est clairement visible dans les communautés touchées et pourrait s’avérer dévastateur pour de nombreuses familles. La production céréalière a diminué, et les pâturages et l’eau pour le bétail se sont amenuisés, obligeant les gens à vendre leur bétail », a déclaré Sally HAYDOCK, directrice et représentante du PAM dans le pays.

« Ce versement intervient à un moment crucial – il aide les familles à s’adapter aux impacts les plus graves du changement climatique et à préserver leurs moyens de subsistance », a-t-elle ajouté.

La réponse du PAM complétera celle du gouvernement du Mali qui recevra également une indemnité d’assurance d’ARC-Replica pour les chocs climatiques. Les plans d’intervention du PAM et du gouvernement ont été préparés conjointement et seront mis en œuvre de manière coordonnée pour obtenir des résultats significatifs.

En 2021, le Mali a connu la plus grave pénurie de pluies le plus grave depuis cinq ans, causé par des épisodes de sécheresse et de faibles précipitations, qui ont compromis la production agricole du pays, mettant 1,9 million de personnes à travers le pays en danger d’insécurité alimentaire grave – principalement dans les régions de Kayes, Gao, Mopti, Ségou et Tombouctou.

« ARC Replica est un bon programme qui complète et soutient les efforts du gouvernement malien dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition. La stratégie du gouvernement est de fournir des demi-rations aux populations en situation de crise alimentaire pour contribuer à la solidarité nationale. Notre intérêt commun est de toujours travailler ensemble pour soulager les populations affectées par la sécheresse et renforcer leur résilience aux chocs climatiques, avec des solutions innovantes comme celles proposées par la mutuelle ARC », a affirmé Mme DICKO Bassa Diane, Ministre Commissaire adjoint du Conseil de sécurité alimentaire.

Grâce à ce paiement d’assurance climatique, le PAM fournira une assistance alimentaire précoce par le biais de transferts monétaires à 161 000 femmes, hommes et enfants affectés par les chocs climatiques. Plus de 20 000 enfants âgés de 6 à 23 mois, ainsi que des femmes enceintes et des mères allaitantes, recevront un soutien et des services nutritionnels. Pour renforcer la résilience des communautés face aux chocs climatiques, 23 000 personnes bénéficieront de programmes de construction d’actifs communautaires tels que des puits pastoraux, des châteaux d’eau et des étangs à poissons qui contribueront à diversifier leur production et leurs moyens de subsistance et à réduire l’impact des déficits pluviométriques futurs.

Ayant pour vocation d’aider les gouvernements à améliorer leurs capacités de planification, de préparation et de réponse aux catastrophes naturelles causées par des événements météorologiques extrêmes, ARC-Replica est une approche innovante de la gestion des risques climatiques qui permet aux pays – comme le Mali – d’étendre leur couverture d’assurance climatique à des personnes plus vulnérables dans leur pays.

En tant que partenaire technique d’ARC-Replica, le PAM utilise les fonds d’assurance de l’ARC pour améliorer sa réponse d’urgence et de renforcement de la résilience, car il offre plus de flexibilité pour une réponse d’urgence précoce que les systèmes de financement humanitaire ordinaires. En collaboration avec l’ARC, le PAM continuera de renforcer les capacités techniques et opérationnelles du gouvernement du Mali dans la gestion et la prévention de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition causées par les chocs climatiques.

Au Mali, le PAM a souscrit à la police d’assurance climatique depuis 2017 pour financer une réponse précoce en cas de sécheresse. En 2021, la prime d’assurance du PAM a été financée par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le gouvernement allemand.

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Le Programme alimentaire mondial des Nations unies est la plus grande organisation humanitaire au monde. Il sauve des vies dans les situations d’urgence, construit la prospérité et soutient un avenir durable pour les personnes qui se remettent d’un conflit, de catastrophes et de l’impact du changement climatique.

 

Pour plus d’information, veuillez contacter :
Myrline Sanogo-Mathieu, PAM/Bamako, Tel : +223 84 31 08 30, Myrline.sanogomathieu@wfp.org Djaounsede Madjiangar, WFP/Dakar, Tel. +221 77 639 42 71,djaounsede.madjiangar@wfp.org