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«PIROGUE DU ZÉMÉ» : Un rêve de Don Sen Folo Lab qui se réalise pour la promotion de la culture malienne

Annoncée lors de la conférence de presse du jeudi 31 mars 2022 à Bancoumana (commune rurale du Mandé), la pirogue démontable du «Zémé» est aujourd’hui prête à sillonner tout le Mali à travers ces eaux fluviales. Elle a été présentée le vendredi 2 septembre 2022 à Badalabougou sur les berges Djoliba (fleuve Niger) au niveau du Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ. Initiée par Don Sen Folo Lab, elle a été réalisée par une fédération de plusieurs associations artistiques nommée «Founou Founou» (tourbillon) et financée par l’Union européenne (UE).

Faire le tour du Mali tout en faisant de la sensibilisation à travers des spectacles gratuits sur le fleuve Niger ! Telle est l’ambition de l’association «Don Sen Folo Lab» en réalisant la pirogue démontable du «Zémé» officiellement présentée vendredi dernier (2 septembre 2022) aux partenaires et aux acteurs culturels.

Au programme de cette pirogue appelée à sillonner le Mali, plusieurs spectacles de sensibilisation sur le rôle et l’importance de la femme et des jeunes dans notre société, le réchauffement climatique, la biodiversité du fleuve Niger et la migration forcée des populations rurales et des populations des zones fragiles ou de conflits.

La Pirogue du «Zémé» est un rêve qui se réalise aujourd’hui. Sa conception et sa fabrication ont nécessité 5 mois de travail impliquant 10 jeunes artisans (ferronnerie, menuiserie…) venant de différentes régions du Mali. Le maître d’œuvre, le designer Cheick Diallo, a imaginé avec l’équipe de l’association «Don Sen Folo» cette pirogue démontable de 6/21 mètres (capacité à supporter le poids de 70 personnes) conçue pour être un lieu de résidence et de spectacle flottant.

La pirogue a été entièrement fabriquée, puis démontée pour être transportée au bord du fleuve Niger, distant de 7 km. Elle y a été entièrement remontée sous les yeux émerveillés des riverains du fleuve. Des pêcheurs, pour la plupart, qui n’imaginaient pas qu’une pirogue puisse être «démontable». Des rives de Bancoumana, cette «Pirogue du Zémé» a navigué jusqu’à Bamako pour y être présentée lors de la cérémonie officielle de mise à l’eau le 2 septembre 2022.

Une cérémonie qui a enregistré la présence des partenaires et aussi des bailleurs qui ont permis la réalisation de ce projet. Il s’agit du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, les mairies, la Direction du Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ et aussi l’Union européenne (UE), principal bailleur de ce projet.

L’ambassadeur de l’UE au Mali, M. Bart Ouvry, n’a pas manqué de saluer l’initiative et toute la créativité dont ont fait preuve les artistes et artisans pour la créativité de la pirogue, mais aussi pour la promotion de la culture malienne. Après l’inauguration à Bamako, la pirogue va mettre le cap vers les autres régions, notamment Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Une tournée qui va durer quatre ans.

A  l’origine, «Zémé» est un nom donné au vieux surveillant des jeunes circoncis qui a pour mission de les initier à la tradition afin qu’il puisse devenir des vrais «Kamalen-koro», de adultes accomplis. Quant à l’initiateur de ce projet, Lassina Koné (fondateur et directeur artistique de Don Sen Folo Lab), il lui associe le nom Zémé parce que les artistes sont des Zémé du présent qui font imaginer le futur à la société, Une création d’imaginaire et d’espoir pour la société.

Sory Diakité

Les forces armées Russes ont détruit l’AN-225 Mriya, le rêve ukrainien, le plus gros avion du monde !

GUERRE EN UKRAINE – La disparition d’un “rêve” et une perte symbolique. Ce dimanche 27 février, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a confirmé dans un tweet que l’Antonov An-225, le plus gros avion du monde, avait été détruit par les forces russes au cours de la bataille de l’aéroport d’Hostomel, au nord de Kiev, lors des premières heures de l’attaque.

Cet avion cargo gigantesque portait un nom particulièrement éloquent: “Mriya”, qui signifie le “rêve” ou “l’aspiration” en ukrainien. “Mais ils ne parviendront jamais à détruire notre rêve d’un État européen fort, libre et démocratique”, a immédiatement ajouté Dmytro Kuleba dans son annonce.

Un avion qui était aussi et surtout un symbole national en Ukraine, une fierté même, au point de participer chaque année au défilé lors de la fête de l’indépendance ukrainienne, le 24 août. Il avait joué un rôle essentiel dans la distribution de masques à travers le monde pendant la crise du Covid-19.

À en croire la communication officielle ukrainienne, c’est aussi pour cette dimension symbolique, qu’il a été pris pour cible par les troupes russes au cours de leur avancée vers la capitale ukrainienne. L’aéroport d’Hostomel où il était stationné se situe en effet à une vingtaine de kilomètres seulement du centre-ville. Il a été pris dans la nuit du 24 au 25 février par les forces aéroportées russes.

Dans le communiqué confirmant la destruction de son appareil, né d’une coopération entre l’avionneur ukrainien et la Chine, le groupe Ukroboronprom a estimé à trois milliards de dollars le coût des réparations de l’appareil, qui pourraient prendre cinq ans.

Depuis son premier vol en 1988, à l’époque soviétique donc, l’AN-225 a notamment été utilisé pour des missions humanitaires, grâce à sa capacité de transport inégalée. Il peut ainsi convoyer plus de 250 tonnes de matériel, ce qui a par exemple servi à la distribution de masques durant l’épidémie de Covid.

Au niveau humain, l’Ukraine a fait état de quelque 200 civils tués et de dizaines de militaires morts au combat, mais n’a pas publié de bilan précis dimanche. L’Onu recensait samedi au moins 64 morts parmi les civils et des centaines de milliers de personnes sans eau ou électricité. L’armée russe a reconnu pour la première fois ce dimanche enregistrer des pertes humaines, sans pour autant donner de chiffres.

Quelque 368.000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis le déclenchement de l’invasion russe jeudi, dont plus de la moitié sont entrés en Pologne, et leur nombre “continue à augmenter”, selon les Nations unies et les autorités polonaises.