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Une belle opportunité de relance industrielle pour le Mali

La santé, l’agriculture, les  infrastructures, l’ingénierie, les mines, l’enseignement supérieur… Autant de secteurs à explorer pour booster la coopération entre le Mali et l’Iran. Notre pays a beaucoup à apprendre et à gagner de ce pays du Moyen Orient. Et cela d’autant plus que nos partenaires iraniens sont disposés à faire du transfert de technologies le fer de lance de cette redynamisation de l’axe Bamako-Téhéran.

De l’industrie automobile au machinisme agricole en passant par les aménagements hydro-agricoles, l’Iran est très en avance sur notre pays. Et cela malgré l’embargo que les Etats-Unis lui imposent depuis 1980 pour surtout l’empêcher de devenir une puissance économique et militaire.  Comme le Mali, le secteur agricole est le socle de la croissance économique de l’Iran.  En plus bien sûr du pétrole. Et ces dernières années sa production agricole n’a  cessé d’augmenter.

Ainsi, celle du sucre est passée de 60 000 tonnes en 1957 à récemment 270 000 tonnes. La production de coton, de 46.000 tonnes en 1957, atteint aujourd’hui 140 000 tonnes. Quant au ciment, sa production a grimpé de 65.000 tonnes à 1.200 000 tonnes. Au niveau des textiles, elle est passée de 60 à 350 millions de mètres. De nos jours, l’Iran est ainsi parvenu à se tailler des marchés pour l’exportation de textiles de coton et de laine, d’huile végétale, de ciment, de poêles, de chaussures, de réfrigérateurs et engrais…

Autant de secteurs qui peuvent profiter à notre pays. Et cela d’autant plus que, avec le transfert de technologies, nous pourrions par exemple tirer plus de valeurs ajoutées de notre importante production de coton qui est presque entièrement exportée à l’état brut. C’est donc de bonne guère que la République Islamique d’Iran soit disposée à intervenir au Mali dans les domaines de la transformation du coton, de la viande ; dans le secteur de l’énergie et des infrastructures ainsi que dans la fourniture des produits de première nécessité.

«Les Iraniens sont intéressés par la réalisation d’abattoirs modernes au Mali pour faire des usines de viande. Le Mali étant premier dans le cheptel au niveau de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et 2e dans l’espace de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), mais nous ne disposons pas d’usines de transformation de viande et d’usines de lait», a déploré Youssouf Bathily, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), après des échanges avec les hommes d’affaires iraniens.

Naby

RELANCE DU CORRIDOR DAKAR-BAMAKO : Les opérateurs économiques maliens réclament l’annulation de toutes les exonérations sous l’embargo

La salle de conférence du Conseil national du patronat du Mali a servi de cadre à la tenue d’une rencontre d’échange entre la Direction générale du Port autonome de Dakar (Pad) et  ses partenaires des chambres consulaires du Mali. Les deux parties se sont entretenues sur les conditions de relance du Corridor Dakar-Bamako après la crise de l’embargo. C’était ce jeudi 14 juillet 2022.

Après la levée des sanctions contre le Mali, une mission de la Direction générale du Port autonome de Dakar a été déployée à Bamako du 13 au 15 juillet 2022.  Selon le Directeur commercial du port autonome de Dakar, Papa Ibrahim Sow, les échanges ont porté d’une part sur la mise en œuvre des mesures annoncées par le Pad en faveur du transit malien et d’autre part sur le renforcement du partenariat stratégique pour une relance rapide du corridor Dakar-Bamako. En effet, la direction générale du Pad a décidé d’annuler les frais de magasinage de marchandises en transit Mali.  « Cette décision d’annulation des frais de magasinage prend effet à compter du début d’entrée en vigueur de l’embargo  contre le Mali ; le 09 janvier à Accra, jusqu’au 03 juillet date de la levée de celui-ci », a-t-il déterminé. Et de préciser que cela concerne les marchandises conventionnelles.

Cependant, pour  les opérateurs économiques du Mali, cette décision  du Port autonome de Dakar est partielle. Car, elle ne prend  pas en compte les exonérations de magasinages au niveau des partenaires du Port. Aux yeux des opérateurs maliens, il est injuste d’être contraint à payer aux opérateurs des terminaux du Pad des frais de magasinages exorbitants entrainés par la longue durée de l’embargo.

Pour sa part, le Président de la Chambre du commerce et de l’Industrie du Mali, Youssouf Bathily, a décelé par rapport à la décision du Port de Dakar : «  Nous avons écrit au Port de Dakar pour demander d’abandonner tous les magasinages  des  surcharges liées aux marchandises en transit sous l’embargo de janvier à juillet ». A  cet effet, le président de la Ccim a exprimé sa satisfaction  quant à la décision de l’abandon des  frais de magasinage, en plus de l’engagement du remboursement de tous les frais payés durant la période de l’embargo.

En perspective, Youssouf Bathily  a annoncé qu’une mission des chambres consulaires du Mali est prévue à Dakar cette semaine pour rencontrer les partenaires du port, afin de convaincre ces derniers à abandonner les frais de magasinage. « La rencontre portera sur les frais déjà payés et les frais à payer…», a souhaité le Président de la Ccim.

Dans cette circonstance, l’autorité portuaire du Sénégal s’est engagée à mener des négociations auprès  des opérateurs des terminaux pour un meilleur accompagnement  par rapport à la marchandise malienne.

Adama TRAORE

Post-COVID-19 : Le Dialogue politique sur le processus d’intégration de la dimension genre relancé…

Identifier les priorités et les pistes d’action concrètes pour l’intégration du genre dans les plans et les efforts de relance budgétaire post COVID-19, au regard des bouleversements des priorités de dépenses qui ont suivi l’apparition de la pandémie COVID-19 : tel était l’objectif de l’atelier portant sur le Dialogue politique sur le processus d’intégration de la dimension genre dans la relance post-COVID-19 dont la cérémonie de lancement a été présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’Économie et des Finances M. Abdoulaye TRAORE, ce jeudi à Bamako, en présence de Président du Commission Finances du Conseil National de Transition et de plusieurs cadres de l’administration et des partenaires au Développement.

Lors de son discours, le Secrétaire Général du ministère de l’Economie et Finances a rappelé l’attention particulière que portent les plus hautes autorités à l’amélioration des conditions de vie des populations notamment celles de femmes et la prise en compte de la dimension genre dans l’ensemble des politiques publiques. « Les effets de l’intégration du genre dans les politiques publiques sur la réduction des inégalités et de cette dernière sur la stabilité politique et sociale ne sont plus à démontrer » a déclaré M. Abdoulaye TRAORE.

En dépit de toutes les contraintes liées aux sanctions économiques et financiers prises par la CEDEAO contre le Mali et l’évolution du contexte international marqué par les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur le prix du Pétrole ( qui se traduit par révision des prévisions de croissance qui passent de 5,3% à 4,2%), des mesures seront prises afin d’atténuer les effets négatifs de la pandémie sur les femmes pour accroitre les ressources affectées à l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.

« Le ministère de l’Économie et des Finances attache un prix à ces mesures, car le Mali a plus que jamais besoin de relancer la croissance de son activité économique pour faire face aux grands défis de l’heure et cette croissance ne saura être durable, si la moitié de la population et 35 % de la main d’œuvre reste à l’écart. Pour atténuer ces effets et traduire en réalité les priorités de politiques publiques du Gouvernement, j’invite les acteurs du processus budgétaire à privilégier une réallocation interne des ressources qui leurs sont alloués. Ainsi, chaque centime dépensé devrait contribuer à satisfaire les besoins des femmes et des hommes, des filles et des garçons, de manière inclusive. » a expliqué le Secrétaire Général du ministère de l’Économie et des Finances.

Organisé dans le cadre du Projet d’Adoption de plans de relance budgétaire et d’efforts de relance sensibles au genre en réponse aux crises sanitaires et économiques Covid-19, initié par ONU Femmes et mis en œuvre au Mali par le ministère de l’Economie et des Finances à travers la Cellule Technique de Coordination du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CT-CSLP), qui en assure la coordination et la Direction Générale du Budget (DGB), qui constitue l’ancrage technique en partenariat avec le bureau pays d’ONU Femmes, ce atelier a été organisé sous forme d’un panel composé de divers acteurs (services publics, partenaires au développement, organisation de la société civile), afin d’aborder le sujet sous plusieurs perspectives (Simultanément en présentiel et virtuellement sur la plateforme ZOOM).

Les gaps en matière de production de statistiques de genre et de sensibilité au genre des mesures d’atténuation des effets socioéconomiques de la COVID-19 , la contribution des différents acteurs et des réformes en cours à l’intégration du genre dans les plans et efforts de relance budgétaire post COVID-19, le plaidoyer pour renforcer le niveau d’intégration de la dimension genre dans les plans et efforts nationaux de relance économique pour les exercices budgétaires de 2022 et 2023 sont, entre autres les sujets qui ont abordés lors de cette session de dialogue politique dont les principales recommandations issues des échanges alimenteront les discussions budgétaires et macroéconomiques.

Avant de lancer les travaux, M. Abdoulaye TRAORE a remercié l’ensemble des partenaires plus particulièrement la Représentante Résidente de ONU Femmes pour leurs accompagnements constants ainsi que les différents services techniques de l’Etat, les personnalités mobilisées et engagées sur les problématiques de genre au Mali.

CCOM /MEF