Archives du mot-clé RAMADAN

NORD DU MALI : Après Ménaka l’ancien Premier Ministre Moussa Mara était à Gao pour distribuer des vivres à l’occasion du mois saint du Ramadan

Dans le souci de redonner l’espoir aux populations du nord, Moussa Mara, l’un des rares leaders politiques du Mali actuel, s’est rendu à Ménaka le mercredi 13 avril puis à Gao le jeudi 14 avril 2022. Arrivée à Gao en provenance de Ménaka, la délégation de l’ex Premier Ministre s’est rendue au Gouvernorat puis à la Mairie pour les salutations d’usages.

C’est à l’issu des salutations chez le « Alkaido »  de Gao, le chef traditionnel des « Armas » qui sont les Touré et chez le grand Imam Alpha Oumar, que Moussa Mara s’est rendu dans des villages des  Communes de Soni et de Gouzourey, plus précisément au village de Wabaria (traversant le Pont Wabaria que Kadhafi a financé au Mali) et le village de Zindiga dans la commune de  Soni pour faire des dons de vivres aux personnes dans le besoin.

De retour dans la ville de Gao, il a procédé à des donations aux  déplacés de Tessit et de N’Tillit  vivant à Gao. Comme cela est de tradition, la mosquée de l’imam Alpha Oumar et les femmes veuves des militaires ont également reçu leur part de don en vivres.

Pour Moussa Mara, c’est le Mali et non Bamako seul, Moussa Mara a rassuré les uns et les autres de son accompagnement et soutien quel que soit le problème que la population de Gao aura à affronter. À cet effet, il a vivement été remercié par les notabilités religieuses, administratives et municipales pour ses déplacements de partout, surtout étant en jeûne, en cette période de forte chaleur et d’insécurité grandissante.

Aussi, Moussa Mara a jugé nécessaire de passer au siège de la Coordination Régionale du Mouvement  des Jeunes Patrouilleurs de Gao. Là-bas, il a fait part de la vie chère qui gangrène le monde avant d’informer que même si le pays était dans une situation normale, l’état ne peut pas tout faire dans un pays. Ainsi, il a exhorté les uns et les autres à plus de solidarité pour pallier aux problèmes communs tout en réaffirmant son soutien et son encouragement au combat que mène les jeunes de Gao à travers le mouvement des Patrouilleurs pour la sécurisation et le bien-être de la population. Les jeunes ont salué sa démarche tout en lui rassurant qu’ils redoubleront les efforts afin de maintenir le cap pour un Mali fort dans la clarté et l’ultime honnêteté.

Par ailleurs, il faudra noter qu’en marge de ces activités de don en vivres, le chef de village de Wabaria a fait une demande de construction d’école à Wabaria. A cela, Moussa Mara s’est réjoui tout en informant le village sur les voies et moyens pouvant aboutir à l’acquisition d’une école. Il a instruit au maire du village d’écrire une lettre au Ministre chargé de l’éducation et qu’il est prêt à accompagner ce dernier pour la facilitation du processus d’acquisition d’une école.

Dognoume Diarra

MOIS DE RAMADAN : La vente de glace, une activité rentable

Par moment, la glace devient une denrée rare dans un pays où les délestages sont fréquents et la canicule bat son plein. Elle est précieuse surtout en ce mois béni de Ramadan, qui coïncide avec la période des pics de chaleur.

Depuis mi-mars jusqu’à maintenant une forte chaleur s’abat sur le Mali, la température étant généralement au- dessus de 40 degrés. Si les vieux et les petits enfants souffrent particulièrement de cette chaleur, les vendeurs de glace sautent de joie car ils gagnent de l’argent. Les revendeurs détaillants de glace passent d’une maison à l’autre pour s’approvisionner. La vente de glaces est l’activité principale de Awa, cette dame s’approvisionne au camp II de Darsalam. Elle constate que la demande en glace augmente pendant le Ramadan et pour cause selon, elle un grand nombre de personne rompt le jeûne avec de l’eau fraîche, argumente-elle. Ses fournisseurs dans le camp cèdent trois sachets de glace à 200 Fcfa et la bouteille de 1,5 litre congelée à 125 Fcfa. «Je revends le sachet à 200 Fcfa, le bidon à 300 Fcfa. Je peux vendre 100 à 500 unités de glace par jour quand il fait très chaud », dit-elle. Grâce à ce commerce, Awa a acheté une parcelle de terrain à usage d’habitation dans un quartier dans la périphérie de la capitale. Sa vente n’est pas certes le seul moyen pour se faire de l’argent pendant cette canicule mais, la glace est plus bénéfique car elle est plus sollicitée. La glace peut être utilisée pour rafraichir de l’eau, pour les boissons et pour la conservation des aliments.
Dans les rues où on vent de la glace, la même expression accueille tout visiteur: « glaci wa ?», interrogent les vendeuses pour proposer leur marchandise, notamment sur les trente mètres de Garantiguibougou, vers Nimancorocourani. Ce sont des femmes, assises aux bords des routes goudronnées avec des glacières ou des sacs dans des seaux en plastiques pleins de glaces. Toujours prêtes, elles s’activent avec des sachets noirs et courent parfois vers la clientèle.

Face à cette forte canicule d’une rare intensité, certains fidèles musulmans fortunés ont préféré prendre des congés pour aller passer le mois de ramadan en Europe ou dans les pays côtiers d’Afrique ou il fait frais. Alors que d’autres développent des astuces pour supporter la chaleur. Comme élire domicile sur les berges du fleuves Niger ou ceux qui ont la chance de travailler dans des bureaux climatisés, s’enferment jusqu’à l’approche de la rupture.

Les musulmans pratiquant le jeûne de l’aube au coucher du soleil, cependant, ils sont invités à respecter quelques recommandations pour réduire au maximum les risques liés à la santé. Les journées étant plus longues et plus chaudes en cette saison estivale, chacun doit, avant tout, impérativement s’hydrater et s’alimenter correctement au cours de la période de rupture du jeûne.  L’hydratation doit être le mot d’ordre de cette période de ramadan. Dès la rupture du jeûne, les fidèles doivent boire en grande quantité. Les conditions d’un jeûne sain passent d’abord par une bonne santé (absence de maladie comme le diabète mal équilibré, ulcère gastrique sévère, calcul rénal absence de grossesse et d’allaitement maternel etc).

Mais selon El Moctar Maiga, un prêcheur : « même si jeûner est une obligation religieuse, l’Islam n’interdit pas à un fidèle musulman de s’abstenir en cas de difficulté ou d’incapacité. C’est pourquoi, il demande aux fidèles musulmans d’éviter des comportements à risque en cette période.

M. YATTARA

Ramadan et cherté de la vie : Les Maliens retiennent leur souffle

Mardi 19 avril, il est 10 heures au marché Sougouni coura de Bamako, précisément appelé « wonida ». Le soleil poursuit son ascension dans le ciel, la chaleur devient suffocante. En ce jour du mois de Ramadan, ce n’est pas la grande affluence contrairement aux autres jours.

Assise devant des paniers de légumes, Rokia Doumbia, la quarantaine, est vendeuse. Tout comme elle, certaines vendeuse et clients se plaignent de la cherté de la vie surtout de l’augmentation des prix des produits de première nécessite. Beaucoup pensent que le gouvernement doit redoubler d’efforts pour soulager les populations.

Rokia Doumbia, vendeuse de banane Plantin et de pomme de terre, explique : « Toutes les légumes et fruits sont chers en ce mois béni, comme les musulmans disent que c’est un mois de dévotion et de prières donc les produits que nous consommons doivent être moins chers et pourtant c’est tout à fait le contraire ».

Un peu plus loin, Tenin Guindo, une autre vendeuse de légumes ajoute : «  La cherté des produits sur le marché n’est pas le souhait des consommateurs. Ici, au Mali, tout le monde est fournisseur et client en même temps. Donc, les détaillants achètent cher les produits. C’est pourquoi nous les vendons, aussi, ainsi ».

Pour sa part, Mariam Diaby, vendeuse de citron justifie la cherté des produits par autre chose « Les produits ne sont chers cette année et le Ramadan est venu trouver que les produits étaient déjà chers. Donc, cela n’a pas commencé aujourd’hui. Mais l’année dernière était encore mieux qu’aujourd’hui ».

Allongé dans un lit picot à l’ombre d’un magasin, Adama Kouyaté, vendeur et grossiste déclare : «  La faute ne vient pas du gouvernement. Les frais de dédouanement des produits ne sont pas si élevés que ça. Donc, je peux dire que la faute revient à nous les vendeurs et vendeuses. Parce qu’il y en a qui augmente leurs prix sans raison et essaient de jeter la faute sur le gouvernement ».

Entre les sons des moteurs des gros porteurs et les klaxons des voitures de transport en commun, le marché est relativement silencieux. Un calme olympien y règne. Les mouvements sont lents.  Les clients ne se bousculent pas pour acheter.

Pour sûr, le marché est bien approvisionné mais les prix sont hors de portée. Cette réalité varie d’un marché à un autre et le mois béni suit son court normal et le panier de la ménagère en souffre terriblement.

 

Fanta DRAME, stagiaire

VIE CHÈRE : Un ramadan difficile pour tout le monde

Cette année, le mois de jeûne musulman a un goût particulier pour les Maliens qui souffrent déjà des errements politiques et économiques. Les circonstances dans lesquelles la gouvernance a plongé le pays s’ajoutent à des difficultés qui ne dépendent pas du pays. La forte chaleur qui brûle le pays aurait pu être plus supportable si le marasme économique n’était pas présent.

Hors, les Maliens tirent le diable par la queue en raison de certains choix politiques. En croisant le fer avec les partenaires, le gouvernement a entraîné le peuple dans un tourbillon dont la conséquence est un ravage systématique sur le plan social et économique. C’est pourquoi il y a eu une nouvelle flambée des prix, dès l’annonce du ramadan.

Cette cherté affecte les consommateurs maliens et il a fait réagir le gouvernement. Les prix indicatifs plafonds fixés par arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022 concernent plusieurs produits dont le sucre, le riz, l’huile alimentaire ou encore le gaz et la farine de blé. Après d’intenses tractations, les commerçants ont accepté de baisser les prix de certains produits.

Les consommateurs restent attentifs à l’application de ces prix dans les boutiques et les marchés. Le prix de la baguette de pain qui était monté à 300 f CFA est maintenant fixé à 270 FCFA.  Le mois de ramadan a été mis à profit par certains commerçants pour augmenter les prix. Cela est une habitude chez les commerçants maliens à chaque mois de jeûne.

Mais la situation cette année est due à d’autres facteurs dont une flambée des prix sur le marché international. La guerre en Ukraine fait partie des causes de cette flambée, puisque la plupart de la farine du blé utilisée au Mali vient de cette zone. Mais cette guerre est venue trouver la situation déjà critique à cause de différentes raisons dont la pandémie du coronavirus.

Selon le ministère du Commerce, il y a des précisions à apporter à la baisse annoncée des prix. « Le prix plafond grossiste correspond au prix bord magasin importateur et carreau usine en ce qui concerne la farine », souligne la direction du commerce et de la concurrence sur son site.

Quant au prix plafond détaillant, il correspond au prix au consommateur quelle que soit la quantité achetée. En attendant, beaucoup de consommateurs restent inquiets car ce n’est pas la première fois ni la deuxième fois qu’on annonce des baisses sans que cela ne réduise la cherté de la vie.

Le ramadan 2022 est difficile pour tout le monde, habitants de grandes villes comme les ruraux. L’obscurité liée aux coupures d’électricité n’arrange pas les choses. Au moment où les jeûneurs s’attendent à des nuits réparatrices, la chaleur les étouffe. Le calvaire de la journée se prolonge jusqu’aux heures avancées de la nuit.

En brousse, on n’a pas besoin de courant. Ce qui préoccupe les gens là-bas, c’est la perspective d’une saison agricole cauchemardesque. Alors que la contre-saison démarre dans la zone Office du Niger et dans la région de Sikasso, des voix s’élèvent pour réclamer un appui aux paysans.

Selon plusieurs témoignages de paysans, il est difficile actuellement d’avoir de l’engrais. D’aucuns affirment avoir acheté un sac d’engrais à 32 500 francs CFA dans la zone de Niono, région de Ségou. En général, les producteurs dénoncent la non-disponibilité de l’engrais.

Partout, c’est le même propos : les paysans déclarent avoir constaté qu’il n’y a pas d’engrais sur le terrain. Au niveau de l’office du Niger, ils disent qu’ils donnent la quantité dont ils disposent au niveau des zones. Le spectre de la guerre en Ukraine fait craindre une flambée des prix de l’engrais. Le manque d’engrais est également constaté dans la région de Koutiala qui fait partie de la région de Sikasso.

Avec l’embargo, toute la chaîne d’approvisionnement a des difficultés, mais certains pensent que cela ne va pas compromettre la campagne. Moussa Mara, le fondateur du parti Yelema a publié une tribune pour attirer l’attention du président Assimi Goïta sur le danger qui guette la campagne agricole à cause du retard de la livraison de l’engrais aux paysans. Selon lui, 40 % de la quantité d’engrais n’est pas sur place.

Le Conseil supérieur de l’agriculture qui doit se tenir très prochainement permettra de donner des orientations claires par le gouvernement. En attendant, tout le monde est inquiet, surtout que les paysans pourraient boycotter la production du coton si la mésentente autour de la confédération des producteurs de coton demeurait.

Madou COULOU

 

Conseils pratiques pour un bon Ramadan

Le Ramadan concerne les adultes en bonne santé. Il est important de bien s’hydrater et s’alimenter correctement au cours de la période de rupture du jeûne car les journées sont plus longues et plus chaudes en cette période de température très élevée. Quelques conseils sont indispensables pour passer un bon ramadan.

Bien s’hydrater

L’hydratation est primordiale pendant le mois de ramadan. Pour cela, il y a un conseil très simple il suffit de bien d’hydrater durant la nuit jusqu’au lever du soleil. Il est important de rappeler qu’il faut boire de l’eau et d’éviter au maximum les boissons sucrées. En buvant correctement durant la nuit, le risque de déshydration durant la journée de jeûne pourra être évité.

 

Une alimentation saine

Lors de la rupture du jeûne, adopter une alimentation saine et éviter de se jeter sur les sucreries et les pâtisseries qui ne combleront pas la faim et perturberont l’organisme. Pensez aux dattes qui permettent de fournir de l’énergie tout au long de la journée. 

Débuter par une soupe

Ne pas débuter par un repas trop copieux: boire à petites gorgées et s’hydrater avant de manger. Débuter par une soupe et attendre au minimum 2 heures pour faire un repas plus conséquent. 

Consommer des fruits et des sucres lents

Il est recommandé de consommer des fruits pour leur apport en vitamines et surtout des sucres lents comme la semoule et les céréales afin de tenir pendant la rupture du jeûne. 

Bien manger avant l’aube

Il est important de bien manger avant l’aube.

Il est conseillé de faire 3 repas pendant la rupture du jeûne: le premier avant l’aube, le second à la rupture du jeûne et le troisième, 2 ou 3 heures, quelques heures après.

 

Faire une sieste si possible

Une sieste est conseillée en début d’après-midi.

 

Eviter soleil et chaleur

Il est conseillé d’éviter le soleil et la chaleur. A l’intérieur de la maison, privilégier les pièces fraîches et à l’extérieur préférer l’ombre pour ne pas s’affaiblir trop rapidement.

 

Réduire les efforts trop importants

Il est conseillé de réduire au maximum les efforts physiques et de faire du sport de manière non intensive avant la rupture du jeûne.

 

Maladies

La période du Ramadan est parfois problématique pour les personnes malades qui doivent prendre des médicaments. il est recommandé de prendre l’avis d’un Imam pour éviter de prendre de risques inutiles.

Le Coran est très clair à ce sujet. Dans la sourate 2 versets 185 qui dit que « Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas la difficulté pour vous— »

 

Les personnes diabétiques

Les diabétiques doivent suivre régulièrement leur taux de glycémie, s’hydrater en abondance et ne pas manger de sucreries sans avis médical.

 

Les personnes fragiles

Le jeûne ne doit pas aggraver l’état de santé des personnes atteintes de pathologies. Les femmes enceintes ou celles qui allaitent, les personnes âgées, les patients atteints d’hypertension, de pathologies cardiaques ou d’asthme, sont le plus souvent exemptés de ramadan

Ne pas interrompre de traitement sans avis médical

Les personnes devant prendre des traitements à heure fixe ou en urgence doivent prendre l’avis de leur médecin et de l’Imam. Ils devront peut être ne pas faire le ramadan afin de ne pas mettre leur santé en danger.

Bon usage et Très bon Ramadan 2022 !

Allah vous bénisse !

 

Alou Barry,
Ph. D in Food in Science/ ISA/USTTB

MOIS DE RAMADAN AU MALI : « Il n’y aura pas de pénurie des produits de première nécessité sur le marché » rassure Boucadary Doumbia

Dans le but d’informer l’opinion nationale sur l’approvisionnement du marché malien en terme de produits de première nécessité surtout durant ce mois béni du Ramadan, le Directeur général du Commerce, de la consommation et de concurrence,  Boucadary Doumbia était face à la presse le mois dernier. C’était en présence de ses proches collaborateurs.  

En effet, au Mali, l’agriculture et les importations constituent les principales sources d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité. La première constitue la principale activité de la majeure partie de la population qui lui donne une place importante en terme de production dans la sous-région voire en Afrique. Quant à la deuxième source d’approvisionnement, le Mali contribue beaucoup aux PIB (Produit Intérieur Brut) de plusieurs pays de la sous-région compte tenu de leur situation géographique. Ces pays sont l’accès direct à la mer. Notamment le Sénégal dont son économie est liée aux importations du Mali avec un taux très important selon plusieurs données. Le corridor Bamako-Abidjan est aussi beaucoup fréquenté par les camions maliens pour le transport des marchandises.

Selon le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, Boucadary Doumbia, pour l’approvisionnement de notre pays en produits de première nécessité, l’Etat du Mali a consenti d’énormes efforts dans ce sens. Pour lui, en matière d’approvisionnement, le rôle de l’Etat dans un premier temps consiste à faciliter les formalités administratives afin de rendre le commerce transfrontalier rapide, moins cher et plus prévisible. Ensuite l’Etat a un pouvoir de régulation du secteur pour garantir la transparence dans les transactions commerciales. Dans le même sens, il suit le marché en collectant et analysant des données sur les stocks et prix. Ici, Boucadary Doumbia affirme que la DGCC ne produit pas et n’importe pas mais elle alerte l’Etat sur l’état du marché national.

Au sujet de l’embargo sur le Mali depuis le 9 janvier passé par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) et de l’UEMOA (Union économique monétaire ouest africaine) dont les mesures sont entre autres, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le gel des avoirs de l’Etat au niveau de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest), la suspension des transactions commerciales et financières. Il affirme que cette situation a été préparée par les autorités du pays qui ont pris un certain nombre de mesures pour atténuer les impacts sur notre pays. « L’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali », a-t-il souligné. Pour lui, malgré ces sanctions, le prix des produits de première nécessité au Mali reste acceptable par rapport à celui de certains pays de la sous-région. Malgré ces efforts selon lui, des difficultés ont été enregistrées suite à l’embargo. Il s’agit de la panique sur les marchés, les spéculations, la difficulté de transferts interbancaires, le blocage des marchandises au niveau des ports de transit, et l’encombrement des corridors.

Pour terminer, Boucadary Doumbia rassure la population en cette veille du mois de ramadan qu’il n’y aura pas de pénurie de produits de première nécessité sur le marché. Aucune pénurie pendant ce mois de ramadan

Mamadou Nimaga

Boucadary Doumbia, DGCC : «Il n’y a aucun risque de pénurie durant le ramadan »

A quelques encablures du mois de Ramadan, les autorités, à travers le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia, rassurent de la disponibilité des stocks de denrées de première nécessité.

« Malgré l’embargo et les crises sécuritaire et sanitaire, le Mali est suffisamment et régulièrement ravitaillé », a rassuré le DG, lors de la 1ère édition du Café de presse qu’il a eue avec les hommes de médias, ce vendredi 25 mars.

Sur le thème : ‘’Le suivi de l’approvisionnement du marché malien’’, cette rencontre a tenu toutes ses promesses.   Elle vient à point nommé car le pays est à un pâté du mois de ramadan. Mois saint par excellence dans la religion musulmane au cours duquel les dépenses sont d’habitude plus denses et la demande augmente, le Ramadan a toujours été un mois d’inquiétude. Surtout en cette période où le Mali traverse une crise politico-sécuritaire et sanitaire.

Dans les échanges, le directeur général Boucadary Doumbia a tenu à rassurer la population malienne que nonobstant les difficultés, il n’y aura pas de rupture de stock pendant le Ramadan. « Tout est sous contrôle », ajoute-t-il.

Pour lui, la volonté manifeste du gouvernement à faire face aux souffrances des Maliens a permis de maintenir les prix des denrées de première nécessité relativement bas par rapport à ceux de la sous-région. « Nous avons les meilleurs prix que même ceux-là qui ont voulu nous asphyxier en nous imposant des sanctions injustes et illégales ».   Avant d’ajouter : « L’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali ». Car pour lui, au contraire, c’est le coronavirus qui a bouleversé le marché mondial. Et pour le cas malien, le cumul du Covid-19 et l’insécurité a amené la baisse de l’offre sur les marchés ruraux, les coûts de transport intérieur, le ralentissement des activités industrielles (facteurs endogène). A cela s’ajoutent l’augmentation de fret et d’assurance, les restrictions de l’offre mondiale, la pression sur la demande des matières premières, la crise de l’offre et la demande (Facteur exogène).

A en croire le DG Doumbia, c’est en ayant la capacité de trouver un dénouement à ces problèmes que le Mali a pu contenir l’effet de l’embargo.

Dans son exposé, le directeur général a évoqué la disponibilité des denrées de première nécessité. Avant de souligner que d’énormes efforts sont faits par le gouvernement pour assurer l’approvisionnement à travers la production nationale et l’importation. En effet, sur le plan de la production nationale, le gouvernement adopte des politiques et stratégies nationales pour accompagner les producteurs pour plus de production. Ce qu’il faut savoir, selon lui, c’est que l’Etat ne produit pas. Par contre, il finance la recherche, la formation et la vulgarisation pour booster la production.

« Entre l’accessibilité et la production, l’Etat a opté pour la libéralisation. Alors, il n’a aucune pression sur la fixation des prix », confie-t-il.

Par rapport aux importations, il a fait savoir que cela ressort également de la responsabilité du secteur privé. « L’Etat s’est désengagé à ce niveau aussi. Pour laisser place aux entreprises de négoce qui analysent tous les frais avant de payer un produit à l’étranger. L’Etat n’interfère pas dans ce travail », signale-t-il. Toutefois, le rôle de l’Etat est de jouer le facilitateur, rendre le commerce transfrontalier (importation et exportation) plus rapide, moins cher et plus prévisible, tout en garantissant sa sécurité.

Quant au rôle de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence, son premier responsable rappelle que c’est la surveillance multilatérale qui se fait d’ailleurs tous les jours.

Mayon principal de la mise en application de la politique du ministère du Commerce et de la Concurrence, la Dgcc s’assure de l’accessibilité du produit et du respect des textes dans le domaine. « Une fois disponible, il faut permettre à la population d’avoir le produit. Nous faisons en sorte de garantir la transparence dans la transaction commerciale, en imposant le respect des textes législatifs et règlementaires en matière de commerce, concurrence, pratique commerciale frauduleuse, protection des consommateurs », affirme-t-il.

Au-delà de la régulation, il a le suivi du marché. Une disposition a été mise en place par la Dgcc qui passe forcément par la collecte et l’analyse des données sur les stocks et les prix, le suivi de l’effectivité des prix plafonnés qui ressort de la responsabilité de la brigade de surveillance entre autres.

Abdrahamane Baba Kouyaté

DONS DE SANG : Solidaris223 et ses partenaires organisent une campagne pour éviter la pénurie pendant le ramadan

Les organisations Solidaris223, AGSS-MALI et Swich-Africa ont organisé une journée citoyenne et humanitaire de collecte de sang samedi dernier (26 mars 2022) au CHU Gabriel Touré de Bamako et à l’Hôpital régional de Sikasso. Il s’agissait d’anticiper sur les ruptures de sang qui se font fréquentes pendant le mois du ramadan. «Cette initiative a atteint tous ses objectifs», a assuré Mme Dicko Aminata Dicko, présidente de Solidaris223.

Une satisfaction qui l’amène à remercier «toutes les bonnes volontés, spécifiquement les donneurs, qui ont contribué à la réussite de cette activité». Elle a remercié leurs partenaires, notamment le CHU Gabriel Touré, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS)… pour le partenariat et la confiance. Tout comme les artistes Master Soumy, Safi Diabaté et Kanté pour  leurs appels (vidéos) de sensibilisation et de mobilisation.

«Nous demandons à tous nos partenaires et donneurs de rester disponibles et solidaires pour apporter le sourire aux moins nantis de notre société», a conclu Mme Dicko. A noter que cette campagne de don de sang continue à l’unité de la banque de sang du CHU Gabriel Touré jusqu’à la veille du ramadan.

RAMADAN ET SANCTIONS DE LA CEDEAO CONTRE LE MALI : Les prix des denrées, premier défi du gouvernement de la transition

9 janvier 2022 – 21mars 2022, cela fait exactement 2 mois et 12jours que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont imposé des sanctions économiques et financières contre le Mali. Pour ne pas subir les affres des sanctions pendant ce mois béni les autorités Maliennes cherchent par tous les voies et moyens pour satisfaire la demande de plus en plus forte.  Pour rappel l’une des conséquences de ces sanctions est le ralentissement des activités, entrainant du coup la baisse du pouvoir d’achat. Les autorités ont-elles les reins solides financièrement pour atténuer la souffrance du peuple ? Quelle attitude le peuple doit-il adopter pour surmonter ces obstacles surtout en cette période d’isolement du Mali ?

Il est à rappeler que les 18 mois de la transition accordés aux dirigeants actuels sont arrivés à terme et jusque-là aucun chronogramme n’a été fixé pour l’organisation des élections devant non seulement mettre fin à la souffrance du peuple, par la levée des sanctions, mais aussi la transition. Bien que les Assises nationales de la Refondations, ANR ont proposé une transition de 4 mois à 5 ans soit un mandat présidentiel, la CEDEAO fait fi de cette décision souveraine et demeure sourde et aveugle à toute prolongation aiguisant l’appétit pourvoirie des autorités militaires. Ces deux positions antagoniques provoquent un bras de fer entre les chefs d’Etat de la CEDEAO, de l’UEMOA et les autorités maliennes. Ces derrières font tout pour alléger la souffrance des Maliens. Ainsi, pour pallier le déficit de denrées de première nécessité les autorités se sont tournées vers son voisin la Mauritanie. Désormais, la frontière mauritanienne est nouée pour faciliter l’entrée des produits au Mali. Pour rappel, à cause de l’embargo, cette année, le coton malien a été exporté via la Mauritanie. Tout porte à croire que les autorités travaillent, d’arrachepied pour permettre au peuple malien de ne pas trop sentir les effets de ces sanctions.

La plus grande inquiétude est que malgré la pression exercée par les pouvoirs publics, les opérateurs économiques ne semblent pas être dissuadés pour éviter une flambée des prix des denrées de première nécessité.

En plus de la Mauritanie, les autorités de la transition ont également exploré le corridor Bamako Conakry pour un meilleur approvisionnement du marché en denrées.

En fin, après plus de 2 mois sous embargo, les dirigeants maliens et les chefs d’État de la CEDEAO et de l’UEMOA doivent trouver un terrain d’entente pour la levée des sanctions, sinon les activités sont aux arrêts et le peuple malien souffre.

A ce stade, l’urgence absolue est surtout de continuer à prendre la mesure de la crise qui sévit, et tout mettre en œuvre pour éviter l’effondrement de l’économie.

Il y a un sommet de la CEDEAO, prévu ce mois de mars sur la situation du Mali, espérons que lors de ce sommet, ils trouveront enfin une solution à la crise.

Assitan DIAKITE