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DEF2022 : Le second cycle Seydou Kane classé meilleure école publique du CAP de Nioro du Sahel

Les résultats des épreuves écrites du diplôme d’études fondamentales (DEF) session de juin 2022 sont connus depuis le Vendredi 29 juillet 2022. En ce qui concerne la ville de Nioro du Sahel, le second cycle Seydou Kane a été classé meilleure école publique du CAP de la dite localité.

Organisé par le Ministère de l’éducation Nationale du Mali cet examen destiné aux élèves en classe de 9ème année marque la fin du premier cycle de l’enseignement secondaire.

A l’instar, des autres établissements scolaires de la région, ils étaient au nombre de 26 candidats à avoir pris part aux épreuves écrites de cette session dans le centre d’examen de l’école fondamentale Seydou Kane de Madina Alahery dans la commune de Nioro du Sahel.

Sur les 26 candidats, 23 ont été admis pour la classe supérieure, soit un taux de 99,70 % de réussite. Ainsi, ce temple du savoir se taille la part du lion en terme de performance, une performance que Aboubacar Nimaga , directeur dudit établissement qualifie avec humilité d’un résultat de travail d’équipe avec le soutien inestimable du fondateur et des parents d’élèves soucieux de l’avenir des  apprenants.

A en croire le directeur de cet établissement scolaire dont nombreux  sont des élèves venant des Villages voisins et d’ailleurs à cause de sa réputation, les enseignants sont déterminés à maintenir le cap en vue de faire de cette école une école d’excellence. D’ajouter, que cette performance se traduit aussi en sport puisque ‘’ nous avons été demi-finaliste lors du tournoi de football scolaire coupe du DCAP de Nioro édition 2022.

Débutés le lundi 27 juin 2022 ses épreuves du DEF  se sont terminées le mercredi 29 Juin 2022.

Malick Gaye

ACCORD D’ALGER : vers l’intégration de 26.000 ex-combattants dans l’armée et l’administration publique ?

Dans un communiqué publié la semaine passée un accord a été conclu entre l’État malien et les différents groupes armés signataires  de l’accord d’Alger pour l’intégration de 26.000 ex-combattants dans l’armée et dans la fonction publique de l’Etat.  Cette intégration se fera en deux phases sur une période de deux ans soit 2023- 2024.

La rencontre bilatérale entre la partie gouvernementale et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) s’est tenue le mardi 2 août 2022 à l’hôtel Radisson Collection sous la présidence du colonel Major Ismael Wague, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger. C’était, en présence du chef de la délégation de la CMA au CSA, Attaye Ag Mohamed.

Lors de cette cérémonie, le général de division Ibrahim Fané, président de la commission d’intégration a assuré la modération, qui a examiné trois points inscrits à l’ordre du jour à savoir : l’intégration des ex-combattants dans les corps constitués y compris des forces de défense et de sécurité ; gestion des hauts cadres civils et militaires des mouvements et les questions des reformes politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle. 

Concernant le premier point le gouvernement de la transition  accepte d’intégrer dans l’armée nationale et la fonction publique 26 000 ex-combattants issus de groupes armés signataires d’un accord pour la paix dans le nord du pays. Une proposition acceptée par la CMA, concernant l’intégration de 10 000 hommes, en y ajoutant le reliquat des 3 000 ex combattants du DDR accéléré : soit 1 256 hommes restants.

La partie gouvernementale s’engage à procéder à l’intégration des prochains 13 000 ex-combattants sur deux ans notamment 2023- 2024. Soit au total 26.000 ex combattants.

Par ailleurs, la CMA demande au gouvernement l’augmentation de 10% le nombre d’officier dans le TED bataillon et aussi elle veut des précisions sur le type  de corps dans la fonction publique de l’Etat et une augmentation des catégories A et B. pour sa part le gouvernement a pris bonne note des demandes faites par la CMA.

En outre, concernant le deuxième point, notamment la gestion des hauts cadres civils et militaires. Les deux parties conviennent de la  création et de l’opérationnalisation d’une commission ad hoc  chargée notamment de formuler des propositions  pour la gestion étape par étape  des hauts cadres civils et militaires des belligérants, pour leur intégration dans la chaîne de commandement. Cette commission doit être mise en place  dans le meilleur délai. Pour le contrôle de la chaine de commandement par les intégrés de la CMA, le gouvernement s’oppose catégoriquement à cette doléance. Les discussions continueront  sur la question au sein de la commission Ad hoc, rassure la partie gouvernementale.

Concernant la question des reformes politiques et institutionnelles liées à la révision de la constitution, la CMA se dit être à la disposition du gouvernement en cas de besoin  et s’engage à proposer dans un meilleur délai un mémorandum spécifiant les questions non liées à la révision constitutionnelle.

A noter l’accord d’Alger a été signé en mai 2015 par le gouvernement du Mali  et des groupes armés, l’accord de paix dit d’Alger prévoit un processus de cantonnement des combattants des mouvements signataires en vue de leur intégration à la fonction publique, y compris au sein de forces armées, ou de leur « désarmement, démobilisation et réinsertion » (DDR) dans la vie civile.

A.B.D

Pugilat au siège du M5-RFP : Choguel choque l’opinion publique

L’opinion publique peine à se remettre du choc qu’il a subi la semaine dernière avec la scène de boxe et de karaté que le Premier ministre et des membres du Comité stratégique du M5-RFP lui ont servie.

« Un incident », c’est en ces termes que Choguel Maïga a tenté de qualifier ce qui est considéré comme une humiliation pour le Mali. Quel affront de voir le Premier ministre d’un gouvernement de transition s’adonner à des actes dignes des badauds de Médina coura. En effet, participant à une réunion du Comité stratégique, il a eu une prise de bec très tendue avec un membre du mouvement du nom d’Elhadj Oumar Touré, président de Kaoural. S’en suivront des fortes empoignades soldées par l’expulsion manu militari du sieur Touré de la salle et ses habits réduits en haillons.

Selon lui, le Premier ministre serait allergique à la critique et à la contradiction. Et que ce dernier lui en voulait depuis la dernière réunion pour lui avoir demandé de revoir sa copie par rapport à leur mouvement. Lui et ses camarades estiment que le PM en fait un peu trop et qu’il est temps de choisir entre le fauteuil de la station primatoriale et celui du président du Comité stratégique.  Dans leurs déclarations, ils accusent Choguel de « clivant ».

Pour sa part, le PM a affirmé que ce qui s’est passé dans la salle est un incident provoqué par des intrus. Selon lui, le nommé Oumar Touré n’a jamais été membre du Comité stratégique et qu’il aurait tenté d’usurper ce titre pour venir créer la zizanie au sein du Comité stratégique.

Estomaquée et ébahie, l’opinion publique a jusqu’à preuve du contraire du mal à se remettre de ce scandale que de voir le Premier ministre dans les caniveaux dans un pays presqu’en lambeaux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Choguel Maïga, visiblement, n’est pas choqué par les conséquences de ce pugilat.

Pour sûr, l’autorité de l’Etat a pris un sérieux coup avec cet acte ignoble et condamnable.

Dieu veille !

Harber MAIGA

LA NON PRISE EN COMPTE DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE AU CONCOURS DE LA FONCTION PUBLIQUE : au Mali y-a-t-il des citoyens de seconde zone ?

Le concours de la fonction publique qui est organisée au Mali chaque année devrait permettre aux citoyens de tenter leur chance, selon leurs catégories, mais depuis l’année dernière les détenteurs du diplôme de licence professionnelle sont discriminés, car leur précieux sésame n’est pas reconnu par l’Etat. Donc ils sont privés du concours de la fonction publique. Le seul responsable de cette discrimination est l’Etat. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir comment dans un pays il peut y avoir d »e citoyens de première zone et ceux de seconde zone ?  Pour rappel c’est ce genre d’injustice qui forme le lit des futures révolutions, car au regard de la Constitution tous les citoyens d’un même pays sont égaux en droits et en devoirs. Donc il revient au gouvernement malien de corriger très rapidement ce dysfonctionnement et cette injustice en mettant tous les citoyens dans leurs droits. Il doit  adapter le système éducatif aux réalités et aux besoins d’emploi, mais il est inconcevable que des citoyens consacrent d’énormes efforts à avoir leurs diplômes et que l’Etat ne leur permette pas de jouir de leurs droits de participer aux concours.

Pour en savoir davantage et pouvoir mieux comprendre la situation nous nous sommes rapprochés au chef de département Russe de la faculté des lettres et des sciences du langage Ibrahim Maïga. Le premier responsable du département a commencé par nous poser la question de savoir si la licence est un diplôme permettant d’avoir accès au marché de l’emploi, en d’autres termes ce diplôme pourrait-il être utilisé comme produits sur le marché de la consommation ? Si tel est le cas l’Etat aurait dû prendre des mesures pour classer la licence parmi les diplômes généralistes n’ayant pas de valeur permettant d’avoir accès au marché de l’emploi. Sinon l’Etat étant le premier employeur a le devoir d’assister tous les citoyens et de pouvoir leur donner de l’emploi. Donc les détenteurs de licence LMD (Licence, Master et Doctorat) doivent être autorisés à se présenter au concours d’entrée à la fonction publique.    La question que l’on doit se poser est celle de savoir si nous n’avons pas commis l’erreur de nous engager dans le system LMD sans pour autant analyser tous les contours de ce system, a martelé le chef du département. M. Maïga de rappeler qu’en tant que professeur il n’était pas de leur devoir de dire aux étudiants qu’a la fin leur licence ne sera pas consommable sur le marché de l’emploi. Notre devoir se limiter seulement à leur  formation afin qu’ils puissent être des cadres et grands licenciers. Il revient  à l’Etat et aux entreprises privées de les employer. L’Etat a le devoir de garantir la fiabilité de ce diplôme, car souvent il nous revient que même les entreprises privées doutent de leur qualité et  constatent que le diplôme ne pas valable. Pour le chef de département  la balle est dans le camp des autorités en général et du    ministères de tutelle qui doit répondre du  pourquoi nous sommes rentrés dans un system dont nous savons pertinemment que nous ne maitrisions pas tous les contours ? Le système LMD pose des sérieux problèmes, alors qu’il a marché ailleurs.   le ministre de l’enseignement supérieur et l’Etat sont interpellés afin qu’ils donnent un contenu à ce système est qu’ils l’adoptent à la réalité du marché de l’emploi. Seule la volonté politique pourrait permettre de sortir de cette situation.

En conclusion :  Le Mali était-il prêt à aller au système LMD ? Les détenteurs de la licence ont d’énormes difficultés. Donc il revient à l’Etat de parer au plus pressé en résolvant cette équation. Elle est aujourd’hui un gros caillou dans les chaussures du gouvernement.

Bintou Napo