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Conseils pratiques pour un bon Ramadan

Le Ramadan concerne les adultes en bonne santé. Il est important de bien s’hydrater et s’alimenter correctement au cours de la période de rupture du jeûne car les journées sont plus longues et plus chaudes en cette période de température très élevée. Quelques conseils sont indispensables pour passer un bon ramadan.

Bien s’hydrater

L’hydratation est primordiale pendant le mois de ramadan. Pour cela, il y a un conseil très simple il suffit de bien d’hydrater durant la nuit jusqu’au lever du soleil. Il est important de rappeler qu’il faut boire de l’eau et d’éviter au maximum les boissons sucrées. En buvant correctement durant la nuit, le risque de déshydration durant la journée de jeûne pourra être évité.

 

Une alimentation saine

Lors de la rupture du jeûne, adopter une alimentation saine et éviter de se jeter sur les sucreries et les pâtisseries qui ne combleront pas la faim et perturberont l’organisme. Pensez aux dattes qui permettent de fournir de l’énergie tout au long de la journée. 

Débuter par une soupe

Ne pas débuter par un repas trop copieux: boire à petites gorgées et s’hydrater avant de manger. Débuter par une soupe et attendre au minimum 2 heures pour faire un repas plus conséquent. 

Consommer des fruits et des sucres lents

Il est recommandé de consommer des fruits pour leur apport en vitamines et surtout des sucres lents comme la semoule et les céréales afin de tenir pendant la rupture du jeûne. 

Bien manger avant l’aube

Il est important de bien manger avant l’aube.

Il est conseillé de faire 3 repas pendant la rupture du jeûne: le premier avant l’aube, le second à la rupture du jeûne et le troisième, 2 ou 3 heures, quelques heures après.

 

Faire une sieste si possible

Une sieste est conseillée en début d’après-midi.

 

Eviter soleil et chaleur

Il est conseillé d’éviter le soleil et la chaleur. A l’intérieur de la maison, privilégier les pièces fraîches et à l’extérieur préférer l’ombre pour ne pas s’affaiblir trop rapidement.

 

Réduire les efforts trop importants

Il est conseillé de réduire au maximum les efforts physiques et de faire du sport de manière non intensive avant la rupture du jeûne.

 

Maladies

La période du Ramadan est parfois problématique pour les personnes malades qui doivent prendre des médicaments. il est recommandé de prendre l’avis d’un Imam pour éviter de prendre de risques inutiles.

Le Coran est très clair à ce sujet. Dans la sourate 2 versets 185 qui dit que « Allah veut pour vous la facilité, il ne veut pas la difficulté pour vous— »

 

Les personnes diabétiques

Les diabétiques doivent suivre régulièrement leur taux de glycémie, s’hydrater en abondance et ne pas manger de sucreries sans avis médical.

 

Les personnes fragiles

Le jeûne ne doit pas aggraver l’état de santé des personnes atteintes de pathologies. Les femmes enceintes ou celles qui allaitent, les personnes âgées, les patients atteints d’hypertension, de pathologies cardiaques ou d’asthme, sont le plus souvent exemptés de ramadan

Ne pas interrompre de traitement sans avis médical

Les personnes devant prendre des traitements à heure fixe ou en urgence doivent prendre l’avis de leur médecin et de l’Imam. Ils devront peut être ne pas faire le ramadan afin de ne pas mettre leur santé en danger.

Bon usage et Très bon Ramadan 2022 !

Allah vous bénisse !

 

Alou Barry,
Ph. D in Food in Science/ ISA/USTTB

AMINATA KONATE-BOUNE, FEMME LEADER : «La refondation de toute société commence par une remise à plat des mentalités et des pratiques»

Nous sommes à la fin de Mars, mois dédié aux femmes dans notre pays. Ainsi prennent fin trente-un jours d’activisme en faveur de  celles qui constituent aujourd’hui plus de la moitié de la population malienne. Pour Mme Aminata Konaté-Boune, cadre de l’Education nationale française/personne ressource de la Diaspora malienne de France, c’est une bonne opportunité de nous livrer le résultat de sa profonde réflexion sur la complémentarité homme/femme dans la refondation.

Comment leur dire ! Comment leur dire que patriotisme ne rime pas avec genre et que c’est l’affaire de tous : hommes et femmes confondus ? Comment leur dire que la refondation nous incombe tous et chacun à notre niveau ? Comment leur dire que s’il est communément admis que la Femme est une sentinelle de paix et de développement, sa participation active à la refondation du Mali ne devrait pas se poser ?

Mais comme nous en sommes encore à nous demander, dans quelle mesure ce pilier de toute société que représente la femme, peut ou doit y contribuer, voici en quelques lignes ma vision. Tout le monde veut que ça change, mais personne ne veut changer. Il sera difficile d’évoluer dans ce sens. Et si, nous Femmes, nous commencions par nous indigner de ce qui ne va pas et ce sur quoi nous avons une prise directe, en étant le changement souhaité…

J’en reviens donc inéluctablement au fer de lance constitutif de toute société, marchant sur ses deux jambes : l’éducation, parce que nous demeurons, quoiqu’on en pense, les gardiennes des valeurs universelles qui fondent le vivre ensemble nécessaire à l’évolution humaine. Je propose un changement de paradigme vers une société trans-moderne où les visions, les compétences et les intuitions féminines seraient prises en compte dans une communion des genres, où l’éducation transmise servirait à lutter contre les pratiques corruptives et discriminatoires qui ont gangrené notre société et encore notre époque.

Le temps n’est plus à la réparation, mais bien à la refondation. La refondation de toute société commence par une refondation humaine. Une remise à plat des mentalités et des pratiques s’impose à nous parce que le changement souhaité ne se décrète pas. Il se réfléchit, s’anticipe, se prépare. Il nécessite une adhésion pleine et entière avec une pleine prise de conscience des changements quotidiens que cela suscite. Un proverbe soninké nous rappelle «que c’est de la terre molle que jaillissent les plus belles poteries». En d’autres termes, miser sur l’éducation de nos enfants dès leur plus jeune âge constitue le gage d’une meilleure société fondée sur la préservation du bien commun, dans une logique de sérieux, de probité et de pragmatisme.

Mais attention, le compromis demandé ne saurait être une compromission. En effet, il s’agit bien là, pour nous, d’apporter une contribution à la gouvernance compétente dans cette transformation voulue et attendue du Mali et plus généralement du monde, car les choix que nous faisons actuellement seront déterminants et conditionneront nos existences. S’il était encore besoin de rappeler certains exemples de réussite lorsque la femme est pleinement associée à la gestion d’un pays, je ne citerai ici que le Rwanda, dont le parlement est constitué à 60 % de femmes et dont la croissance économique ne cesse d’augmenter depuis cette implication féminine exemplaire aux affaires du pays.

Je conclurai donc mon propos par ce proverbe brésilien qui dit que «l’homme ressemble à tout le monde et que la femme ne ressemble à personne». Apportons donc cette singularité qui est nôtre au service d’un objectif commun, car en définitif on ne perd que les batailles que l’on ne mène pas !

Aminata Konaté-Boune

Cadre de l’Education nationale française
Personne ressource de la Diaspora malienne de France
Chevalier de l’Ordre National du Mali