Archives du mot-clé Plan

APPLICATION INTELLIGENTE DE L’ACCORD D’ALGER : C’est Juste un plan de partition du Mali

« Parler de  la paix  ayant  des mains entachées de sang,   serait  de  pactiser avec le diable », dit la vieille maxime.   Si  un vent de contestation pouvait  déstabiliser   cette transition militaire en  cours,  ce  serait  sans doute,  l’application  de  l’accord d’Alger,  un  accord  contesté dans  le fond par le   fait de son caractère  discriminatoire  en faveur   des ex rebelles de la CMA,  l’un  des  auteurs des conflits  actuels   que le Mali fait face.

La  recherche de la paix   est une affaire de tous.   Son travail ne devrait pas  être  exclusif  dans un pays où regorgent  plusieurs communautés lesquelles partagent des mêmes soucis sécuritaires et économiques.     En effet,   les engagements pris  par Bamako  lors de la  réunion de haut niveau décisionnel   dans le cadre de  l’application dite  « intelligente »  de  l’accord  d’Alger  grincent  des dents  dont  certains  citoyens  fustigeraient   le  caractère    sécessionniste  dudit  accord.   Plus particulièrement,  il s’agit des   doléances dites    « légitimes » consistant à   intégrer   26 000 ex rebelles de la   CMA  dans  les  institutions  étatiques  et  l’octroi   d’une  augmentation  de  10%  des   officiers  dans   ses  rangs.     Pour rappel,   l’accord d’Alger a été   signé   en  2015 entre  le gouvernement malien  et   les mouvements   armés du MNLA  qui,   en  un moment donné,   avaient  fusionné  avec   des groupes  djihadistes de Iyad Aghali pour  combattre  contre   des forces de défense  et de sécurité  nationale.    De même,  les attitudes  des   autorités actuelles du pays  vis-à-vis de ce processus   de  paix  semblent  avoir  donné raison  à ceux qui   penseraient   que pour être  entendu,  il faudrait   avoir recours aux armes   à moins   que d’autres  suivraient  l’exemple,  cela  risquerait  de  compliquer   davantage  la  situation.    Autant,    déverser  des groupes armés   dans  les institutions étatiques    sans  qualification  ni   compétence  voulue, encore moins  sans  procéder  à  une  éventuelle   enquête de moralité,   d’établir  la  justice  serait sans  doute,  un   faux-fuyant qui ouvrirait   d’autres  conflits dans le futur.

En définitive, il est difficile  que la  paix  se conçoit   dans l’injustice   et  le gouvernement   devrait plutôt mettre l’accent sur l’aspect économique   de  cet accord d’Alger, qui est d’ailleurs une expression populaire partagée.  Et par contre, appliquer son aspect politique  pour les  beaux yeux des parrains lointains de ces mouvements indépendantistes  du  nord  ne  serait   pas forcément   un changement   en soi.

Yacouba  COULIBALY

COORDINATION DES ASSOCIATIONS ET GROUPEMENTS DES COMMERÇANTS DÉTAILLANTS : Vers un plan d’actions plus ambitieux

Les leaders des commerçants détaillants du Mali se sont  regroupés ce mercredi  04 avril 2022 à la Chambre du commerce et de l’industrie du Mali (Ccim). La rencontre a porté sur la présentation et la prise de contact entre les membres du  nouveau bureau.

Juste après sa mise en place sous la houlette de Harber  Maïga, le nouveau bureau de la Coordination des associations et groupements des commerçants détaillants du Mali  s’engage à prendre sous son bonnet l’émergence, l’innovation et la réforme du secteur du commerce de détail.

Selon Harber Maïga, Président de la Coordination, ce nouveau bureau investi lors du 3ème congrès compte 107 membres sur l’ensemble du territoire. Il a comme présidents d’honneur d’éminents opérateurs économiques. Avant de rappeler que ledit congrès a été tenu dans une atmosphère de grande convivialité. Convaincu qu’un Mali économiquement viable sans la coordination des détails du Mali est impossible, il a souligné : « Nous sommes un potentiel, une force de proposition, d’expérience et d’expertise. Nous voulons jouer notre rôle et assumer nos responsabilités », a-t-il réclamé.

A cet effet, le président  du bureau prétend faire face  au défi de la pérennisation des acquis engrangés au cours des années. Cela  exige un diagnostic sans complaisance de l’organisation.  Pour ce faire,  le président de la Coordination a annoncé l’élaboration d’un plan d’actions cohérent pour la mandature 2022-2027. A l’en croire, ce plan est axé sur le renforcement du statut des détaillants, la formalisation des acteurs ; le renforcement des capacités des rôles des membres et des démembrements ; la mise en place de la centrale d’achat ; l’organisation d’atelier thématique sur la fiscalité, la citoyenneté, les collectivités ; la gestion des équipements marchands ;  le financement des micros-petites et moyennes entreprises ;  le commerce en ligne, etc. Le bureau travaillera également à renforcer le partenariat entre la Coordination et les partenaires.

Par ailleurs,  les membres  du bureau d’annoncer que pour plus d’efficacité et d’efficience, un comité restreint de gestion de 33 membres sera mise en place.  « Ce comité a pour mission  d’assurer la gestion quotidien des affaires. Il sera au service du bureau mais ne remplace pas le bureau », a précisé le président. Néanmoins,  il a signalé que les  activités de la  Coordination  sont financées à travers les cotisations des membres. Cependant, il a apprécié l’accompagnement moral, matériel et financier de la Chambre de commerce et de l’industrie du Mali.

A l’occasion, il a réitéré le soutien de la coordination aux plus hautes autorités et salué la montée en puissance des FAMa. Avant d’exprimer sa disponibilité à apporter sa contribution pour la paix, la cohésion sociale et le développement social dans un partenariat gagnant-gagnant. Le Président de la Coordination a également remercié les commerçants détaillants pour leurs efforts en faveur des consommateurs pendant le ramadan.

La rencontre a été marquée par un hommage au Président  fondateur de la Coordination, feu Hamma Abba Cissé.  Elle s’est tenue en présence de plusieurs autres acteurs du secteur.

Jiadata MAIGA

 

STEPHEN OMOLLO, PDG PLAN INTERNATIONAL : « Ne pas agir maintenant, c’est laisser tomber toute une génération »

Le nouveau PDG de Plan International, M. Stephen Omollo, a rencontré les jeunes d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Waca) au cours d’une journée d’échange. C’était samedi 26 mars 2022, dans la salle de conférence de ladite organisation, sise à Sotuba, en présence de M. Rotimi Djossaya, directeur exécutif régional Afrique de l’Ouest et du Centre ; Constant Tchona, Directeur-pays.

Après sa nomination en février 2022, le nouveau CEO de Plan International, M. Stephen Omollo a choisi le Mali, pays confronté à une crise multidimensionnelle, pour sa toute première mission en dehors du Royaume Uni.

Cette présente rencontre  d’échanges a regroupé plusieurs jeunes du Mali et du Centre de l’Afrique, dont certains en présentiel et  d’autres en visioconférence.

Ces 4 jours de visite du PDG Omollo au Mali est une opportunité de discuter de visu avec ses collaborateurs et de rencontrer les différents partenaires. Pour l’hôte du jour, plusieurs pays prennent part à cet échange, dont le Mali, la Guinée, le Ghana, le Benin, le Niger, etc.

Une occasion pour le PDG d’évaluer de visu la déclinaison locale de la stratégie quinquennale de Plan International qui vise à toucher plus de cent (100) millions de jeunes filles à travers le monde et trois (03) millions de filles dans le contexte particulier du Mali d’ici 2023.

Pendant son séjour, il va rencontrer les populations à la base, spécifiquement les partenaires impliqués dans l’assistance aux enfants, aux femmes et jeunes,  les plus vulnérables et plus affectées par la crise multidimensionnelle que vit le Mali depuis une dizaine d’années.

Trois sujets ont été débattus lors de cette rencontre, à savoir : l’impact du sommet mondial des filles au Togo, modéré par Mlle  Hadizatou Dao ; le deuxième sujet de discussion portait sur le Youth Challenge Funds, comment en faire davantage pour les jeunes, les fonds d’appui à la jeunesse et aussi l’impact de ces fonds et les réalisations dans le cadre de l’appuis à la jeunesse ; et le troisième portait sur l’activisme des jeunes au Mali, comment les soutenir dans un contexte multi-crise, piloté par Néné Goïta.

Pour les jeunes intervenants, le sommet fut une expérience très enrichissante à plusieurs niveaux. Il a beaucoup impacté sur leur combat d’activisme.

Après la série des questions et réponses, les jeunes activistes ont fait des recommandations au nouveau patron.

  1. Stephen Omollo a rassuré de remonter les doléances au plus haut sommet car, il urge d’agir maintenant et tout de suite, car il est « essentiel de concilier approches globales et communautaires dans la mise en œuvre de toute stratégie ».

À l’en croire, face à l’aggravation des inégalités du recul stupéfiant en matière des droits des filles, « nous sommes tenus de faire plus, non seulement au niveau local communautaire, mais également sur le plan global ».

Il a déclaré qu’il doit travailler avec les filles et les jeunes activistes pour créer un monde plus juste et durable. « Ne pas agir maintenant équivaudrait à laisser tomber toute une génération ».

A.T

CRISE ALIMENTAIRE : Un plan d’urgence de 200 000 t de riz mis en place

En prélude à la période de soudure à venir, le gouvernement de transition se veut prévoyant quant à une crise alimentaire. C’est ainsi qu’il a initié un plan d’urgence de ravitaillement du pays à hauteur de 200 000 tonnes de riz. Ce dispositif, piloté par le Commissariat à la sécurité alimentaire, devrait renforcer les stocks de l’Etat dans les magasins de l’Office des produits agricoles du Mali. Selon des sources proches du dossier, le décaissement des fonds destinés à cette opération est déjà effectif. Ainsi, il procédera à l’achat de 120 000 tonnes de riz importé et 80 000 tonnes de riz local.

Ce riz sera distribué aux personnes indigentes sous forme de don alimentaire gratuit. Une autre partie du riz sera mise sur le marché pour tenter de stabiliser le prix en cas d’inflation.

A noter que le Mali, à l’instar des autres pays du reste du monde, fait face à une grave crise économique due à la pandémie de la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne. Le Mali, pour sa part, en plus des affres de cette double crise, fait face à une crise politico-économique et sécuritaire qui fragilise tous les segments de son économie.

Dieu veille !

COURS MONDIAUX DES PRODUITS ALIMENTAIRES : Le Mali adopte un Plan d’urgence d’importation de 200 000 T de riz

Édifier les populations sur les causes de l’augmentation des prix et les réponses apportées par le gouvernement pour atténuer ses effets. Tel est l’objectif du point de presse animé par le ministère de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, vendredi 8 avril 2022, dans les locaux dudit département. La rencontre a enregistré la présence du directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc), Boucadary Doumbia.

Le Mali, ne faisant pas exception à la règle, est marqué par la flambée des prix des différents produits alimentaires. La majorité des produits de consommation sont importés, puisque la production nationale seule ne suffit pas. Face à cette situation, le gouvernement se bat pour atténuer la souffrance des populations.

Faut-il rappeler que “ce phénomène se justifie par le marché international qui est caractérisé par une augmentation du cours mondial de la plupart des denrées alimentaires, consécutive à la reprise des activités économiques post-Covid ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre”, a expliqué le ministre de l’Industrie et du Commerce.

Selon lui, la crise entre la Russie et l’Ukraine a impacté négativement sur le marché mondial, notamment le cours du pétrole.

Aussi, l’une des causes selon le ministre est également la baisse de la production nationale qui est due à l’arrêt précoce des pluies.

Face à ces augmentations, le gouvernement a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation d’une certaine quantité de produits de première nécessité, notamment le riz, le sucre, l’huile alimentaire correspondant à deux mois et demi de la consommation nationale. « Cette subvention n’avait pas pour but de diminuer effectivement les prix à la consommation mais plutôt d’atténuer leur hausse car les droits et taxes exonérés au cordon douanier n’arrivent pas à compenser les augmentations intervenues sur les prix fournisseurs », a-t-il souligné.

Afin de rendre accessible aux populations les produits subventionnés, il affirme que son département a entrepris des consultations avec les principaux importateurs et les membres du Conseil national des prix pour la détermination des prix consensuels sur la base de l’analyse des structures des prix des produits subventionnés. Pour lui, ces consultations ont abouti à la signature des cahiers de charges déterminant les conditions d’importation et de distribution des produits exonérés, les prix indicatifs plafonds ont ainsi été réglementés par l’arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022.

Par ailleurs, Mahmoud Ould Mohamed indique que d’autres mesures sont en cours pour anticiper les impacts de la campagne agricole décevante sur la sécurité alimentaire des populations rurales. Il s’agit de l’adoption par le gouvernement d’un plan d’urgence axé autour de l’achat de 200 000 tonnes de riz par le commissariat à la sécurité alimentaire pour lesquelles des ventes d’intervention et des distributions gratuites seront organisées pendant la période de soudure, afin de stabiliser les prix à la consommation.

Taxée sur les réseaux sociaux d’être laxiste face à la flambée des prix, la Direction général du commerce de la consommation et de la concurrence a été félicitée par son département de tutelle pour le travail qu’elle abat sur le terrain malgré la faiblesse des moyens à disposition.

Abdrahamane Baba Kouyaté