A la veille de la fête du ramadan (Aïd el-fitr), les éléments du commissariat de police de Kalaban-Coro se sont déchainés sur des pauvres animaux (bœufs). Près de 25 coups de feu ont été entendus dans les alentours dudit commissariat.
Drôle de manière d’abattre des bœufs, surtout quand il s’agit d’une fête qui couronne le ramadan.
En effet, à la veille de la fête de ramadan (Aïd el-fitr), la population de la commune de Kalaban-coro, qui abrite en plein cœur un commissariat de police, a vu son sommeil écourté à cause des tirs à balles réelles. Le bruit provenait du commissariat.
L’inquiétude et la peur s’emparent des autochtones, surtout quand on sait que l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique avait annoncé qu’une menace terroriste guettait la capitale malienne.
La peur au ventre, un interlocuteur confie avoir pris son courage à deux mains pour monter à l’étage pour voir ce qui s’y passe. A sa grande surprise, une dizaine de bœufs à la disposition du personnel du commissariat de la commune subissaient la foudre des porteurs d’uniforme. Les bœufs sont à tour de rôle attachés derrière un pickup dont le conducteur se fait le malin plaisir de parcourir et à grande vitesse la cour du commissariat pour l’unique but de fragiliser les animaux et de les transmettre à la personne qui se charge de les égorger.
Après s’être donné à cet acte de barbarie contre quatre bœufs, les six autres se sont rebellés. C’est là que les policiers auraient employé la manière forte en faisant recours à leurs armes (Pistolet) de service, révèle cette personne qui se dit témoin oculaire de la scène. Elle ajoute avoir entendu 25 coups de feu. L’objectif des hommes du commissaire divisionnaire Tidiani Coulibaly était de fragiliser pour ensuite égorger les animaux.
Une histoire qui a valu à la rédaction de Azalaï de faire un tour au commissariat de police pour l’équilibre de l’information. Le commissaire divisionnaire Tidiani Coulibaly étant absent, ces hommes n’ont pas démenti l’information. Mais, ils ont fait savoir qu’il s’agissait du dernier bœuf qui s’était affolé contre des policiers. Qui, par la suite, ont été contraints d’utiliser les armes pour le maîtriser.
Qui mieux que le commissaire divisionnaire, Tidiani Coulibaly qui, selon nos informations, aurait suivi des études vétérinaires avant de se faire enrôler à la police nationale, est bien placé pour connaitre les textes relatifs à la protection des animaux. En effet, l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’animal stipule : « Aucun animal ne doit être soumis à des mauvais traitements ou à des actes cruels. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. L’animal mort doit être traité avec décence ».
ABK