Archives du mot-clé ouverte

INTEGRITY ICON MALI 2022 : la succession de Famakan Cissé comme fonctionnaire le plus intègre du Mali ouverte

La campagne nationale pour la désignation du fonctionnaire le plus honnête et le plus intègre du Mali a été officiellement lancée hier matin (mardi 30 août 2022 30) à travers une conférence de presse au siège d’Accountability Lab Mali (ALAB-Mali), à Magnambougou.

Identifier et célébrer les fonctionnaires honnêtes et intègres de l’administration publique Malienne ! Tel est l’objectif visé par Accountability Lab Mali (ALAB-Mali) à travers le programme «Integrity Icon Mali» (ICM), dont la 7e édition a été lancée hier, mardi 30 août 2022, à travers une conférence de presse au siège de cette association, à Magnambougou.

Ce fut l’occasion pour la Directrice-pays de l’ALAB/Mali, Mme Djitteye Doussouba Konaté, et le représentant du conseil d’administration, Alou Badra Kéita, d’informer (par le biais des médias) les populations sur le processus de nominations et les prochaines étapes à venir. Pour cette 7e édition, ALAB/Mali envisage d’intensifier les nominations en ligne avec la contribution et la participation des 1 100 volontaires déployés sur toute l’étendue du territoire Malien.

Le programme «ICM» est une campagne nationale sur le terrain, en ligne (Internet) et à travers les médias  pour identifier et célébrer les fonctionnaires honnêtes du gouvernement à travers le pays. Ainsi, tous les candidats  doivent être fonctionnaires et actifs dans les services publics au moment de la candidature qui peut être  faite par un particulier ou par le candidat lui-même. Ainsi, nous sommes tous invités à encourager le travail de nos fonctionnaires intègres en les nominant et en invitant les autres à le faire à travers ce lien : http://www.integrityicon.org/mali

Il faut rappeler que c’est Famakan Cissé, président du tribunal de première instance de Bla (Ségou), qui est présentement le fonctionnaire le plus honnête et le plus intègre d’Accountability Lab au Mali pour l’année 2021. Il a été couronné le 25 mars 2022 lors d’une soirée-gala à l’Hôtel de l’Amitié à Bamako.

A noter qu’Accountability Lab vise à construire une nouvelle génération de citoyens actifs et de leaders responsables dans le monde entier. C’est un programme qui vise à former, à encadrer et à donner des ressources aux citoyens de manière créative pour renforcer les systèmes de redevabilité et déclencher des changements sociaux et économiques positifs.

Depuis 2012, il a œuvré au Liberia, au Népal, au Mali, au Nigeria et au Pakistan à améliorer la gouvernance au bénéfice de toutes les couches sociales. Accountability Lab est désormais présent dans d’autres pays également, notamment en Afrique du Sud, au Zimbabwe, au Niger, au Mexique, en RDC et au Somaliland.

Moussa Bolly

Douanes maliennes: UNE REPRÉSENTATION OUVERTE EN GUINÉE

Cette représentation est non seulement un symbole de rapprochement mais aussi un instrument technique pour l’Administration des douanes pour sécuriser les recettes au profit du trésor public et fluidifier la chaine logistique.

Dans le cadre du renforcement des liens de coopération économique entre le Mali et la Guinée, les autorités des deux pays ont décidé de faire du corridor Conakry-Bamako notre principal point de desserte. Au cœur des relations bilatérales figurent en bonne place les questions douanières. Ainsi, le 12 Août fait date dans l’histoire de la coopération douanière entre le Mali et la Guinée. Pour cause, une représentation des douanes maliennes au Port autonome de Conakry est désormais ouverte, donc opérationnelle, et le Représentant officiellement installé par le Directeur Général des Douanes, l’Inspecteur Général Amadou Konaté qui était accompagné à Conakry de quelques proches collaborateurs.

Dans la capitale guinéenne, c’est dans l’enceinte des Entrepôts maliens en Guinée, eux-mêmes situés dans le périmètre du Port autonome de Conakry, que maliens et guinéens ont célébré une nouvelle dimension dans la coopération douanière en installant officiellement un Représentant des Douanes maliennes au Port autonome de Conakry. C’était en présence de 5 ministres du Gouvernement dont celui en charge des douanes.

Arrivé la veille, le patron des douanes maliennes, n’a pas caché sa fierté de voir concrétiser une instruction forte des plus hautes autorités des deux pays. L’Inspecteur Général Amadou Konaté a transmis les salutations fraternelles du Ministre de l’Économie et des Finances à son homologue guinéen.

Lors de la cérémonie d’inauguration couplée avec l’installation de l’inspecteur des Douanes en charge désormais d’animer ce service, le Directeur général des douanes guinéennes a salué l’engagement de son homologue malien dans la mise en œuvre diligente des recommandations des rencontres bilatérales entre les deux administrations douanières.

UN ENGAGEMENT COMMUN

« A titre de rappel, l’implantation d’une Représentation des Douanes maliennes en Guinée est une des recommandations fortes de la Grande Commission Mixte de Coopération entre la République du Mali et de Guinée, tenue à Bamako les 27 et 28 avril 2017. Cette préoccupation, nous l’avons réitérée lors de nos travaux des 2è et 3è rencontres bilatérales qui ont lieu respectivement à Kourémalé-Guinée et à Bamako les 11 et 12 Aout 2016 et les 08 et 09 févier 2022 » a rappelé le Directeur général des Douanes dans son intervention qui a précédé le dévoilement de la plaque d’identification des locaux et la coupure du ruban symbolique.

« Nos deux Administrations douanières, conformément à la volonté affichée de nos plus hautes autorités, ont été instruites de travailler ensemble pour faire de Conakry, port naturel du Mali, le corridor le plus rentable. Nous disposons si heureusement de tous les instruments de coopération pour traduire dans les faits cette volonté clairement affichée de nos autorités pour le bonheur de nos populations. L’ouverture de la Représentation des Douanes du Mali à Conakry en est une illustration palpable » a-t-il ajouté.

L’occasion était opportune pour lui de réaffirmer notre engagement pour la mise en œuvre diligente des recommandations issues de nos différentes rencontres. « La cérémonie d’inauguration en est une preuve éloquente» a estimé l’inspecteur général Amadou Konaté qui a insisté sur la nécessité de créer de part et d’autre les conditions nécessaires au basculement du trafic au profit des ports de Guinée.

Le Directeur Général des Douanes de Guinée a, pour sa part, annoncé que les recommandations des rencontres bilatérales connaissent un niveau de mise en œuvre satisfaisant avec plus de 10 points satisfaits sur les 21. C’est le lieu de réitérer notre ferme volonté à poursuivre les efforts conformément aux instructions des plus hautes autorités de Guinée, a-t-il dit.

DES EQUIPEMENTS DEDIES AUX MELIENS

En marge de cette inauguration du bâtiment logé dans l’enceinte des Entrepôts du Mali (Emagui), la délégation malienne a visité les installations portuaires notamment les portiques, les scanners, le parc automobile et les centres d’interprétation des images scanographiques. Il s’agit d’une immersion dans le système de gestion des marchandises notamment celles en destination du Mali. Du grand navire où les conteneurs et les engins sont en cours de déchargement, aux scanners, entrepôts et aires de stationnement en passant par les salles d’imagerie, le responsable des douanes maliennes a tout visité.

A tous les niveaux, les opératifs du  port ont rassuré de la fiabilité des mesures de sécurité prises pour rendre compétitif le port de Conakry qui est en cours d’extension à 100% de sa capacité actuelle.

«Cela est important pour nous parce que le commerce international est une chaîne logistique qui commande la rigueur et le respect des réglementations nationales et communautaires. Il fallait pour nous visiter pour avoir une idée précise de comment les opérations se déroulent au Port » a confié le chef de la délégation malienne.

Pour le patron des douanes maliennes,  l’inauguration d’un bâtiment et l’installation d’un Représentant sont certes un symbole fort, mais pas une panacée. C’est dire que la coopération douanière doit être à la hauteur des attentes à la fois des Gouvernements des deux pays et des usagers du corridor Conakry-Bamako dont la viabilité et la vitalité dépendent, dans une large mesure, des administrations douanières.

La partie guinéenne est en train de mettre le paquet pour conquérir la confiance des opérateurs maliens. La délégation a pu visiter des installations spécialement dédiées au coton, aux camions maliens et un bâtiment en cours de construction pour loger les chauffeurs dans les meilleures conditions. Sans oublier le parking de véhicules d’une grande capacité qui, selon les responsables du port, est exclusivement dédié au Mali.

Après la cérémonie, la délégation a été reçue par le Premier ministre par intérim, en présence de membres du gouvernement. Les autorités guinéennes n’ont pas fait mystère de leurs ambitions pour une coopération plus dynamique, au-delà même, des questions douanières et économiques. La visite d’une imposante huilerie a sanctionné le séjour  de la délégation douanière à Conakry.

Source DGD

Lutte Contre le Diabète : Une maison de prévention ouverte et mise à la disposition des populations

Le ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social chargé l’Action humanitaire et des Réfugiés, Oumarou Diarra a inauguré le samedi 07 Mai 2022 la Maison de la prévention du Diabète situé dans le quartier Bougouba en Commune II du District de Bamako.

La cérémonie d’inauguration a enregistré la présence des autorités administratives et coutumières de la Commune à savoir la représentante du maire de la commune Cécile Aissétou Diakité et le représentant du chef de quartier Bougouba Mahamadou Sidibé. On notait également la présence de plusieurs acteurs impliqués dans la lutte contre la maladie notamment Stéphane Besançon directeur général de l’ONG Santé Diabète, du président de la fédération nationale des diabétiques du Mali (FENADIM) Kerfa Maiga, Pr Assa Traoré chargée du Diabète à l’hôpital du Mali et le représentant de l’OMS au Mali ainsi que la représentante du maire de la commune II Cécile Aissétou Diakité, initiée par la fédération nationale des diabétiques du Mali en partenariat avec L’ONG Santé Diabète et l’ONG WALE, la Maison de la prévention est un local ayant pour mission de sensibiliser, informer les populations sur le diabète et ses facteurs de risques mais aussi sur les comportements favorables à la santé en général à travers des thématiques sur l’alimentation et l’activité physique. Elle a également pour mission de promouvoir l’éducation à la santé du patient atteint du diabète ou de l’hypertension artérielle pour l’aider à mieux gérer sa maladie et éviter ainsi les complications. Elle a ensuite comme mission de soutenir et appuyer les patients qui ont besoin d’exprimer leur ressenti et leur difficultés par rapport au diabète (assistance psycho- sociale). À l’ouverture des travaux, le représentant du chef de quartier Bougouba Mahamadou Sidibé a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants. Pour la représentante du maire de la commune II Madame Cécile Aissétou Diakité, elle a d’abord remercié les initiateurs du projet. Selon, la maison de la prévention renforcera l’arsenal sanitaire de la commune et du District de Bamako et contribue au changement des comportements pour une lutte efficace contre le diabète. Elle a toutefois lancé un appel aux populations de la commune et de Bamako pour une meilleure fréquentation de la structure.

En prenant la parole, le président de la FENADIM Kerfa Maiga non moins initiateur du projet a déclaré que ce jour est mémorable pour écrire une nouvelle page de sa structure. Il a souligné que la maison permet d’intensifier et de diversifier les stratégies de prévention contre le diabète. Qu’elle offre plusieurs activités à son sein et à l’extérieur à travers les animations des pères éducateurs sur différentes thématiques. Il a aussi rappelé que pour une couverture large, la maison aura des points focaux dans certaines capitales régionales à savoir : Ségou, Sikasso, Kayes et Tombouctou. Il n’a pas manqué de saluer le partenariat fructueux de l’ONG Santé Diabète qui n’a cessé depuis plusieurs années d’accompagner la fédération nationale des diabétiques du Mali dont cette structure est l’exemple illustratif parmi tant d’autres. Pour terminer M Maiga a salué les efforts du Gouvernement pour l’élaboration d’un document de référence sur les stratégies de lutte contre le fléau avant d’interpeller les autorités sur l’existence des données fiables sur la maladie au Mali en vue d’une lutte efficace. Le directeur général de l’ONG Santé Diabète, Stéphane Besançon, dans son intervention a d’abord fait l’historique des quinze années de partenariat dans la lutte contre le diabète au Mali ce qui a valu à notre pays d’obtenir de meilleurs résultats. C’est pourquoi il a déclaré que le Mali fait parti des modèls Africains dans la lutte contre le diabète. Qu’à la date d’aujourd’hui 25 000 patients sont pris en charge, des structures équipées et du personnel formé pour une meilleure prise en charge des patients. À en croire M Besançon, ce projet est le fruit d’un partenariat tripartite ( FENADIM- Santé Diabète- ONG WALE) signé en 2019. Pour mener à bout de la lutte contre la maladie, il a fait savoir que santé Diabète continuera à soutenir la FENADIM et le système de santé malien en général. Dans son allocution, le ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social chargé de l’Action humanitaire et des Réfugiés, Oumarpu Diarra a d’abord défini le diabète comme étant une maladie chronique qui se traduit par un taux trop élevé du sucre dans le sang, touchant plus de 422 millions de personnes à travers le monde et pourrait atteindre plus de 500 millions en 2030 et considéré comme une des causes de mortalité selon les données de l’OMS. Qu’au Mali, le taux de prévalence du diabète varie entre 5 à 6% et constitue la première cause d’imputation et de cécité pour plusieurs raisons. Le ministre Diarra a à son tour salué la collaboration Etat et les partenaires privés.

Mamadou Nimaga

LUTTE CONTRE LE DIABETE AU MALI : la maison de la prévention du diabète ouverte

Les ONG Santé diabète, Walé en collaboration avec  la Fédération Nationale des Diabétiques du Mali (Fenadim) ont  créé la Maison de la prévention du diabète au Mali. La coupure du ruban a été effectuée par Oumarou Diarra,  le ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social, chargé de l’Action humanitaire et de la Solidarité avec les refugies et des déplacés. C’était ce samedi  7 mai en Commune II du district de Bamako.

Selon Karfa Maiga,  président de la Fédération nationale des diabétiques du Mali (Fenadim), cette Maison de la Prévention du diabète est une arme précieuse pour lutter contre la maladie, et permettre aux acteurs d’intensifier et de diversifier leurs stratégies d’intervention. Il a ainsi remercié les ONG Santé diabète et Walé pour la concrétisation de la Maison de prévention du diabète. D’après lui, elle renforcera les  capacités des associations de patients diabétiques face à la maladie.

Il précise que cette structure est dotée d’une équipe d’animation permanente et d’un réseau de patients pairs éducateurs formés pour la tâche. En poursuivant son propos, il ajoute que ces derniers mènent des animations dans les communautés, les centres de santé, lors des campagnes de dépistage massifs du diabète afin de prévenir la population contre la maladie et ses complications. Cela pour également  repérer et orienter les personnes manifestant des risques de diabètes vers la maison.  A l’en croire, les patients bénéficieront des ateliers éducatifs sur les différentes thématiques  favorables à leur état de santé. « A la fin du parcours, une évaluation permet à l’équipe de la maison de s’assurer que les objectifs ont été atteints », a-t-il rassuré. Quant à Oumarou Diarra, ministre délégué auprès du ministre de la Santé, il a rappelé que  selon l’organisation mondiale de la santé le diabète affecte aujourd’hui plus de 422 millions de personnes dans le monde et affecte 500 millions de personnes d’ici 2030 si rien n’est fait. La maladie fait 3,8 millions de morts chaque année. D’après lui, au Mali, ce fléau touche 5% de la population soit plusieurs milliers de personnes atteintes du diabète.  Elle présente la première cause d’amputation non traumatique et une des premières causes de cécité. « Le coût des soins du diabète, l’insuffisance de ressources humaines formées pour la prise en charge du nombre accru de malades du diabète seront des freins importants pour la réalisation des objectifs de développement durable », a déploré le ministre.   En outre, le ministre a salué les acquis obtenus de la collaboration entre l’Etat et l’ONG Santé diabète, entre autres l’unité de prise en charge du diabète à l’hôpital  du Mali ; la décentralisation de la prise en charge du diabète etc. Avant de remercier les efforts consentis par la Fédération Nationale des Diabétiques du Mali, l’ONG Santé diabète et l’ONG Walé.

Jiadata MAIGA

Contributions : Lettre ouverte au président de la transition, le colonel Assimi Goïta

Monsieur le président de la transition

Le Mali est l’un des rares pays africains où la nation n’est pas une création postcoloniale. Ses habitants se caractérisaient par le dévouement à la patrie, la rigueur dans le travail, le sens élevé de l’honneur et de la dignité. Ce sont ces différents facteurs qui aident à comprendre que le Mali n’a jamais accepté la domination étrangère, qu’il a toujours opposé une résistance comme en témoignent les cas contre les troupes marocaines en 1591 à Tondibi et les français colonialistes, impérialistes, néocolonialistes pendant les 19è,20è 21è siècles.

Ainsi une longue tradition de gloire, de conquêtes a inspiré au peuple malien l’énergie et la détermination de s’opposer à toute forme de domination étrangère, de soumission aveugle.

L’Union Soudanaise du Rassemblement Démocratique Africain, USRDA de feu Mamadou Konate, de Modibo Keita a mobilisé tout le Mali dans ce même élan pour réussir l’édification nationale. Ce fut un sursaut national impressionnant. Cette mobilisation a engendré pendant huit ans la réalisation de beaucoup d’infrastructures de développement : création d’industries, d’écoles, de routes, de sociétés et entreprises d Etat avec son vécu quotidien : le respect du bien public, demeurait sacré

Un mardi 19 novembre 1968 le comité militaire de libération nationale (C M L N) avec à sa tête Moussa Traoré, brise cet élan patriotique. Désormais, le Mali va patauger sous un régime militaire jusqu’ en 1974 ou il vivra sous un régime constitutionnel. A partir de 1979 les maliens vont militer au sein d’un parti unique : l’union démocratique du peuple malien (UDPM) avec comme secrétaire général Moussa Traoré.

Durant cette longue période, la majorité des maliens végétait dans la misère totale tandis qu’une minorité vivait dans l’opulence. Des maux commencent à germer : le vol, le népotisme, la corruption le détournement de fonds public et j’en passe Cette situation, devenue intenable, pousse les maliens à s’organiser contre le régime dictatorial et impopulaire de Moussa Traore. Ainsi la lutte ouverte commença en 1989 des associations comme le CNID, l’ADEMA, l’AJDP, la JLD. A travers elles, les maliens aspiraient à une nouvelle ère :la période démocratique. Finalement elle arriva le 26 mars 1991 avec l’arrestation du général Moussa Traore par le CRN avec à sa tête le lieutenant-colonel Amadou Toumani Toure.

Au cours de cette période des institutions assassines furent mises en place pour la 3ème république .Des élections furent organisées et l’ ADEMA PASJ sort vainqueur .Alpha Oumar Konaré fut investi président le 8 juin 1992 .C est l’enthousiasme populaire .Mais très vite, les maliens sont restés sur leur fin car beaucoup de leurs aspirations n’ont pas été prises en compte : accès à l’eau potable, a la nourriture, au logement ,aux soins de santé, à l’ électricité, à l’éducation .Bref leurs conditions de vie n’ont connu un grand changement. Au même moment, des milliardaires pointent à l’horizon et les maux déjà existants prennent de l’ampleur : vol, corruption, gabegie financière et tant d’autres. Le malien d’aujourd’hui se glorifie de ces maux dont avait l’homme d’autrefois. Ils sont devenus monnaie courante sous les différents régimes de la 3ème république (régimes de Mr A O Konaré, d’A T Touré, d’I B K). Sous le régime d’I B K, l’expérimenté (ambassadeur, conseiller à la présidence, premier ministre, président de l’assemblée nationale, député) commença la descente dans l’enfer, le déluge national. C’était la honte nationale, la grande déception son slogan de campagne le ‘’Mali d’abord’’ s’est opposé le slogan la ‘’famille d’abord’’. L’économie et la société étaient toutes au ralenti. Rien ne marchait : un peuple affamé, assoiffé malade, une insécurité totale, une école abandonnée, une délinquance financière jamais connue.

Pour éviter la disparition de notre chère patrie, le cataclysme, le peuple malien à travers le M5RFP, a décidé de combattre par tous les moyens le régime oligarchique d’IBK et de son parti RPM. Cette révolution populaire fut parachevée par une armée républicaine un mardi 18 aout 2020.Ainsi fut déposé IBK.

Monsieur le président,

Soyez sur le qui-vive nuit et jour. Les acteurs ‘’politique- vautours’’ de la 3ème république sont toujours présents. Ils sont dans le CNT, dans le gouvernement, tout près de vous et même dans la nature. Ils n’ont jamais su un seul instant que le peuple existe, qu’il a droit au bonheur, à une vie descente. C’est pourquoi souvent le mot inclusif me rend perplexe. Ces caméléons doivent répondre de leurs crimes de sang, économiques, de leur haute trahison et cela sans état d’âme car ils peuvent récidiver en cas d’occasion.

Monsieur le président,

Regardez, écoutez votre peuple, rien que le peuple, car le pessimisme est toujours d’actualité. Votre peuple a trop souffert et a soif de justice, d’équité, de paix. La refondation ne doit pas être un vain mot mais un changement de comportement.

Monsieur le président,

Le grand homme est celui qui pose des actes salutaires, inoubliables pour écrire une page de l’histoire de son pays. Il vient pour servir et non se servir comme Nelson Mandela, Sékou Touré, Thomas Sankara, Modibo Keita, PAUL Kagamé.

Alors à vous d’en juger, car le peuple s’est sacrifié, se sacrifie, et se sacrifiera s’il le faut pour barrer la route à toute personne qui entravera sa marche vers le ‘’Mali Koura’’.

Que dieu guide vos pas et qu’il bénisse le grand Mali de Soundiata Keita, de Tièba et Babemba Traoré, de Modibo Keita.

Lassana Mody Sissoko,
Professeur d’enseignement secondaire