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COURS MONDIAUX DES PRODUITS ALIMENTAIRES : Le Mali adopte un Plan d’urgence d’importation de 200 000 T de riz

Édifier les populations sur les causes de l’augmentation des prix et les réponses apportées par le gouvernement pour atténuer ses effets. Tel est l’objectif du point de presse animé par le ministère de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, vendredi 8 avril 2022, dans les locaux dudit département. La rencontre a enregistré la présence du directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc), Boucadary Doumbia.

Le Mali, ne faisant pas exception à la règle, est marqué par la flambée des prix des différents produits alimentaires. La majorité des produits de consommation sont importés, puisque la production nationale seule ne suffit pas. Face à cette situation, le gouvernement se bat pour atténuer la souffrance des populations.

Faut-il rappeler que “ce phénomène se justifie par le marché international qui est caractérisé par une augmentation du cours mondial de la plupart des denrées alimentaires, consécutive à la reprise des activités économiques post-Covid ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre”, a expliqué le ministre de l’Industrie et du Commerce.

Selon lui, la crise entre la Russie et l’Ukraine a impacté négativement sur le marché mondial, notamment le cours du pétrole.

Aussi, l’une des causes selon le ministre est également la baisse de la production nationale qui est due à l’arrêt précoce des pluies.

Face à ces augmentations, le gouvernement a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation d’une certaine quantité de produits de première nécessité, notamment le riz, le sucre, l’huile alimentaire correspondant à deux mois et demi de la consommation nationale. « Cette subvention n’avait pas pour but de diminuer effectivement les prix à la consommation mais plutôt d’atténuer leur hausse car les droits et taxes exonérés au cordon douanier n’arrivent pas à compenser les augmentations intervenues sur les prix fournisseurs », a-t-il souligné.

Afin de rendre accessible aux populations les produits subventionnés, il affirme que son département a entrepris des consultations avec les principaux importateurs et les membres du Conseil national des prix pour la détermination des prix consensuels sur la base de l’analyse des structures des prix des produits subventionnés. Pour lui, ces consultations ont abouti à la signature des cahiers de charges déterminant les conditions d’importation et de distribution des produits exonérés, les prix indicatifs plafonds ont ainsi été réglementés par l’arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022.

Par ailleurs, Mahmoud Ould Mohamed indique que d’autres mesures sont en cours pour anticiper les impacts de la campagne agricole décevante sur la sécurité alimentaire des populations rurales. Il s’agit de l’adoption par le gouvernement d’un plan d’urgence axé autour de l’achat de 200 000 tonnes de riz par le commissariat à la sécurité alimentaire pour lesquelles des ventes d’intervention et des distributions gratuites seront organisées pendant la période de soudure, afin de stabiliser les prix à la consommation.

Taxée sur les réseaux sociaux d’être laxiste face à la flambée des prix, la Direction général du commerce de la consommation et de la concurrence a été félicitée par son département de tutelle pour le travail qu’elle abat sur le terrain malgré la faiblesse des moyens à disposition.

Abdrahamane Baba Kouyaté

Les 10 meilleurs albums mondiaux de 2021

Le violoncelle introspectif au Mexique, le riche jazz sud-africain et le mariage de la kora d’un maître malien avec une orchestration symphonique ont été parmi les temps forts de l’année.

10. Sarah Haras – Mirage

La productrice expérimentale bahreïnie Sarah Haras serpente entre l’ambiance et l’agressivité sur Mirage, déformant les mélodies de oud distinctives de la musique folklorique de Khaliji dans d’épaisses vagues de distorsion et de motifs vocaux abstraits et chatoyants. Le résultat enferme l’auditeur dans un bain sonore semblable à une transe qui se transforme presque en catharsis dancefloor.

9. Mdou Moctar – Afrique Victime

Le guitariste touareg autodidacte Mdou Moctar a été comparé à Jimi Hendrix grâce à son aptitude à la distorsion tonitruante. Pourtant, Afrique Victime le place lui et son groupe carrément dans leur propre voie, construisant des jams colossaux pour reproduire la force de leurs spectacles en direct et imprégnant leurs paroles d’un récit de protestation contre l’exploitation postcoloniale du continent.

8. Projet Balimaya – Wolo So

Cet ensemble de percussions basé à Londres de 16 pièces est une force avec laquelle il faut compter. Fusionnant les rythmes syncopés des peuples ouest-africains Mandé avec une mentalité de jazz improvisé, leur premier album est une joyeuse célébration du pouvoir intrinsèque de la batterie à nous émouvoir – et à nous faire bouger.

7. Âme indigène – Rêves d’adolescents

Sur leur premier album, le duo sud-africain amapiano, le dernier sous-genre de house music du pays. Combinant des percussions minimales à un élan dubby, le duo de 18 et 19 ans incarne le cadre urbain claustrophobe de la création de leur musique dans sa combinaison d’obscurité mélodique et de rythmes claquants.

6. Arooj Aftab – Prince vautour

Sur Vulture Prince, dédié à son défunt frère, le chanteur et compositeur Arooj Aftab utilise le désir existentiel des ourdou ghazals pour explorer l’expérience douloureuse et isolante de la perte, évitant l’instrumentation traditionnelle pour harpes, cordes et clés. Mais la voix délicate d’Aftab est la vedette ici, étirant les syllabes pour contenir une émotion ineffable.

5. Jaubi – Nafs en paix

Le quatuor d’improvisation pakistanais a suivi le collaboration Ragas From Lahore LP de 2020 avec ce premier album de groupe remarquablement sûr de lui. Destiné à évoquer un voyage coranique de soi, il incorpore guitare et synthés ainsi que tabla et sarangi dans une fusion intuitive. Il atteint son apogée sur la chanson titre alors que les membres du groupe jouent en solo à travers le jazz spirituel et les références classiques indiennes.

4. Arushi Jain – Sous le ciel lilas

En recadrant les ragas classiques indiens dans le contexte d’une composition de synthé modulaire moderniste, la compositrice américano-indienne s’est fixé une tâche potentiellement insurmontable pour son premier album. Pourtant, le résultat est un pavage complexe et engageant de drones, de voix et de motifs de synthé, avec son séquençage destiné à évoquer le passage calme du jour à la nuit.

3. Mabe Fratti – Será que ahora podremos entendernos ?

La violoncelliste guatémaltèque a enregistré son dernier album dans le havre de collaboration de La Orduña, un complexe artistique à l’extérieur de Mexico. Unissant leurs forces avec la compositrice Claire Rousay, le groupe expérimental Tajak et le multi-instrumentiste Pedro Tirado, les neuf morceaux qui en résultent centrent la voix nonchalante de Fratti au milieu d’enregistrements de champ ambiant, d’harmonies chuchotées et de synthés grondants. Un voyage enveloppant et introspectif.

2. Malcolm Jiyane – Umdali

Puisant dans la lignée unique du jazz d’Afrique du Sud, les débuts de ce multi-instrumentiste sont une œuvre d’une profondeur subtile. En 45 minutes, il regorge de références à l’économie mélodique de son compatriote Abdullah Ibrahim (l’effronté Stroll de Ntate Gwangwa), ainsi qu’au jazz funk d’Herbie Hancock (Umkhumbi kaMa). Passant du piano au trombone et à la voix, Jiyane joue librement, canalisant la force improvisée de cette musique.

1. Toumani Diabaté et le London Symphony Orchestra – Kôrôlén

Un enregistrement live de 2008 du Barbican, ce joyau déniché explore la tradition séculaire de la musique kora malienne en dialogue avec l’orchestration classique occidentale. Le maître de Kora Diabaté offre des vagues d’émotion à travers ses mélodies tumbling, tandis que le LSO prend un siège arrière, ajoutant des cordes tourbillonnantes et des bois pour fournir une grandeur cinématographique. Le morceau final Mamadou Kanda Keita est le chef-d’œuvre, crescendo sur la riche voix de feu Kasse Mady Diabaté.