Archives du mot-clé MONDIALE

ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC): Un outil d’intégration économique ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC): Un outil d’intégration économique

Un atelier de restitution des résultats de la 12e conférence ministérielle  de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)  s’est  tenu le 1er  septembre 2022  à  l’ex Hôtel  Kempinski et les travaux étaient présidés par  le  ministre du Commerce et d’Industrie en présence de plusieurs opérateurs.

Durant cette  12e conférence ministérielle  tenue du 12 au 17 juin 2022  à Genève,   il  a été décidé    de ne pas imposer des   interdictions ou des restrictions à l’exportation incompatibles  avec les règles  de  l’OMC,  sur le commerce agroalimentaire,   de  veiller à ce que toutes les mesures d’urgences introduites puissent répondre aux problèmes de sécurité alimentaire, de  minimiser  les distorsions  commerciales,  soient temporaires , ciblées,  transparentes  et proportionnées, entre autres.  Mieux encore, l’objectif  principal de cette initiative  est de favoriser la bonne marche,  la prévisibilité et la liberté dans les échanges commerciaux.     En ce qui concerne des difficultés, les aspirations du groupe dit  des « quatre  pays »  co-auteurs  de l’initiative  sectorielle  en faveur du coton, ainsi que  des 36 pays  africains, producteurs de l’or  blanc  et de ses produits  dérivés  ont été déçus en raison  de l’échec des négociations  sur l’agriculture. Rappelons que l’Organisation mondiale du Commerce  (OMC)  qui,  se réunit  une fois,  tous les deux ans,   est la seule entité internationale à vocation mondiale  qui  s’occupe des règles régissant le commerce  entre  les pays membres.

Yacouba  COULIBALY

 

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : les Etats-Unis vont offrir près de 21 milliards Cfa pour faire face à la crise alimentaire mondiale

Le Mali est parmi plus de 47 pays et organisations régionales qui vont recevoir des USA des fonds pour sauver des vies à travers des interventions d’urgence et pour atténuer une nouvelle augmentation de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition en raison de la hausse des prix des aliments, des engrais et du carburant. Ce qu’a indiqué un communiqué de presse publié le 2 août 2022 par l’ambassade des Etats-Unis au Mali.

«La hausse des prix des aliments, des engrais et du carburant au Mali et dans toute l’Afrique subsaharienne nuit aux Maliens et leur rend la vie plus difficile», a ainsi rappelé le communiqué pour justifier le choix de notre pays parmi les bénéficiaires. «Cette hausse des prix aggrave les problèmes de développement et les urgences humanitaires», a-t-on ajouté.

Ainsi, dans le cadre de la contribution de 2,76 milliards de dollars (1 766 milliards de F Cfa) récemment annoncé par le gouvernement américain pour faire face à la crise alimentaire mondiale, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) prévoit de fournir 32 millions de dollars (environ 20,5 milliards de F Cfa) de nouvelles ressources au Mali.

Il est ainsi prévu 15 millions de dollars (9,6 milliards de francs Cfa) au Programme alimentaire mondial (PAM), à l’UNICEF, à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et au Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) pour «répondre aux besoins immédiats des citoyens les plus vulnérables du Mali».

Ce financement humanitaire d’urgence doit contribuer à satisfaire les besoins alimentaires de base des populations touchées par la crise grâce à des transferts monétaires et des bons alimentaires couvrant près de 200 000 Maliens vulnérables, dont 40 000 déplacés internes. Un nouveau financement humanitaire des Américains au système des Nations unies au Mali assurera la détection et le traitement précoces des cas de malnutrition aiguë sévère grâce au dépistage de 100 000 enfants de moins de cinq ans et de 10 000 mères et gardiennes d’enfants, y compris des femmes enceintes.

Les fonds seront également utilisés pour acheter 350 tonnes d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE) pour les enfants souffrant de malnutrition, leur donnant les nutriments vitaux dont ils ont besoin pour récupérer. «Ce nouveau financement vient s’ajouter à notre budget de l’année en cours pour l’aide humanitaire au Mali de 75 millions de dollars (48 milliards de F Cfa). Ces fonds renforceront le système d’alerte précoce du gouvernement pour la sécurité alimentaire tout en intensifiant notre soutien existant au système de santé du Mali et aux agents de santé communautaires alors qu’ils détectent et traitent la malnutrition», a précisé le communiqué.

En plus de la nouvelle aide humanitaire, l’USAID fournira 17 millions de dollars (10,9 milliards de FCFA), sous réserve de la disponibilité des fonds, pour aider les Maliens à répondre à leurs propres besoins de développement et à renforcer leur sécurité alimentaire en tant que nation. L’USAID soutient l’agriculture au Mali depuis 1961 et finance l’agriculture via «Feed the Future» depuis 2013. Cette année, les États-Unis avaient déjà prévu 20 millions de dollars (12,8 milliards de FCFA) pour soutenir la production et la commercialisation des produits agricoles…

«Les États-Unis sont le plus grand donateur bilatéral du Mali. Nous travaillons avec divers partenaires pour renforcer les capacités afin que les Maliens puissent assurer leur propre sécurité alimentaire», a rappelé Dennis B. Hankins, l’ambassadeur des États-Unis dans notre pays. «Les agriculteurs, les éleveurs et les consommateurs maliens sont parmi les victimes les moins visibles de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Cette nouvelle aide de 32 millions de dollars des États-Unis aidera les Maliens à faire face aux impacts considérables d’une situation qu’ils n’ont pas créée», a-t-il ajouté.

Les fonds promis porteront l’investissement total des États-Unis pour faire face à la crise mondiale de la sécurité alimentaire à 5,56 milliards de dollars (3 558 milliards de FCFA) depuis le début de la guerre de la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022.

Kader Toé

SUSPENSION DES DÉCAISSEMENTS DE LA BANQUE MONDIALE : Mauvaise nouvelle pour les contractuels des projets et programmes

L’effet des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa se fait de plus en plus sentir. La preuve, compte tenu de l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure, la Banque mondiale décide de suspendre les décaissements en faveur des projets et programmes qu’elle finance au Mali. Une mauvaise nouvelle pour les contractuels qui se trouvent dans ces projets et programmes.

Selon les derniers chiffres disponibles datant de septembre 2021, la Banque mondiale finance 19 projets nationaux et 10 projets régionaux au Mali pour un montant total d’un peu plus de 1,8 milliard de dollars (dons et prêts inclus). A peu près la moitié du budget national du pays.

Ces projets soutiennent le développement des secteurs tels que l’énergie, la reconstruction et le redressement économique, l’eau et l’assainissement, l’autonomisation des femmes, le dividende démographique, l’éducation et la santé.

Sa décision de suspendre les décaissements en faveur des projets et programmes qu’elle finance au Mali, en raison de l’accumulation des échéances au titre du service de la dette publique extérieure pendant plus de 45 jours, indiqué dans le communiqué du ministre malien de l’Economie dans une correspondance signée le 14 avril courant adressée aux coordinateurs des projets et programmes et rendue publique mardi, est désormais l’épineuse équation que devrait résoudre les autorités de la Transition.

Approché par la rédaction de Azalaï, un employé du système international qui a souhaité garder l’anonymat confie que le gouvernement malien ne pourra pas réaliser les activités ou projets financés par la Banque mondiale. Pour lui, certains contractuels qui travaillent sur ces projets ne seront pas payés avant la levée des sanctions. Un risque de chômage pèse sur ces travailleurs à moins que les négociations entre la Cedeao et le Mali n’aboutissent. « Dès que la Cedeao lève les sanctions, tout pourrait redevenir normal. Donc, le Mali doit obtenir un chronogramme au plus vite avec ses pairs de la Cedeao », propose la source.

Tout de même, elle se réjouit que les ONG humanitaires qui reçoivent des subventions et le secteur privé seront épargnées.

A noter que lors de son passage devant le Conseil National de la Transition, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga n’a pas voulu donner de détails sur la stratégie adoptée par le gouvernement pour faire face à cette suspension du décaissement de la Banque mondiale.

Abdrahamane Baba Kouyaté

JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU AU MALI : Les ressources souterraines au cœur du débat

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, prévue pour le 22 mars 2022, le directeur national de l’hydraulique du Mali, Djoouro Bocoum, accompagné de plusieurs responsables du secteur de l’eau au Mali, a animé une conférence de presse, mercredi 16 mars 2022, dans un hôtel de la place. Le thème retenu pour l’édition 2022 est : « Les eaux souterraines, rendre visible l’invisible ». 

Selon les conférenciers, l’objectif général affiché de cette conférence de presse est d’attirer l’attention des décideurs, des acteurs du secteur et des usagers sur la nécessité de la préservation des eaux souterraines. De manière spécifique, il s’agit d’informer et sensibiliser les acteurs et usagers sur l’état des lieux des ressources en eau du Mali « eau de surface et souterraine » ; d’informer et sensibiliser les acteurs et usagers sur l’importance des eaux souterraines dans l’approvisionnement en eau potables ; d’informer et sensibiliser les acteurs et usagers sur le rôle essentiel des eaux souterraines dans l’adaptation aux changements climatiques ; d’amener les décideurs à prendre des mesures concrètes pour la préservation des eaux souterraines.

En effet, les eaux souterraines sont l’eau que l’on trouve sous terre dans les aquifères, formations géologiques de roches, de sables et de graviers où sont retenues : des quantités d’eau importantes. Les eaux souterraines alimentent les sources, les cours d’eau, les lacs et les zones humides, et s’écoulent vers les océans. Elles sont reconstituées principalement par la pluie et la neige qui s’infiltrent dans le sol. Elles peuvent être extraites à la surface au moyen de pompes et de puits.

Pour les conférenciers, elles revêtent depuis toujours une importance capitale, mais cela n’est pas suffisamment reconnu. Elles fournissent la plus grande quantité d’eau utilisée pour la consommation, l’assainissement, dans les processus industriels et de production alimentaire. Les eaux souterraines fournissent près de la moitié de l’eau potable dans le monde, soit environ 40% de l’eau destinée à l’agriculture irriguée et environ un tiers de l’eau nécessaire à l’industrie, expliquent-ils.

Par ailleurs, compte tenu de leur importance selon eux, les eaux souterraines doivent être protégées de la surexploitation et de la pollution afin d’éviter leur épuisement et l’impossibilité de les utiliser. L’exploration, la protection et l’utilisation durable des eaux souterraines seront essentielles pour survivre, s’adapter au changement climatique et répondre aux besoins d’une population croissante, ajoutent-t-ils.

A noter aussi que le forum mondial de l’eau se tiendra à Dakar au Sénégal du 21 au 26 mars 2022 et qui aura comme thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le Développement ». Cette rencontre représente un enjeu pour le Mali, conclut Djoouro Bocoum.

Abdrahamane Baba Kouyaté