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Disfonctionnement dans l’approvisionnement du Mali en engrais : Les fournisseurs d’intrants agricoles et le ministre Modibo Keïta à couteaux tirés

Le 3 septembre 2022, le Président du collectif des fournisseurs d’intrants agricoles du Mali (CFIAM), Youssouf Coulibaly, a fait une déclaration suite aux propos du Ministre du développement rural, Modibo Keïta, concernant les disfonctionnements dans l’approvisionnement du pays en engrais cette année. Dans ses propos diffusés en début septembre 2022 à la télévision nationale, le Ministre Keïta précise que « les opérateurs économiques, sachant que le prix de l’engrais est très élevé sur le marché international, ont posé quelques conditions : qu’il faudrait que l’Etat paye leur arriérés de 2020 et de 2021 ; d’exiger à l’Etat d’acheter au comptant ; et de vendre le sac d’engrais à au moins 55 000 FCFA le sac de 50 Kg ». Il n’en fallait pas plus pour faire réagir le Président du collectif des fournisseurs d’intrants agricoles du Mali (CFIAM), Youssouf Coulibaly, qui dit que « «Le prix du sac d’engrais à 55 000 FCFA, ce n’est arrivé nulle part au Mali au titre de la campagne…C’est à juste titre que les fournisseurs réclament leur paiement pour des services faits qui datent de 2 à 3 ans. Les arriérés réclamés sont antérieures à 2020… »

Le torchon brûle entre les fournisseurs d’intrants agricoles et le Ministre Modibo Keïta. Pour preuve, le Ministre a tenu des propos par rapport à la situation de l’engrais au Mali que le collectif des fournisseurs d’intrants agricoles du Mali (CFIAM) n’est pas prêt à gober. «Nous avons suivi avec un grand étonnement, l’intervention du ministre lors du journal télévisé. Le ministre a fait 4 affirmations justifiant le disfonctionnement connu dans l’approvisionnement en engrais cette année. Il a affirmé que les fournisseurs ont exigé un prix de vente de 55 000 FCFA par sac d’engrais. Il a affirmé que les fournisseurs ont manifesté un désintérêt sur la quantité subventionnée. Il a également affirmé que les fournisseurs ont exigé la régularisation des arriérés de paiement. Il a aussi affirmé que les fournisseurs ont exigé d’être payés en cash pour les approvisionnements de la nouvelle campagne. Je voudrais rétablir les faits. Ce que le Ministre a affirmé ne correspond pas à ce que nous avons vécu sur le terrain dans le cadre des approvisionnements de cette année », a-t-il dit. Youssouf Coulibaly trouve que ce ne sont pas les fournisseurs qui ont manifesté le désintérêt. « Habituellement, en termes de volume, la quantité subventionnée en engrais minéraux porte sur environs 90% des volumes d’intrants distribués aux producteurs. Cette année, le Ministre a converti les engrais minéraux en engrais organiques, soit 91% dédiés à la fertilisation organique et seulement 9% aux engrais minéraux. Comment s’étonner que les fournisseurs, habituellement, travaillent sur les engrais minéraux, constituent des stocks importants d’engrais alors qu’en face, il n’y a que 9% de volumes exprimés contrairement aux autres années. S’il y a désintérêt, je peux affirmer que ce désintérêt est venu plutôt dans un premier temps du Ministère », a-t-il dit. Avant d’ajouter ceci : « Pour ce qui concerne le prix du sac d’engrais à 55 000 FCFA, ce n’est arrivé nulle part au Mali au titre de la campagne. Nous savons que cette année, il ya des prix repères qui ont été retenus. Ces prix repères ont peut-être légèrement majoré. Je peux affirmer que les engrais complexes que nous appelons le M.P.K ont été vendus à 37 500 FCFA le plus cher. L’urée est passée de 32 000 FCFA à 35 000 FCFA le plus cher. Le D.A.P qui avait été fixé à 42 000 FCFA, n’a pas été très utilisé et le peu qui a été utilisé oscille entre 40 000 et 42 000 FCFA ».

Concernant le paiement au comptant des fournisseurs, Youssouf Coulibaly n’a pas fait assez de commentaire. « Le Ministre a dit que les fournisseurs ont exigé d’être payés en cash, cela ne nécessite pas que nous fassions des commentaires, nous savions pertinemment qu’il n’y a aucun mécanisme permettant à l’Etat d’accéder à cette requête. Ce n’est pas ce qui est arrivé. Je me refuse de commenter cette affirmation », a déclaré le président du CFIAM.

S’agissant du paiement des arriérés des fournisseurs, Youssouf Coulibaly a été on ne plus clair. « Quoi de plus normal qu’un fournisseur qui a rendu un service soit dans l’attente de son mandat de paiement 3 à 4 ans et qu’il ne réclame pas. C’est à juste titre que les fournisseurs réclament leur paiement pour des services faits qui datent de 2 à 3 ans. J’ai entendu dans les propos du Ministre que nous, fournisseurs, exigeons le paiement des subventions de 2020 et de 2021. Je peux affirmer sans me tromper qu’en 2020, il n’y a pas eu de subventions. Les arriérés réclamés sont antérieures à 2020 et également des arriérés de la campagne 2021. Globalement, voila les faits rétablis. Il faut savoir que le Mali a connu des difficultés d’approvisionnement, il faut chercher la source. Je peux dire que la source est venue un peu des volumes insignifiants parfois nuls qui ont été attribués à des fournisseurs historiques qui ont été absents du marché cette année », a souligné Youssouf Coulibaly. Selon lui, ceux qui approvisionnent la filière coton sont ceux-là qui continuent à approvisionner le reste du marché. « L’approvisionnement de la filière coton étant le seul marché structuré adossé à des contrats , donc, ceux qui sont adjudicateurs au niveau de la filière coton, en passant commandes, commandent le volume adjugé dans le cadre de ce marché, mais aussi avec un surplus pour approvisionner les autres marchés. Si les fournisseurs historiques sont mal servis à ce niveau, ça impacte logiquement sur les autres approvisionnements. Nous sommes disposés à travailler, à maintenir notre outil de production agricole, à préserver l’outil de production et d’exercer notre métier qui est de commercer dans ce secteur d’activité », a conclu le président du CFIAM.

A .Sogodogo

Scandale au Ministère du Développement Rural : le ministre Modibo Keita octroie un marché de gré à gré de 17 milliards à ses proches, incapables de fournir un seul sac d’engrais aux paysans

Engrais subventionnés introuvables et Risque de famine en Zone Office du Niger !

  • Les fournisseurs locaux (Togouna-agro, Gnoumani-Sa et DPA) écartés !
  • Les sociétés Ely KO2, Helium Investment, Toya Agro Business, ARP-Mali, Agri Food et Niane sur le banc des accusés…
  • Le Collectif des organisations paysannes saisi le Président Assimi Goita

Faute d’engrais minéraux subventionnés, la campagne agricole en cours est sérieusement menacée en zone Office du Niger. En cause, la boulimie vorace du ministre du Développement rural, M. Modibo Keita, qui compte tenu de l’urgence, a profité de la dérogation spéciale  à la procédure de la passation de marché public,  pour signer des conventions par entente directe ou de gré à gré entre son département et des nouveaux fournisseurs (proches à lui),  qui n’ont pas la capacité financière et matérielle pour exécuter de tel marché. Le montant de la subvention s’élève à 17 milliards de F CFA, destiné à l’achat des engrais chimiques, organiques et des semences de maïs hybride. Le ministre Keita a délibérément ignoré les vrais acteurs du domaine tels que les géants en engrais Togouna Agro Industrie, Gnoumani Sa de l’honorable Diadié Bah du CNT et DPA de Barema Doucouré de Ségou. Face à ce scandale, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger, a saisi le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita pour dénoncer les agissements du ministre Modibo Keita, qui est à la base  du sabotage de la campagne agricole.   

Le paradoxe Office du Niger : ceux qui ont  l’engrais, n’ont pas la subvention de l’Etat ! Et ceux qui ont la subvention,  n’ont pas d’intrants agricoles ! Et les pauvres paysans n’ont d’autre choix que de se balader avec leur reçu de caution  ou d’acheter l’engrais aux prix du marché qui oscillent entre 40 à 45 mille francs CFA par sac de 50 kg.

Face à cette situation, on est en mesure de  se poser les questions suivantes :

À quoi sert la subvention de l’Etat accordée aux pauvres exploitants agricoles du Mali ?

Quelle sanction faut-il s’attendre de la part de l’Etat face à un tel acte de sabotage, d’une si belle initiative pour soutenir les braves paysans ?

En tout cas, les fournisseurs supposés proches du ministre Keita, retenus pour la fourniture d’engrais minéraux subventionnés au titre de la campagne en cours, sont toujours à Bamako en espérant trouvés  des sous traitants pour leurs conventions, alors que la campagne agricole tend vers sa fin.

 

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est ainsi qu’un avis de manifestions d’intérêt a été lancé. Suite à cet avis 46 fournisseurs ont manifesté un intérêt pour le marché sur lesquels 16 ont été retenus au départ par le ministre de l’Economie et des Finances pour fixation de prix.

Compte tenu, des contraintes de temps liées à l’installation rapide de la saison des pluies, le Ministre Modibo Keita a demandé au ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseny Sanou, une dérogation à la procédure de passation de marché conformément au code du marché public. Chose acceptée de bonne foi par le ministre Sanou. Profitant de ce caractère d’urgence, au lieu de reconduire les fournisseurs habituels  comme Togouna, Gnoumani – Sa ou DPA pour ravitailler à temps les paysans en intrants agricoles subventionnés, le ministre profite  pour signer la convention avec six nouveaux fournisseurs dont la plupart n’ont pas d’adresse fixe et aucun moyen financier ou matériel pour exécuter ce genre de marché.

Tenez vous bien, c’est ainsi, que les sociétés, Ely KO2 a eu la quantité de 1.300 tonnes d’engrais, Helium Investment Ltd de Ousmane Keita a eu 2.500 tonnes d’engrais à importer, Toya Agro Business a eu la part de lion avec 2.900 tonnes, ARP-Mali a 566 tonnes,  Agri Food obtient 706 tonnes  et 1.500 tonnes reviennent à la société Niane. Le hic est qu’aucune de ses sociétés n’est connue par les cultivateurs à Niono comme étant des fournisseurs d’engrais à part KO2 de Ely Diarra et malheureusement, cette société n’a pas une bonne réputation auprès des producteurs de la zone. Car soupçonné de s’enrichir sur le dos des exploitants sinistrés, en payant ces autorisations d’achat d’engrais subventionnés à 1.500 F CFA au paysans sans fournir d’engrais, selon le syndicat des organisations paysannes. Le syndicat des paysans est allé plus loin, en dénonçant cette magouille de la société KO2  au ministre Modibo Keita le 13 janvier 2021 à travers une correspondance. Mais, malgré cette mise en garde des producteurs, cette société figure  sur la liste des fournisseurs retenus. Pour quelle fin ? Allez y savoir.

 

Les paysans de Niono écrivent au Président Assimi….

Face à cette situation alarmante de rupture d’approvisionnement des cultivateurs en engrais subventionnés et le risque qui pèse sur la campagne en cours, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger s’est réuni le 13 août dernier, à Niono pour tirer la sonnette d’alarme.

A l’issue de cette rencontre, les faitières paysannes, ont décidé d’écrire une correspondance adressée au Président de la Transition Col. Assimi Goita, non moins président du conseil supérieur de l’Agriculture pour dénoncer le sabotage de leur ministre de tutelle  et sa responsabilité dans l’échec de la campagne agricole 2022 en zone Office du Niger.

En outre, le collectif des syndicats déplore le manque de cadre dialogue avec le ministre et son mépris à leurs égards.

Il ressort de cette lettre de dénonciation en date du 14 août 2022, adressée au président de la transition les constats suivants :

que des fournisseurs retenus au nombre de six, un seul a pu être opérationnel en occurrence la société KO2, mais ne dispose pas de stock suffisant pour satisfaire les besoins des producteurs.  Et les cinq autres fournisseurs sont sans adresse fixe et ne sont pas connus comme fournisseurs d’engrais en zone Office du Niger. Où va le Mali Kura tant chanté ?

Aussi, parmi les six sociétés retenues par le ministre Modibo Keita, la société Toya Agro Business fait le business de caution au vu et au su de tout le monde. Elle prend l’argent des pauvres paysans sans livrer la moindre quantité d’engrais, précise la lettre.

Au même moment les fournisseurs non retenus comme Gnoumani SA, Togouna agro industrie et autres sont en train d’approvisionner le marché et les paysans sont obligés de payer aux prix du marché avec son corolaire d’augmentions du coût de production de riz.

Imaginez-vous, avec la subvention le paysan achète  le sac d’engrais de 50 kg d’urée à 12.500 F CFA et l’Etat paye le reste soit 21.250 F CFA comme subvention. Par la faute des fournisseurs retenus et l’amateurisme du ministre, les paysans sont obligés de débourser  plus de  40.000 pour avoir un seul sac d’engrais. Cette méthode du ministre Modibo Keita est devenue de nos jours un véritable casse-tête chinois pour les producteurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Donc, pour la réussite de cette campagne, c’est au président Assimi d’intervenir sans délai, en autorisant les fournisseurs locaux qui ont des stocks en quantité de livrer aux producteurs contre les autorisations de caution de subvention délivrées aux paysans par les services techniques. Sans quoi, le prix du riz va prendre encore de l’ascenseur. Si en plus de l’insécurité, la famine s’y ajoute, cette année risque d’être très pénible en zone Office du Niger. Les membres du Conseil de transition (CNT) sont interpellés. A suivre…

Aliou Badara Diarra

Colonel Assimi GOÏTA a accueilli son homologue sénégalais, Macky SALL à l’aéroport international Modibo KEÏTA de Bamako Senou

Le Président de la Transition, SE le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a accueilli son homologue sénégalais Macky Sall, ce 15 août 2022, à l’aéroport international Modibo KEÏTA Bamako-Senou. Le Président de la République du Sénégal est arrivé au Mali pour une visite d’amitié et de travail.
Il a été accueilli par le Président GOÏTA à sa descente d’avion, vers 10h20. C’était en présence du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, des membres du Gouvernement, des Présidents d’Institutions. Tout le corps diplomatique était également présent à l’accueil.
Le Président Macky SALL est porteur d’un message d’amitié, de bon voisinage, un message de l’Afrique auprès du peuple malien . Le Chef d’Etat sénégalais a rappelé que le Mali est un pays important, un pays pivot en Afrique de l’ouest.
L’objectif de cette visite est d’échanger et travailler ensemble avec les autorités maliennes « pour une issue heureuse à cette transition » et aussi pour que le Mali retrouve sa place dans le concert des Nations africaines et internationales.

SANTE : Les fonctionnaires du cordon sanitaire de l’aéroport International Modibo Keïta souffrent le martyre

Depuis la venue de Samba Sow à la tête de l’institut National de Santé Publique (INSP), il y a 12 mois, les agents du cordon sanitaire de l’aéroport international Modibo Keïta sont privés de leurs primes de motivation pour la prévention et la gestion du COVID 19 à l’aéroport international Modibo Keïta. D’où la question à savoir où est passé l’argent du fond covid destiné aux primes des fonctionnaires du cordon sanitaire depuis le départ du Professeur Akory Ag Iknane ?

Pendant la crise sanitaire qui a secoué le monde, des fonds ont été décaissés pour prévenir la maladie. Et ceux qui étaient en première ligne de cette lutte, le corps médical devait toucher une prime en guise de motivation, mais hélas, le paiement de cette prime semble être une promesse stérile selon le Président du mouvement créé par lesdits agents pour réclamer leur droit. ‘’Nous avons adressé des lettres au président de la transition, ainsi qu’à certains ministres dans l’espoir de toucher ce qui nous revient de droit. Jusque-là nous n’avons pas eu gain de cause’’, fulmine Moussa Touré, Président de la commission du cordon sanitaire.

Il ajoute que des lettres ont été adressées au Président de la Transition, au Premier Ministre, sans oublier le Ministre de la Santé et du Développement Social ainsi que le Ministre de l’Économie et des Finances. ‘’La dernière lettre date du 10 mai 2022. Le mois de juillet nous faisait 11 mois sans que nos indemnités soient payées. Dans chacune des lettres nous avons demandé leur implication afin que nous puissions avoir nos indemnités. Mais jusque-là rien de concret’’, renchérit-il.

Les agents fonctionnaires du cordon sanitaire de l’Aéroport International Modibo Keïta sont dans une attente encore plus longue qu’ils ne l’espéraient après s’être donné corps et âme dans la prévention et la lutte contre la pandémie.

Oumou B Fofana

Présidence de l’Agetier : Le ministre Modibo Keïta décide d’imposer Sanoussy Bouya Sylla

L’Agetier est passe de sombrer dans un contentieux juridique par la faute du ministre du Développement rural, Modibo Keïta. Ce dernier a décidé de s’immiscer dans la gestion d’une association pour en imposer un président en la personne de Sanoussy Bouya Sylla, actuel président de l’Apcam en violation flagrante des textes.

Selon des sources proches du dossier, le ministre a initié, vendredi 18 février, à Ségou une rencontre avec les membres de l’Association pour la Gestion et l’Exécution des Travaux d’Infrastructures et d’Equipements Ruraux (Agetier) ainsi que le personnel de l’Agence. Objectif : les faire adhérer à certaines décisions qui auraient été prises par le gouvernement pour vider un contentieux pendant devant les tribunaux. En effet, au cours de cette rencontre, rapportent les sources, le ministre du Développement rural a indiqué à l’assistance que le gouvernement a décidé maintenir Sanoussy Bouya Sylla, comme président de l’association et Zana Coulibaly en qualité de Directeur général. Il a aussi convoqué une assemblée générale extraordinaire à cet effet pour le vendredi prochain pour entériner et mettre la forme à cette décision qualifiable de mascarade sur fond d’arbitraire et de violation des textes de l’Agetier. Cette démarche du patron du département remet ainsi en cause la présidence de Nouhoum Diarra, récemment élu, président de l’association.

Celui-ci avait remplacé Sanoussy Bouya Sylla, taxé d’abus de pouvoir et déposé par la majorité absolue, soit 7/10 des membres du Conseil d’administration, lors d’une assemblée générale extraordinaire intervenue à la suite de sa décision de résiliation du contrat du DG de l’agence, Zana Coulibaly. La décision avait été qualifiée de violation des recommandations de la 31ème session de l’Assemblée générale et des textes régissant les associations en République du  Mali.  Les sources précisent que lors de ladite session, bon nombres de voix avaient recommandé le renouvellement de ce contrat. Mais, contre toute attente et au mépris du principe de la tacite reconduction expressément mentionnée dans le contrat en question, Sanoussy Bouya Sylla, es-qualité president de l’Association, a unilatéralement décidé de rompre avec le DG, Zana Coulibaly, dont le contrat arrivait à terme le 20 mai 2021. C’est également sans l’avis des administrateurs que le PCA a, par note de service N°00004/PDT-Agetier en date du 27 mai 2021, nommé Hamidou Diawara au poste de Directeur Général par intérim de l’Agetier. Ces deux décisions, notamment la révocation du Directeur général et la nomination du Directeur général intérimaire, ne relèvent pourtant pas de sa compétence mais de celui de l’Assemblée générale qui devrait délibérer là-dessus par vote de ses membres.

Face à cette démarche solitaire, un administrateur, dans une lettre au PCA, a demandé le report de l’acte sus-cité et la convocation sans délai d’une assemblée générale extraordinaire pour évacuer légalement et dans la cohésion. Et devant le refus manifeste du président de s’exécuter, les administrateurs ont lancé une pétition afin de pouvoir tenir l’assemblée générale extraordinaire, qui a finalement eu raison de la présidence de Bouya Sylla.

Malgré le PV de cette assemblée extraordinaire, le ministre veut imposer aux autres membres de l’association un président, dont ils ont à l’unanimité déposer pour des raisons que lui seul peut expliquer. Le hic est qu’on ne sait pas quand et pourquoi le gouvernement a pris une telle décision, sachant qu’il n’a aucun pouvoir à s’immiscer dans la gestion d’une association légalement constituée. Et même si le gouvernement devrait le faire, c’est incompréhensif que le projet soit porté par le département chargé des questions agricoles, mais plutôt par son collègue en Charge du Développement social.

Alors questions : à quoi joue le ministre Modibo Keïta ? Quel intérêt a-t-il à vouloir créer une crise inutile dans ce secteur stratégique pour le développement des collectivités ?

Après la récente crise du coopératif des producteurs de coton s’achemine-t-on vers une autre crise ?

Rien n’est moins sûr.

Pour sûr, le ministre Keïta pêche en eau trouble.

A suivre.

Dieu veille !

Hamadoun MAHAMANE

Le lien entre le Mali de Modibo Keita, la Cote d’Ivoire de Houphouët à aujourd’hui

Au premier abord, quoi de plus éloigné que le Mali de Modibo Keita et la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny, au début des années 1960 ?

D’un côté, un État résolument lancé dans la voie de l’édification du socialisme, partisan militant de l’unité africaine et du panafricanisme, solidaire des gouvernements socialistes et anti-impérialistes de l’Afrique nouvelle. De l’autre, un pays vitrine du capitalisme excellant et du libéralisme économique, étroitement attaché à l’ancienne puissance coloniale, hostile à toute construction fédérale interafricaine, et artisan d’une diplomatie de résistance avec la formation du « groupe de Monrovia » face aux initiatives du groupe de Casablanca.

Pourtant, à y regarder de plus près, on est frappé, au-delà des différences liées aux orientations idéologiques divergentes des deux régimes par d’étonnantes similitudes dans la pratique politique comme dans la volonté de construction d’une société nouvelle. Celles-ci sont trop grandes pour être fortuites et apporteront un aliment à notre réflexion sur l’évolution des pouvoirs en Afrique après les indépendances.

Malgré leurs idéologies différentes, à travers ces deux hommes leaders, le Mali et la cote d’ivoire ont pu créer un lien d’amitié.

En 2012, Selon un communiqué signé du ministre de l’Économie et des Finances de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, la Côte d’Ivoire a décidé de « suspendre toute relation économique et financière et tout flux financier en direction du territoire malien jusqu’à nouvel ordre ».

Le gouvernement ivoirien instruit précisément les administrations financières publiques, les banques et établissements financiers de suspendre toute relation et tout flux financier vers le Mali. La décision fait suite à la résolution de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) après le coup d’Etat militaire intervenu au Mali.La CEDEAO a décidé de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali et l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciaux et financiers avec le Mali.  Ainsi commença une déchirure relationnelle entre le Mali et la cote d’ivoire.

 

Abidjan le 15 janvier 2013, alors que le président ivoirien et de la CEDEAO, Alassane Ouattara séjourne en Allemagne, l’Etat-major de Côte d’Ivoire ne s’est pas encore prononcé officiellement s’il participera ou non à l’envoi de soldats ivoiriens pour la libération du nord mali occupé par les islamistes.
Au moment où les autres pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’activent au déploiement de leurs hommes au Mali.
COTE D’IVOIRE-MALI : Les relations diplomatiques sont-elles immobiles ?

La question a une grande valeur, car lors de la célébration de la fête des 59 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, aucun ministre malien n’a daigné répondre à l’invitation de l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Mali. Est-ce parce que les relations entre les deux Etats sont tendues ou parce que l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Mali, Samuel Ouattara est  persona non grata ?

Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que les autorités maliennes n’acceptent pas de répondre à l’invitation des autorités ivoiriennes via son ambassade pour la commémoration de son accession à la souveraineté nationale. Si l’on sait que le président IBK est l’ami de l’ex président Gbagbo, toute chose qu’Abidjan sous Ouattara n’a pas vite gommé, avant de se résigner et enterrer la hache de guerre. Pour que les relations diplomatiques entre les deux pays soient immobiles, surtout que la concurrence entre les Etats est très rude, et que le pays de Félix Houphouët Boigny a perdu une quantité importante du trafic routier malien, lors du déclenchement de la crise de 2002.
Ces deux pays entretiennent des relations paradoxales; ils passent leur temps à se disputer et pourtant ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre.
Si aucune information officielle ne confirme la tension, l’absence des autorités maliennes à la résidence de l’Ambassadeur ivoirien fait planer un doute et un scepticisme, sur la bonne coopération diplomatique entre nos deux pays.
Car lors de cette soirée on sentait une certaine gêne, dans le discours de l’ambassadeur Samuel Ouattara qui avait de la peine à lire son discours, car l’absence de personnalité malienne a été constatée par tous les invités surtout les ambassadeurs présents à cette soirée. Tellement la gêne était grande que l’ex ministre Tiéna Coulibaly était obligé de jouer les pompiers en prenant la parole à son nom propre pour remercier le travail d’Hercule abattu par Alassane Ouattara dans son pays.

Le Mali et la Cote D’ivoire sont sur le point de rompre définitivement leurs liens diplomatiques ? ou bien le management diplomatique de Samuel Ouattara n’est pas à hauteur de souhait ?

Difficile de répondre à ces questions, mais une chose demeure, les autorités maliennes ont boudé la fête de la célébration des 59 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire au Mali.

Après toutes ces déchirures, le Mali et la Côte D’ivoire ont pu renouer leur lien d’amitié  et de coopération en 2019 ;

Abidjan, le 25 juin 2019 – A l’issue d’une audience avec le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, la ministre malienne de la Culture, Ndiaye Ramatoulaye Diallo, a dit être venue à Abidjan dans le cadre de la relance de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Mali dans le domaine culturel.

« Nous sommes venus rendre compte au Premier Ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly de notre séance de travail avec mon homologue Maurice Kouakou Bandaman. Elle a porté essentiellement sur la relance de la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Mali dans le domaine de la culture », a dit N’Diaye Ramatoulaye Diallo.

Elle a aussi vivement encouragé la Côte d’Ivoire à ratifier la Charte de la Renaissance culturelle. « Le Président malien Ibrahim Boubacar Kéita a été désigné par ses pairs de l’Union africaine (UA) comme coordinateur-champion de la culture, des arts et du patrimoine pour l’UA. Et dans le cadre de son mandat, le premier objectif est l’entrée en vigueur de la Charte de la Renaissance culturelle », a-t-elle expliqué, tout en se félicitant de la promesse faite par le Premier Ministre de tenir l’engagement de la Côte d’Ivoire de ratifier ladite Charte.
Et d’ajouter que « 14 pays ont déjà ratifié cette Charte. Et si le 15è pays, la Côte d’Ivoire, nous fait l’honneur de la ratifier, la Charte de la Renaissance culturelle entrera en vigueur ».
Enfin, elle a annoncé la tenue à Korhogo du prochain festival « Triangle du Balafon », qui réunit la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso. Ledit festival se tient habituellement à Sikasso au Mali.  Dès lors les deux Etats ont relancé leur lien de coopération jusqu’aujourd’hui.

 

                                                                                                            ASSITAN DIAKITE