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LES COUPS DE LA VIE : « J’ai détruit mon mariage sans vraiment le vouloir et aujourd’hui, j’en souffre énormément »

Il y a trois années, j’ai détruit mon mariage sans vraiment le vouloir et aujourd’hui, j’en souffre énormément. Adèle est la femme de ma vie. Je l’ai aimée dès le premier jour où je l’ai vue. C’est une femme adorable, disponible et belle. Nous sommes restés ensemble pendant quatre ans avant de légaliser notre situation devant le maire.

Comme toutes les femmes. Adèle est très jalouse. Elle ne supporte pas de me voir avec d’autres femmes.  Nous avons plusieurs fois connu des crises que j’ai toujours réussi à maitriser. Elle et moi avons eu deux enfants qui font notre fierté.

Avant de rencontrer Adèle, j’ai eu une aventure de huit mois avec Aminata. J’avoue que je l’avais vraiment aimée. Seulement, je ne me suis pas engagé avec elle parce que je n’ai jamais réussi à la cerner. Celle que j’appelais affectueusement Amy, voyageait comme bon lui semblait, ne me rendait compte de rien et se donnait trop de liberté. J’en souffrais, mais elle n’avait pas l’air de s’en rendre compte.

Lorsque j’ai enfin rencontré Adèle, j’ai compris que c’était elle ma femme. Aminata ne me l’a jamais pardonné. D’ailleurs, je n’arrivais pas à me passer d’elle. Nous nous voyions régulièrement pour des virées ou même des voyages. Adèle savait l’existence d’Aminata. Cependant, elle était persuadée que c’était de l’histoire ancienne. Sur ce coup-là, j’essayais de me montrer le plus discret possible, car je savais que mon épouse ne le supporterait pas. Je faisais de mon mieux pour montrer l’image d’un père et d’un époux parfaits.

La veille des fêtes de fin d’année 2012, j’ai promis ç Adèle qu’elle passerait le plus beau réveillon de sa vie avec moi. J’y tenais vraiment, car elle m’avait reproché le fait que je passais les fêtes avec mes amis plutôt qu’avec elle. Elle estimait que cela était un manque de considération pour  elle. J’ai trouvé son reprochefondé.et ce qu’Adèle ignorait, c’est que le fait de lui dire que je fêtais avec mes amis n’était qu’un prétexte. En réalité, il me servait de couverture pour retrouver Aminata.

Et cette année-là, j’ai pris la décision de  changer les données. Mon épouse ne méritait pas cela. Alors j’ai monté un stratagème : je passerais les fêtes avec les deux amours de ma vie. D’abord Aminata de 22H à minuit, puis Adèle, de minuit à l’aube. Mon plan avait été minutieusement préparé. J’ai remis 200 000 francs à chacune d’elle pour qu’elle puisse s’offrir des vêtements dignes. Adèle était la plus enthousiaste. Elle en parlait tellement que nos enfants se moquaient d’elle.

Cette soirée lui tenait vraiment à cœur au point qu’elle ne s’est pas interrogée sur l’endroit où j’irais avant minuit. Je crois qu’elle se disait que je devais certainement rencontrer ma bande de copains. Tout ce que qu’elle  craignait, c’était que je ne sois pas ivre avant notre soirée.

Le jour J, je suis sorti à 21 h30. Direction : le domicile d’Aminata. J’avais hâte de lui  donner le premier baiser de l’an 2012. J’étais conscient qu’elle était la moins bien lotie. Je ne voulais pas ou du moins, ne pouvais pas officialiser notre relation. Cependant, je ne voulais pas qu’elle me quitte. J’avais besoin de son amour. C’était donc plus qu’un devoir pour moi d’être à ses côtés en cette nuit aussi spéciale. Surtout pour lui manifester mon amour et lui rappeler que j’étais là, malgré la situation.

Lorsque je suis arrivé, Aminata était habillée en nuisette.

C’est sa sœur qui m’a ouvert la porte de leur maison. Cette dernière était superbement habillée et sortait en compagnie de son copain. J’avais espéré que me chérie fût prête, elle aussi.  J’avais réservé une table dans l’un des meilleurs restaurants de la place. Je ne voulais pas qu’on soit en retard, car je n’avais pas suffisamment de temps. Après le départ de sa sœur, j’ai demandé à Aminata de se dépêcher afin qu’on aille au restaurant. Elle est venue vers moi et s’est qu’elle voulait qu’on passe d’abord au lit.

J’ai dû la repousser subtilement car cela entraverait notre programme. Amy était hors d’elle. Elle s’est mise à hurler. Elle refusait le fait que je retourne auprès de mon épouse comme cela avait été convenu. Elle exigeait que je reste toute la soirée avec elle comme les années précédentes. J’avais beau lui expliquer que cela n’était pas possible, elle ne voulait rien comprendre. Je lui avais fait la promesse d’organiser une mission fictive en France de sorte à lui offrir des vacances bien méritées. Amy était inflexible. A force de nous bagarrer sans parvenir à un accord, minuit a sonné.

J’ai voulu embrasser Amy avant de m’en aller, elle m’a repoussé en pleurs. J’ai dû me résoudre à partir pour éviter une autre catastrophe à la maison. A peine avais-je fait un pas vers la porte qu’Aminata s’est précipitée pour la fermer à double tour et de jeter la clé au travers de la fenêtre dans la verdure. J’étais stupéfait ! Impossible de retrouver cette clé  en cette nuit, et de surcroît, aux milieux de tous ses arbres. J’étais furieux ! J’ai même failli la battre.

Comment avait-elle pu en arriver là, alors qu’elle connaissait parfaitement le déroulement de la soirée ? J’ai, à un moment donné, envisagé de briser la porte, mais c’était quasi impossible. La porte était blindée. Je n’avais plus qu’à espérer que sa sœur revienne de sa soirée enfin d’espérer sortir de ma prison. J’en voulais à Aminata. Que faire ? Appeler mon épouse ou l’ignore ? J’ai choisi la seconde option. Quitte à inventer une excuse plus tard. Puis c’est finalement mon épouse qui est mise à m’appeler. J’étais embrassé ! que pouvais-je bien lui dire ? Tout d’un coup, j’ai eu une idée géniale. J’ai décroché sereinement, puis j’ai raconté à mon épouse que mon patron m’avait retenu pour la soirée, car il avait reçu des investisseurs très importants pour le réveillon et qu’il serait inélégant de ma part de les abandonner. Tout aurait fonctionné à merveille si Amy ne s’était pas mise à hurler : « investisseurs mon œil ! il est avec moi Aminata. Je ne vais jamais le lâcher. Il est à moi. Tu ferais mieux de t’endormir. Tu ne le verras pas de sitôt ». Malgré mes supplications gestuelles, Amy n’a pas arrêté de parler.

Adèle a accroché, mais le mal avait été déjà fait. Je vous épargne les détails de ce qui s’est passé. Mais je peux vous assurer que j’ai administré à Amy la correction qu’elle méritait. Elle a pleuré jusqu’au petit matin. J’étais assis dans un coin de sa maison, élégamment habillé.

Nous étions le 1er janvier et je commençais ma journée dans la tourmente. Que me réservait l’année ? L’horizon s’annonçait plutôt sombre car connaissant Adèle, je n’étais pas au bout de mes peines. J’ai néanmoins informé mon meilleur ami et mon frère afin qu’ils présentent mes excuses à mon épouse avant que je rentre. J’ai même juré de ne plus sortir avec Amy, j’étais dégoûté.

Malgré tout ce que je racontais, elle n’avait pas l’air de regretter son acte. Elle m’injuriait et menaçait de porter plainte pour coups et blessures. J’avais de la peine pour elle, car elle avait tellement pleuré qu’elle avait les yeux bouffis. Enfin même temps, elle m’énervait pour la conduite qu’elle avait eue.

Ce n’est que le lendemain à 13 h que sa sœur a daigné arriver, tout heureuse d’avoir passé un excellent réveillon.  Amy était assise à même le sol, complètement décoiffée et toujours en nuisette. Dès qu’elle a ouvert la porte je suis sorti sans même regarder du côté d’Amy. Sa sœur s’est précipitée vers elle pour comprendre ce qui lui était arrivé. J’appréhendais ce qui m’attendait chez moi.

C’était la désolation. Adèle était assise dans le divan, habillée et toujours maquillée comme pour me dire qu’elle m’avait attendu depuis la veille. On sentait qu’elle avait, elle aussi, beaucoup pleuré. Car son maquillage dégoulinait, sur son visage. Mon ami et mon frère qui avaient été cooptés pour calmer la situation, avaient apparemment échoué. Mes enfants me boudaient. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. Je me suis agenouillé devant Adèle afin d’implorer son pardon. Elle m’a laissé là en se retirant dans notre chambre.

Je l’ai suivie 30 minutes après, le temps de comprendre ce qui avait été dit ou fait avant mon arrivée. Mes émissaires m’ont dit qu’elle n’avait eu aucune réaction depuis leur arrivée.  Elle avait que pleurer. Je l’ai rejointe en chambre enfin de réitérer mes excuses. Malheureusement, elle faisait ses avalises. J’ai tout essayé ; Adèle n’a rien voulu savoir. J’ai fait intervenir nos témoins, notre prêtre, nos amis et nos parents, Adèle est restée de marbre. Elle ne voulait plus de moi.

J’ai attendu trois ans, espérant qu’elle fléchisse, mais en vain. J’ai définitivement rompu avec Aminata et je suis de plus en plus malheureux car Adèle a rencontré quelqu’un et ils parleraient déjà de mariage. Je ne sais plus où donner de la tête.

Sans Adèle, je ne suis rien.

 

Fernand

Les 10 meilleurs albums mondiaux de 2021

Le violoncelle introspectif au Mexique, le riche jazz sud-africain et le mariage de la kora d’un maître malien avec une orchestration symphonique ont été parmi les temps forts de l’année.

10. Sarah Haras – Mirage

La productrice expérimentale bahreïnie Sarah Haras serpente entre l’ambiance et l’agressivité sur Mirage, déformant les mélodies de oud distinctives de la musique folklorique de Khaliji dans d’épaisses vagues de distorsion et de motifs vocaux abstraits et chatoyants. Le résultat enferme l’auditeur dans un bain sonore semblable à une transe qui se transforme presque en catharsis dancefloor.

9. Mdou Moctar – Afrique Victime

Le guitariste touareg autodidacte Mdou Moctar a été comparé à Jimi Hendrix grâce à son aptitude à la distorsion tonitruante. Pourtant, Afrique Victime le place lui et son groupe carrément dans leur propre voie, construisant des jams colossaux pour reproduire la force de leurs spectacles en direct et imprégnant leurs paroles d’un récit de protestation contre l’exploitation postcoloniale du continent.

8. Projet Balimaya – Wolo So

Cet ensemble de percussions basé à Londres de 16 pièces est une force avec laquelle il faut compter. Fusionnant les rythmes syncopés des peuples ouest-africains Mandé avec une mentalité de jazz improvisé, leur premier album est une joyeuse célébration du pouvoir intrinsèque de la batterie à nous émouvoir – et à nous faire bouger.

7. Âme indigène – Rêves d’adolescents

Sur leur premier album, le duo sud-africain amapiano, le dernier sous-genre de house music du pays. Combinant des percussions minimales à un élan dubby, le duo de 18 et 19 ans incarne le cadre urbain claustrophobe de la création de leur musique dans sa combinaison d’obscurité mélodique et de rythmes claquants.

6. Arooj Aftab – Prince vautour

Sur Vulture Prince, dédié à son défunt frère, le chanteur et compositeur Arooj Aftab utilise le désir existentiel des ourdou ghazals pour explorer l’expérience douloureuse et isolante de la perte, évitant l’instrumentation traditionnelle pour harpes, cordes et clés. Mais la voix délicate d’Aftab est la vedette ici, étirant les syllabes pour contenir une émotion ineffable.

5. Jaubi – Nafs en paix

Le quatuor d’improvisation pakistanais a suivi le collaboration Ragas From Lahore LP de 2020 avec ce premier album de groupe remarquablement sûr de lui. Destiné à évoquer un voyage coranique de soi, il incorpore guitare et synthés ainsi que tabla et sarangi dans une fusion intuitive. Il atteint son apogée sur la chanson titre alors que les membres du groupe jouent en solo à travers le jazz spirituel et les références classiques indiennes.

4. Arushi Jain – Sous le ciel lilas

En recadrant les ragas classiques indiens dans le contexte d’une composition de synthé modulaire moderniste, la compositrice américano-indienne s’est fixé une tâche potentiellement insurmontable pour son premier album. Pourtant, le résultat est un pavage complexe et engageant de drones, de voix et de motifs de synthé, avec son séquençage destiné à évoquer le passage calme du jour à la nuit.

3. Mabe Fratti – Será que ahora podremos entendernos ?

La violoncelliste guatémaltèque a enregistré son dernier album dans le havre de collaboration de La Orduña, un complexe artistique à l’extérieur de Mexico. Unissant leurs forces avec la compositrice Claire Rousay, le groupe expérimental Tajak et le multi-instrumentiste Pedro Tirado, les neuf morceaux qui en résultent centrent la voix nonchalante de Fratti au milieu d’enregistrements de champ ambiant, d’harmonies chuchotées et de synthés grondants. Un voyage enveloppant et introspectif.

2. Malcolm Jiyane – Umdali

Puisant dans la lignée unique du jazz d’Afrique du Sud, les débuts de ce multi-instrumentiste sont une œuvre d’une profondeur subtile. En 45 minutes, il regorge de références à l’économie mélodique de son compatriote Abdullah Ibrahim (l’effronté Stroll de Ntate Gwangwa), ainsi qu’au jazz funk d’Herbie Hancock (Umkhumbi kaMa). Passant du piano au trombone et à la voix, Jiyane joue librement, canalisant la force improvisée de cette musique.

1. Toumani Diabaté et le London Symphony Orchestra – Kôrôlén

Un enregistrement live de 2008 du Barbican, ce joyau déniché explore la tradition séculaire de la musique kora malienne en dialogue avec l’orchestration classique occidentale. Le maître de Kora Diabaté offre des vagues d’émotion à travers ses mélodies tumbling, tandis que le LSO prend un siège arrière, ajoutant des cordes tourbillonnantes et des bois pour fournir une grandeur cinématographique. Le morceau final Mamadou Kanda Keita est le chef-d’œuvre, crescendo sur la riche voix de feu Kasse Mady Diabaté.