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UEMOA : le Mali lève 31 milliards FCFA sur le marché monétaire

En dépit de toutes les craintes et doutes qui pourraient subvenir ou exister depuis la levée des sanctions de la CEDEAO, cependant, le Mali jouit toujours de la confiance des investisseurs de la zone de l’UEMOA.

En effet, après avoir réussi le 9 août dernier son plus important emprunt de 277 milliards FCFA jamais réalisé, le Mali à nouveau sur le marché des titres publics de l’UMOA, a levé 31,6 milliards FCFA ce 7 septembre, auprès des investisseurs de la sous-région.

L’opération a consisté en une émission simultanée de Bons et Obligations de relance du trésor (BRT/ORT) de maturité 6 mois pour un taux d’intérêt non indiqué et de 3 ans avec un taux d’intérêt de 5,85%.

L’émission qui a enregistré un nombre important d’investisseurs de la région a réalisé un taux de couverture de plus de 105% correspondant à un carnet d’ordres de 31,6 milliards FCFA, alors que le pays ne recherchait au départ que 30 milliards FCFA.

Le Mali a finalement fait le choix de lever la totalité des souscriptions qui est de 31,6 milliards FCFA. La valeur nominale unitaire est de 1 million et de 10 000 FCFA respectivement pour la maturité de 6 mois et de 3 ans.

Les offres proposées proviennent de 3 pays sur les 8 Etats membres de la région, à savoir le Mali (27,5 milliards FCFA), le Burkina Faso (5,1 milliards FCFA) et le Sénégal (2,01 milliards FCFA).

Dans le détail, le BRT de maturité 6 mois a retenu 6,5 milliards FCFA, à des taux marginal et moyen pondérés respectifs de 4% et 3,29% et un rendement moyen pondéré de 3,35%. Quant à l’ORT de maturité 3 ans qui retenu 25,1 milliards FCFA, les prix marginal et moyen pondérés sont respectivement de 9 900 FCFA et 9 928 FCFA. Le rendement moyen pondéré s’est lui établit à 6,12%.

Pour rappel, lors d’une session extraordinaire par visioconférence, le lundi 27 avril 2020 sur la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, les Chefs d’Etat de l’Uemoa ont évalué à 5.284,9 milliards de F CFA, les ressources financières nécessaires pour faire face aux besoins en équipements sanitaires, assurer une mise en œuvre effective des mesures sociales et relancer l’activité économique dans la région.
Créée le 10 janvier 1994 à Dakar, l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a pour objectif essentiel, l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.

M.Yattara

 

EMPRUNT OBLIGATAIRE : Le Mali mobilise 200 milliards en 2 semaines sur le marché de l’UEMOA

Lancé le 15 août 2022 sur le marché financier de l’UEMOA, le Mali a atteint l’objectif initial de 200 milliards F Cfa  à la clôture (le 31 août 2022) de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne «Etat du Mali 6,20 % 2022-2032». Selon un communiqué publié vendredi dernier (2 septembre 2022) par le ministère de l’Economie et des Finances, cette opération a permis au Trésor public de mobiliser 207,5 milliards F Cfa, soit un taux de souscription de près de 104 %.

Une raison suffisante pour le ministre de l’Economie et des Finances de remercier le syndicat de placement et l’ensemble des investisseurs nationaux et régionaux pour la confiance renouvelée. Il s’est réjoui de «leur accompagnement pour le financement des projets structurants de développement économique et social du Mali» !

 

Scandale au Ministère du Développement Rural : le ministre Modibo Keita octroie un marché de gré à gré de 17 milliards à ses proches, incapables de fournir un seul sac d’engrais aux paysans

Engrais subventionnés introuvables et Risque de famine en Zone Office du Niger !

  • Les fournisseurs locaux (Togouna-agro, Gnoumani-Sa et DPA) écartés !
  • Les sociétés Ely KO2, Helium Investment, Toya Agro Business, ARP-Mali, Agri Food et Niane sur le banc des accusés…
  • Le Collectif des organisations paysannes saisi le Président Assimi Goita

Faute d’engrais minéraux subventionnés, la campagne agricole en cours est sérieusement menacée en zone Office du Niger. En cause, la boulimie vorace du ministre du Développement rural, M. Modibo Keita, qui compte tenu de l’urgence, a profité de la dérogation spéciale  à la procédure de la passation de marché public,  pour signer des conventions par entente directe ou de gré à gré entre son département et des nouveaux fournisseurs (proches à lui),  qui n’ont pas la capacité financière et matérielle pour exécuter de tel marché. Le montant de la subvention s’élève à 17 milliards de F CFA, destiné à l’achat des engrais chimiques, organiques et des semences de maïs hybride. Le ministre Keita a délibérément ignoré les vrais acteurs du domaine tels que les géants en engrais Togouna Agro Industrie, Gnoumani Sa de l’honorable Diadié Bah du CNT et DPA de Barema Doucouré de Ségou. Face à ce scandale, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger, a saisi le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita pour dénoncer les agissements du ministre Modibo Keita, qui est à la base  du sabotage de la campagne agricole.   

Le paradoxe Office du Niger : ceux qui ont  l’engrais, n’ont pas la subvention de l’Etat ! Et ceux qui ont la subvention,  n’ont pas d’intrants agricoles ! Et les pauvres paysans n’ont d’autre choix que de se balader avec leur reçu de caution  ou d’acheter l’engrais aux prix du marché qui oscillent entre 40 à 45 mille francs CFA par sac de 50 kg.

Face à cette situation, on est en mesure de  se poser les questions suivantes :

À quoi sert la subvention de l’Etat accordée aux pauvres exploitants agricoles du Mali ?

Quelle sanction faut-il s’attendre de la part de l’Etat face à un tel acte de sabotage, d’une si belle initiative pour soutenir les braves paysans ?

En tout cas, les fournisseurs supposés proches du ministre Keita, retenus pour la fourniture d’engrais minéraux subventionnés au titre de la campagne en cours, sont toujours à Bamako en espérant trouvés  des sous traitants pour leurs conventions, alors que la campagne agricole tend vers sa fin.

 

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est ainsi qu’un avis de manifestions d’intérêt a été lancé. Suite à cet avis 46 fournisseurs ont manifesté un intérêt pour le marché sur lesquels 16 ont été retenus au départ par le ministre de l’Economie et des Finances pour fixation de prix.

Compte tenu, des contraintes de temps liées à l’installation rapide de la saison des pluies, le Ministre Modibo Keita a demandé au ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseny Sanou, une dérogation à la procédure de passation de marché conformément au code du marché public. Chose acceptée de bonne foi par le ministre Sanou. Profitant de ce caractère d’urgence, au lieu de reconduire les fournisseurs habituels  comme Togouna, Gnoumani – Sa ou DPA pour ravitailler à temps les paysans en intrants agricoles subventionnés, le ministre profite  pour signer la convention avec six nouveaux fournisseurs dont la plupart n’ont pas d’adresse fixe et aucun moyen financier ou matériel pour exécuter ce genre de marché.

Tenez vous bien, c’est ainsi, que les sociétés, Ely KO2 a eu la quantité de 1.300 tonnes d’engrais, Helium Investment Ltd de Ousmane Keita a eu 2.500 tonnes d’engrais à importer, Toya Agro Business a eu la part de lion avec 2.900 tonnes, ARP-Mali a 566 tonnes,  Agri Food obtient 706 tonnes  et 1.500 tonnes reviennent à la société Niane. Le hic est qu’aucune de ses sociétés n’est connue par les cultivateurs à Niono comme étant des fournisseurs d’engrais à part KO2 de Ely Diarra et malheureusement, cette société n’a pas une bonne réputation auprès des producteurs de la zone. Car soupçonné de s’enrichir sur le dos des exploitants sinistrés, en payant ces autorisations d’achat d’engrais subventionnés à 1.500 F CFA au paysans sans fournir d’engrais, selon le syndicat des organisations paysannes. Le syndicat des paysans est allé plus loin, en dénonçant cette magouille de la société KO2  au ministre Modibo Keita le 13 janvier 2021 à travers une correspondance. Mais, malgré cette mise en garde des producteurs, cette société figure  sur la liste des fournisseurs retenus. Pour quelle fin ? Allez y savoir.

 

Les paysans de Niono écrivent au Président Assimi….

Face à cette situation alarmante de rupture d’approvisionnement des cultivateurs en engrais subventionnés et le risque qui pèse sur la campagne en cours, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger s’est réuni le 13 août dernier, à Niono pour tirer la sonnette d’alarme.

A l’issue de cette rencontre, les faitières paysannes, ont décidé d’écrire une correspondance adressée au Président de la Transition Col. Assimi Goita, non moins président du conseil supérieur de l’Agriculture pour dénoncer le sabotage de leur ministre de tutelle  et sa responsabilité dans l’échec de la campagne agricole 2022 en zone Office du Niger.

En outre, le collectif des syndicats déplore le manque de cadre dialogue avec le ministre et son mépris à leurs égards.

Il ressort de cette lettre de dénonciation en date du 14 août 2022, adressée au président de la transition les constats suivants :

que des fournisseurs retenus au nombre de six, un seul a pu être opérationnel en occurrence la société KO2, mais ne dispose pas de stock suffisant pour satisfaire les besoins des producteurs.  Et les cinq autres fournisseurs sont sans adresse fixe et ne sont pas connus comme fournisseurs d’engrais en zone Office du Niger. Où va le Mali Kura tant chanté ?

Aussi, parmi les six sociétés retenues par le ministre Modibo Keita, la société Toya Agro Business fait le business de caution au vu et au su de tout le monde. Elle prend l’argent des pauvres paysans sans livrer la moindre quantité d’engrais, précise la lettre.

Au même moment les fournisseurs non retenus comme Gnoumani SA, Togouna agro industrie et autres sont en train d’approvisionner le marché et les paysans sont obligés de payer aux prix du marché avec son corolaire d’augmentions du coût de production de riz.

Imaginez-vous, avec la subvention le paysan achète  le sac d’engrais de 50 kg d’urée à 12.500 F CFA et l’Etat paye le reste soit 21.250 F CFA comme subvention. Par la faute des fournisseurs retenus et l’amateurisme du ministre, les paysans sont obligés de débourser  plus de  40.000 pour avoir un seul sac d’engrais. Cette méthode du ministre Modibo Keita est devenue de nos jours un véritable casse-tête chinois pour les producteurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Donc, pour la réussite de cette campagne, c’est au président Assimi d’intervenir sans délai, en autorisant les fournisseurs locaux qui ont des stocks en quantité de livrer aux producteurs contre les autorisations de caution de subvention délivrées aux paysans par les services techniques. Sans quoi, le prix du riz va prendre encore de l’ascenseur. Si en plus de l’insécurité, la famine s’y ajoute, cette année risque d’être très pénible en zone Office du Niger. Les membres du Conseil de transition (CNT) sont interpellés. A suivre…

Aliou Badara Diarra

FINANCES : Le Mali bien côté sur le marché sous-régional malgré la crise

Le gouvernement du Mali (à travers le ministère de l’Economie et des Finances) a marqué les esprits d’emblée en réglant les intérêts pour plus de 60 milliards de  F Cfa dès la levée des sanctions imposées par la Cédéao et l’Uémoa.

Et notre pays vient de réussir la prouesse de lever 277 milliards F Cfa sur le marché de l’Uémoa avec une bonne participation des investisseurs des 8 pays de l’union. En effet, pour rembourser 220 milliards d’échéances tombées pendant l’embargo, le trésor malien avait sollicité les investisseurs pour 270 milliards. Et il a obtenu une réaction favorable à hauteur de 102 %, soit 277 milliards F Cfa. Ce qui dénote que le Mali bénéficie d’une bonne côte sur le marché sous-régional malgré la crise.

Par ailleurs, selon un communiqué publié vendredi dernier (12 août 2022) par le ministère de l’Economie et des Finances, le Mali a «réglé l’intégralité des impayés» de sa dette auprès des investisseurs et partenaires, soient plus de 216 milliards de francs Cfa.

SAMA MONEY : annonce une nouvelle grille tarifaire unique sur le marché

Le Président Directeur Général (PDG) du réseau de transfert d’argent Sama money Daouda Coulibaly a animé une conférence de presse jeudi 3 mars 2022 dans la salle de réunion de sa structure. C’était en présence du directeur général Cheick Tidiane Kouyaté et des membres du personnel de son service. L’objectif de cette face à face avec les médias était de présenter la nouvelle grille tarifaire que Sama money offre à la population malienne jamais enregistré sur le marché.

Le Président Directeur Général de Sama money a rappelé que pendant les 6 mois qui ont précédé l’arrivée de Sama money sur le marché malien, les frais de transfert demeuraient très élevés et cela, malgré les multiples protestations des consommateurs sans résultat subséquent. Selon Daouda Coulibaly, grâce à l’arrivée de Sama money sur le marché, les consommateurs de notre pays ont pu bénéficier de mouvements de baisse tarifaire chez tous les opérateurs à deux reprises pendant les mois d’avril et de septembre 2021. Tout en précisant qu’à compter du 1er mars 2022, Sama  money opère une baisse substantielle de ses frais de retraits en dévoilant une nouvelle grille tarifaire avec des taux jamais enregistrés sur le marché du malien. Il a confié que soucieuse de préserver les revenus de ses partenaires distributeurs malgré la baisse des frais de retrait, Sama money a toujours su maintenir des commissions parmi les plus élevées du marché à l’endroit des masters et des agents distributeurs. « En tant qu’entreprise 100% malienne qui se veut citoyenne, nous faisons de la création d’emplois notre crédo afin d’accompagner les autorités maliennes dans leurs efforts de réduction du chômage des jeunes. », a t-il déclaré. Avant d’ajouter que Sama money est aussi une boxe multi service qui a développé une technologie digitale innovante de transfert rapide d’argent et de paiement de services mais aussi de produits via mobile. Mais également envisage de révolutionner le marché du transfert d’argent et du paiement mobile en Afrique avec un service sécurisé et surtout accessible et moins cher. «Le contexte difficile que traverse le monde aujourd’hui, avoir un tissu   souhaité Daouda Coulibaly.

Au-delà du transfert d’argent, le Sama money offre aussi la possibilité de payer les abonnements de télévision, d’acheter du carburant, de recharger les compteurs d’eau et d’électricité et même souscrire aux polices d’assurances.

Il convient de retenir qu’après un lancement réussi au Mali en 2020 et présent dans 13 communes rurales de notre pays, le réseau a amorcé son développement international en 2021 avec l’ouverture d’une filiale en Côte d’Ivoire et au Burundi en janvier 2022.

Alou Badra DOUMBIA

MOIS DE RAMADAN AU MALI : « Il n’y aura pas de pénurie des produits de première nécessité sur le marché » rassure Boucadary Doumbia

Dans le but d’informer l’opinion nationale sur l’approvisionnement du marché malien en terme de produits de première nécessité surtout durant ce mois béni du Ramadan, le Directeur général du Commerce, de la consommation et de concurrence,  Boucadary Doumbia était face à la presse le mois dernier. C’était en présence de ses proches collaborateurs.  

En effet, au Mali, l’agriculture et les importations constituent les principales sources d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité. La première constitue la principale activité de la majeure partie de la population qui lui donne une place importante en terme de production dans la sous-région voire en Afrique. Quant à la deuxième source d’approvisionnement, le Mali contribue beaucoup aux PIB (Produit Intérieur Brut) de plusieurs pays de la sous-région compte tenu de leur situation géographique. Ces pays sont l’accès direct à la mer. Notamment le Sénégal dont son économie est liée aux importations du Mali avec un taux très important selon plusieurs données. Le corridor Bamako-Abidjan est aussi beaucoup fréquenté par les camions maliens pour le transport des marchandises.

Selon le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, Boucadary Doumbia, pour l’approvisionnement de notre pays en produits de première nécessité, l’Etat du Mali a consenti d’énormes efforts dans ce sens. Pour lui, en matière d’approvisionnement, le rôle de l’Etat dans un premier temps consiste à faciliter les formalités administratives afin de rendre le commerce transfrontalier rapide, moins cher et plus prévisible. Ensuite l’Etat a un pouvoir de régulation du secteur pour garantir la transparence dans les transactions commerciales. Dans le même sens, il suit le marché en collectant et analysant des données sur les stocks et prix. Ici, Boucadary Doumbia affirme que la DGCC ne produit pas et n’importe pas mais elle alerte l’Etat sur l’état du marché national.

Au sujet de l’embargo sur le Mali depuis le 9 janvier passé par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) et de l’UEMOA (Union économique monétaire ouest africaine) dont les mesures sont entre autres, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le gel des avoirs de l’Etat au niveau de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest), la suspension des transactions commerciales et financières. Il affirme que cette situation a été préparée par les autorités du pays qui ont pris un certain nombre de mesures pour atténuer les impacts sur notre pays. « L’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali », a-t-il souligné. Pour lui, malgré ces sanctions, le prix des produits de première nécessité au Mali reste acceptable par rapport à celui de certains pays de la sous-région. Malgré ces efforts selon lui, des difficultés ont été enregistrées suite à l’embargo. Il s’agit de la panique sur les marchés, les spéculations, la difficulté de transferts interbancaires, le blocage des marchandises au niveau des ports de transit, et l’encombrement des corridors.

Pour terminer, Boucadary Doumbia rassure la population en cette veille du mois de ramadan qu’il n’y aura pas de pénurie de produits de première nécessité sur le marché. Aucune pénurie pendant ce mois de ramadan

Mamadou Nimaga

MARCHE DAKAR-BAMAKO : Le Comité d’accueil en appel à l’hospitalité malienne

Dans l’objectif d’organiser un accueil digne aux marcheurs Dakar-Bamako, un Comité national d’accueil a été mis en place à Bamako. L’information a été annoncée à la faveur d’un point-presse tenu le 03 mars 2022 à la Bourse du travail.

Le Mali, terre d’accueil et d’hospitalité.  La population malienne entend restaurer cette valeur.

En suivant les propos d’Ibrahim Boini Adiawiyakoye, point focal marche Dakar-Bamako, ce comité a été mis en place le 02 mars 2022. Ainsi, cette rencontre des membres du comité avec les hommes de médias a été l’occasion pour ces derniers de présenter ledit Comité. Selon lui, ce Comité réunit en son sein plusieurs entités et associations du Mali et de la diaspora ayant jugé important de réserver un accueil extraordinaire aux marcheurs et veiller au bon retour de ces derniers à Dakar. Ce faisant, le membre du Comité d’accueil a démontré qu’une telle initiative ne peut véritablement réussir qu’avec  l’inclusivité, la mobilisation de tout le  peuple. Car,  estime-t-il, « c’est tout un travail titanesque qui sera réalisé ». Dans cette perspective, les membres du Comité national d’accueil ont invité toutes les associations, et groupements, voire tout le peuple à les joindre pour réserver un accueil exceptionnel aux héros des 1300 kilomètres de marche.

Par ailleurs, le point focal des marcheurs Dakar-Bamako a lancé un appel solennel aux plus hautes autorités de prendre des dispositions pour la sécurisation des marcheurs sur l’ensemble du tronçon. Il a aussi exhorté  le peuple malien à s’organiser sur l’ensemble du tronçon à partir de Diboli, à travers des comités d’accueil locaux.  Cela, avec l’appui technique du comité national. « C’est un combat pour le peuple souverain du Mali. Ainsi, ces marcheurs ont besoin du soutien du peuple malien », a-t-il déclaré. D’après lui, Il ya d’autres nationalités parmi les marcheurs en plus des Sénégalais. Ainsi, après avoir parcouru plus de 1300 kilomètres,  le point focal a renseigné a indiqué qu’en plus de l’accueil, ces marcheurs auront besoin de pommade, des chaussures et chaussettes pour soulager leur fatigue. Dans cette perspective, il annonce que d’ores et déjà la population de Kayes se mobilise à préparer un accueil chaleureux aux  marcheurs.

En effet,  cette marche de 1300 kilomètres est une initiative de l’organisation « Marche internationale Dakar-Thiaytou » des héritiers spirituels, panafricains de Cheikh Anta Diop. A en croire le point focal, à travers cette longue marche, les marcheurs viendront exprimer et  apporter le soutien du peuple sénégalais au peuple souverain du Mali.

Selon lui, la réception des marcheurs au Mali est structurée en deux étapes. Une première à Diboli, et de Diboli à Bamako ; et enfin de Bamako à Kati, pour être reçus par les plus hautes autorités.

Dans cette même veine, Fatimata Touré de la Convention pour le Mali a lancé un appel pressant  aux femmes de Kayes à Bamako, de sortir massivement et réserver un accueil chaleureux aux marcheurs. A sa suite, Jean Doumbia, Secrétaire général diaspora M5-RFP, a invité les structures représentatives de la diaspora au Mali à contribuer à cette initiative d’accueil.

A l’occasion, le Comité d’accueil national a adressé ses remerciements à tous les peuples frères ayant exprimé leur soutien à la population malienne.

Jiadata MAIGA

SANCTIONS DE LA CEDEAO : Le Mali enregistre deux mois de défaut de payement sur le marché financier

Suite aux sanctions prises par la Cedeao et l’Uemoa le 9 janvier, les avoirs restent toujours bloqués dans les banques centrales des États membres. Qu’elles peuvent être les conséquences de cette situation sur l’économie malienne ? La réponse avec Modibo Mao Macalou, économiste.

Azalaï Express : Selon vous qu’elles peuvent être les conséquences des défauts de paiement du Gouvernement du Mali sur le marché financier et monétaire de l’Uemoa ?

Modibo Mao Macalou : Le montant des impayés du Gouvernement du Mali à la suite des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Uemoa, prises le 9 janvier 2022, s’élève à la fin du mois de février 2022 à 60,46 milliards de francs CFA, selon Umoa-Titres qui est l’agence de gestion et de promotion des titres publics de la zone Uemoa qui regroupe les 8 pays d’Afrique de l’Ouest utilisant le franc CFA comme monnaie unique (Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo, Burkina, Mali, Guinée-Bissau, Niger et Bénin). Les 2 institutions sous-régionales (Cedeao et Uemoa) ont aussi gelé les avoirs du Mali dans les banques centrales de la Cedeao et dans les banques commerciales des États membres et suspendu toute aide et transaction financière en faveur du Mali de la part des institutions de financement des 2 organisations, la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc) et la Banque ouest-africaine de développement (Boad).

En réalité, les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Mali pourraient avoir à moyen et long termes de graves conséquences sur le bon fonctionnement du système financier et monétaire de la zone Uemoa. Un défaut de paiement de l’Etat du Mali risque de ternir la crédibilité du marché financier et monétaire de l’Uemoa à moyen et long termes.

Les sanctions de l’Uemoa peuvent-elles faire fuir d’éventuels investisseurs ?

Kenneth Arrow, codétenteur du Prix Nobel d’économie en 1972, indiquait que la confiance est une institution invisible qui régit le développement économique qui constitue un des premiers objectifs de l’Uemoa et de la Cedeao. L’agence de notation Moody’s a abaissé d’un cran sa notation à long terme, de Caa1 (haut risque) à Caa2 (ultra spéculatif), un niveau plaçant la dette malienne sous surveillance, « en vue d’une possible nouvelle dégradation ». Cette décision était attendue à partir du moment où l’Etat malien n’a pas été autorisé à rembourser 2,7 milliards FCFA d’intérêts échus sur le marché de la dette de l’Uemoa, le 28 janvier 2022. Ce refus étant motivé par les sanctions économiques et financières décidées par la Cedeao et l’Uemoa le 9 janvier 2022 à l’encontre du Gouvernement malien.

En effet, le ministère de l’Economie et des Finances du Mali par un communiqué daté du 1er février 2022 expliquait que les règlements pour des intérêts échus n’avaient pas été acceptés par la plateforme de paiement de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour 2,7 milliards FCFA le 28 janvier 2022 et que le Mali disposait de liquidités pour honorer ses engagements envers les investisseurs. Il est donc important pour le Mali et la Cedeao de trouver un accord politique satisfaisant pour que les impayés du Mali suite à son exclusion du système de paiement de l’Uemoa ne deviennent un défaut de paiement entamant la crédibilité du marché financier et monétaire de l’Uemoa, de même que la notation financière du Mali.

Les dettes actuelles du Mali à la Bceao peuvent-elles avoir des conséquences dans les mois ou années à venir ?

 L’Etat du Mali qui est l’un des pays les moins endettés de l’Uemoa a effectué des emprunts de près de 897,5 milliards FCFA sur le marché financier et monétaire de l’Uemoa en 2021, dont 150 milliards FCFA mobilisés sur le marché financier de l’Uemoa, contre 747,5 milliards FCFA sur le marché monétaire. Le montant total des remboursements échus en 2021 a été effectué avant les sanctions de l’Uemoa et de la Cedeao. En effet, le Mali avait emprunté 675 milliards FCFA sur le marché financier de l’Uemoa via l’émission de titres publics en 2020.

Au 3ème trimestre 2021, 31% de la dette de l’Etat malien étaient détenus par les banques du Mali, contre 18% pour les banques du Burkina Faso, 16% pour les banques ivoiriennes et 13% pour celles du Bénin. Par ailleurs, le Mali représente 15% des prêts par la Boad et la Bidc. Le pays est aussi sevré des investissements financés par emprunts sur le marché financier et monétaire de l’Uemoa ce qui restreindra et renchérira le crédit au Mali ainsi que ceux contractés auprès des institutions de financement de la Cedeao, en particulier la Bidc et la Boad, y compris les dons de ces 2 organisations de financement sous-régionale. Les sanctions économiques financières et commerciales de l’Uemoa et de la Cedeao auront un impact important sur le marché financier et monétaire de l’Uemoa.

Pensez-vous que le cumul de dettes de la Bceao au Mali influe sur les PME ?

Les émissions de titres publics créent de nouveaux instruments de politique monétaire en offrant la possibilité de réguler la liquidité de l’économie par le biais d’opérations d’open-market (injection de liquidités) sur le marché interbancaire et en faisant du taux d’intérêt un nouveau canal de transmission de la politique monétaire en plus du canal du crédit.

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a injecté la dernière semaine de février 2022 un montant de 3910 milliards FCFA sur le marché interbancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) sur 3965 milliards FCFA sollicités par les banques commerciales. L’adjudication s’étant effectuée au taux d’intérêt fixe de 2%, 91 banques commerciales ont ainsi réussi à se faire refinancer auprès de la Banque centrale à la hauteur de leurs besoins en liquidités, à l’exception des banques commerciales du Mali.

Ainsi, la liquidité demeure toujours rationnée au Mali, où l’injection de la Bceao a été limitée à 312 milliards FCFA, alors que les banques du pays sollicitaient 367 milliards FCFA sur une échéance d’une semaine, soit à hauteur de 85% des besoins totaux des banques commerciales maliennes. Cette réduction de la liquidité par la Bceao est une conséquence des sanctions prises par la Cedeao et l’Uemoa. En revanche, tous les autres pays de l’Uemoa à l’exception du Mali ont effectivement reçu de la Bceao des montants couvrant intégralement leurs besoins de refinancement. Le secteur privé malien se trouve ainsi sanctionné par l’Uemoa et la Cedeao malgré la crise multiforme que connait le Mali.

 

Réalisé par Abdrahamne Baba Kouyaté

La force de la transition, c’est le digne Peuple malien déclare Dr Allaye BOCOUM

Le Collectif des Associations de la Commune 1 qui soutiennent la Transition était face à la presse ce samedi 25 décembre 2021 pour annoncer leur première activité de soutien au régime transitoire.

Cette rencontre avec les médias a eu lieu en présence de quelque élus, de personnalités politique d’envergure, dont le Dr BOCOUM Allaye et d’autorités morale de la Commune 1 du district de Bamako qui ont tous donné une motion de soutien à cette initiative de la jeunesse qui vient à point nommé pour amplifier l’échos des aspirations du peuple malien, issues des Assises Nationales Le Collectif des Associations de la Commune 1 qui soutiennent la Transition était face à la presse ce samedi 25 décembre 2021 pour annoncer leur première activité de soutien au régime transitoire.

Cette rencontre avec les médias a eu lieu en présence de quelque élus, de personnalités politique d’envergure, dont le Dr BOCOUM Allaye et d’autorités morale de la Commune 1 du district de Bamako qui ont tous donné une motion de soutien à cette initiative de la jeunesse qui vient à point nommé pour amplifier l’échos des aspirations du peuple malien, issues des Assises Nationales de la Réfondation (ANR).

Dès la semaine prochaine, ledit collectif entend donner de la voix, pour venir au chevet de la Patrie malienne face à l’adversité d’une certaine «Communauté» dite «internationale».

À suivre…


Crédit photo © Boub’s SiDiBÉ, PhotoJournaliste.