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COMMUNIQUE DE PRESSE | Ségou : Cheko Lassana Kané apporte sa caution morale à Sentinelles Malikura

Du 17 au 18 septembre 2022, une délégation du Mouvement Sentinelles Malihura s’est rendue dans la région de Ségou sous le leadership de son président Dr. Mohamed Kassoum Djiré. Le message principal du mouvement était de rappeler à la population que la refondation du Mali entamée par le colonel Assimi Goïta, le président de la transition, est un combat qui interpelle tous les Maliens. Les habitants de Ségou ont ainsi été informés que l’une des priorités du Mouvement Sentinelles Malikura est le prochain référendum constitutionnel qui jettera les bases de la refondation du Mali.

 Pour atteindre ses objectifs, le Mouvement Sentinelles Malikura s’implante fortement dans les régions, particulièrement à Ségou, la cité des Balanza. Le grand marabout de la ville, Cheko Lassana Kané a soutenu le meeting géant organisé par la délégation dans la ville de Ségou. L’objectif de ce meeting était d’inviter la population de la ville à jouer sa partition dans le combat de la refondation du Mali et de soutenir l’engagement patriotique du président de la transition, le colonel Assimi Goïta et toute la transition.

Cheko Lassana Kané, d’ordinaire connu pour sa réserve dans les affaires publiques, a clairement soutenu le Mouvement Sentienelles Malikura dirigé par Dr. Mohamed Kassoum Djiré. «Je suis engagé pour celui-là », a- t-il affirmé, se déplaçant personnellement pour raccompagner à la porte de sa résidence la délégation qu’il a reçue deux fois au cours de son déplacement à Ségou. Il a surtout fait des bénédictions pour la réussite du combat du Mouvement Sentinelles Malikura, et prodigué des conseils utiles aux membres de la délégation.

Par ailleurs, les responsables du mouvement ont rendu visite à de nombreuses autres familles traditionnelles de Ségou avant la tenue du meeting. Ils se sont rendus chez les clans maraboutiques Thiam, Tall et Djiré, qui ont réservé un accueil chaleureux à la délégation en plus des bénédictions. La délégation s’est également rendue chez Nama Traoré, le chef de la confrérie des Donso qui a expliqué qu’il adhère à la cause du Mouvement Sentinelles Malikura qui perpétue le combat que les Donso mènent depuis longtemps. La chefferie des griots et le président de la Chambre du commerce et des industries ont été aussi à l’honneur lors de la visite.

Prenant la parole lors du meeting, l’autorité morale du M5-RFP de Ségou, Cheik Tidiane Guissé, a déclaré que le combat en cours est mené par les forces du changement en Afrique. « Ce dont le Mali a besoin maintenant, c’est l’unité de tous pour soutenir la transition. Unissons-nous en mettant de côté les querelles politiques et les politiciens qui divisent les gens. Cheko Lassana Kané dit qu’il soutient la transition, de Assimi à Choguel, en passant par Malick Diaw et tous les autres responsables de la transition », a-t- il déclaré.

  Fait à Ségou le 18 Septembre 2022

 La Cellule de Communication du Mouvement Sentinelles Mali Kura

MAUVAISE GOUVERNANCE : Quand le ‘’Malikura’’ emboite le pas au ‘’Malikoro’’

Ayant placé une confiance inouïe en les autorités de la transition qui tirent leur légitimité du grondement populaire qui a eu raison du régime Ibrahim Boubacar Keïta, le peuple malien perd de plus en plus espoir. Cela, à cause notamment d’une série de scandales liés à l’attribution frauduleuse  des logements sociaux et au concours d’entrée à la police nationale.

Jeudi 21 avril dernier, les sujets sur l’attribution frauduleuse des logements sociaux et le concours de la police nationale ont encore refait surface. C’était dans le cadre des questions d’actualité adressées au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga par le Conseil National de Transition, sur le Plan d’actions du gouvernement (PAG). Un exercice hautement démocratique. Encore une fois, le PM s’est prononcé sur l’épineuse question sans pour autant convaincre les Maliens. La seule chose à retenir dans le discours du locataire de la primature est que ce sont des pratiques qui « se faisaient dans le passé ». Cette phrase du PM vient corroborer une enquête menée par notre rédaction depuis belle lurette.

En effet, selon des sources bien introduites,  une sorte de quotas a été instauré par les responsables politiques dans les recrutements et privilèges accordés aux nécessiteux (logements sociaux). Ce népotisme qui ne dit pas son nom vise à récompenser leurs militants et proches collaborateurs avec souvent des postes de responsabilité dans la fonction publique ou lors des concours de recrutement de masse.

Une source rappelle que sous feu président Ibrahim Boubacar Keita, le même privilège était accordé notamment à Karim Keita, alors président de la commission défense, et de Moussa Timbiné, vice-président de l’Assemblée nationale, qui auraient eu à introduire des proches, notamment à l’Institut national de prévoyance sociale (Inps).

Pour l’administrateur qui a souhaité garder l’anonymat, c’est cette même pratique contraire à l’esprit du Malikura qui continue sous le gouvernement Choguel Kokalla Maïga. En témoignent l’attribution frauduleuse des logements sociaux et le scandale lié au concours de la police nationale. La source va jusqu’à dévoiler que l’unique but est de récompenser les jeunes du M5-RFP qui soutiennent bec et ongle les actions du Premier ministre.

Ces actes ont fait des centaines de milliers de victimes. C’est pourquoi, à chaque concours, un nouveau collectif de défense se dresse contre l’administration.

Ce qui est sûr, c’est que ces pratiques ont fragilisé le régime IBK qui a fini par mordre la poussière. Suffiront-elles pour décrédibiliser la transition ?

Le temps nous édifiera !

 

Abdrahamane Baba Kouyaté

Scandale à la Canam : Le ministre Oumarou Diarra exige le recrutement de son épouse

Annoncé tambour battant et vuvuzela ronflant, le Malikura tant espéré reste un vœu pieux. C’est du moins ce que l’on peut retenir des différents scandales sous la transition, les uns aussi nauséabonds que les autres. Le dernier en date reste la volonté du ministre délégué chargé de l’Action humanitaire, Oumarou Diarra, de tordre la main au DG de la Canam pour le recrutement de sa seconde épouse. 

Le recrutement de l’épouse de l’imam et ministre délégué à l’Action humanitaire au sein de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) est désormais un secret de polichinelle. En effet, le nom de l’épouse du ministre Oumarou Diarra figure sur la liste du dernier recrutement incriminé et pour lequel l’ouverture d’une enquête a été diligentée.

Selon les sources proches du dossier, le ministre aurait voulu imposer au directeur général de la Canam, Dembélé, de faire une dérogation spéciale pour trouver un point de chute pour sa seconde épouse qui, semble-t-il, ne cesse de rappeler à son époux de ministre de n’avoir aucune intention d’être une femme au foyer. Les indiscrétions rapportent que sous les menaces de madame, l’ex-imam du boulevard de l’indépendance aurait mis les bouchées doubles pour satisfaire la doléance de sa tendre moitié.

Mais, il aurait fait face à une résistance farouche du DG de la Canam. Face au refus de ce dernier, le ministre Diarra serait passé par d’autres chemins pour imposer sa femme sur la liste. C’est ce scandale que l’opinion s’apprête à digérer. Tout comme l’opinion nationale, le DG de la Canam et sa hiérarchie sont abasourdis par cette information.

Le ministre Oumarou Diarra, faut-il le rappeler, est d’une prétention à nul autre pareil. Les Maliens se souviennent que dès sa nomination, il avait ouvert un front contre son ministre de tutelle. L’imam de ministre avait ainsi nourri l’ambition de se voir confier des services stratégiques comme la Canam, la Cmss ou l’Inps. Il a fallu l’intervention du président de la Transition, lors de l’arbitrage de répartition des services, pour le remettre dans ses petits souliers.

Depuis lors, Oumarou Diarra continue de défier sa hiérarchie qu’il n’hésite point de jeter en pâture.

Les observateurs se demandent comment est-il arrivé à ce niveau ; lui qui se veut un religieux pieux, un chantre de la justice sociale et de l’égalité des chances.

Pour sûr, les plus hautes autorités savent désormais la moralité de celui à qui elles ont affaire.

Mariétou DOUCOURE