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CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CMDT : Félicitations appuyées des administrateurs à Dr Nango Dembélé !

La 96ème session du Conseil d’Administration de la Compagnie Malienne pour le Développement de textile (CMDT) s’est tenue le 23 Avril dernier à l’hôtel de l’amitié de Bamako sous l’égide du Dr Nango Dembélé, Président Directeur Général de la CMDT en présence des administrateurs dûment mandatés des structures partenaires.

Ainsi après l’examen des points inscrits à l’ordre du jour et à l’issue des débats: le conseil a approuvé le procès verbal de la 95ème session du conseil d’administration de la CMDT tenue le 26 janvier 2022; le rapport de gestion du PDG de la CMDT et lui a donné mandat de présenter à l’Assemblée générale ordinaire et arrêté les états financiers de l’exercice clos le 31 Décembre 2021.

S’agissant des états financiers de l’exercice écoulé, il se dégage comme suite : un chiffre d’affaire de 204.190 milliards de FCFA ; un résultat net de 5.465 milliards de FCFA et un total bilan de 237.007 milliards de FCFA. Dans son intervention, le PDG de la CMDT Dr Nango Dembélé n’a pas caché ses sentiments de satisfaction au regard des résultats positifs obtenus surtout le résultat net de 5.465 milliards de FCFA malgré un déficit de 15 milliards lors de l’exercice écoulé. Toute chose qui a value les encouragements et les félicitations appuyés des membres du conseil d’administration à l’endroit du numéro Un de la CMDT. Pour le patron de la CMDT holding, deux choses expliquent l’obtention de ces résultats positifs à savoir : la bonne tenue des coûts du coton sur le marché mondial et l’application du plan d’austérité. Sur ce dernier point, il a rassuré qu’il sera renforcé conformément à la demande des membres du conseil d’administration. Pour la circonstance, Dr Nango Dembélé est revenu sur les difficultés liées à l’approvisionnement du pays en engrais dont certains parlent déjà d’une mauvaise campagne agricole de 2022- 2023. Il a donné des précisions claires. À l’en croire, Dr Dembélé, le problème est d’abord mondial à cause de la guerre d’Ukraine dont la Russie et l’Ukraine constituent les principaux exportateurs d’engrais sur le marché africain. Ensuite, il a rejeté toute la responsabilité de la CMDT dans cette situation car dit-il les appels d’offres sont faits par un GIE et qui suit également l’approvisionnement du pays, composé par la confédération des producteurs de coton, de la  CMDT et de l’OHVN dont la présidence est assurée par le président de la confédération des producteurs de coton en ce qui concerne la zone coton . Il a rappelé que le rôle de la CMDT se limite à la garantie des prêts au niveau des banques, la réception de l’engrais dans les magasins et la distribution au niveau des producteurs. Il a toutefois souligné que l’approvisionnement du pays en intrants se fait à deux niveaux. Le premier niveau est assuré par le GIE en ce qui concerne zone coton et le deuxième niveau est assuré par le ministère de l’Agriculture qui a son propre système différent de celui du GIE. Qu’à la date aujourd’hui malgré l’embargo, l’approvisionnement continu via port d’Abidjan et Dakar. En ce qui concerne le complexe coton la livraison est au delà 47% et 50% pour la complexe céréale. S’agissant de l’engrais l’urée, cela peut attendre jusqu’au mois de juin et juillet. En se référant à la campagne précédente, Dr Dembélé juge que le Mali n’est pas en retard. Pour terminer, il a salué et remercié les opérateurs économiques qui ont tenus leurs engagements quant à l’acheminement des engrais vers le Mali malgré les sanctions.

Mamadou Nimaga

Yacouba Katilé met en garde le Premier ministre : « L’UNTM est brimée sous votre propre impulsion… »

Manifestement remontée contre le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, l’Union nationale des Travailleurs du Mali –UNTM – sous la plume de son Secrétaire général en personne, Yacouba Katilé, lui a adressé le 6 mai 2022, une correspondance pour lui faire des remontrances. Une sortie qui tombe au mauvais moment pour le Chef du gouvernement.

«C’est avec le cœur serré qu’il nous est arrivé d’apprendre à l’issue de la séance d’interpellation à laquelle vous avez répondu au Conseil national de Transition (CNT) le jeudi 21 avril 2022, vos propos sur les droits des travailleurs victimes de réformes économiques initiées par l’Etat malien avec la Banque mondiale et le FMI », écrit le Secrétaire général de la Centrale syndicale, le 6 mai 2022, tout en saluant et félicitant le Premier ministre pour l’œuvre de restauration de notre souveraineté entreprise sous sa haute inspiration et autorité.

« Autant vos prises de position pour le paiement direct des droits aux bénéficiaires sans passer par les services de notaires et d’avocats ont fait merveille aux travailleurs, autant le jugement que l’on vous prête selon lequel les problèmes des compressés et des retraités par anticipation ne sont pas prioritaires pour le gouvernement ont attristé le monde du travail », poursuit-il. La lettre de l’UNTM rappelle qu’il s’agit des droits ayant des fondements salariaux d’anciens travailleurs qui ont fait des sacrifices pour que les Programmes d’ajustement structurel du pays ne soient voués à l’échec. La Centrale syndicale déplore la privation d’innocentes personnes de leurs droits acquis sur la base de leurs salaires sous l’autorité du Chef du gouvernement.

Plusieurs refus

Le Secrétaire général de l’UNTM note quelques refus du Premier ministre. «Vous refusez la relecture du Décret n° 2011-051/P-RM du 10 février 2011 qui est cependant à l’avantage des citoyens victimes d’une gouvernance calamiteuse que vous prolongez en brimant notre Centrale, par voie de conséquence des pauvres citoyens qui sont nos membres…Vous refusez de rétablir dans leurs droits des responsables syndicaux licenciés soit pour fait de grève, soit sous le prétexte de la COVID-19 (SYAMA, BRAMALI et bien d’autres services…)….Vous refusez une révision des Codes portant création des Bureaux de Placement Privé (BPP) qui exploitent seul des milliers de jeunes travailleurs Maliens. Vous refusez que Patronat et UNTM ouvrent des discussions pour l’octroi des augmentations de salaires que le privé n’a pu satisfaire ni en 2014, ni en 2019, ni en 2021, en incitant les employeurs à ne pas mêler l’UNTM dans vos discussions. Vous refusez toute intervention pour le respect de l’intégralité des domaines de l’ORTM et de l’IER laissés aux mains des spéculateurs fonciers, parce que l’UNTM en fait une revendication essentielle ».

Attention : la ligne rouge…à ne pas franchir !

Katilé lance quelques piques. « Nous aurions pu soulager le calvaire des fonctionnaires face à la cherté de la vie à travers des mesures consensuelles. Puisque c’est l’UNTM, vous vous y refusez. Nous salariés, toutes catégories confondues, auraient pu gérer autrement l’accumulation des hausses de prix, car ne touchant pas des salaires et indemnités en millions, qu’est-ce qui peut les retenir ? A côté de nous, les charges publiques de transition sont bénévoles. Voilà une marque de patriotisme qui vous a manqué, vous et vos camarades » « Le syndicalisme peut entrer dans le jeu politique national. Toutes les conventions et résolutions le consacrent. Donc, faites attention ! », avertit la plus grande Centrale syndicale du pays.

Le Secrétaire général de l’UNTM déclare ne nourrir aucun ressentiment aucune rancune, aucun désir de revanche contre qui que ce soit. Selon lui, « I’UNTM et ses membres soutiennent le Président de la Transition en lequel le peuple se reconnait ». « Cela a justifié l’option libre et souveraine d’arrêter les grèves, de ne plus déposer de nouvelles revendications, pourvu que, les anciennes soient progressivement apurées. Vous et votre tendance M5-RFP, et membres du gouvernement, pensez que tout respect des accords signés est une abdication devant le casse-pied que constitue l’UNTM. D’accord, mais c’est oublier que l’UNTM peut beaucoup plus que ça », enfonce-t-il.

A en croire Yacouba Katilé, « l’UNTM est brimée sous votre propre impulsion au sein du M5-RFP pendant les rencontres que vous assistez dans le cadre du M5-RFP, en demandant aux départements de faire la promotion des syndicalistes et de leurs organisations qui ont fait selon vous, la lutte pour le changement. C’était le signal contre notre Centrale partout ».

Pour le patron de la Bourse du travail, jadis Quartier Général du mouvement démocratique dont la lutte a abouti à la chute du général Moussa Traoré, « la ligne rouge est la tentative de prolifération du négationnisme de la Révolution démocratique du 26 Mars 1991 et de ses résultats ».

Chiaka Doumbia

Le C.N.T ouvre un nouveau front anti Choguel : le PM survivra-t-il à tous ces raids politiques ?

Après le cadre des partis politiques pour une transition réussie, le Comité stratégique du M5 RFP, l’imam Mahmoud Dicko, c’est au tour du Conseil National de Transition, CNT d’ouvrir les hostilités contre le Premier ministre Choguel Kokala Maïga. C’est lors de l’ouverture de la session du mois d’Avril 2022 que le Président du CNT, dans son discours, a jeté un regard critique sur le bilan du gouvernement et s’apprêterait dans les jours à venir à interpeller le PM au tour de l’état d’avancement du Plan d’Action Gouvernementale, PAG. Tous les grands observateurs de la scène politique malienne s’accordent à dire que cette interpellation risque d’être la plus houleuse et sonnerait la fin de l’état de grâce jusque- là accordé au PM par l’institution parlementaire de la transition. Ne faut-il pas craindre un divorce entre les deux institutions lors de cette interpellation ? le PM Choguel pourra-t-il survivre à tous ces assauts répétés de ses détracteurs ? Que doit faire le Président de la Transition le Colonel Assimi Goïta si le bilan venait à être vu d’un mauvais œil par le CNT ?

Ce n’est nullement exagéré d’affirmer que le Premier ministre Choguel Kokala Maïga est dans des beaux draps. Critiqué de toutes parts pour sa gestion des affaires politiques du pays, il risque d’avoir contre lui un nouveau front si l’on en croit la menace à, peine voilée du Président du CNT, le Colonel Malick Diaw, lors de l’ouverture de la session parlementaire d’avril 2022. Ce front, s’il venait à s’ouvrir, s’ajouterait à trois autres tout aussi virulents les uns comme les autres. Il s’agit du cadre des partis politiques pour une transition réussie. Pour ce regroupement le PM n’est pas celui qu’il faut pour rassembler les maliens autour du Mali et qu’il serait trop clivant pour diriger un gouvernement inclusif afin de mener les réformes qu’il faut pour le Mali. Le cadre va jusqu’à proposer au Président de la transition, la composition d’un gouvernement d’union nationale sans l’actuel premier ministre. Le deuxième front anti Choguel K Maïga est l’œuvre de ses camarades du M5 RFP et de surcroit certaines personnalités du comité stratégique. Six des grandes personnalités qui composent le comité stratégique du M5 RFP se désolidarisent du PM et demandent purement et simplement sa démission de la tête du comité stratégique et même du poste de PM. Cheick Oumar Sissoko, Modibo Sidibé, Konimba Sidibé, Mme Sy Kadiatou Sow, Mohamed Ali Bathily pour ne citer que ceux-ci, s’opposent à une gestion patrimoniale du M5 RFP et pensent que l’actuel PM n’est pas un rassembleur et qu’il ne saurait mener le bateau du gouvernement à bon port. Le troisième front est sans nul doute celui du redoutable imam et ex autorité morale du M5 RFP. Mahmoud Dicko, puis que c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas porté de gant pour fustiger le comportement du PM dans une de ses Koutouba un vendredi. Pour l’imam de Badalabougou certaines personnes excellent dans le mensonge et le non-respect de leurs engagements. Sans le citer nommément, beaucoup ont vu en son portrait-robot la caricature du PM. A tous ceux-ci s’ajoute le front social en pleine ébullition à cause des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA qui ont lourdement impacté le quotidien des maliens surtout en ce mois de carême.

Le PM pourra-t-il survivre face à toutes ces hostilités et aux raids répétés de ses détracteurs ? sa survie politique dépendra désormais de sa capacité à surmonter tous les obstacles qui se dressent devant lui à défaut de cela il partira.

Youssouf Sissoko

29ème édition du Salon FRUIT LOGISTICA : La mangue malienne séduit à Berlin

Du 5 au 7 avril 2022, le Mali a participé à la 29ème édition commerciale du Salon Fruit Logistica à Messe, Berlin (Allemagne). Conduite par le Coordinateur national de l’Unité de mise en œuvre du Cadre intégré, la délégation malienne a fait forte impression avec un stand qui n’a pas désemplit durant la foire.

Des perspectives prometteuses pour la filière mangue du Mali. Et pour cause, la mangue malienne a émerveillé les Européens qui se sont bousculés devant le stand du Mali, lors de cette foire. Selon les participants, les résultats attendus ont été largement atteints. Pour eux, il s’agissait entre autres de : augmenter le volume des exportations de fruits et légumes à travers la conclusion d’accords de partenariats féconds et les contacts qui ont été noués par les participants ; recenser les intentions de partenariats, des contrats commerciaux établis ou signés et des intentions de partenariat ont été prévus ; aussi nouer d’autres contacts pour la promotion de la valeur ajoutée en mettant l’accent sur plus de transformation au niveau national.

Une participation remarquable du Mali

A la tête de la délégation, Dansinè Coulibaly, Coordinateur National de l’Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré (Umoci), assisté de Karim Togola, Directeur général adjoint de l’Agence pour la Promotion des Exportations du Mali (Apex Mali), a accompagné les neuf (09) exposants, deux (02) visiteurs professionnels, Six (06) encadreurs dont 04 de l’Apex Mali et deux de l’Umoci.

Avec une dimension de 30m2, le stand malien a abrité l’exposition de la mangue fraîche, de la mangue séchée, la confiture de mangue et le haricot vert. Des produits pour lesquels les visiteurs se sont rués sur le stand à cause du goût et de l’odeur de la mangue malienne.

Les participants se sont félicités du déroulement du salon et ont surtout salué l’accompagnement de l’Ambassadeur plénipotentiaire du Mali en Allemagne, Seck Oumou Sall, qui, depuis l’aéroport pour l’accueil de la délégation jusqu’à la fin de la foire, s’est tenue à la disposition de la délégation. Selon les participants, elle n’a hésité à aucun moment à faire ce qu’elle sait faire de mieux, même l’agent commercial pour le stand malien. Un geste qui a fortement marqué la délégation malienne.

Une opportunité unique pour la mangue malienne

Le Salon Fruit Logistica est l’une des plus grandes manifestations commerciales au monde sur la filière fruits et légumes. Il se déroule régulièrement une fois par an à Messe, Berlin (Allemagne).

Ce Salon offre aux participants un tour d’horizon complet du marché des fruits et légumes à travers tous les niveaux de production et de distribution de ces produits. Il réunit les grands acteurs mondiaux du négoce ainsi que les petites et moyennes entreprises de la chaîne de valeur des fruits et légumes.

La participation du Mali à ce rendez-vous européen, assurée par le ministère de l’Industrie et du Commerce à travers l’Umoci et l’Apex, appuyées par l’Ambassade du Mali à Berlin et l’Interprofession mangue, vise, entre autres, objectifs : la consolidation des relations d’affaires avec les clients traditionnels, notamment ceux de l’Union européenne ; la présentation  de la diversité, la richesse et la qualité de la production nationale exportable de fruits et légumes ; l’augmentation des parts de marchés et la diversification des débouchés ; s’informer sur les dernières tendances du marché des fruits et légumes.

Jean JACQUES

Football : Les réformes du président Bavieux qui dérangent

Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, fait l’objet d’une cabale ourdie par des individus qui semblent avoir peur des réformes en cours.

« Gestion par procuration des ligues régionales de football, relecture des textes pour amorcer le développement du football local… » Ce sont là des initiatives entamées par le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré.

Elu à la tête de la Femafoot avec un score sans rappel, Bavieux réalise des prouesses à ce poste. De l’indépendance à nos jours, aucune équipe régionale n’a gagné le titre de champion du Mali. Le constat est d’autant plus alarmant que le football malien se résume jusque-là à la capitale malienne. En prenant en compte les titres, le Stade malien a 20 titres de champion, 13 pour le Djoliba AC et 03 pour le Réal, uniquement des équipes de Bamako. C’est en coupe du Mali que l’exception confirme la règle : 1987 pour la coupe du Mali du Sigui de Kayes, 2012 pour Bougouni. Auparavant, en 1982, avec la finale perdue par le Biton de Ségou. À part les deux coupes, toutes les autres compétitions sont dans les vitrines des équipes de Bamako. C’est ce constat qui a attiré l’attention du président Touré: la gestion par procuration des équipes régionales. En d’autres termes, la majorité des présidents de ligue de football ne résident pas dans leurs régions. Ils gèrent par procuration le développement régional du football, par téléphone. Profitant d’une aisance financière, ils créent des clubs sur papier à des buts électoraux. Nous alertons la Fédération malienne de football pour ce changement de gouvernance dans notre football.  De donner la possibilité aux résidents, de développer la discipline sur place ou d’exiger la présence des présidents de ligue à des réunions ordinaires, au risque de perdre automatiquement le poste. Comment développer le football dans une région quand le premier responsable au niveau régional se pavane ailleurs ? Dans la plupart des cas, ces présidents se présentent dans leurs circonscriptions, juste pour sa réélection. Comment peut-on encourager la promotion régionale de la discipline sans la rigueur des textes ? Désormais, M. Mamoutou Touré a décidé de prendre ses responsabilités afin de donner le choix à certains présidents entre le développement de leur ligue régionale et un remplacement par un résident compétent. Avec  l’adoption d’un règlement financier, personne ne doit plus se servir du football comme fonds de commerce. Tous les présidents de ligue, à l’image du président du Comité exécutif, doivent désormais servir le football et non se servir. C’est la raison de la fronde actuelle contre le président qu’on accuse avoir augmenté ses indemnités. Que nenni !

Jean JACQUES

Ouverture du corridor Mali Mauritanie : La CMDT change son itinéraire et donne le ton !

C’est la première fois dans l’histoire  du Mali que le coton de ses braves paysans soit transité par le port de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.

Pour le lancement de ce premier convoi de 53 camions, soit 1.600 tonnes de cotons fibres, la  Compagnie Malienne pour le Développement des textiles (CMDT), vient de relever le défi  face aux sanctions infligées par la CEDEAO et l’UEMOA  depuis le 9 Janvier 2022.

C’est le site du péage de la Ville de Gogui environ deux kilomètres de la Mauritanie, qui a abrité la cérémonie officielle du lancement de ce premier convoi sous la présidence de Modibo Keita, ministre du Développement rural  en présence de Madame Dembélé Madina Siccoko, Ministre du Transport et de l’équipement, du Président Directeur de la Compagnie Malienne pour le Développement des textiles (CMDT), Dr Nango Dembélé, du président du Conseil Malien des chargeurs, Youssouf Traoré, du vice-président de  la Chambre du commerce et d’industrie du Mali Ibrahim Diawara ainsi que les autorités de la région de Nioro du Sahel à leur tête le Gouverneur Aly ANNAJI. Il faut également noter la présence des autorités municipales de la Mauritanie en l’occurrence Hadrame Dicko,  Maire de la commune de Fatti.

Prenant la parole en premier, Mouctar Amed Cissé, le Maire de Gogui visiblement heureux de la tenue de ce grand évènement dans sa commune urbaine. Pour lui la fréquentation de l’axe Mali port de Nouakchott sera  surement un ouf de soulagement pour ses administrés   eu égard au flux du trafic routier  ainsi que les temps d’arrêt  que feront les usagers dans la ville avant de poursuivre leurs trajets. Cependant, au nombre de ses doléances pour les cas les plus urgents l’on a noté le manque d’eau potable et la dotation en aliment betails.

A tour de rôle, autorités gouvernementales, responsables des opérateurs économiques et de  toutes les structures d’encadrement ont tous déplorées latitude des auteurs de cet  embargo  qui pour eux  n’arrivent pas à produire des effets escomptés.

« Ces sanctions doivent nous servir de leçon, Même si elles  sont levées, je pense qu’il faudra continuer à exporter nos marchandises à travers ces mêmes voies ». A martelé le Ministre Modibo Keita en charge du Développement rural.

Malick Gaye

POIDS DES SANCTIONS, REFORMES EN ATTENTE, CHRONOGRAMME NON CONNU : La transition malienne est-elle sans boussole aujourd’hui ?

Depuis « la rectification de la transition » par le Colonel Assimi Goïta et la nomination d’un premier ministre issu du Mouvement insurrectionnel, le M5 RFP, le Mali est toujours à la recherche d’une voie de sortie de crise. Le second souffle tarde toujours à venir et le Pays est dans l’impasse. En neuf mois de gestion post Bah N’Daw, nous ne pouvons retenir qu’un seul point de satisfaction, la montée en puissance de notre armée, donnant du coup la joie aux populations longtemps sevrées de libertés. Liberté d’aller et de revenir, liberté de travailler, liberté d’exercer le culte de son choix, bref la liberté dans toute sa plénitude. Bravo aux autorités d’avoir su faire, sur le plan sécuritaire, en si peu de temps ce que l’ensemble des forces multinationales réunies, à savoir MUNISMA, Barkhane, G5 Sahel, n’ont pas fait en 8 ans. Ces différentes prouesses sur le terrain sécuritaire doivent-elles nous faire oublier les autres priorités ? La réponse est sans nul doute négative, car le tout sécuritaire n’a jamais été une solution définitive à une crise comme celle du Mali où les causes profondes sont à chercher dans le sous-développement et la mal gouvernance.

Pour rappel le coup d’Etat du 18 Août 2020 n’est que la conséquence de cette mal gouvernance, alors pourquoi reléguer au second plan les réformes censées mettre fin à cette mauvaise gouvernance ? A qui profite tout simplement cette situation chaotique dans laquelle les maliens vivent ? nombreux sont les maliens à se poser cette question. Beaucoup se demandent pourquoi jusque-là les autorités maliennes ne sont pas parvenues à un accord avec l’organisation sous-régionale, la CEDEAO pour une levée des sanctions qui pèsent très lourdement sur les populations. Le manque de compromis lors des dernières négociations avec la CEDEAO a laissé beaucoup de maliens très perplexes sur la volonté réelle de nos autorités à sortir de cette crise. Sinon comment comprendre que le point d’achoppement soit entre 24 mois proposé par le gouvernement malien et 12 ou 16 mois par la CEDEAO. Comment 8 mois seulement de différence pourraient être un point de blocage. Si tant est que les autorités se battent pour les maliens, elles doivent trouver un compromis avec la CEDEAO. Il faut reconnaitre que tout ce qu’on peut faire en 24 mois on pourrait bien le faire en 16 mois si on a la volonté de le faire.

Chaque jour qui passe sans compromis avec la CEDEAO, afin de lever les graves sanctions, est un jour de trop, car il enrichit la bombe sociale dont la déflagration n’épargnera personne, que Dieu nous en préserve. Or nos autorités ne semblent pas donner ni l’impression d’être pressées encore moins de mesurer les conséquences de la gravissime situation, elles sont toujours dans des discours et slogans creux, au même moment la crise s’exacerbe. L’argent est devenu une denrée rare, les entreprises privées mettent la clef sous le paillasson renvoyant des milliers de maliens au chômage, les denrées de première nécessité sont inaccessibles car leurs prix ont pris de l’ascenseur. Comme si cela ne suffisait pas le délestage s’est invité dans le quotidien, aggravant ainsi la crise sociale.    A analyser de près la situation politique du Mali, on aboutira à la conclusion que le Colonel Assimi Goïta est l’otage des hommes politiques en mal de popularité et des conseillers en quête de strapontins. Le jour où il comprendra qu’il n’est pas seulement le commandant des forces spéciales, donc un officier de l’armée, mais qu’il est également un homme politique par la haute fonction de chef de l’Etat qu’il occupe, il prendra ses responsabilités en se libérant du joug des hommes politiques véreux et de conseillers affamés. Le plutôt serait le mieux pour lui sinon le réveil risque d’être brutal.

Youssouf Sissoko

Fête du coton à Koutiala : Le président Assimi et le « Miankala » saluent les efforts de la CMDT

Avec 760 000 tonnes de coton pour la campagne 2021-2022, le Mali est officiellement le premier producteur africain. Cela a été célébré avec faste dans la capitale de l’or blanc ce samedi, sous le patronage du président de la Transition qui effectue sa deuxième sortie à l’intérieur du pays depuis son investiture. C’était aussi l’occasion pour les producteurs de faire un stand ovation pour le PDG de la Cmdt.

Le stade Sidiki Ouattara de Koutiala a refusé du monde à l’occasion de cet événement exceptionnel. Il s’agissait pour les populations du Miankala de célébrer une double cérémonie : fêter le coton et le fils prodige de président de la Transition, accompagné pour la cause du président du Conseil national de la Transition et de quelques membres du gouvernement.

Pour leur souhaiter la bienvenue, Adama Koumaré, représentant des chefs de village de Koutiala, l’a félicité et remercié pour les efforts qui ont permis d’atteindre ce résultat fort flatteur. Selon lui, la chefferie se souvient du jour où Assimi Goïta a affirmé que le Mali est trop en retard pour la culture du coton et que cela devrait changer.

Le chef de village a expliqué que le Mali est désormais le premier producteur de coton. Cela est, dit-il, une fierté pour tous les Maliens.

« Nous vous faisons  confiance pour la simple raison qu’en août dernier, on s’est engagé à cultiver le coton et nous avons souhaité gérer le succès avec vous et vous avez honoré cet engagement. En aidant le coton, c’est le Mali que vous développez. Nous vous encourageons dans ce sens », a expliqué le notable.

Pour sa part, Oumar Bah Dembélé, maire de Koutiala, a soutenu qu’en ce jour solennel, sa ville est heureuse d’accueillir cette grande fête.

Pour lui, le choix de Koutiala pour cet événement n’est  pas fortuit, car son ambition est de booster l’économie  locale, dont la culture du coton est la base. L’élu estime que le colonel Goïta a su dégager des stratégies pour booster la culture du coton et les fruits sont là.

Il n’a pas manqué de glisser quelques doléances, notamment la réfection des voies urbaines d’accès et l’approvisionnement en eau  potable de certains quartiers et localités de Koutiala.

Haguibou Sounkara, représentant des producteurs de coton, visiblement ému et soulagé, a déclaré :  »Monsieur le président, permettez-nous d’adresser une motion spéciale pour le PDG de la Cmdt, Nango Dembélé, qui n’a ménagé aucun effort pour qu’aujourd’hui soit « . Selon lui, il s’agit pour eux de le remercier le patron de la Cmdt pour avoir accepté de résoudre la crise du secteur et leur redonner goût à la culture du coton. « Nous sommes en joie et en fête grâce à votre engagement », a-t-il indiqué.

Très touché par l’accueil des siens, Assimi Goïta a affirmé que ce qu’il a vu lui suffit et qu’il manquait de mot pour les remercier. « C’est un jour de fierté et de gloire », a-t-il clamé. Selon le colonel-président, les paysans se sont engagés à réaliser une production inégalée, et ils l’ont fait.

Sur un plan général, il a souligné que le « Malikura » prôné rime avec des actions nouvelles. « On m’avait fait part des difficultés que traversait le secteur, notamment le coût de l’engrais, le prix du coton et on s’est mis au travail pour ce résultat. Le changement, c’est à tous les niveaux. Notre seul souci, c’est le développement du Mali, et rien d’autre », a pesté Assimi Goïta.

Au peuple, il prévient qu’avant le bonheur, il y a la souffrance. Pour ce faire, le président de la transition a appelé à taire les divergences et à aller de l’avant pour faire face aux ennemis du pays.

Pour conclure, il a exhorté les paysans à faire mieux l’année prochaine. Et de promettre que son soutien ne fera point défaut.

Harber Maïga, envoyé spécial

 

MARCHE DAKAR-BAMAKO : Le Comité d’accueil en appel à l’hospitalité malienne

Dans l’objectif d’organiser un accueil digne aux marcheurs Dakar-Bamako, un Comité national d’accueil a été mis en place à Bamako. L’information a été annoncée à la faveur d’un point-presse tenu le 03 mars 2022 à la Bourse du travail.

Le Mali, terre d’accueil et d’hospitalité.  La population malienne entend restaurer cette valeur.

En suivant les propos d’Ibrahim Boini Adiawiyakoye, point focal marche Dakar-Bamako, ce comité a été mis en place le 02 mars 2022. Ainsi, cette rencontre des membres du comité avec les hommes de médias a été l’occasion pour ces derniers de présenter ledit Comité. Selon lui, ce Comité réunit en son sein plusieurs entités et associations du Mali et de la diaspora ayant jugé important de réserver un accueil extraordinaire aux marcheurs et veiller au bon retour de ces derniers à Dakar. Ce faisant, le membre du Comité d’accueil a démontré qu’une telle initiative ne peut véritablement réussir qu’avec  l’inclusivité, la mobilisation de tout le  peuple. Car,  estime-t-il, « c’est tout un travail titanesque qui sera réalisé ». Dans cette perspective, les membres du Comité national d’accueil ont invité toutes les associations, et groupements, voire tout le peuple à les joindre pour réserver un accueil exceptionnel aux héros des 1300 kilomètres de marche.

Par ailleurs, le point focal des marcheurs Dakar-Bamako a lancé un appel solennel aux plus hautes autorités de prendre des dispositions pour la sécurisation des marcheurs sur l’ensemble du tronçon. Il a aussi exhorté  le peuple malien à s’organiser sur l’ensemble du tronçon à partir de Diboli, à travers des comités d’accueil locaux.  Cela, avec l’appui technique du comité national. « C’est un combat pour le peuple souverain du Mali. Ainsi, ces marcheurs ont besoin du soutien du peuple malien », a-t-il déclaré. D’après lui, Il ya d’autres nationalités parmi les marcheurs en plus des Sénégalais. Ainsi, après avoir parcouru plus de 1300 kilomètres,  le point focal a renseigné a indiqué qu’en plus de l’accueil, ces marcheurs auront besoin de pommade, des chaussures et chaussettes pour soulager leur fatigue. Dans cette perspective, il annonce que d’ores et déjà la population de Kayes se mobilise à préparer un accueil chaleureux aux  marcheurs.

En effet,  cette marche de 1300 kilomètres est une initiative de l’organisation « Marche internationale Dakar-Thiaytou » des héritiers spirituels, panafricains de Cheikh Anta Diop. A en croire le point focal, à travers cette longue marche, les marcheurs viendront exprimer et  apporter le soutien du peuple sénégalais au peuple souverain du Mali.

Selon lui, la réception des marcheurs au Mali est structurée en deux étapes. Une première à Diboli, et de Diboli à Bamako ; et enfin de Bamako à Kati, pour être reçus par les plus hautes autorités.

Dans cette même veine, Fatimata Touré de la Convention pour le Mali a lancé un appel pressant  aux femmes de Kayes à Bamako, de sortir massivement et réserver un accueil chaleureux aux marcheurs. A sa suite, Jean Doumbia, Secrétaire général diaspora M5-RFP, a invité les structures représentatives de la diaspora au Mali à contribuer à cette initiative d’accueil.

A l’occasion, le Comité d’accueil national a adressé ses remerciements à tous les peuples frères ayant exprimé leur soutien à la population malienne.

Jiadata MAIGA

SIKORONI : Un garçon tué par une équipe de patrouille de la police

Une voiture de la police du 17ème arrondissement,  en patrouille, a écrasé  un garçon  dans le quartier Sikoroni, en commune I du district de Bamako. Le drame s’est déroulé  dans la nuit du vendredi  04 mars 2022.

Dans la nuit du vendredi 04 au samedi  05 mars, la tension a été très tendue entre la population de Sikoroni et le Commissariat du 17ème arrondissement. Cette tension a été provoquée par la mort d’un jeune garçon  du quartier.

Les faits : selon un habitant de Sikoroni, les événements  déplorables se sont déroulés entre 23 h et 1 h du matin, lorsqu’une voiture pick-up  de la police du 17éme, en patrouille dans le quartier Sikoroni,  poursuivait  en vitesse une voiture suspecte ayant refusé d’obtempérer aux ordres des policiers.  D’après lui, c’est dans cette course-poursuite que la voiture  de la police a écrasé un garçon innocent. L’enfant,  gravement touché,  a succombé  à ses blessures sur-le-champ.

Par conséquent, les habitants du quartier, irrités par cet accident meurtrier, ont en revanche pris pour cible les locaux du Commissariat du 17éme arrondissement. Les manifestants ont ravagé les lieux en brûlant deux pick-up de la police du 17éme.  Dépassée par le risque et par peur de ne pas être envahie par les manifestants, la police a effectué des tirs de sommation pour  disperser  les manifestants.

Dans un communiqué  publié le lendemain,  la Direction nationale de la police a informé qu’elle a entrepris immédiatement des  démarches auprès des autorités municipales,  coutumières et religieuses  du quartier afin de ramener le calme.  Dans son communiqué, la police a également  présenté ses condoléances  à la famille du défunt. Avant d’annoncer qu’une enquête  est ouverte pour situer les responsabilités

Au moment où nous mettions ces informations sous presse, le calme était de retour dans le quartier.

Jiadata MAIGA