Sauf tremblement de terre ou cataclysme de dernière minute sinon le compte semble être bon pour le Collectif pour Sauver l’URD, CPS /URD. En point de presse le jeudi 6 janvier 2022 au palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, les membres du Collectif ont laissé entendre qu’en plus des 2/3 des membres du Bureau Exécutif National, BEN, plus de 40 sur 55 sections de l’intérieur et du District de Bamako, chiffre qui, pourrait évoluer dans les heures voire les jours à venir, et surtout 16 sections de l’extérieur ont donné leur quitus pour une participation massive au congrès extraordinaire du parti de la poignée des mains. Comme si cela ne suffisait pas ils entendent également invités tous les secrétaires généraux des sous sections et les maires URD à travers le pays. Comme pour dire que le seul candidat du CPS/URD en l’occurrence Gouagnon Coulibaly est presque sûr d’être plébiscité et prendra du coup la place de feu l’honorable Soumaila Cissé. Avec ce congrès l’unité et cohésion ne prendront-elles un coup dur ? L’URD ne risque-t-il pas de connaitre le même sort que l’ADEMA en donnant naissance à d’autres partis ?
C’est dans une salle de 200 places pleine à craquer que les leaders du Collectif pour la sauvegarde de l’URD ont donné rendez vous à la presse pour non seulement faire le point des préparatifs du congrès extraordinaire qui aura lieu le 16 janvier 2022, mais aussi couper court à toutes les rumeurs, les supputations et les interprétations malsaines. Présidé par Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, 3ième vice-présidente du BEN, elle avait à ses côtés Kalilou Samaké, porte-parole du CPS/URD, Amadou Cissé Diadjiri, vice-président et surtout président de la Fédération URD de Mopti, Mamadou Hawa Gassama, Vice-président et président de la Fédération URD de Kayes, Abdramane Diarra, Président du Mouvement des jeunes, Penda Djiré, présidente de la Fédération URD de Ségou, Sali Keita, membre du BEN et la seule femme secrétaire générale de section dans le District de Bamako et enfin Boureima Niambélé, représentant la diaspora.
Le point de presse a débuté par l’observation d’une minute de silence à la mémoire de Soumaila Cissé, avant que Kalilou Samaké ne fasse un exposé liminaire du début du processus jusqu’au choix de la date du 16 janvier 2022 pour l’organisation du congrès extraordinaire, pour pourvoir le poste de Président du parti laissé vacant par l’honorable Soumaila Cissé, rappelé à Dieu. Il ressort de l’exposé de Kalilou Samaké que le Premier vice-président assurant l’intérim du parti après le décès de Soumaila Cissé, n’a pas été à la hauteur de l’espoir que ses camarades ont placé en lui. Salikou Sanogo, puis que c’est de lui qu’il s’agit est taxé de clanisme, de gestion peu orthodoxe des fonds du parti, de paternalisme, d’exclusion, de violation répétées des textes du parti, des dérives dictatoriales, de légèreté et même de sa propension à imposer un candidat aux militants. D’où la naissance de l’initiative de sauver l’URD en mettant quelqu’un au-dessus du premier vice-président pouvant non seulement rassembler, mais aussi et surtout pérenniser les idéaux défendus par Soumaila Cissé. Aux yeux des refondateurs de l’URD, Salikou s’est disqualifié et cela après plusieurs tentatives de médiation et le congrès semble irréversible. A la question de savoir si après le congrès le parti ne risque pas d’aller en lambeaux, les animateurs ont répondu par un non en ajoutant que le congrès ne concerne que le poste de président du parti. Tous les autres postes resteront entre les mains de leurs titulaires y compris celui du premier vice-président jusqu’au congrès ordinaire. Donc, pour les conférenciers il n’y a pas de feu en la demeure et que l’URD retrouvera toutes ses lettres de noblesse.
En définitive, Le Choix du Collectif s’est porté sur l’honorable Gouagnon Coulibaly, ancien député de Kati, ancien Directeur de campagne de Soumaila Cissé, pour être le porte étendard du parti. Il aura pour mission de rassembler toutes les militantes et tous les militants du parti autour des idéaux qui sous tendus à sa création. Tâche certes difficile, au regard des dissensions, de divisions entre les différents camps, mais elle n’est pas impossible.
Youssouf Sissoko
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