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DÉFICIT DE LEADERSHIP : Une démocratie abâtardie par l’opportunisme politique

Comment réconcilier les Africains, les Maliens notamment, avec la politique ? Cette équation est actuellement au cœur du débat, notamment dans des pays comme le nôtre où une transition politique est en cours. Pour Cheick Boucadry Traoré, fondateur et leader de Convergence africaine pour le renouveau (CARE), il faut que nos populations comprennent que l’incompétence et la maladresse des politiques face aux problèmes de société ont des conséquences fatales sur elles et menacent nos pays dans leur existence. C’est la voie indiquée dans cette tribune.

Le manque de scolarisation et la mauvaise éducation ont des effets négatifs sur la population et le pays. Les politiciens, de nos jours, sont mal éduqués et mal informés sur non seulement leur propre pays, mais aussi sur les affaires d’un monde en plein bouleversements géopolitiques. Par conséquent, ils prennent toujours des décisions mal réfléchies qui peuvent être des menaces imminentes pour la sécurité de nos nations et de sérieux dangers pour leur survie. Leur déficit d’acquis de base entrave grandement le développement social et économique de nos pays.

Le discrédit moral dont souffre le système politique fait que les plus compétents et mieux informés ne croient plus à la politique parce que la politique n’est plus digne d’être crue. Ce discrédit est massif et général, étant donné que nos populations constatent une corruption massive, répandue et omniprésente à tous les niveaux politiques et administratifs.

Tout cela montre l’effet massif qu’exerce ce sentiment de discrédit sur la croyance en l’utilité du vote, un des fondements principaux des régimes démocratiques. La scène politique est alors occupée par une nouvelle génération de politiciens incompétents non-sophistiqués et opportunistes qui croient fermement que l’accès au pouvoir peut être une source d’enrichissement enviable. Et la corruption a permis à beaucoup de ces nouveaux politiques de s’enrichir davantage que leurs prédécesseurs et ils animent aujourd’hui l’option d’être candidat à la magistrature suprême avec les biens mal acquis pour soutenir financièrement leurs candidatures.

Or, le constat le plus écœurant est que les millions de citoyens ne pèsent pas lourds face à leurs intérêts et l’affirmation de leur ego. La stabilité du pays et le bien-être des populations sont les moindres de leur souci sauf lorsqu’ils peuvent fournir un prétexte pour détruire tout ce qui n’est pas suffisamment favorable à leurs intérêts.

Démocratie abâtardie quand tu nous tiens !

Nos nations ont sûrement besoin de dirigeants forts et compétents avec une vision. Cette nouvelle génération de politiciens superficiels qui vont et viennent sont incapables de traiter les problèmes de nos pays et ils ne peuvent sûrement pas penser stratégiquement et planifier à long terme. Nos populations et le reste du monde constatent chaque jour la bêtise et l’ignorance dans leur prise de décision. C’est pourquoi nos pays vivent au gré des crises. Il va sans dire qu’il est parfois difficile de penser que l’on puisse espérer quoi que ce soit de positif venant d’eux.

Nos citoyens ont plus que jamais besoin de politiques intègres et dignes de confiance capables de trouver des solutions aux crises profondes qui touchent nos pays. Et ils veulent sûrement des leaders compétents qui soient prévisibles, solides et transparents. Malheureusement, les actions et décisions prises récemment par ces types d’hommes politiques n’ont fait que plonger davantage nos pays dans le chaos.

Il est temps que nos populations comprennent que l’incompétence et la maladresse de ces politiques face aux problèmes de société ont quotidiennement des conséquences fatales sur elles et menacent nos pays dans leur existence. Il est aussi grand temps qu’elles fassent comprendre à ces politiques que leur responsabilité fondamentale est de servir le peuple, répondre aux besoins des citoyens, assurer leur sécurité, préserver leurs droits et surtout défendre leurs valeurs.

Cheick Boucadry Traoré

Leader politique

NB : La titraille est de la rédaction

Renouvellement du Bureau de Conseil des Guinéens Résidants au Mali : l’unité retrouvée grâce au leadership de Sekouba Kouyaté alias Donsoba

Le bureau de conseil des Guinéens résidants au Mali a été renouvelé le samedi 20 août 2022 sous la supervision du consul général M. Namory Magassouba  en présence de son conseiller  chargé d’Affaire M. Abdoulaye  Fofana et de son conseiller consulaire, Mamadou Seyba Camara. Les travaux se sont déroulés dans les locaux de l’ambassade de Guinée à Bamako sis au quartier Magnambougou Faso Kanu. Trois candidats étaient en lice. A l’issue de cette assemblée générale, un bureau de consensus  fédérant les quatre régions naturelles que compte la Guinée, a été trouvé grâce au leadership de son Excellence,  Sekouba Fanta Mady Kouyaté dit Donsoba.  

A l’issus des travaux un bureau de 21 membres chapeauté par le président sortant du bureau de conseil des Guinéens Résidants au Mali, Sita Camara a été reconduit  à son poste pour un nouveau mandat de 4 ans.  Donsoba occupe le poste de secrétaire au conflit. Cette élection des guinéens de l’étranger s’est déroulée à Bamako dans un climat tendu du fait de la violation des termes de référence du renouvellement envoyés par la Direction générale des guinéens de l’étranger (DGGE) par les autorités consulaires. Une attitude dénoncée par le secrétaire général de l’Union mandingue Kaba Camara qui avait claqué la porte avec certains délégués en exigeant le respect des textes lors du renouvellement. Toute chose qui allait porter un coup dur à la bonne marche et à l’unité du nouveau bureau et créer la dissension entre les membres. Mais cet incident malheureux a été évité de justesse par la sagesse et le leadership de son excellence, Donsoba Kouyaté, un operateur culturel imbibé de savoirs occultes et de pouvoirs magiques. Qui a pour l’occasion, prôné  la cohésion et l’entente entre tous les guinéens vivants au Mali pour l’intérêt supérieur et le bonheur ses compatriotes. Un comportement responsable apprécié à sa juste valeur par le consul Magassouba.

A noter que cette élection a vu la participation des délégués des quatre régions naturelles de la Guinée à savoir : la Haute Guinée, la basse côte, la Guinée forestière et la Moyenne Guinée ou Fouta.  Sur les quatre régions trois ont présenté des candidats à savoir : M. Sita Camara, le candidat de la basse côte peuplée majoritairement des Soussous, Sékouba Fanta Mady Kouyaté dit Donsoba, le porte étendard   de la haute Guinée fief des Malinké  et M. Joël Lamah  au compte de la Guinée forestière. La moyenne Guinée bastion des peulhs n’a pas présenté de candidat. Donc pour sauver l’unité au sein de la communauté guinéenne au Mali,  un bureau de 21 membres dans lequel toutes les 4 régions y figurent.  Apres son élection à la tête du nouveau bureau, M. Sita Camara, operateur économique de son Etat, a remercié ses compatriotes pour la confiance renouvelée et a  serré la main de ses deux adversaires qui ont faits preuve de maturité en acceptant d’intégrer le nouveau bureau, tout en remerciant aussi, le consul général pour son implication personnelle pour la bonne tenue des opérations du renouvellement. En terminant, il a invité tous les guinées à se donner la main pour la réussite de la transition  en Guinée.

A noter qu’un nombre important des ressortissants guinéens vivent au Mali. Pour diverses raisons appelés « Guinéens de l’Etranger ». Ils jouissent des mêmes droits et devoirs que ceux de l’intérieur du pays et participent de façon active au développement socio économique de la Guinée d’où la nécessité de les organiser davantage en vue de mieux assurer leur gestion.

C’est dans cette dynamique que les autorités guinéennes ont jugé utile de créer une Direction générale des guinéens de l’extérieur  pour mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de gestion de cette catégorie de guinéens.

Pour atteindre ses objectifs, la direction générale a sur les instructions du ministre des Affaires étrangères, procédé à la mise en place des bureaux des conseils des guinéens de l’étranger dans différents pays depuis 2017. Les opérations furent menées par les ambassades  et consulats qui procédèrent à l’installation des bureaux dés après leurs élections. Ces conseils ont facilité l’organisation du premier forum des guinéens de l’étranger en janvier 2018 à Conakry qui devrait mettre en place le Haut conseil des guinéens de l’étranger (HCGE). De nos jours, 43 conseils des guinéens de l’étranger sont répertoriés selon le terme de référence.

En outre, pour cette opération, chaque ambassade ou consulat en collaboration avec les bureaux sortants, devra évaluer le nombre de guinéens dans sa juridiction pour proposer les postes à pourvoir dans les bureaux des conseils des guinéens de l’Etranger. Les membres du bureau sont élus pour un mandat de 4 ans renouvelable une seule fois.

Habi Kaba Diakité

L’ŒIL DE LE MATIN : Quand Biden met en péril la stabilité du monde pour conforter le leadership américain dans le nouvel ordre mondial

«L’humanité joue avec un pistolet chargé dans le contexte des crises actuelles à connotation nucléaire» ! Tel est l’avertissement donné au monde par  Antonio Guterres vendredi dernier, le 5 août 2022. Le secrétaire général de l’ONU était en voyage à Hiroshima à l’occasion du 77e anniversaire du bombardement atomique américain sur le Japon. Un triste anniversaire célébré samedi dernier, 6 août 2022.

Lors d’une cérémonie annuelle organisée dans la ville japonaise, en hommage aux victimes du bombardement de 1945, Antonio Guterres a lancé un vibrant appel aux dirigeants du monde pour qu’ils retirent les armes nucléaires de leurs arsenaux. Un avertissement qui intervient au moment où l’administration Biden est en train d’embraser la planète.

En véritable pyromane, Joe Biden est en train de raviver les tensions un peu partout en réveillant des anciens antagonismes et de vieilles rivalités.

Alors que les populations les plus démunies sont de plus en plus écrasées par les conséquences économiques et sociales de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, il vient d’ouvrir un autre front en Asie avec la visite de Nancy Patricia Pelosi, (présidente de la Chambre des représentants des États-Unis depuis 2019 (après déjà l’avoir été de 2007 à 2011) à Taïwan (République de Chine), un petit État insulaire situé à 180 km à l’est de la République populaire de Chine.

Une provocation pour qui sait que Taïwan est pour la Chine ce que l’Ukraine a voulu devenir pour la Russie : une perpétuelle menace occidentale sous le nez ! Pour de nombreux observateurs, à cause de cette visite, «la menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans» dans cette région. Autrement, le risque de l’escalade militaire est réel.

Et cela d’autant plus que, issue d’un parti indépendantiste, Tsai Ing-wen (l’actuelle présidente de l’île) refuse de reconnaître que l’île et le continent font partie «d’une même Chine». Et cela contrairement au gouvernement précédent.

Dans les faits, Taïwan a une indépendance administrative, politique, diplomatique et militaire par rapport au continent, mais son indépendance n’a jamais été proclamée ni par le gouvernement de l’île, ni par celui du continent. Elle était considérée comme une province de la République populaire de Chine (selon les dispositions de sa constitution avant 1949) par le gouvernement de Taïwan jusqu’à la démocratisation du pays dans les années 1990.

«Quels que soient l’ampleur et le niveau des critiques qui peuvent être adressées au gouvernement chinois, nous devons refuser de cautionner la guerre à la Chine pour satisfaire les vues des USA sur Taïwan», a déploré Jean-Luc Mélenchon, président de la «France insoumise». Et de prédire de futures sanctions économiques internationales contre Pékin à cause de sa riposte à la provocation américaine. «Un jour ou l’autre, le bilan réel de ce genre de mesures sera fait. Il suffit de voir ce qui se passe à propos de la Russie pour comprendre à qui profite cette stratégie», a-t-il averti.

L’Amérique joue à la provocation en attisant le feu dans les  foyers de tension dans le sens de ses intérêts. Le président américain ne cesse d’ailleurs d’exhorter les siens (l’administration, le milieu des affaires…) à se positionner en conquérants afin de mieux positionner les Etats-Unis dans le nouvel ordre mondial qui se dessine.

En mars dernier, le président américain Biden a ainsi évoqué pour la première fois le concept de «nouvel ordre mondial». C’était lors d’une intervention devant un parterre d’entrepreneurs aux États-Unis. Pour de nombreux observateurs, c’était pour lui une manière d’alerter les Américains que l’état du monde, tel qu’ils le connaissent aujourd’hui, va être bouleversé par la guerre en Ukraine et qu’il faut s’impliquer dans ce remodelage du monde qui va en être la conséquence.

Cela explique-il son attitude provocatrice face à la Russie, la Chine (à qui le tour prochainement ?)… avec qui le locataire de la Maison Blanche se comporte en torero brandissant un foulard rouge devant un taureau dans l’arène ? Nous savons que les relations entre la Russie et les Etats-Unis souffrent depuis des années de crises à répétition, de la Syrie à l’Ukraine en passant par des accusations d’ingérence électorale, d’espionnage, de cyberattaques…

Mais, depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2021, Joe Biden affiche une grande fermeté à l’égard de Vladimir Poutine allant jusqu’à admettre dans une interview que le dirigeant russe est un «tueur». Et cela par «opposition avec la bienveillance» affichée par son prédécesseur. En effet, Donald Trump a toujours été accusé de complaisance à l’égard du maître du Kremlin, y compris  chez les Républicains, sa propre base politique. Et, visiblement, son successeur est dans une logique de «rupture» au risque de pousser le bouchon trop loin.

«Vous vous réjouissez de l’élection de Biden, mais vous êtes loin d’imaginer quel est son dessein en venant à la Maison Blanche. Vous risquez de vite déchanter», nous avait averti un confrère de la place après la victoire des Démocrates à la présidentielle américaine. En tout cas, l’attitude belliqueuse qu’il ne cesse d’afficher a des conséquences pour le reste du monde, notamment les pays moins développés et les populations les plus déshéritées de la planète.

Sans compter la menace d’une guerre nucléaire qui plane aujourd’hui sur l’humanité comme une épée de Damoclès. Et comme l’adage, là où deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre !

Moussa Bolly

COTON : Le Mali célèbre à Koutiala le leadership retrouvé

Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a répondu favorablement à l’invitation des producteurs agricoles en prenant part samedi dernier (19 mars 2022) à la fête du coton à Koutiala. Une ville qui, pour l’occasion, a retrouvé son statut de «capitale de l’or blanc». Le Mali retrouve sa place de leader sur le continent à travers une production record de plus de 760.000 tonnes au titre de la campagne 2021-2022.

Cette prouesse a été possible grâce à la décision du Chef de l’Etat de maintenir la subvention des intrants agricoles, l’augmentation du prix du coton graines qui est passé de 250 à 280 F CFA entre autres.

«Gouverner c’est prévoir», dit l’adage. C’est fort de cette logique que les Finances, sous l’impulsion du président de la Transition, avaient réussi (depuis décembre 2020) à mettre en confiance les acteurs clés du secteur du coton au Mali en épongeant des arriérés de 87 milliards à l’égard des banques, des producteurs et des fournisseurs d’intrants.

CRISE DE LEADERSHIP AU SEIN DE L’URD : Pr Salikou Sanogo entre entêtement et manipulation

Alors que le peuple URD dans son écrasante majorité, plus des 2/3 des membres du BEN et plus de 90 % des sections, a porté son choix sur l’honorable Gouagnon Coulibaly, lors du dernier congrès extraordinaire, le premier vice-président, le Pr Salikou Sanogo continue à s’agiter. Il a même poussé l’outrecuidance jusqu’à convoquer une réunion extraordinaire du Bureau Exécutif National, BEN, alors qu’il ne semble plus avoir ni la qualité encore moins la légitimité. Cette situation entretenue par certains partisans du premier vice-président, avec la complicité de la famille de Soumaila Cissé, ne fera que fragiliser le parti de la poignée des mains. Soumaila Cissé qui a voulu bâtir un parti où seules les valeurs de travail d’humilité, de solidarité et de compétence comptent, retournera dans sa tombe en voyant ces pratiques d’une autre époque. Va-t-on vers une longue bataille judiciaire ? Après le plébiscite de Gouagnon Coulibaly par le peuple URD, lui donnant une légitimité jamais égalée, la justice n’aura-t-elle pas pour seule mission de vérifier la légalité de son élection ? Pourquoi le camp minoritaire continue-t-il à prendre en otage l’URD ? A-t-il du soutien au sommet de l’Etat pour vouloir fouler aux pieds tous les principes sacrosaints des statuts de l’URD ?

Nombreux sont les observateurs de la scène politique malienne à s’interroger sur l’après Soumaila Cissé. Ce charismatique Président tombé les armes politiques à la main, semble laisser des héritiers incompatibles, voir opposés à tout point de vue. Ils sont aujourd’hui à Hue et à Dia pour le contrôle du parti. Deux camps sont ouvertement en conflit, celui de l’honorable Gouagnon Coulibaly et le camp de Salikou Sanogo. Il est tout à fait normal après le décès du leader charismatique de l’URD qu’était Soumaila Cissé, que les ambitions soient exprimées, Mais quand on n’a pas les moyens de ses ambitions on tombera forcement dans la prétention, telle semble être le cas du premier vice-président  Salikou Sanogo, qui s’accroche à un fauteuil que les militants du parti lui ont retiré le 16 janvier lors du congrès extraordinaire. Le hic est que le premier vice-président ne pourrait même pas se targuer d’avoir le soutien d’une quelconque section, même celle de Sikasso supposée être sa base. Il  ne saurait revendiquer aucune légitimité .

En effet, Cette crise de leadership devrait connaitre son épilogue avec  la tenue le 16 janvier 2022 d’un congrès extraordinaire pour non seulement clarifier les positions des uns et des autres, mais aussi et surtout élire un cadre à la tête du parti afin de mettre fin au bicéphalisme à la tête de l’URD. Les militants ont tranché de la plus belle des manières en élisant l’honorable Gouagnon Coulibaly. Selon nos informations pour la tenue de ce congrès extraordinaire les statuts du parti prévoient les 2 /3 des membres du BEN ou encore ceux des sections. Selon les mêmes sources le quorum avait été largement atteint et l’innovation majeure, d’après notre interlocuteur, a été, pour le Collectif pour la sauvegarde de l’URD, CPS /URD, de convier les Maires et les secrétaires généraux des sous sections de l’URD avec voix consultatives au congrès du 16 janvier 2022,  pour ne pas laisser le moindre doute sur la légitimité de Gouagnon Coulibaly.  Comment après ce plébiscite, le premier vice-président, qu’il soit même Président intérimaire, pourrait encore s’entêter à convoquer une réunion extraordinaire du BEN sans se référer au Président nouvellement élu par les militants de l’URD ? Si la démocratie est la dictature de la majorité, comment une minorité peut vouloir s’imposer et même prendre en otage une majorité ? La justice seule à la réponse à cette question.

Pour les analystes que nous sommes, l’attitude du premier vice -président relèverait du déni de droit et de démocratie et tout porte à croire que  s’il persiste dans son aventure sans issue ce qu’il a des soutiens au haut sommet de l’Etat, comme en atteste d’ailleurs la présence des ministres URD à la conférence de Presse animée par le Pr Salikou Sanogo. Il n y a plus l’ombre d’aucun doute que le premier vice-président de l’URD est manipulé sciemment ou inconsciemment par des gens aux agendas politiques cachés.

Puis que nul n’est au-dessus de la loi, la justice qui semble désormais marqué son territoire saura trancher en toute indépendance et mettre fin à cet imbroglio politique. En attendant l’épilogue de ce long feuilleton judiciaire dont le premier épisode est attendu dans les jours voire les semaines à venir, C’est bonjour la théâtralisation politique au sein du parti de Soumaila Cissé, car tout porte à croire qu’après celle du premier vice- président Salikou Sanogo,  le Président de l’URD issu du dernier congrès extraordinaire, l’honorable Gouagnon Coulibaly, fort de sa légitimité, organisera sa cérémonie de présentation des vœux au nom de l’URD dans les jours à venir et conviera ses camarades pour une réunion statutaire du BEN/URD.

En définitive, la justice, a encore du pain chaud sur sa planche, car le Mali Koura tant chanté ne tient que par elle seule maintenant.

Youssouf Sissoko