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QUETE DE JUSTICE DE BOUARE FILY SISSOKO : Quel sens donné à la réconciliation prônée par Assimi Goïta ?

La réconciliation des cœurs et des esprits, pompeusement célébrée la semaine dernière par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, rime-t-elle avec la soif de justice de Mme Bouaré Fily Sissoko qui veut prouver son innocence, à travers l’ouverture de son procès qu’elle appelle d’ailleurs de ses vœux ? Leurre ou réalité ? C’est bien au chef de l’Etat de donner un sens concret à la réconciliation nationale clamée sur tous les toits,  en donnant un signal fort à la quête de justice de cette justiciable malienne…  

Jeudi dernier, la semaine de la réconciliation nationale a été lancée, au CICB, en grande pompe, par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. C’était en présence du gotha national, dans une ambiance carnavalesque.

Un peu plus loin de là,  quelques jours auparavant, dans l’enceinte de la prison pour femmes de Bollé, Mme Bouaré Fily Sissoko, ex-ministre de l’Economie et des Finances du temps d’IBK, incarcérée depuis plus d’un an, s’était, elle, adressée au même chef d’Etat, en lui exprimant, dans un cri du cœur, son désir de voir le dossier lui concernant s’ouvrir au cours d’un procès équitable.

Juste l’occasion pour elle de démontrer en face du monde qu’elle ne se reproche rien dans ce dossier judiciaire. Un dossier pour lequel d’ailleurs elle a toujours clamé son innocence.

Incontestablement, l’écho psychologique, fort prenant, qui s’attache à la quête de justice de cette mère de famille n’aspirant qu’à  laver l’affront causé à son honneur, en tant que gestionnaire de biens publics, ne manquera pas d’avoir une répercussion sur la réconciliation des cœurs et des esprits, prônée par les autorités nationales.

Ce n’est pas un hasard que l’ex-ministre de l’Economie et des Finances s’est adressée au président de la transition pour lui exprimer sa quête de justice sur des prétendus faits, pour lesquels elle est poursuivie et emprisonnée, depuis plus d’un an, dans le cadre de l’achat de l’avion présidentiel.
Eh bien ! Celle qui a toujours clamé son innocence, et qui n’attend que la tenue d’un procès équitable, pour le démontrer, sait bien qu’en tant que président de la transition, décidément premier magistrat du pays, le colonel Assimi Goïta, tout aussi interpellé sur cette question liée à la dignité humaine, est en quelque sorte, en bon lieu, comme une forteresse imprenable contre le désespoir d’un justiciable, avide de sa dignité retrouvée.

Quel effet la réconciliation des cœurs et des esprits, telle que proclamée par le président Assimi Goïta, peut-il avoir sur la conscience publique, indépendamment du clivage politique et idéologique, si la soif de justice de cette mère de famille, exprimée dans un tel contexte de déchirure sociale, devait restée lettre morte ?

Point de débat doctrinaire là-dessus : il n’y a pas de véritable réconciliation nationale sans justice assumée.

On le voit plus nettement, ce que Mme Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de la  république, demande au Président Goïta, chef de l’Etat, à travers sa lettre à lui adressée, il y a quelques jours, pour demander justice, relève du domaine sacré du respect de la dignité humaine. Un principe sacro-saint qui orne la réconciliation des cœurs et des esprits

Voilà donc pourquoi il devient un leurre monumental sur la réconciliation nationale, annoncée en fanfare par les autorités nationales, et qui se traduit, à travers le pays, par des actes de dévotion et des actions humanitaires de toutes sortes, si elle est muette face à la quête de justice de cette mère de famille, traumatisée par son état d’innocence qu’elle n’arrive pas à assumer, en dépit des années de procédure.

Cette procédure judiciaire, à l’issue de laquelle elle veut à tout prix prouver son innocence, a d’ailleurs déjà fait une victime. En effet, l’ancien Premier ministre d’IBK, Soumeylou Boubèye Maïga, arrêté et emprisonné, en même temps qu’elle, dans ce dossier à rebondissement, est mort en détention, dans des circonstances troubles, pendant qu’il continuait également de réclamer justice.

A ce jour, en tout cas, pour l’instant, du côté de l’Etat, aucune action décisive n’est inscrite pour apporter la lumière sur les circonstances occultes de ce décès tragique et brutal.

Pourtant, avant le décès de cette ancienne personnalité de l’Etat, son état de santé s’était nettement dégradé, au point de l’admettre dans une clinique de soins de la place.  Les médecins, appelés à son chevet par l’Etat lui-même, ont appelé, en urgence, sans y parvenir, son évacuation sanitaire, en destination d’un tableau technique plus adapté.

Ne serait-ce que pour renforcer la confiance entre la justice et la population, il importe bien qu’au nom de la réconciliation nationale, proclamée à grands renforts de discours convenus, justice  soit faite, pour cette mère de famille qui n’a aucune colère, ni rancœur à le demander, en toute humilité, au premier magistrat du pays.

Oumar KONATE

BRAS DE FER AUTOUR DE LA PRESIDENCE DE L’URD : La justice confirme Gouagnon Coulibaly, Salikou Sanogo sommé de faire la passation dans 72h

La crise née au sein de l’Union pour la République et la démocratie (URD) en 2021 après le décès du président du parti, l’honorable Soumaïla Cissé, le 25 décembre 2020, est loin d’être terminée. Dans un verdict rendu public, le lundi 04 avril 2022, le tribunal de la commune V du district de Bamako a confirmé « l’élection de Gouagnon Coulibaly en qualité de Président de l’URD. Ce verdict fait suite au congrès extraordinaire tenu le 16 Janvier 2022 et qui a plébiscité Monsieur Gouagnon Coulibaly pour succéder à l’honorable Soumaila Cissé, rappeler à Dieu. Après cette décision de justice, l’URD est désormais dirigée par Gouagnon Coulibaly et le Pr Salikou Sanogo est obligé de faire la passation de pouvoir dans un délai de 72 heures. Par cette bataille judiciaire fratricide enclenchée entre les deux camps, les héritiers de feu Soumaïla Cissé ont-ils refusé de laver le linge sale en famille ? Cette bataille judiciaire ne va-t-elle pas sonner le glas de l’union et du rassemblement des militants et sympathisants de l’URD ?  Le désormais Président légal et légitime va-t-il prendre son bâton de pèlerin pour réunir tous les militants autour des idéaux défendus par Soumaila Cissé ?    

Comme une réponse du berger à la bergère, après la décision du tribunal de grande instance de la commune V, dans un communiqué rendu public, le 4 avril 2022 et qui circule sur les réseaux sociaux, la tendance du Pr. Salikou Sanogo a réagi à ladite décision. Ainsi c’est dans un ton empreint de colère que le Président par intérim a accueilli cette décision du tribunal de la commune V. Par conséquent il a informé ses partisans que « les voies de recours appropriées seront exercées contre ladite décision à l’effet de permettre à la Cour d’appel de Bamako de réexaminer le dossier »

Pour rappel, le congrès extraordinaire tenu le 16 janvier 2022 au palais de la culture Amadou Hampaté Ba a porté au perchoir de l’URD Monsieur Gouagnon Coulibaly par une écrasante majorité du peuple du parti de la poignée des mains, avec 54 sections sur 55. Ce plébiscite a donné une telle légitimité que la justice ne pouvait que se conformer à cela pour ne pas susciter des remous sociaux aux conséquences incommensurables. Donc auréolé de cette légitimité, Monsieur Gouagnon Coulibaly vient d’ajouter une nouvelle corde à sa guitare pour la rendre mélodieuse. Incontestablement il jouit désormais d’une double qualité, la légitimité et la légalité. Ainsi pour ne pas avaler facilement l’amère couleuvre, le camp Salikou Sanogo a fait le choix d’attaquer la décision de justice par un appel à la cour d’appel.

En effet, Monsieur Sanogo et les siens reprochent au camp Gouagnon de vouloir casser le parti en organisant un congrès extraordinaire. Faux, retorque le camp Gouagnon qui dit avoir respecté les statuts et règlement du parti en réunissant les 2 /3 des membres du BEN/ URD pour la tenue du congrès extraordinaire. Qu’il soit dit en passant ce congrès extraordinaire, objet de contestation, avait un seul point à l’ordre du jour, à savoir l’élection d’un président à la tête du parti après le constat de la vacance de poste consécutive au décès de l’Honorable Soumaila Cissé. Pour Monsieur Gouagnon et ses partisans l’intérimat n’est nullement statutaire et par conséquent il ne saurait être un droit pour s’éterniser à un poste dont on a pas été élu.  Donc la justice en statuant en toute indépendance et après avoir examiné les dossiers a tout simplement donné raison à Gouagnon Coulibaly et a sommé le Professeur Salikou Sanogo de passer la main à Monsieur Coulibaly dans un délai de 72 heures sous peine de payer une astreinte de 500 000 f CFA par jour de retard.

Déboussolé par cette décision de justice, le camp Salikou Sanogo persiste et signe que la convocation du congrès extraordinaire qui a élu Gouagnon Coulibaly est irrégulière et viole les textes du parti. C’est pourquoi au lieu de s’avouer vaincu il fait non seulement appel de la décision du tribunal de la commune V, mais aussi et surtout convoque au pôle économique pour faux et usage de faux.   La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir si la fracture n’est pas déjà consommée entre les deux tendances qui se battent pour le contrôle de l’URD. Il faudrait certainement faire appel au leadership du nouveau président Gouagnon Coulibaly pour recoller les morceaux et préserver la mémoire de feu Soumaila Cissé.

En définitive, nombreux sont les observateurs qui prédisent déjà le même sort à l’URD qu’aux autres grands partis de l’échiquier politique malien à savoir après la mort du leader charismatique, l’éclatement programmé. Les cadres et militants du parti de la poignée des mains vont-ils exorciser ce démon ?

Assitan Diakité

GOUAGNON COULIBALY LE 3IEME PRESIDENT ELU DE L’URD : Après sa légitimité, sa légalité vient d’être confirmée par la justice

Le feuilleton juridico-politique de l’Union pour la République et la Démocratie, URD est sur le point de connaitre son épilogue, après la décision du tribunal de la commune V qui vient de valider l’élection de l’Honorable Gouagnon Coulibaly comme Président légal du parti de la poignée des mains. Il ne manquait que cette légalité à Monsieur Coulibaly après son plébiscite par les militants du parti de Soumaila Cissé lors du congrès extraordinaire tenu le 16 janvier 2022. Gouagnon Coulibaly est Sans nul doute le troisième Président élu à la tête de l’URD après Younoussi Touré et Soumaila Cissé. La décision du tribunal de la commune V du District de Bamako a non seulement donné raison au peuple URD qui a massivement voté pour l’honorable Gouagnon Coulibaly, mais aussi et surtout devrait clore ce chapitre pour passer à autre chose. La tendance Salikou Sanogo va-t-elle entendre de cette oreille ? La minorité va-t-elle continuer à prendre en otage la grande majorité en démocratie ? Son pourvoi en appel n’est-il pas juste pour amuser la galerie ?

C’est par une décision du tribunal de la Commune V, rendu public le 4 avril 2022, que l’honorable Gouagnon Coulibaly a été confirmé Président de l’URD. L’ordre a été alors intimé au ¨Président par intérim de céder sa place à celui qui a été élu par les militants de l’URD à la suite d’un congrès extraordinaire et cela dans les 72 heures qui ont suivi la décision. Au lieu de s’avouer vaincu et de remettre la clef, après cette double défaite, à savoir la tenue du congrès contre leur volonté et cette décision de justice, Salikou et ses partisans ont opté pour la politique de l’Autriche en faisant appel de cette décision à la Cour d’appel aux fins d’examiner à fond leur requête en annulation du congrès extraordinaire. La sagesse aurait dû gagner le septuagénaire en renonçant à toute procédure judiciaire dès lors où il a été désavoué par sa propre base qui est Sikasso et par le peuple URD dans son écrasante majorité, qui a porté au perchoir de l’URD M. Coulibaly avec  54 sections sur 55  présentes au congrès. Le Pr Salikou Sanogo puis que c’est de lui qu’il s’agit n’est-il pas l’otage d’un clan aux prétentions machiavéliques ?  Au crépuscule de sa carrière politique le Pr Salikou Sanogo connu pour son intégrité morale aurait dû refuser toute compromission pour sortir par la grande porte de l’histoire politique de notre pays.

Quel que soit l’issue de ce feuilleton juridico- politique le Professeur émérite aura laissé des plumes et verra son image écornée alors que le connaissant il n’aurait aucune ambition pouvant compromettre sa retraite politique. Quant aux partisans va-t’en guerre de Salikou Sanogo, ils doivent comprendre que la démocratie est la dictature de la majorité et en bons démocrates ils devraient renoncer à ce combat juridique à partir du moment où ils ont perdu la bataille politique en ne parvenant pas à empêcher la tenue du congrès. Le hic de la tendance de Salikou Sanogo est qu’elle ne pourrait réclamer le contrôle de l’entièreté d’aucune section, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Comment peut-on gagner un combat politique quand on ne jouit pas d’une popularité, celle qui confère une grande légitimité ? Tout porte à croire que la tendance Salikou Sanogo a perdu non seulement cette bataille, mais aussi la guerre car elle n’a le soutien ferme et entier d’aucune structure à la base du parti

En définitive, Gouagnon Coulibaly peut désormais commencer à savourer sa victoire en adoptant une posture de chef et en élaborant dès maintenant sa stratégie d’animation et de rassemblement des cadres et militants du parti autour des idéaux défendus par Soumaila Cissé jusqu’à son rappel à Dieu le 25 décembre 2020. Il revient à Gouagnon Coulibaly de prouver qu’il peut bien remplir l’abyssal trou très profond laissé par le charismatique président Soumaila Cissé. Il doit rassembler les militants et cadres au-delà de l’URD.

Youssouf Sissoko

CACOPHONIE A LA TÊTE DE L’URD : Le sort du parti se joue devant la justice

Le Tribunal de grande instance de la commune V a rendu public son verdict ce lundi 4 Avril 2022, dans l’affaire opposant Gouagnon Coulibaly à Salikou Sanogo pour la présidence du parti Union pour la République et la Démocratie (URD). Le second a aussitôt appel de la décision.

La justice a enfin tranché entre les deux cadres qui prétendent conduire la destinée du parti de feu Soumaïla Cissé. Elle est en faveur de celui qui a été élu lors du dernier  Congrès tenu le 16 janvier 2022. Il s’agit de Gouagnon Coulibaly.

Pour rappel, le Président par intérim Salikou Sanogo avait contesté l’élection de Gouagnon Coulibaly. Conséquence : l’instauration d’une sorte de bicéphalisme  à la tête du parti.

A cet effet, Salikou Sanogo et ses alliés avaient pris la décision n°002-2022 BEN-URD, le 05 février 2022 d’exclure et suspendre certains cadres de l’URD dont Gouagnon Coulibaly. C’est à la suite de cela que  Gouagnon Coulibaly a porté l’affaire devant la justice.

Ainsi, le Tribunal a rendu son délibéré le 4 avril dernier 2022, légalisant le congrès extraordinaire de l’Urd tenu le 16 janvier dernier.

Le Tribunal statuant par jugement contradictoire, en premier ressort ;  Rejette les fins de non-réception opposées par Monsieur Salikou Sanogo.  Déclarer l’action de Monsieur Gouagnon Coulibaly recevable.  Juge ses demandes bien fondées.  Confirme l’élection de Monsieur Gouagnon Coulibaly en qualité de Président du parti politique URD à l’issue du congrès extraordinaire du 16 janvier 2022. Ordonne à Monsieur Salikou Sanogo, précédemment président par intérim du parti, de procéder à la passation de service de la  présidence du parti, dès le 3è jour de la notification de ce jugement, sous astreinte de 500 000 F/CFA par jour de retard.  Autorise Monsieur Gouagnon Coulibaly à accéder au siège du parti.  Déclare nulle la décision N°002-2022 BEN-URD, du 05 Février 2022 portant exclusion et suspension des cadres de l’URD.  Ordonne l’exécution provisoire de ce jugement.  Rejette la demande reconventionnelle.  Met les dépens à la charge de Monsieur Salikou Sanogo”, peut-on lire sur la décision de justice du Tribunal.

Par ailleurs, Salikou Sanogo a publié un communiqué dans lequel il a attaqué cette décision à la Cour d’appel.

 

Jiadata MAIGA

Embargo des chefs d’État de la CEDEAO : la Cour de justice de l’UEMOA suspend les sanctions contre le Mali

La Cour de justice de l’Union  Économique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) a rendu son verdict sur la décision de l’embargo économique de l’organisation contre le Mali. La Cour a décidé de suspendre ces sanctions.
 
Alors que le Mali a décidé de porter les sanctions de l’UEMOA à son encontre devant la justice, il vient d’avoir gain de cause. Selon les informations rapportées par Serges Daniel de RFI, citant un avocat de l’État malien, la Cour a décidé de suspendre les sanctions et d’accorder ainsi un sursis à l’État du Mali.
 
Par cette décision, la cour vient de débouter également les chefs d’Etat de la CEDEAO qui ont suscité les sanctions contre le Mali après un sommet conjoint en Janvier. Lors du sommet, les avoirs du Mali avaient été gelés et un embargo commercial a été institué. Des sanctions qui devaient presser les autorités de la transition à organiser rapidement des élections et à quitter le pouvoir.
 
Cette décision intervient à un moment où la CEDEAO tente également de convaincre le chef de la Transition, d’accepter de réduire la durée de la transition.
Dans le même temps, la CEDEAO a adressé une invitation ambigüe au Colonel Assimi Goita, à prendre par à un sommet extraordinaire sur le Mali qui doit avoir lieu ce vendredi.
Incohérence de la part  de  cette institution ? Comment comprendre que le président d’un pays suspendu soit invité ? Que cache cette invitation ?

JUSTICE TRANSITIONNELLE AU MALI : Une agence prend le relai de la Cvjr

A la suite de multiples travaux réalisés pour faire la lumière sur les violations graves des droits de l’Homme commises dans le passé, la Commission vérité, justice et réconciliation (Cvjr) entame la phase réparation des victimes. La nouvelle est tombée ce jeudi 3 mars 2022 à la faveur d’une conférence de presse animée par le président de la Cvjr, Ousmane Oumarou Sidibé.

Après une série de démarches, la Commission vérité, justice et réconciliation (Cvjr) a fait des consultations auprès des victimes et certains acteurs en matière de réparation. Ces actions ont abouti à l’élaboration d’un document de politique nationale de réparation dont « la mise en œuvre permettra de mettre des victimes dans leurs droits », explique le président de la Cvjr Ousmane Oumarou Sidibé.

Pour lui, déjà, le gouvernement, à travers un conseil des ministres, a approuvé la politique nationale de réparation en faveur des victimes des crises au Mali depuis 1960, et son plan d’action 2021-2025. Ce, par le décret 2021-0591 du 10 septembre 2021. Ce texte doit faire l’objet de débat et d’adoption au sein du Conseil national de Transition (CNT).

Dans son exposé, le président de la Cvjr a fait savoir que cette politique de réparation concerne 25 000 victimes à travers le Mali. Elle est assurée à travers une combinaison de différentes mesures, notamment pécuniaire, non-pécuniaire, matérielle et symbole, individuelle et collective.

Une précision de taille : ne figurent pas dans cette liste « les victimes des crises ayant bénéficié de réparation particulière à travers des accords particuliers et dont les droits sont atteints », révèle-t-il.

Aussi, une agence nationale de gestion de réparation, qui n’a aucune accointance avec la Cvjr, prendra le relai. Selon le conférencier, conformément à ses missions, la Commission a aussi élaboré le projet de loi portant création de l’Agence nationale de réparations en faveur des victimes depuis 1960 et son décret d’application. « Il y aura un transfert de compétence (documents). Cette structure succèdera à la Cvjr. Ce qui mettra un terme à notre mandat », a-t-il souligné.

Ayant pour thème : « La politique de réparation en faveur des victimes des crises maliennes », cette rencontre avec les hommes a permis au président Ousmane Oumarou Sidibé de rappeler que l’objectif principal de la politique nationale de la réparation est de contribuer à construction d’un Mali juste, pacifique, uni et réconcilié à travers la restauration de la dignité des victimes . Et cela, en prenant en compte une réparation adéquate des préjudices causés aux victimes, tout en accordant une attention particulière aux femmes, enfants et aux autres personnes en situation précaire.

Abdrahamane Baba Kouyaté

EMBARGO : Le Mali traîne l’UEMOA devant la justice à la suite des sanctions illégales de la conférence des Chefs d’État

A la suite des sanctions infligées sur le Mali, le gouvernement de la transition a décidé de trainer devant la justice, l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, par le biais d’un collectif de six (6) avocats conduits par Maitre Moustapha S. M. Cissé.

Selon le communiqué, le collectif des avocats a saisi la Cour de Justice de l’UEMOA de deux recours contre les décisions issues de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UEMOA en date du 09 janvier 2022 portant sanctions contre l’État du Mali.

Le premier recours, d’après le document, tend à obtenir de la Cour de Justice de l’UEMOA, sise à Ouagadougou au Burkina Faso, « l’annulation des décisions sus visées ». Le deuxième demande la « suspension » de l’exécution des sanctions eu égard aux effets gravement préjudiciables à l’État du Mali, aux populations maliennes et africaines vivant au Mali.

Les deux recours ont d’ores et déjà été formellement enregistrés au greffe de la Cour de Justice de l’UEMOA le 15 février 2022, selon la même source qui informe que « tous évoquent l’illégalité absolue des sanctions au regard des textes et objectifs de l’UEMOA ».

LA JUSTICE A RETABLI L’ORDRE AU CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT DU MALI : Diadié Dit Amadou Sankara expulsé manu militari

Enfin la justice a pris ses responsabilités en exécutant par la force sa décision qui avait été mise en souffrance par un des camps en conflits pour le contrôle du patronat. Après la décision de la Cour Suprême annulant toutes les deux Assemblées Générales, le Président autoproclamé du CNPM avait refusé de se soumettre à la sentence en libérant les locaux, malgré toutes les interventions qu’elle soit du cadre de concertation des groupements professionnels et des conseils patronaux des régions, ou qu’elle soit des personnes ressources du secteur privé. Il a fallu que la justice s’assume pour appliquer la loi dans toute sa rigueur. Que reste-il à faire ? Une nouvelle Assemblée Générale est-elle nécessaire pour départager les deux protagonistes comme cela avait été préconisé par certains médiateurs ?

La justice demeure la dernière digue protectrice des citoyens, si elle venait à rompre la société sera transformée en une jungle. C’est pourquoi ceux qui ont en charge de son bon fonctionnement ont une lourde responsabilité vis-à-vis de leur peuple. L’affaire du CNPM, devenue une boulette rouge pour la justice vient enfin de connaitre son épilogue avec l’expulsion de Amadou dit Diadié Sankaré, qui s’est accaparé d’un siège dont il n’a jamais été le titulaire légitime au regard des textes du CNPM. En conflit ouvert depuis près de deux ans avec le Président sortant Mamadou Sinsy Coulibaly, le Sieur Diadié s’est installé à demeure dans la plus grande opacité en organisant un semblant d’élection dans la rue et en occupant illégalement et illégitimement le siège du président du patronat sur la base d’une ordonnance gracieuse à lui offerte par la justice. Il a occupé les locaux du CNPM sur la base de cette ordonnance gracieuse, sourd et aveugle à tout compromis, à toute médiation, se pourvoyant chaque fois en cassation après une décision de justice pour jouer contre la montre. Diadié Sankaré a fini par céder par la force après l’ultime décision de la Cour Suprême qui a annulé toutes les deux Assemblées en mettant du coup le compteur à zéro. La question que tout le monde se pose est celle de savoir pourquoi l’Etat ne pourrait-il pas s’impliquer dans l’organisation d’une Assemblée Générale sans s’immiscer pour que celui de deux protagonistes qui arrivera à être élu dirige véritablement le patronat.

En définitive, il revient au Président sortant de réoccuper les locaux pour s’occuper des affaires courantes en attendant l’organisation dans un bref délai d’une Assemblée Générale comme cela avait été préconisé par le Cadre de concertation des Conseils patronaux des régions. En tout cas il serait hors des questions de proposer un comité transitoire pour générer le CNPM.

Youssouf Sissoko

PROCHAINE PRESIDENTIELLE : L’Adema aura son candidat maison, rassure Pr. Marimantia Diarra

L’Alliance pour le développement du Mali, Parti africain pour la solidarité et la justice  (Adema/Pasj) était devant la presse, samedi dernier, à son siège, à l’occasion de la traditionnelle présentation de vœux. L’occasion était bonne pour le nouveau président élu de faire un tour d’horizon des différents sujets d’actualité et de fixer le cap pour l’avenir du parti. Selon lui, le parti ne fera pas de suiviste à la prochaine présidentielle. « L’Adema aura son candidat et à l’interne », a déclaré le président Diarra.

Et d’expliquer leur soutien à la Transition dont il affirme que le délai de sa prolongation ne pourrait excéder une année.