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Une équipe de la MINUSMA évalue les menaces contre les déplacés internes à Ansongo pour mieux les protéger

Afin d’évaluer les menaces contre les populations civiles, une équipe du Bureau régional de la MINUSMA à Gao s’est rendue à Ansongo, le 2 septembre 2022. Sur place, elle a pu constater les conditions de vie des déplacés internes et échanger avec les autorités locales sur la situation sécuritaire.

Le préfet d’Ansongo, Mohamed Ag AKLINI, a présenté à l’équipe un aperçu général de la situation depuis l’arrivée de déplacés internes de la localité voisine de Tin-Hamma, fuyant les menaces des groupes armés. Mohamed Ag AKLINI a souligné la nécessité de procurer des denrées de première nécessité aux communautés hôtes d’Ansongo dont les ressources sont déjà maigres. Selon le maire de Tin-Hamma, Mohamed Ag MOHAMED, 504 ménages qui viennent de cinq localités de sa commune ont cherché refuge à Ansongo.

La MINUSMA évalue les menaces contre les déplacés internes à Ansongo pour mieux les protéger

Le Chef de Bureau de la Mission onusienne à Gao, Mohamed El-Amine SOUEF, a réitéré le soutien de la mission aux populations déplacées et a aussi rappelé les actions entreprises par la MINUSMA, en collaboration avec les autorités locales pour protéger les populations civiles. Le 29 août 2022, alertée sur des menaces dans la zone de Tin-Hamma, la MINUSMA a mené une opération de survol de la zone par des hélicoptères de combat afin de dissuader toute attaque. Une force de réaction rapide y a également été déployée par voie terrestre. L’engagement et les efforts de la MINUSMA pour protéger les civils à risque, font partie d’une solution élargie de protection, pour lutter contre l’insécurité, afin de permettre un retour des personnes déplacées dans leurs localités.

L’équipe de la MINUSMA s’est également rendue sur le site des personnes déplacées situé dans la périphérie d’Ansongo. Les déplacés ont expliqué qu’ils manquent de tout (eau, nourriture, couvertures…) et ont été contraints d’abandonner leurs biens y compris leur bétail.

Zone des trois frontières : 401 000 déplacés internes, côté malien

L’insécurité bat son plein dans la zone dite des trois frontières. A ce jour, elle a occasionné près de 500 000 déplacés internes, seulement du côté malien, selon une étude de l’organisation humanitaire des Nations unies, Ocha. Elle estime que depuis la crise sécuritaire au Mali en 2012, la zone frontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger est caractérisée par un climat d’insécurité causé principalement par la présence de groupes armés, mais également par la montée de la criminalité et des tensions entre les communautés. Ainsi, cette situation sécuritaire critique aurait causé le déplacement de 401 736 personnes déplacées internes (PDI) au Mali à la date du 30 septembre 2021, d’après les données de la Commission mouvement de populations (CMP) Reach, qui bénéficie du financement du Bureau d’assistance humanitaire (BHA) de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid).

Source : Ocha