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Dr Badié Hima, Les intellectuels africains, et la lutte pour la démocratie, gouvernance…

Dr Badié Hima, a fait des études doctorales en philosophie morale et politique, précisément sur la théorie critique de l’École de Francfort. Depuis les années 1990, il est impliqué dans les luttes pour les libertés fondamentales en Afrique. A la suite de sa rencontre avec Fabien Eboussi Boulaga, il prend conscience de la contribution majeure de cet intellectuel premier niveau en Afrique.
Il revient dans cet entretien sur les urgences du moment.

REFORMES A L’INPS : Le DG et les vuvuzelas de Bozola

Entré en fonction il y a seulement un mois, le nouveau directeur général de l’Institut national de prévoyance sociale (Inps), Ousmane Coulibaly, fait l’objet d’une cabale ourdie orchestrée par des individus tapis dans l’ombre pour saboter les réformes amorcées. Mais qui a peur de quoi ?

« Plus une idée est nouvelle, plus elle dérange ceux dont le confort s’est battu en dehors d’elle », nous enseigne l’adage. En effet, Ousmane Coulibaly, patron de l’Institut national de prévoyance sociale, est accusé d’avoir convaincu et même corrompu les membres du Conseil d’administration de l’Inps à opposer leur refus catégorique quant à la révision à la baisse des traitements de trois principaux dirigeants, notamment le directeur général, son adjoint et l’agent comptable. Décidément, le ridicule ne tue pas dans ce pays. L’opinion nationale et internationale était stupéfaite de découvrir que dans cette boite, le premier responsable avait un traitement de 54 millions F CFA mensuel. Un chiffre qui, quoique légal, heurte un peu la morale. Les plus hautes autorités ont décidé alors de moraliser certaines primes au sein de la structure. Après Bréhima Noumoussa Diallo, l’ancienne directrice de l’Inps avait ainsi reçu l’instruction de s’y atteler. Le dossier a traîné jusqu’à son départ.

En raison de sa capacité à redorer le blason de l’Inps, pour y avoir passé toute sa carrière, Ousmane Coulibaly a été nommé pour accélérer les réformes initiées par les plus hautes autorités du pays.

En homme discret, et surtout très pudique, M. Coulibaly, depuis sa nomination, procède par pédagogie et méthode. Ainsi, les grandes réformes commencent à prendre corps. Mais visiblement, elles semblent déranger certains qui n’ont trouvé mieux que d’accabler le nouveau patron de l’Institut pour, espèrent-ils, le détourner de son objectif. Mais, c’est mal connaître la détermination et l’engagement de cet homme pour qui cette structure n’a aucun secret.

Est-il besoin de rappeler que les révélations de l’ancienne directrice générale, après le rapport de l’audit interne qu’elle avait engagé, ont permis de déceler une hémorragie financière qui plombe le fonctionnement normal de l’Inps. Des charges inutiles, des détournements de sommes colossales et autres pratiques innommables avaient pignon sur rue dans cette superstructure de la sécurité sociale au Mali.

Engager des réformes pour moraliser les dépenses, assainir les finances et remettre l’Inps dans son rôle d’avant-garde de la sécurité sociale au Mali. Voilà  les missions assignées au nouveau DG, un homme blanchi sur le harnais. Avec une équipe remaniée pour atteindre les objectifs, il est inimaginable de croire qu’il céderait face aux chants de sirènes. Focus sur sa mission avec les bénédictions des plus hautes autorités, le bruit des vuvuzela de Bozola ne saurait l’intimider. Ousmane Coulibaly conduira cette mission jusqu’au bout, rapporte-t-on dans son entourage. Il ne reste plus donc à ceux qui se reprochent quelque chose qu’à se tenir prêts. En homme averti, pour pouvoir le surprendre, il va devoir se réveiller très tôt.

Dieu veille !

 

Harber MAIGA