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Hydroma : un homme à la main magique : «L’hydrogène est une source d’énergie considérable pour le futur, et l’Afrique aura sa part à jouer dans la transition écologique» disait Aliou Boubacar Diallo

«Hydrogène naturel ». Ce terme ne vous est peut-être pas familier mais, pour certains chercheurs, ce pourrait être l’une des sources d’énergie du futur. Peu cher à exploiter, il a aussi l’avantage d’être non polluant. Si les pays développés commencent à peine à s’intéresser à ce trésor écologique présent dans les sols, au Mali, un homme investit dans ce secteur depuis une dizaine d’années. Recherche scientifique, exploration, transformation de l’hydrogène naturel en énergie… La société Hydroma de l’homme d’affaires malien Aliou Boubacar Diallo fait figure de pionnière au niveau mondial.

« Lorsque nous avons découvert l’hydrogène naturel, beaucoup disaient que cela ne servait pas à grand-chose. J’ai fait appel à des sociétés pour voir s’il était possible d’en faire de l’électricité. Nous avons réussi les tests de production avec une unité pilote installée en 2012, raconte Aliou Boubacar Diallo. Puis, pendant sept ans, nous avons réussi à produire de l’électricité décarbonée qui alimente les places publiques, les salles de prière et le domicile du chef de village de Bourakébougou, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Bamako. »

Un homme à la main magique

Aliou Boubacar Diallo s’est aussi tournée vers l’hydrogène vert, fabriqué à partir d’eau et d’électricité issue d’énergies renouvelables. L’homme d’affaires en est sûr, « l’hydrogène est une source d’énergie considérable pour le futur, et l’Afrique aura sa part à jouer dans la transition écologique ».

Pour ce qui est des affaires, Aliou Boubacar Diallo a du flair et à la main magique. Il est considéré comme l’un des hommes les plus riches du Mali, mais élude avec courtoisie les questions sur le montant de sa fortune. S’il glisse simplement qu’Hydroma vaut « quelques milliards de dollars », Aliou Boubacar Diallo parle volontiers de ses origines modestes. Né en novembre 1959 à Kayes, dans l’ouest du Mali, il est le deuxième d’une fratrie de 19 enfants.

Son père cheminot était polygame. Après l’obtention de son baccalauréat, il décroche une bourse d’études et s’envole pour la Tunisie en 1979. Puis, en 1982, il se rend en Picardie, en France, pour une maîtrise en économie et gestion financière avant un troisième cycle dans la finance.

C’est à travers le rachat de la dette que j’ai fait mes premiers milliards

Après ses études, l’homme d’affaires crée une société d’import-export et se lance dans le rachat de dettes des pays africains. « La première dette que j’ai rachetée était celle du Mali auprès de la Barclays banque en 1990. Puis j’ai racheté celles de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, etc. À l’époque, nous étions quasiment seuls sur le marché. Nous participions à des réunions de la Banque mondiale et d’autres institutions internationales. C’est à travers le rachat de la dette que j’ai fait mes premiers milliards », se souvient-il.

Pour le businessman, ce marché était sûr : « C’était plus sûr de travailler sur les risques souverains que sur les dettes privées. La continuité de l’État garantit une certaine sécurité. De plus, les remboursements peuvent se faire via des compensations fiscales ou douanières, ce qui était bénéfique dans le cadre de ma société d’import-export ». C’est ainsi que, malgré le coup d’État qui renverse Moussa Traoré en 1991, le Mali s’acquitte de sa dette auprès de lui.

Yattara Ibrahim

SIKASSO : Le projet d’un futur Centre Hospitalier Universitaire Régional présenté au ministre Pr Amadou Keita

Profitant de son séjour à Kénédougou, toujours dans le cadre de l’opérationnalisation de la future université de Sikasso, le ministre, Pr Amadou Keita, et sa délégation se sont rendus à l’hôpital régional de Sikasso. C’était dans l’après-midi du vendredi 15 avril 2022. Le projet d’un Centre Hospitalier Universitaire Régional était au cœur des échanges.

Aux dires des responsables de l’hôpital régional de Sikasso, l’objectif recherché de cette rencontre était d’expliquer au ministre Pr Amadou Keita, la nécessité de la création d’un Centre Hospitalier Universitaire à Sikasso. A en croire le directeur de l’hôpital Dr Haidara, il s’agit d’un important projet qui permettra de désamorcer le flux au niveau de la FMOS-FAPH/USTTB. Il mettra ensuite l’accent sur les prouesses de son hôpital, qui à l’en croire a été élu meilleur hôpital du Mali au titre de l’année 2022. ‘’A cause de ses nombreux exploits en faveur de Sikasso, nous avons décidé de faire parrainer le projet par M. Kalifa Sanogo, maire de Sikasso’’, a-t-il mentionné.

Plusieurs doléances ont été soumises pour un partenariat fructueux autour de la nouvelle université et pour le développement de l’hôpital régional.

Pour ce qui le concerne, le ministre a dit avoir pris bonnes notes des doléances des responsables de l’hôpital de Sikasso. Il a promis de soumettre les propositions à des analyses plus approfondies, avant de prendre une décision quelconque. Aux dires du ministre, la proposition faite est en lien avec sa mission. Il a, pour finir, proposer aux responsables de l’hôpital de lui fournir un projet de note technique en y précisant l’ensemble des points évoqués.

 

Ccom MESRS