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ETABLISSEMENTS DE FORMATION EN SANTÉ : le gouvernement ira-t-il au bout de son engagement à démanteler cette mafia ? • sur 979 établissements de santé vérifiés en 2020 et 2021, 639 ne disposent pas de licence d’exploitation

Loin d’améliorer l’accès des soins de qualité dans notre pays, la multiplication des écoles de santé a contribué à leur détérioration. Et cela certainement à cause d’une formation au rabais dans des établissements privilégiant l’argent à la qualité. Heureusement que, aujourd’hui, le ministre de la Santé et du Développement social et ainsi que celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sont déterminés à donner un puissant coup de pied dans cette fourmilière, une véritable mafia jusque-là couverte par des complicités à différent niveau, notamment dans l’administration.

Des faux diplômes, des établissements ouverts sans autorisation préalable, des programmes de formation escamotés… pour des diplômés qui deviennent des marchands de la mort et non des infirmiers, des aides-soignants, des laborantins qualifiés pour offrir aux patients des soins de qualité. Il n’est pas ainsi rare aujourd’hui dans les cabinets médicaux, dans des cliniques privées voire dans les CSCOM et les établissements publics de tomber sur des infirmiers et infirmières qui ne savent pas bien faire une simple piqûre à plus forte raison une perfusion. Et si vous avez la malchance de tomber sur un tel agent de santé qui doit trouver une veine pour une injection ou pour placer un cathéter, vous avez toutes les chances de retourner à la maison avec les deux bras troués partout.

«Je ne sais pas quelle formation on dispense réellement dans ces écoles de santé qui se multiplient comme des boutiques de quartiers ?», s’est interrogé un médecin en nous prenant à témoin. Il se plaignait ainsi des diplômés acceptés dans son Centre de santé de référence pour des stages. Ce serait une utopie de s’attendre à des miracles des agents formés dans des établissements créés en toute illégalité.

Ainsi, le Département de la Santé et du Développement social (un audit de l’Inspection de la santé) faisait ressortir que sur 1443 personnels qualifiés exerçant dans les établissements privés inspectés, 686 ne disposent pas d’agrément. Ce rapport faisait ressortir que «sur 979 établissements de santé vérifiés en 2020 et 2021, 639 ne disposent pas de licence d’exploitation».

Et la semaine dernière, les noms de huit établissements de santé ont été publiés comme étant désormais interdits d’exercer au Mali. Selon le communiqué publié par le ministère de l’Enseignement supérieur le 30 août 2022, il s’agit d’établissements privés de santé qui exerçaient sans autorisation de création ni d’ouverture pour des formations du niveau supérieur.

Les structures de santé devenues des mouroirs à cause en partie de la mauvaise formation des agents

Les établissements incriminés sont l’Institut National de Formation-Croix Rouge Malienne (INFSS-CRM) ; l’Ecole de Santé Kala de Baguineda (ESKB) ; l’Ecole de Santé Ba Aminata Doucouré (ESBAD) ; l’Ecole de Formation des Agents de Santé (EFAS) ; l’Ecole de Santé Bakary Diakité (ESBAK) ; l’École Privée de Santé de Fana (EPSF) ; l’Ecole de Santé Mariam DIARRA (ESMD) ; l’Ecole Privée de Santé-Univers Santé (EPS-US).

Leur irrégularité a été décelée à l’occasion de la session de juillet 2022 des examens de fin de cycle des établissements privés de santé. A cette occasion, 50 faux diplômes avaient été également décelés par les organisateurs. «Ces cas de faux diplômes seront transmis à la justice», a promis le ministère de l’Enseignement supérieur.

Ces établissements ont malheureusement formé des générations de médecins qui officient aujourd’hui dans nos structures publiques et privées. On comprend alors la multiplication des erreurs médicales qui coûtent la vie à de nombreux patients ou causent chez d’autres des séquelles à vie.

Une situation encouragée par la fatalité derrière laquelle se cachent les proches des victimes en se disant que c’est la volonté de Dieu ! «Dieu en a voulu ainsi», entend-t-on après ces bavures médicales qui, de plus en plus, ne sont plus des exceptions dans nos structures (privées et publiques) de santé. Visiblement, le gouvernement est déterminé à assainir ce secteur névralgique de la formation des agents socio-sanitaires.

Gageons que les départements concernés ne vont plus se contenter de suspendre ou d’interdire, mais qu’ils vont scrupuleusement veiller au respect strict des mesures prises tout en multipliant les inspections ! C’est la condition sine qua non pour que les immenses sacrifices consentis par l’Etat et par certaines communautés pour améliorer le plateau technique des différents établissements sanitaires puissent réellement se refléter sur la qualité des soins de santé dans notre pays.

Moussa Bolly

FORMATION PROFESSIONNELLE : La 3ème promotion du Centre « Muso Jigi » baptisée Soïbou Mariko

Placée sous le haut parrainage de M. Soïbou Mariko, la cérémonie de sortie de la 3ème promotion du Centre de formation Muso Jigi de Markala a eu lieu ce samedi 16 juillet 2022.

Telle une récompense de son engagement en faveur de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes, cettepromotion a porté son choix sur M. Mariko.

Elles sont 55 récipiendaires à recevoir leurs certificats en transformation agro-alimentaire, coupe et couture et en teinture.

Cet événement, riche en couleur, a enregistré la participation des autorités administratives et politiques de Ségou, les légitimités traditionnelles et religieuses de Markala et le représentant du ministre de la Promotion de la Femme.

Pour la circonstance, M. Soïbou Mariko a exprimétoute sa reconnaissance pour l’honneur qui lui a été fait non seulement de parrainer le présent évènement,  mais aussi pour le fait que cette promotion porte son nom.

« C’est avec un réel plaisir et une légitime fierté que je prends la parole ce matin ici dans cette ville historique et légendaire de Markala, à l’occasion de la sortie de 3èmepromotion du centre de formation Muso Jigi.

En effet, quand j’ai été saisi par correspondance de la volonté des apprenantes et des responsables de ce centre de baptiser cette promotion au nom de ma modeste personne, je n’ai pas hésité à donner mon accord.

Je le considère comme un privilège, j’en mesure la portée et je vous en remercie très sincèrement.
Ma réponse ne pouvait être autre, car, je suis sensible à tout ce qui concerne les questions de promotion ou d’autonomisation des femmes d’une part, et, d’autre part, parmi mes références dans la vie, il y a feu Professeur Abdou Karim Traoré dit Diop, médecin, homme de lettres, homme de culture qui a tout donné à Markala, j’allais dire au Mali et à l’Afrique », a-t-il déclaré.

Soibou MARIKO
Natif de Doïla et Inspecteur des Services Économiques, sortant de l’IPR de Katibougou, Soibou MARIKO est Directeur des Marchés Publics et des Délégations de Service Public (DGMP-DSP) du Mali, depuis le mercredi 28 Avril 2021.

Crédit photo © Boub’s SiDiBÉ, PhotoJournaliste.
+d’info sur https://www.boubs.xyz

Pour M. Mariko, la femme est la mère de l’humanité. Ce qui lui fera dire qu’être au service de la promotion de la femme, c’est être au service de l’humanité. D’où la mobilisation des autorités administratives et politiques aux niveaux national et régional pour cette cérémonie d’une importance capitale. Une occasion pour lui de saluer la présence du  chef de cabinet du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, qui a donné un éclat particulier au présent évènement.
S’adressant aux 55 récipiendaires, Soïbou Mariko a été  on ne peut plus clair:  » Cette journée marque, dit-il, le début de votre entrée dans une nouvelle phase de votre vie et je voudrais vous adresser mes sincères et chaleureuses félicitations.

Je ne doute pas que vous disposez désormais des capacités, des compétences et des qualifications nouvelles pour promouvoir vos activités et, à terme, assurer votre autonomie.

Je vous invite à faire preuve de courage davantage, d’être organisé dans votre travail, de veiller sur la qualité de vos produits et prestations, tout en respectant vos engagements avec les potentiels clients et partenaires.C’est à ce prix que vous serez de bons professionnels dans vos domaines respectifs ».

Pour joindre l’utile à l’agréable, le parrain de la présente promotion annoncera certaines contributions afin de promouvoir le Centre. Il s’agit, entre autres, de la dotation du Centre en matériels informatiques avec connexion à internet, afin de faciliter l’échange avec le reste du monde ; d’assurer la participation du Centre à une foire dans un pays de la sous-région avec au moins trois participants ; de trouver des partenaires pour assurer l’approvisionnement du Centre en matières premières pendant une campagne de production.

M. Mariko a conclu ses propos en formulant des vœux pour le retour de la paix et la stabilité au Mali.

Oumar KONATE

Programme de Formation Agricole et Rurale (FAR) : diagnostiquer pour rénover

L’atelier de partage des rapports d’études, de diagnostique de la formation agricole rurale et de réflexion s’est tenu, mercredi 30 mars 2022 au Grand hôtel de Bamako. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère du Développement rural Daniel Siméon Kelema, s’était en présence des partenaires techniques et financiers du secteur de l’agriculture et des nombreux invités.

Il faut d’abord rappeler que le réseau international FAR est constitué de professionnels de la formation agricole issus de différents pays du continent africain. Il a été crée en 2006 à Ouagadougou au Burkina Faso à l’occasion de la conférence internationale. Le but ce réseau est de créer de l’emploi rural et de promouvoir une agriculture rémunératrice et durable. Il regroupe 16 pays membres et plus de 1.400 individus. Ils ont comme mission de mutualiser leurs expériences et leurs expertises afin de rénover la formation agricole et rurale.

Le secrétaire général a rappelé dans son discours que l’économie malienne repose essentiellement sur le secteur rural qui occupe plus de 80% de population active et contribue à hauteur de 40%         au Produit Intérieur Brut (PIB). Selon Daniel Siméon Kelema, compte tenu des énormes potentialités que recèle ce secteur, les plus hautes autorités du pays ont décidé de faire du secteur agricole le moteur de développement de l’économie nationale et garant de la souveraineté alimentaire dans une de développement durable. Pour ce faire, des politiques et lois ont été élaborées et mises en œuvre. Il a ajouté que différents textes dans le cadre de la coopération sous régionale, régionale et internationale ont été ratifiés.  Il s’agit d’après lui, du Cadre stratégique pour la Relance Economique et Développement Durable (CREDD 2019-2023) ; de la loi d’orientation agricole ; de la politique nationale de protection de l’environnement ; de la politique nationale de formation professionnelle et du Genre ; de la politique de développement agricole et afin de la loi foncière agricole. Il a souligné que malgré la poursuite de la mise en œuvre de ces documents stratégiques, le secteur du développement rural a plusieurs défis à relever parmi lesquels figure en bonne place le renforcement des capacités des acteurs de la profession agricole.

De son côté, le Pr Touré Hamadoun de l’Institut Polytechnique Rural (IPR) de Katibougou a indiqué lors d’une interview accordée à la presse que les autorités de la transition sont en train de voir comment appuyer les instituts de formation et voir comment faire en sorte que les producteurs puissent être renforcé sur le plan technique et sur l’ensemble des maillons des chaînes de valeurs pour augmenter la production du secteur agricole. « Il est bon signaler que le ministère de l’agriculture depuis un certain temps conforment à loi d’orientation agricole surtout l’article 114 et 115 de la loi d’orientation agricole demande de mettre en place un système national de conseil agricole », à-t-il déclaré. Il a saisi l’occasion pour informer qu’un site est disponible sur lequel toutes les informations concernant le réseau sont publiées avec modalités d’adhésion.

Alou Badra DOUMBIA

JOURNEE CARRIERE ET FORMATION CONTINUE EN PHARMACIE : La 3è édition vécue sous le thème : « Pharmacovigilance notifications des effets indésirables des médicaments »

Organisée par le Collectif des Jeunes Pharmaciens du Mali (COJEP), cette journée a été célébrée le samedi 05 Mars 2022 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), sous le thème : « Pharmacovigilance notifications des effets indésirables des médicaments » et avait comme marraine Dr Cissé Djita Dème, pharmacienne et promotrice de la pharmacie bien-être.

Étaient présents à la cérémonie d’ouverture de cette journée, le représentant du Ministre de la Santé et du Développement Social, Dr Cheick Oumar Dembélé ; Le représentant du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens du Mali, Dr Aliou Badra Wade ; Des pharmaciens ; Des étudiants en pharmacie ; Des associations pharmaceutiques ; Des syndicats de la santé ainsi que des Professeurs et Maîtres de Conférence de la Faculté de Pharmacie.

Dans son discours, le Dr Lassine Diallo, Président de la Commission d’organisation de cette 3ème édition a remercié le bureau et l’ensemble des membres du COJEP pour la confiance portée à sa personne et les efforts fournis par les uns et les autres pour la réussite de la journée avant d’ajouter que le COJEP est une association qui rassemble tous les jeunes pharmaciens du Mali de moins de 45 ans.

Le Président du COJEP, Dr Jules Amadou Togo, dans son allocution dira que la journée carrière et formation continue en pharmacie est un évènement biannuel qui se veut d’être un cadre d’information, d’orientation et de formation des étudiants en pharmacie et des jeunes pharmaciens. Elle sert aussi de cadre d’échange entre les différents acteurs des différentes sections de la profession pharmaceutique sur les défis auxquels est confrontée la profession.

Et d’ajouter que le choix du thème central de cette édition n’est pas fortuit, car il résulte de plusieurs constats qui sont entre autres, la faible notification des effets indésirables des médicaments, l’insuffisance dans la formation des agents de santé sur la notification des effets indésirables des médicaments dans les établissements de santé. Notamment ceux du secteur privé, la faible collaboration entre les structures publiques et les établissements de santé privés dans la notification des effets indésirables des médicaments, la méconnaissance du circuit de transmission de la fiche de notification.

Selon Dr Jules Amadou Togo, pour pallier à ces insuffisances, le COJEP a décidé d’organiser cette 3è édition autour de la grande thématique « Pharmacovigilance notifications des effets indésirables des médicaments ».

La marraine de l’événement Dr Cissé Djita Dème, dans son discours a montré son sentiment de fierté d’être la marraine de cet événement. Elle a précisé que la formation continue des pharmaciens était l’une des préoccupations majeures du bureau du conseil national de l’ordre des pharmaciens du Mali dont elle dirigeait. Elle a mis un accent particulier sur le choix du thème retenu. Elle estime que ce choix est conforme avec le rôle d’acteur que jouent les pharmaciens.

Le Dr Aliou Badra Wade, Président du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens du Mali a félicité le COJEP pour l’organisation de cet événement et a invité les jeunes pharmaciens à la cohésion et à se former davantage pour faire face aux défis. Quant au représentant du Ministre de la Santé et du Développement Social, le Dr Sékou Oumar Dembélé, il a félicité les membres du COJEP pour la régularité de l’initiative et la pertinence du thème. La remise des distinctions de reconnaissance à certains pharmaciens a mis fin à cet événement. À noter que la journée carrière et formation continue en pharmacie a débutée en 2018 par le COJEP.

Korodio Coulibaly