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Le duo malien, Sahel Roots parcourt 900 km à mobylette pour jouer sur la scène du Soko Festival à Ouagadougou (Burkina Faso)
Le duo Sahel Roots vient directement du Mali pour se produire à Belfort, sur la scène du Fimu. Les deux artistes ont mis 17 heures pour rejoindre le Soko Festival à Ouagadougou (Burkina Faso), et ainsi gagner leur sélection pour le Fimu.
« On voulait y aller coûte que coûte, on ne pouvait pas rater ça », résume Alassane Samaké, l’un des deux membres de Sahel Roots, lorsqu’il évoque le SOKO Festival 2022 à Ouagadougou (Burkina Faso), un festival partenaire du FIMU. Le lauréat est alors invité à venir se produire à Belfort et ainsi faire découvrir sa musique en France.
900 km en 17 heures
« On avait pris nos billets d’avion, mais trois jours avant le début du festival, il y a eu un coup d’État au Mali et notre pays a été mis sous embargo », se souvient Sahel Roots. « On a décidé de parcourir à mobylette plus de 900 km en 17 heures pour venir. On a contourné les frontières alors qu’elles étaient fermées pour arriver à temps ». Une prise de risque qui en valait le coup puisque sur la scène du SOKO Festival, Sahel Roots réussit à conquérir le cœur du jury qui les sacre grands lauréats de l’évènement. Ils pourront donc venir au Fimu pour exposer leur talent au public belfortain. « Une grande joie et une grande fierté », expliquent avec le sourire les deux musiciens maliens qui ont formé leur duo en 2019. « On se connaissait depuis 2015 mais on n’avait jamais évoqué l’idée de faire de la musique ensemble. On créait chacun de notre côté ».
Musique et instruments traditionnels
Alassane Samaké et Adama Sidibé se produiront les quatre jours sur les différentes scènes du Fimu. « Nous avons sorti le 15 mai dernier un EP de cinq titres, Diarka , où nous jouons et chantons tous les deux », détaillent les deux artistes. « Chacun a son répertoire avec ses instruments favoris mais nous savons jouer de tout ». Le public découvrira ainsi la musique traditionnelle du Mali avec des instruments du pays comme le sokou (violon monocorde) et le djourou kelen (guitare monocorde mandingue). « Notre but est de faire voyager les gens vers le Sahel et de faire découvrir cette terre de musique qui est notre première source d’inspiration », évoque Alassane Samaké.
Si, pour Sahel Roots, se produire sur la scène du Fimu est une grande première, les deux artistes achèvent avec Belfort une tournée d’une quinzaine de dates en France. « On a été dans toutes les plus grandes villes du pays, Paris, Marseille, Lyon etc. Le Fimu est notre dernière date avant de rentrer au Mali ».
Pour découvrir Sahel Roots lors du Fimu : vendredi 3 juin , 18 h 45-19 h 30 place de l’Étuve et 20 h 30-21 h 15 scène de la République ; samedi 4 juin 16 h 15-17 h Hôtel du Département ; dimanche 5 juin 15 h-15 h 45 kiosque place d’Armes.
Par
FESTIVAL MINNI FEN : Un cadre idéal de promotion des boissons locales
En prélude de la 1ère édition du festival des boissons « Minni Fen » prévue du jeudi 12 au dimanche 15 mai 2022, l’Icone 360° et Impact Media Conseil en partenariat avec le Parc national du Mali ont organisé une conférence de presse le jeudi 5 mai 2022. C’était à la salle de conférence du Parc national de Bamako.
Placé sous le thème : « Célébrons le vivre ensemble », 100 exposants et 30 000 visiteurs sont attendus au Parc national de Bamako pendant 4 jours dans le cadre du festival des boissons « Minni Fen », premier du genre. Au menu du programme ; 2 concerts et une conférence-débat sur le secteur de la brasserie et de l’industrie au Mali sera animée par des professionnels, pour mieux faire comprendre les enjeux. Musique, espace de jeux dédié au Village des enfants et plusieurs concerts d’artistes nationaux avec notamment Dr Keb, Biguini et Palmer, Ovde Mill et Maïmouna Soumbounou prestations prévues pour le vendredi 13 mai. Et Kanté, Bifénix, Black AD, Faïza et Malakey se produiront le samedi 14 mai.
Un espace de divertissement qui met l’accent sur la cohésion sociale et le vivre ensemble, le festival « Minni fen » se veut avant tout un lieu de promotion des boissons, notamment made in Mali. Une occasion inédite pour renforcer la notoriété des acteurs de ce secteur qui auront la chance de faire face à leurs clients ou potentiels clients. Et surtout de booster l’industrie et le commerce des boissons au Mali. « Cet industrie contribue à l’entrepreneuriat des jeunes et à la création d’emploi », lâche la responsable commerciale d’Icône 360⁰, Alimatou Sisi Diassana. Sauvegarder ce secteur semble être la priorité pour les organisateurs de cet événement.
C’est aussi un cadre pour les visiteurs de découvrir de nouveaux produits, se fournir et passer un agréable moment de détente en compagnie de la famille.
« L’organisation est faite en sorte que les adultes et les enfants n’auront pas le même programme et seront mis dans des endroits distincts en toute sécurité », rassure le chef de projet du concept festival des boissons « Minni Fen », Abou Sidibé.
A noter que le prix des tickets des activités qui se tiendront au Parc national de Bamako est de 500 FCFA pour les enfants, et 1 000 FCFA et 2000 FCFA pour les adultes.
Abdrahamane Baba Kouyaté
FESTIVAL KAYES KAN FUGA DE LA FONDATION ADP-MALIBA : Aliou Boubacar Diallo réconcilie les communautés !
Le président de la Fondation ADP‐Maliba a procédé, le samedi 26 mars dernier, au lancement du Festival Kayes Kan Fuga, une initiative destinée à réunir les représentants de toutes les communautés et groupes ethniques vivant sur le territoire malien.
L’événement, qui s’est tenu à Kayes Médine, visait à réfléchir et proposer des solutions aux multiples crises intercommunautaires qui ensanglantent le Mali depuis plus d’une décennie.
Le modèle calqué, rappelle Aliou Boubacar Diallo, est l’assemblée générale de Kuru Kan Fuga qui, en 1236, après la victoire sur Soumangourou Kanté, avait été convoquée par le nouvel empereur Soundjata Kéita, pour poser les fondements sociologiques de l’empire du Mali naissant.
Comme plus de 7 siècles plutôt, l’initiative de Kayes kan Fuga propose la concertation entre toutes les composantes sociologiques et ethniques du Mali, en vue de restaurer les fondements du vivre ensemble multiséculaire né depuis donc la victoire de Kirina et qui avait perduré jusqu’à ces derniers années.
Le président de la Fondation ADP-Maliba avait tenu à battre le rappel des Peulhs, Bambaras, Dogons, Soninkés, Senoufos, Miniankas, Bobos, communautés sédentaires ou nomades du nord, autant que les peuples du monde des eaux, du pastoralisme et des champs et des villes, etc. Le Mali des grands ensembles ethniques et communautaires avait été convié à ce rendez-vous du vivre ensemble et du brassage des peuplements qui ont durablement assis la réputation de vieille terre de tolérance, de solidarité communautaire et de paix qui ont constitué le socle de ce terroir du partage et de l’unité.
Pour Aliou Boubacar Diallo, les éminents chercheurs et traditionnalistes invités, devaient plancher sur les raisons de cette situation qui a détruit les repères solides qui depuis des siècles, avaient fixés les différents rapports entre les hommes.
L’homme d’affaires et important mécène, connu aussi pour son engagement politique, vient donc d’ajouter à son arc la carte de la réconciliation nationale.
Kuru Kan Fuga a constitué un moment clé pour l’histoire universelle, au-delà des frontières du vaste empire naissant, hégémonique par son impact multipolaire dont d’autres peuples d’autres contrées se sont inspirés de maints aspects pour asseoir les fondements de leurs pays.
L’assemblée générale de Kuru kan Fuga, rappelle Aliou Boubacar Diallo, a codifié dans le marbre les cadres régissant les rapports et relations d’échanges entre groupes ethniques, communautés, au sein d’une même communauté depuis la cellule de base familiale jusqu’à la hiérarchie de la gestion du nouvel État.
Le Mali et même d’autres pays de la sous-région doivent aux codes de Kuru kan Fuga des concepts rassembleurs et de paix entre les groupes sociaux comme le ‘’Sinakounya », ou cousinage à plaisanterie mais aux termes duquel les rapports d’intercession et de facilitation avaient force de loi et devoir entre les groupes sociologiques avec exigence de s’y conformer.
De telles exigences avaient permis le brassage entre différentes communautés ethniques, dans la paix et la coexistence indispensables pour assurer le vivre-ensemble.
C’est la restauration de ces valeurs perdues qu’Aliou Boubacar Diallo appelle de tous ses vœux.
Le Président de la Fondation ADP-Maliba fait le constat amer de la situation actuelle où les communautés et les groupes ethniques sont engagés dans des affrontements fratricides qui ont ensanglanté et déstructuré les lieux de vie, détruisant durablement les repères sociétaux.
Les causes sont multiples, mais leur inanité, manifeste dans l’ignorance même des protagonistes, ne saurait expliquer, encore moins justifier les massacres et les horreurs commis par des individus qui sont dans l’incapacité d’en expliquer une seule motivation fondée.
Kayes Kan Fuga, concept novateur en ces temps troublés mais reposant sur une somme d’expériences multiséculaires, vise à restaurer les gestes simples pour des rapports apaisés entre groupes sociaux qui ont toujours été engagés dans les mêmes relations d’échanges depuis les temps immémoriaux.
Concept de rassemblement, pour son initiateur, Kayes Kan Fuga est aussi un moment privilégié de refondation de la dynamique unitaire qui a toujours caractérisé ce pays.
Correspondance particulière
CULTURE : Festival nomade Dawla Pulaaku, le manque de la communication impacte le projet
Prévu pour ce dérouler du 29 Janvier au 30 Janvier 2022 à Nioro du Sahel, le festival Dawlapulaaku qui se veut un cadre de promotion et de la valorisation de la culture peul nomade s’est finalement tenu du 16 au 19 Février 2022 à Nioro du Sahel en présence du ministre de l’Artisanat, de la Culture de l’industrie hôtelière et du tourisme Andogoly Guindo et son collègue Youba Bah , Ministre délégué auprès du ministre du Développement rural chargé de l’élevage et de la pêche ainsi que Diadjé Bah , membre du CNT.
Pourquoi ce changement de date ? À en croire certains habitants de Nioro du Sahel qui se posaient cette question intrigante, les arguments évoqués par Mme Sidibé Djenéba Bolly, promotrice de l’évènement ne sont pas convaincants. Chose curieuse du côté des promoteurs de radio qui estiment inconcevables qu’un évènement culturel qui se veut grandiose se déroule dans une ville comme Nioro du Sahel sans recourir à leurs entreprises de communication afin d’en faire une large diffusion.
L’argent collecté ça et là estimé à plus de 40 million a-t-il servi au financement du projet t’el qu’il a été présenté aux autorités. Dans tous les cas, la promotrice s’est frottées les mains et s’est dit satisfaite de cette 4ème édition.
Parrain de la cérémonie, le ministre Youba bah natif de Nioro, c’est dit heureux de la tenue de cet évènement culturel chez lui invitant son collègue Andogoly Guindo à restaurer et à valoriser certains sites révélateurs d’un pan important de l’histoire de Nioro. En réponse à cette doléance, le ministre Andogoly Guindo a promis de tout mettre en œuvre pour répondre aux attentes des populations de Nioro en ce qui concerne la promotion et la valorisation du secteur culturel et touristique dans leur Région.
Malick Gaye
KOLOKANI : le Préfet Alou Diarra a donné le ton de la 2è édition du festival «Tielou» de Bélédougou
Du jeudi 10 au samedi 12 mars 2022, la ville de Kolokani a vibré au rythme du festival Tielou de Bélédougou dont l’ouverture a été présidée par le Préfet Alou Diarra en présence de plusieurs maires du Bélédougou ainsi que les militants et sympathisants de la Coordination des Associations de Bélédougou.
Organisé par la Coordination des ressortissants du Bélédougou dont la majorité des membres sont basés à Bamako, Bakary Diarra Donssoba, Président de la Commission d’Organisation et Blaise Diarra, président de la Coordination des Associations du Bélédougou, ont tour à tour informé que ce festival est un événement de portée historique à travers lequel sont prônées l’Union, la cohésion, le pardon et la paix au Mali. D’où le symbolique de « TIELOU » qui est un instrument d’emballage des bagages des femmes Bamanan lors des cérémonies de mariage.
Le Tielou représente le trousseau de la mariée, dans lequel on retrouve tout ce qui a été préparé pour elle, il contient tout ce dont les mariés auront besoin pour démarrer et construire leur nouvelle vie (vêtements, ustensiles de cuisine, chaussures, meubles…). Culturellement, le Tiélou représente aussi la communion et la paix, toutes ces personnes et ethnies de différents univers, de différentes coutumes et traditions vivant ensemble, en harmonie au Bélédougou.
Tout au long des trois jours, les activités folkloriques à travers les instruments traditionnels du Bélédougou dont le Balafon, le Donsso N’Goni, le kota, le N’Goussoum ainsi que quelques artistes modernes ont marqué l’apothéose du festival. Cela, dans le souci d’impulser une dynamique de cohésion sociale, de développement socioéconomique à travers la revalorisation de ce magnifique héritage culturel que le Bélédougou possède.
Le Bélédougou, une contrée historique de résistance à la force coloniale au Mali. Au-delà de la résistance à travers la bravoure, le Bèlèdougou demeure historiquement une région de fierté culturelle dotée d’énormes potentialités ethniques, folkloriques et de savoir mystiques. En effet, cette belle région se trouvant à la lisière d’un climat soudanais et sahélien, est une région historique de l’Afrique de l’ouest et reste à nos jours une importante sphère d’influences culturelles.
Le Bèlèdougou s’étend des cercles de Kolokani, Kati, Banamba, Koulikoro aux cercles de Nara et Didiéni et est composé de diverses communautés ethniques dont une majorité Bambara. « Le royaume » du Bèlèdougou porte son histoire, il a été le siège d’une importante révolte menée par Koumi Diossé en 1914-1915 contre le recrutement forcé de troupes par les autorités coloniales Françaises. Après la chute du royaume Bambara de Ségou, il est resté en grande partie animiste.
Vivement la 3ème édition.
Dognoume Diarra
FESTIVAL GWA SIGUI : Le grand rendez-vous de la jeunesse du Mandé
Du 04 au 06 février 2022, la commune du Mandé abritera la troisième édition du festival Gwa Sigui. L’annonce a été faite à la faveur d’une conférence tenue ce mercredi 19 janvier 2022 au Palais de la Culture.
Malgré la crise sociopolitique et sanitaire qui frappe de plein fouet le pays, les initiateurs du Festival Gwa Sigui aspirent à organiser la 3ème édition du ce jeune festival. Il se tiendra plus précisément à Mamaribougou, dans la commune du Mandé, sous le thème : « Contribution des femmes dans la vie économique de la commune du Mandé ».
Selon Sékou Bah, président du festival, l’objectif est de motiver la jeunesse et les femmes du Mandé à une prise de conscience sur leurs devoirs sociaux et culturels pour le développement de la commune. A en croire le président du festival, cet événement vise aussi l’instauration de la cohésion sociale à travers la mise en exergue des valeurs sociétales du Mandé, voire le développement de la culture malienne. D’après les initiateurs, l’expression bambara « Gwa Sigui » signifie ‘’plat commun’’. Et d’indiquer que l’idée du festival Gwa Sigui est venue de la jeunesse du Mandé, afin de créer un espace d’éducation, de sensibilisation et d’orientation des jeunes et des femmes dans le cadre de la restauration de la paix.
Suivant les explications du président Sékou Bah, les participants à cette troisième édition bénéficieront d’un programme riche en activités. Des conférences débats avec les femmes, un concours culinaire autour des plats traditionnels du Mandé, un panel de formation des jeunes musiciens. En outre, les organisateurs prévoient des scènes de spectacles inédits, notamment avec des artistes nationaux et internationaux, une caravane d’animation dans la commune avec Instruments for Africa, etc.
Sékou Bah invite tous les Maliens et sympathisants à la découverte des spécificités culturelles et traditionnelles de la commune du Mandé.
Jiadata MAIGA
Organisation d’un festival : Comment faire ?
Organisé dans un but caritatif ou tout simplement pour faire connaitre son association loi 1901, le festival est un événement qui se veut convivial et festif, mais aussi informatif. Néanmoins, organiser un festival n’est pas une tâche aisée. En effet, il faut suivre plusieurs étapes essentielles pour son organisation : choix du lieu, communication, billetterie, définition du budget, recherche de financement… En plus, il convient de respecter un certain nombre d’obligations légales comme la souscription à une assurance ou encore l’accomplissement d’une formalité déclarative auprès de l’autorité compétente. À cela s’ajoute la gestion des membres et des bénévoles de l’organisme associatif avant et pendant la manifestation. Aussi, pour garantir la réussite de votre festival, prenez en compte ces quelques points lors de vos préparatifs.
- Les différentes étapes à respecter pour l’organisation d’un festival
- Définir le thème du festival…
- … et son cadre
- Choisir et prendre contact avec les intervenants
- Établir la programmation
- Déterminer le budget d’organisation du festival
- Organiser un festival : les obligations légales à observer
- Effectuer une déclaration ou une demande d’autorisation
- Demander des autorisations supplémentaires
- Veiller à la sécurité du festival
- Contracter une assurance
- Communication autour de l’évènement : comment procéder ?
- Comment gérer la billetterie ?
Les différentes étapes à respecter pour l’organisation d’un festival
Comme pour n’importe quel évènement associatif (concert, spectacle, tournoi sportif, …), l’organisation d’un festival doit également passer par plusieurs étapes importantes. Découvrez lesquelles.
Définir le thème du festival…
Avant d’organiser un festival, il est primordial de déterminer la thématique sur laquelle cet événement associatif va se baser. Cela vous permettra d’ailleurs de rallier d’autres personnes et éventuellement d’autres associations et institutions à votre projet. Il va sans dire que le thème dépend avant tout de vos attentes et des objectifs de la manifestation. La durée ainsi que le ou les domaine(s) qu’il va couvrir peuvent également vous aider dans la définition du thème. Festival de musique, de danse, de cinéma, de théâtre…, les idées ne manquent pas. Le thème peut en outre permettre de définir le nom de festival.
À noter que le nom de cette manifestation culturelle peut parfaitement bien faire l’objet d’une protection via un dépôt de marque auprès de l’INPI.
… et son cadre
Quant au cadre dans lequel se tiendra le festival, il ne convient pas de le choisir au hasard. Il doit effectivement répondre aux installations que nécessite la manifestation. De même, la capacité du lieu doit être proportionnelle au nombre de festivaliers attendus. Et ce, qu’il s’agisse d’une salle ou d’un espace extérieur. En tout cas, selon le lieu choisi, la réalisation de certaines démarches administratives peut être obligatoire. Il en est ainsi notamment dans les domaines publics et sur la voie publique.
Choisir et prendre contact avec les intervenants
Pour le choix des intervenants (artistes, spécialistes, etc.), vous n’avez qu’à vous baser sur thème pour lequel vous avez opté en amont. Dès lors, si vous envisagez d’embaucher des artistes rémunérés, il est fortement conseillé de miser sur des intervenants renommés. Sinon, faire appel à des artistes amateurs peut être une alternative intéressante, surtout pour les petits budgets. D’autant plus que c’est une pratique plutôt courante dans le cadre des festivals étudiants.
Attention ! Si vous avez pris contact avec des artistes rémunérés, il ne faut en aucune façon oublier de conclure un contrat d’engagement avec eux.
Établir la programmation
La programmation représente à coup sûr le fil conducteur qui assurera le bon déroulement du festival. Un programme bien ficelé ne manquera pas d’ailleurs de contribuer au succès de cet évènement. Bien évidemment, il doit prendre en considération les contraintes techniques et les cachets des artistes (si rémunérés). Mais également les décisions prises initialement avec les intervenants lors de la signature du contrat.
Déterminer le budget d’organisation du festival
Peu importe l’ampleur et la fréquentation attendue pour le festival, la structure associative porteuse du projet doit prêter une attention particulière à la définition du budget d’organisation de l’évènement. De fait, un budget prévisionnel vous donne la possibilité d’avoir un aperçu des dépenses (location de salle ou de terrain, logistique, rémunération des intervenants…) et recettes (location de stand, billetterie, vente d’espaces publicitaires…). En l’examinant, vous pourrez savoir si votre projet peut se concrétiser. Si oui, avez-vous besoin de faire appel à des partenaires financiers ? Dans ce cas, la mise en place d’un dossier de présentation à destination de vos futurs financeurs est de mise. Sponsoring, mécénat, subventions des collectivités locales, direction régionale des affaires culturelles (DRAC), institutions publiques…, diverses sources de financement sont en plus à votre disposition.
Organiser un festival : les obligations légales à observer
L’organisation d’un festival est soumise à certaines obligations légales, dont l’accomplissement d’une formalité déclarative ou d’une demande d’autorisation auprès de la mairie ou de la préfecture. À cela s’ajoutent d’autres démarches administratives spécifiques (mise en place d’une buvette, diffusion de musique…), les obligations en matière de sécurité et l’assurance. Tout de suite les détails.
Effectuer une déclaration ou une demande d’autorisation
Si vous organisez votre festival dans un espace public, une autorisation administrative est nécessaire. L’association doit dès lors en faire la demande auprès du maire ou du préfet de police (pour les organismes domiciliés à Paris, Lyon et Marseille). Cette demande doit indiquer entre autres :
- L’identité de l’organisateur
- La date et les horaires de début et de fin du festival
- Le lieu de déroulement de la manifestation
- Les sonorisations prévues
Il en va de même si votre évènement rassemble plus de 1 500 personnes. Vous devez transmettre une demande d’autorisation à l’autorité compétente au moins un mois (et 1 an au plus) avant le festival. Par contre, une simple déclaration suffit si le festival se tient dans un lieu privé habilité en tant qu’établissement recevant du public (ERP) et sur la voie publique.
Demander des autorisations supplémentaires
Suivant les circonstances, d’autres autorisations sont requises. Ainsi, pour l’installation d’une buvette ou d’un bar, vous avez besoin d’une licence de débit de boisson. Pour l’obtenir, il faut faire votre demande en mairie au moins 15 jours avant le festival. De plus, vous devez respecter la règlementation applicable aux débits de boissons en matière d’affichage, d’étalage, d’hygiène et de sécurité. Le respect des règles d’hygiène alimentaire est aussi à ne pas négliger.
D’autre part, si une diffusion ou une interprétation des œuvres musicales est prévue lors de l’évènement, il convient d’obtenir l’autorisation de la SACEM. Sans oublier le paiement des droits de diffusion y afférents. Cela s’applique également en cas d’utilisation en public d’œuvres figurant dans le répertoire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
En outre, si vous envisagez de mettre en place un chapiteau sur les lieux, une déclaration préalable est à effectuer. Elle doit dès lors préciser le lieu, la date et les horaires de déroulement du festival. Mais aussi la capacité d’accueil et les caractéristiques techniques du chapiteau.
Veiller à la sécurité du festival
Bien entendu, l’association doit assurer la sécurité du festival et prendre toutes les mesures indispensables pour limiter les risques d’accident. Vous devez donc tout mettre en œuvre pour respecter et faire respecter les règles de sécurité en vigueur. Cela non seulement par les festivaliers, mais également par les membres du staff (adhérents et bénévoles au sein de l’organisme associatif, prestataires, artistes, etc.). Lorsque la situation l’exige (festival réunissant plus de 1 500 personnes par exemple), la formation d’un service d’ordre peut même être obligatoire.
En outre, il est impératif de vérifier la conformité des installations et des équipements utilisés. Et ce, afin d’éviter le plus possible des accidents (électrocution, incendie…). Les autorités peuvent par ailleurs demander l’intervention d’une équipe de secours. Antenne locale de la Croix-Rouge, secouristes, pompiers, volontaires…, le choix vous appartient pour la composition de ce dispositif de secours.
Contracter une assurance
En tant que principal responsable et organisateur du festival, l’association loi 1901 se doit de souscrire une assurance qui couvre sa responsabilité civile. Toutefois, il ne faut pas uniquement tenir compte de la dimension humaine. Il importe aussi de considérer la dimension matérielle de l’évènement. Autrement dit, vous devez ajouter des garanties qui pourront couvrir les matériels utilisés et le lieu de déroulement de la manifestation. Assurance annulation, grève, intempéries…, certaines garanties peuvent bien sûr être ajoutées selon vos besoins.
Communication autour de l’évènement : comment procéder ?
La communication constitue assurément un point crucial à ne surtout pas prendre à la légère pour la réussite de son festival. La structure associative se doit dès lors de promouvoir efficacement son évènement et de le faire gagner au maximum en visibilité. Pour cela, elle a différentes options qui se complètent :
- Les supports de communication classiques : la presse, les affiches, flyers, plaquettes, banderoles, prospectus, etc.
- Les canaux de communication en ligne : les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), le site internet de l’association, les newsletters, campagnes emailing…
Dans tous les cas, il convient de faire attention au contenu de son annonce. En effet, il est essentiel d’y indiquer les informations utiles. À savoir :
- Le nom du festival et celui de l’association organisatrice
- L’adresse et les coordonnées de l’organisme porteur (numéro de téléphone et mail) ainsi que son logo
- Le lieu, la date et les horaires de début et de fin de la manifestation
- Le prix d’entrée
- La présentation et le programme du festival
- La liste des intervenants (artistes…)
- Les partenaires de l’association
Comment gérer la billetterie ?
En ce qui concerne la vente et la prévente des billets, il est fortement recommandé de combiner les deux dispositifs suivants :
- La billetterie en ligne en amont
- La billetterie manuelle sur place
Ces deux canaux de distribution vous donneront effectivement la possibilité d’éviter les files d’attente et de gagner énormément de temps. En particulier quand il s’agit d’un événement de grande ampleur avec plus de 1 500 personnes à accueillir. Pour un événement avec moins de public, cela vous évitera tout simplement la fastidieuse étape du surlignage des entrants avant le coup d’envoi, mais aussi et surtout de vous constituer une listes de contact intéressée par votre association, qui pourront devenir de futurs soutiens ou donateurs !
Dès lors, grâce à la billetterie en ligne, vous pourrez suivre en temps réel la vente de vos places. Intégré dans un mini-site web ou sur le site internet de l’organisme associatif, le lien vers ce guichet dématérialisé peut également être inséré dans l’annonce sur les réseaux sociaux, blogs… Cela vous permettra aussi de disposer d’un page internet sur laquelle décrire votre événement, y insérer les détails pratiques, les différents tarifs etc…
Pour bien choisir votre billetterie en ligne, pensez à vérifier les frais d’utilisation ou les commissions bancaires, s’il existe une application de scan des billets pour l’entrée de l’événement et les différentes options.
Pour les retardataires, par contre, la billetterie manuelle disponible sur place leur sera d’une aide précieuse pour pouvoir prendre part au festival.
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