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Football : Les réformes du président Bavieux qui dérangent

Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, fait l’objet d’une cabale ourdie par des individus qui semblent avoir peur des réformes en cours.

« Gestion par procuration des ligues régionales de football, relecture des textes pour amorcer le développement du football local… » Ce sont là des initiatives entamées par le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré.

Elu à la tête de la Femafoot avec un score sans rappel, Bavieux réalise des prouesses à ce poste. De l’indépendance à nos jours, aucune équipe régionale n’a gagné le titre de champion du Mali. Le constat est d’autant plus alarmant que le football malien se résume jusque-là à la capitale malienne. En prenant en compte les titres, le Stade malien a 20 titres de champion, 13 pour le Djoliba AC et 03 pour le Réal, uniquement des équipes de Bamako. C’est en coupe du Mali que l’exception confirme la règle : 1987 pour la coupe du Mali du Sigui de Kayes, 2012 pour Bougouni. Auparavant, en 1982, avec la finale perdue par le Biton de Ségou. À part les deux coupes, toutes les autres compétitions sont dans les vitrines des équipes de Bamako. C’est ce constat qui a attiré l’attention du président Touré: la gestion par procuration des équipes régionales. En d’autres termes, la majorité des présidents de ligue de football ne résident pas dans leurs régions. Ils gèrent par procuration le développement régional du football, par téléphone. Profitant d’une aisance financière, ils créent des clubs sur papier à des buts électoraux. Nous alertons la Fédération malienne de football pour ce changement de gouvernance dans notre football.  De donner la possibilité aux résidents, de développer la discipline sur place ou d’exiger la présence des présidents de ligue à des réunions ordinaires, au risque de perdre automatiquement le poste. Comment développer le football dans une région quand le premier responsable au niveau régional se pavane ailleurs ? Dans la plupart des cas, ces présidents se présentent dans leurs circonscriptions, juste pour sa réélection. Comment peut-on encourager la promotion régionale de la discipline sans la rigueur des textes ? Désormais, M. Mamoutou Touré a décidé de prendre ses responsabilités afin de donner le choix à certains présidents entre le développement de leur ligue régionale et un remplacement par un résident compétent. Avec  l’adoption d’un règlement financier, personne ne doit plus se servir du football comme fonds de commerce. Tous les présidents de ligue, à l’image du président du Comité exécutif, doivent désormais servir le football et non se servir. C’est la raison de la fronde actuelle contre le président qu’on accuse avoir augmenté ses indemnités. Que nenni !

Jean JACQUES

FENASCOM (Fédération nationale des associations de santé communautaire du Mali)

La Fédération Nationale de la Santé Communautaire du Mali (FENASCOM) a tenu son premier conseil de coordination, samedi 2 avril 2022 à la Maison de la Femme sise à Sabalibougou. Cette importante cérémonie était présidée par le représentant de la ministre de la Santé et du Développement social Dr Hamadoun Dicko, en présence du président de la FENASCOM Yaya Zan Konaré, des délégués venus des différentes localités du pays et de nombreux invités.

Le président de FENASCOM a rappelé qu’après le 5ème congrès ordinaire tenu en Mai 2019 à Bamako, une fois encore les acteurs de cette fédération  ce sont réunis pour son tout 1er conseil de coordination qui est un rendez-vous intermédiaire de la grande et unique famille de la santé communautaire du Mali. Selon Yaya Zan Konaré, il y a plus de 2 ans le 5ème congrès ordinaire de la FENASCOM leur a instruit un mandat avec un contenu très dense en action pour relever des défis. Il a souligné que durant cette période, il y a lieu de reconnaitre que l’organisation a connu des points de faiblesse, non seulement dans son fonctionnement, mais aussi et surtout dans son fondement structurel. « Conformément à nos textes fondamentaux, face à de telles situations cette instance intermédiaire nous permet de nous concerter en famille en vue de trouver les voies et moyens pour remédier à ces faiblesses  et remettre notre fédération sur la bonne voie. C’est ce qui explique la raison de cette grande retrouvaille intermédiaire », à-t-il déclaré. Rappelant que la FENASCOM est  le seul et unique interlocuteur de la société civile dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Décennal du Secteur de la Santé (PRODESS). Il a précisé que de nos jours, elle compte 1479 Associations de Santé Communautaires (ASACO) et 6 mutuelles de santé membres chacune dotée d’un centre de santé de proximité et est décentralisée en s’appuyant sur 70 FELASCOM et 11 FERASCOM, repartis sur l’ensemble du territoire national.

De son côté, le représentant de la ministre a indiqué que la fédération vient d’éclairer ses vingt- cinq ans, que chemin parcouru depuis son congrès constitutif de 1994. Et d’efforts soutenus pendant près de trente années, pour mobiliser les populations autour de l’appropriation de ce concept innovateur du modèle malien de santé communautaire. Pour Dr Hamadoun Dicko, depuis sa création en 1998, date à laquelle a été crée la 1ère ASACO, affirmait à la face du monde qu’il était possible de faire gérer par des populations pauvres et défavorisées, leur propre état de santé. Il a saisi l’occasion pour féliciter la FENASCOM qui a su se positionner judicieusement dans l’organigramme de la santé malienne mais également a su animer au niveau de la première ligne sanitaire l’algorithme des soins de santé, à travers son dense réseau de Centre de Santé Communautaire (CSCOM) gérés par 1479 ASACO. Il a confié que le modèle malien de santé communautaire résulte de la capitalisation de toutes les expériences cumulées depuis 1960.

Alou Badra DOUMBIA

Lien diplomatique entre le Mali et Sénégal, de la fédération à aujourd’hui

À la conférence de Bamako des 29 et 30 décembre 1958 initiée par Gabriel d’Arboussier, les représentants du Sénégal, de la République soudanaise (actuel Mali), de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) et du Dahomey (actuel Bénin) écriront l’acte de naissance de la fédération du Mali, suivi le 14 janvier 1959 au palais du Grand Conseil de l’AOF, par la tenue de l’Assemblée constituante de la nouvelle fédération. Cette assemblée est ouverte par le discours du sénateur-maire de Dakar, Lamine Gueye : « Notre réunion, dans cette salle des délibérations du Grand Conseil, est un acte de foi dans le destin d’une Afrique forte de l’union de tous ses membres sans discrimination d’aucune sorte. ». Mahamane Alassane Haïdara a pris ensuite la parole au nom de la République soudanaise, suivi de Maurice Yaméogo, président de l’Assemblée constituante de Haute-Volta, et du Sénégalais Léopold Sédar Senghor, qui évoque un Commonwealth(nation) à la française. Le président de l’Assemblée constituante fédérale est le Soudanais Modibo Keita, ses vice-présidents Maurice Yaméogo et Louis Guillabert.

Présentée par Doudou Thiam, la constitution de la Fédération a été appréciée à l’unanimité par les 44 délégués des 4 États le 17 janvier 1959, puis a été adoptée par les Soudanais et les Sénégalais les 21 et 22 janvier, alors que la Haute-Volta et le Dahomey se retirent, dissuadés par la France et par la Côte d’Ivoire qui ont créé avec eux le Conseil de l’Entente.

Le 4 avril, Senghor préside l’Assemblée fédérale du Mali qui modifie la constitution fédérale et désigne le président, le Soudanais Modibo Keïta, et le vice-président, le Sénégalais Mamadou Dia, du gouvernement fédéral, formé le 15 avril, avec 4 ministres de chacun des deux pays membres.

Le 15 mai 1959, de Gaulle reçoit Keïta à l’Élysée et a reconnu la fédération du Mali au sein de la Communauté. Puis, le président français a répondu favorablement le 13 décembre devant l’Assemblée fédérale qui avait son siégé à Dakar, à la requête de transfert des pouvoirs de la communauté à la Fédération formulée le 29 septembre. Les négociations ont été ouvertes à l’hôtel Matignon le 18 janvier 1960 qui ont abouti à la signature le 4 avril des accords sur l’indépendance de la Fédération, proclamée officiellement le 20 juin 1960 à minuit à l’Assemblée fédérale, par son président Léopold Sédar Senghor.

Durant l’été, les dissensions entre Sénégalais et Soudanais se font jour sur leurs conceptions politiques et les nominations. Puis, le 18 août 1960, sur ordre de Keïta qui n’en n’informe pas Félix, le colonel Soumaré, chef des forces armées, a mobilisé les unités de l’armée malienne stationnées à Podor et Bignona pour sécuriser le prochain scrutin présidentiel, les Soudanais craignant une sécession des Sénégalais, qui eux, redoutent un coup de force soudanais. Le conseil des ministres extraordinaire du lendemain, en présence d’un seul ministre sénégalais, décharge Dia de ses fonctions et décrète l’état d’urgence.

En réponse, Senghor et Dia, soutenus par la gendarmerie dirigée par les Sénégalais, ont arrêter le colonel Soumaré le 20 août par le commandant de la Garde républicaine sénégalaise. Le soir même, les députés sénégalais ont voté l’indépendance du Sénégal et l’état d’urgence, faisant reconduire le lendemain à la frontière, Modibo Keïta et les représentants soudanais présents à Dakar.

Le 22 septembre 1960, Modibo Keïta proclame l’indépendance de la République soudanaise qui devient la république du Mali.

Cet éclatement de la fédération a-t-il été la fin d’une belle amitié entre le Mali et Sénégal ?

En effet, la réponse à cette question est non. C’est la fédération qui a été dissoute mais le lien d’amitié entre le Mali et le Sénégal a continué  d’exister et ne fait qu’approfondir après l’éclatement de la fédération jusqu’à nos jours.

Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur du Sénégal, Aïssata Tall Sall et son homologue des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Zeïni Moulaye ont signé 11 accords de coopération lors de la 13e session de la Grande Commission Mixte de Coopération entre le Sénégal et le Mali, tenue à Dakar du 4 au 5 Mars. Dix (10) ans après la dernière session de la Grande Commission Mixte de Coopération Sénégalo-malienne, les représentants des deux pays se sont réunis, pour discuter de l’avenir commun du Sénégal et du Mali, unis par l’histoire et la géographie mais aussi par une devise commune : «Un Peuple, Un But, Une Foi».

Ces accords de coopération sont principalement dans les domaines de la sécurité, du transport et de la santé avec notamment un accord entre le CHU (Centre Hospitalier Universitaire) Gabriel Touré de Bamako et le CHU de Fann, plus précisément l’hôpital pour enfants Albert Royer.

DAKAR, 5 mars 2021, le Sénégal continuera d’accompagner le Mali dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Groupe de soutien à la transition de ce pays frontalier, la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.

« Le Sénégal, qui a toujours marqué son engagement à côté du Mali, notamment à travers la présence de ses soldats au sein de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), continuera d’accompagner ce pays frère, y compris dans le cadre de la CEDEAO et du Groupe de soutien à la transition au Mali », a-t-elle assuré.

S’exprimant lors de la signature de onze accords de coopération avec le Mali, Mme Sall s’est déclarée « convaincue que les peuples sénégalais et malien en tireront le plus grand bénéfice ».

« Nous croyons fortement que les Etats africains n’ont d’avenir prospère que dans l’intégration », a ajouté la ministre. « C’est pour cela que le Sénégal s’est résolument engagé à consolider ses relations historiques d’amitié et de coopération avec le Mali, tant au niveau bilatéral, sous régional et régional qu’au plan international », a-t-elle ajouté.

Son homologue malien Zeyni Moulaye a souligné de son côté les excellentes relations d’amitié et de coopération qu’entretiennent les deux pays. La 13e session de la grande Commission mixte de coopération sénégalo-malienne, à laquelle lui-même et Mme Sall ont participé, offre aux deux pays l’occasion de renforcer davantage les relations entre leurs peuples, a-t-il conclu.

Ainsi, grâce aux nouveaux accords qu’ont signés, les deux pays réaliseront ensemble des projets concrets dont les retombées auront un impact positif sur la vie de ses concitoyens.

 

ASSITAN DIAKITE

Cameroun : Samuel Eto’o élu président de la Fédération de football

L’ex-international Samuel Eto’o a réussi son pari en étant élu président de la Fédération camerounaise de football, la Fecafoot. C’est la première fois qu’un ancien joueur arrive à ce poste dans ce pays qui va accueillir la prochaine coupe d’Afrique des nations.

Longtemps superstar du football africain, Samuel Eto’o va entamer une nouvelle vie: l’ancien buteur des Lions indomptables a été élu samedi président de la Fédération camerounaise de football.

« Je me rappellerai ce jour avec fierté », a réagi Samuel Eto’o sur son compte Twitter, suivi par plus d’1,5 million d’abonnés. « Je suis honoré d’être élu à la tête de la fédération camerounaise de football ».

L’ancien joueur du FC Barcelone et de l’Inter Milan, âgé de 40 ans, a battu le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, qui avait été élu en 2018, mais dont l’élection, contestée par plusieurs acteurs de football camerounais, avait été annulée à la mi-janvier par le Tribunal arbitral du sport.

Samuel Eto’o aura de nombreux défis à relever, notamment restaurer l’image de la Fecafoot après des scandales de corruption

Émile Zola Ndé Tchoussi, journaliste et spécialiste du football camerounais

Sur les 74 voix des membres de la fédération, 43 se sont portées sur Eto’o, figure très populaire dans son pays, contre 31 pour le président sortant, a constaté un journaliste de l’AFP.

Au total, sept candidats s’étaient déclarés, mais trois d’entre eux se sont retirés quelques jours avant le scrutin, apportant leur soutien à Samuel Eto’o.

A l’annonce de sa désignation dans un hôtel de Yaoundé, le champion olympique 2000 et double vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations avec le Cameroun a exulté, levant les bras au ciel, selon les images de la CRTV, la télévision d’Etat, tandis que nombre de ses partisans ont crié leur joie.

Élu, « malgré les tricheries« 

Lors du dépôt de sa candidature, le 17 novembre, Samuel Eto’o, passé également par Chelsea et le Real Madrid avant de raccrocher ses crampons en 2019, avait assuré qu’il serait le prochain président de la Fecafoot « malgré les tricheries ». Le double vainqueur de la Ligue des champions avec le Barça avait expliqué que l’équipe sortante lui avait proposé le poste de vice-président, poste qu’il avait refusé.

« Il est temps de lancer le chantier de la reconstruction de notre football », avait affirmé l’ancien international, en axant notamment sa campagne sur le développement du football féminin au Cameroun ou bien encore la lutte contre la corruption.

En 2018, Eto’o avait soutenu la candidature de Seidou Mbombo Njoya, mais il avait fait part de sa « déception »: les promesses faites il y a trois ans par l’actuel président « me paraissaient digne d’intérêt pour l’avenir de notre pays », s’était-il justifié.

Des soutiens de légende

L’ancienne légende camerounaise Roger Milla lui avait apporté son soutien, tout comme, dans un court message posté sur les réseaux sociaux, la superstar Lionel Messi, son ancien coéquipier à Barcelone.

« Samuel Eto’o aura de nombreux défis à relever, notamment restaurer l’image de la Fecafoot après des scandales de corruption« , a réagi Émile Zola Ndé Tchoussi, journaliste et spécialiste du football camerounais, interrogé par l’AFP.

Le président sortant, Seidou Mbombo Njoya, a pris acte de sa défaite et a félicité sur Twitter Samuel Eto’o à qui il a « souhaité plein succès ».

Le nouveau président de la Fecafoot a déjà un rendez-vous majeur à son agenda: dans moins d’un mois, le Cameroun accueillera du 9 janvier au 7 février 2022 la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations.