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VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME RAPPORT DE L’EXPERT INDÉPENDANT ALIOUNE TINE : Qui cherche à isoler le Mali ?

A la suite du rapport de M. Alioune Tine, envoyé spécial de l’ONU au Mali, certains médias internationaux dénaturent les points du rapport en le ramenant systématiquement sur les soi-disant massacres de masse de civils attribués aux FAMa et à des mercenaires étrangers alors que les violations des droits humains au Mali est naturellement le fait des groupes terroristes et leurs complices qui font des ravages sur toute l’étendue du territoire malien et sont combattus avec courage , détermination et succès  par les forces de Défense et de Sécurité du pays. 

Le Mali a toujours démenti avec insistance l’existence sur son sol de mercenaires.

Cette campagne de  désinformation  contre le Mali est très dangereuse car elle a pour but d’isoler le pays et de pousser la communauté internationale à prendre des sanctions contre son gouvernement issu de la révolution menée par le peuple pour l’affaiblir et le renverser.

Fort heureusement pour le gouvernement malien dans ce contexte,  la Russie et la Chine ont compris ce complot et n’ont pas manqué de bloquer une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies demandant une « enquête indépendante » sur des allégations d’exactions à Moura parce qu’un tribunal militaire malien s’est déjà saisi du dossier.

Le projet de résolution avait été rédigé par la France, pays avec lequel le Mali a des rapports très tendus en ce moment.

La Russie et la Chine ont,  au contraire,  félicité le Mali pour sa « victoire importante » contre le « terrorisme » à Moura.

En ce qui concerne la nature des relations entre le Mali et la Fédération de Russie, contrairement à certaines idées reçues, la présence de formateurs et conseillers russes au Mali est très ancienne et fructueuse.

En effet, dès les premières heures de l’Indépendance du Mali en 1960, l’Union Soviétique a envoyé des centaines d’instructeurs pour aider le Mali à construire son armée et son administration.

La très grande partie du matériel militaire malien est d’origine russe et la plupart des cadres de l’armée ont été formés en Russie.

Le Mali entretient une très ancienne coopération d’Etat avec la Russie dans le cadre du respect de sa souveraineté.

Le Mali a clamé haut et fort qu’il n’entretient aucune relation avec une société militaire privée quelconque et  continuer à lui coller ces accusations sans preuve consiste tout simplement à le discréditer à cause de ses choix d’Etat souverain.

Dans le cadre de la lutte antiterroriste, le renforcement de la nouvelle dynamique de coopération militaire entre le Mali et la Russie est indispensable et les résultats sont visibles sur le terrain avec l’élimination de nombreux terroristes qui menaçaient les populations de Ménaka dans la zone des trois frontières.

Les avions livrés par la Russie ont permis de sauver des vies humaines et les forces maliennes font des progrès notables dans l’occupation et la sécurisation du territoire.

Le Mali vit un régime de transition qui veille au retour de l’ordre constitutionnel mis à mal par la mauvaise gouvernance, les pratiques indécentes.

Malgré la crise multidimensionnelle, le Mali a gardé son système démocratique pluraliste.

Sa population multiethnique et multiraciale est à l’image de son armée ce qui fait écarter toute possibilité d’exactions ciblées contre une ethnie ou une communauté.

Le Mali, dans son histoire est le lieu de brassage par excellence de populations de différentes races et ethnies et de civilisations soudano-arabo-berbère.

Il est le pays de la Charte du Mande’, première Déclaration universelle des Droits de l’homme.

Le monde entier doit soutenir le Mali qui demeure la base avancée de la démocratie dans cette région sahélo-saharienne où les groupes djihadistes font la loi.

La communauté internationale doit en prendre conscience avant qu’il ne soit trop tard car l’objectif des terroristes est de dominer toute la sous-région ouest-africaine pour y appliquer la charia.

Abdoulaye Simpara

Mali : risque de contagion djihadiste en Afrique de l’Ouest, selon un expert de l’ONU

Alors que la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel central continue de se dégrader, un Expert indépendant onusien s’est inquiété, mardi, du débordement de la menace djihadiste sur la partie septentrionale des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.

La situation sécuritaire est en train de s’aggraver dans cette partie occidentale de l’Afrique, une menace qui touche également des pays qui ne partagent des frontières avec le Mali, a mis en garde Alioune Tine, Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali.

Bénin, Togo, Côte d’Ivoire… la violence djihadiste qui ravage depuis des années la région du Sahel Central déborde toujours plus vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.

S’exprimant devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’Expert indépendant a indiqué que « la situation sécuritaire est en train de s’aggraver dans la région », relevant que « ce n’est pas par hasard non plus ». « Le Bénin commence à être attaqué, le Togo, mais aussi le nord du Ghana. Au Sénégal aussi, on en parle aussi du côté de Kayes », a détaillé M. Tine.

Une déstabilisation au Mali ne se limitera pas aux frontières géographiques du pays ou de la région du Sahel

L’un des indicateurs les plus préoccupants est le fait que la violence se répand si rapidement au Mali qu’elle met « en péril la survie même de l’État ». « Étant donné la position stratégique du Mali, c’est l’avenir de toute la région du Sahel et au-delà qui est en jeu », souligne l’expert dans son rapport.

Comme l’expérience l’a montré ailleurs, les conséquences d’une déstabilisation au Mali ne se limiteront pas aux frontières géographiques du pays ou de la région du Sahel, a poursuivi M. Tine. Dans ces conditions, « la communauté internationale, l’Union africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devraient donc penser à des solutions appropriées pour faire face à la situation sécuritaire.

« Il me semble qu’aujourd’hui il y a quelque chose à faire sur la question de la sécurité dans sous-région (ouest-africaine) », a insisté l’Expert indépendant onusien.

Cette détérioration continue et inquiétante de la situation exige de la communauté internationale de repenser, en coopération avec le Mali et tous les acteurs concernés par la crise malienne, des réponses aux défis auxquels fait face Bamako en matière de sécurité et de politique. Il s’agit ainsi d’adopter des « mesures plus appropriées » pour aider les autorités maliennes à « rétablir la sécurité sur toute l’étendue du territoire malien ».

Agir de sorte que le basculement géostratégique contribue à la stabilité

« Je recommande aux partenaires du Mali d’agir de sorte que le basculement géopolitique et géostratégique en cours ne puisse contribuer à l’aggravation des tensions politiques et de l’insécurité, mais contribue au renforcement de la paix, de la stabilité et de la sécurité au Mali », a fait valoir M. Tine, exhortant également la CEDEAO à lever les sanctions contre le Mali.

Pour l’expert, les réponses actuelles à l’insécurité au Mali ne sont plus adaptées, notamment pour garantir la sécurité des personnes civiles et leurs droits fondamentaux, qui doivent constituer la colonne vertébrale des stratégies mises en œuvre au Mali et au Sahel en matière de sécurité. « Force est de reconnaître la nécessité de trouver des solutions de substitution plus adaptées, dans un climat de dialogue avec toutes les parties prenantes et de sérénité pour renforcer l’amélioration de la sécurité et éviter tout isolement qui pourrait avoir des effets pervers sur la crise malienne ».

Plus largement, la défaillance des institutions maliennes accentue la menace d’attaques contre les civils par des groupes extrémistes violents et par des individus armés non identifiés dont le modus operandi s’apparente à celui des groupes extrémistes violents. À cet égard, il a indiqué que ces derniers continuent de consolider leur présence et leur contrôle dans les localités de Gao, Ménaka et Tombouctou (au nord du Pays) et de Bandiagara, Douentza, Mopti, San et Ségou (au centre du pays), et d’étendre leurs activités dans les localités de Kita, Koulikoro, Koutiala et Sikasso (au sud du Mali).

Le Mali réitère son engagement à l’Accord de paix issu du processus d’Alger

Les groupes extrémistes violents sont responsables de près de 65% des cas de meurtres, de blessures et d’enlèvements de civils au cours du second semestre 2021. M. Tine s’est également dit gravement préoccupé par les allégations faisant état de violations sérieuses des droits de l’homme et du droit internationale humanitaire par les Forces de défense et de sécurité maliennes. Au regard de la situation préoccupante des droits humains, l’Expert a souligné l’urgence de mettre un terme au cycle infernal de l’impunité.

En tant que pays concerné, le Mali – par la voix de son Ministre de la justice et des droits de l’homme, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogue – a dit être pleinement conscient de sa responsabilité première en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et a réitéré son engagement à les respecter, malgré les nombreux défis auxquels Bamako est confronté.

S’agissant de la situation dans les régions du centre du Mali, la situation sécuritaire toujours précaire, n’a pas permis le maintien de l’administration judiciaire dans plusieurs localités. Concernant la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, Bamako a réitéré l’engagement du gouvernement et des mouvements signataires pour une « mise en œuvre diligente et intelligente », tout en accélérant le processus de désarmement, démobilisation, et réinsertion (DDR).

NOTE :

Les Rapporteurs spéciaux et Experts indépendants font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, le plus grand groupe d’experts indépendants du système des droits de l’homme des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’enquête et de suivi du Conseil qui traitent soit de situations spécifiques à des pays, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et siègent à titre individuel.

SOURCE : https://news.un.org/fr/story/2022/03/1117322

«NIORO DU SAHEL : LA VILLE PROMISE» – Nioro conté par un historien

Historien, expert culturel, sociologue, auteur de plusieurs ouvrages, Youba Bathily a mis sur le marché un nouveau livre de 162 pages, intitulé « Nioro du Sahel : la ville promise ». Présenté à la faveur d’une conférence de presse, jeudi 03 mars 2021, au Centre soleil d’Afrique, à l’ACI 2000, cet ouvrage retrace l’histoire et l’évolution de la ville de Nioro.

« On voit à travers ce livre que l’auteur n’a pas sélectionné. Il a fait un travail d’historien. Il a été assez complet sur le sujet. Il a été fidèle à mon avis au récit qu’il a entendu. Donc, l’auteur n’a pas fait de l’amateurisme ». C’est du moins ce que pense le directeur des Editions Sawa, éditeur de l’ouvrage « Nioro du Sahel, la ville promise », Sékou Fofana.

Dans ce livre, tous les aspects de la vie socio-culturelle et professionnelle ont été pris en compte, notamment l’histoire, la géographie, le peuplement et l’économie, la fondation de cette ville. A en croire l’éditeur, tous les soubresauts de l’Histoire qui se sont passés sur ce territoire, les aller-retour de certains concurrents, le peuplement proprement dit de la ville et les quartiers ont été abordés avec consistance. C’est pourquoi, le directeur de la maison d’édition ne s’est pas empêché de vanter les mérites de Youba Bathily, l’auteur principal. « C’est un plaisir de travailler avec Youba, contrairement à ce qu’on rencontre le plus souvent avec les jeunes auteurs. Très souvent ce qui nous parvient n’est pas très digeste. Ce qui n’est pas le cas chez Youba qui est aguerri dans l’écriture. Cela facilite énormément le travail. On n’a pas eu les grandes difficultés qu’on rencontre avec les auteurs débutants, ou même avec certains auteurs confirmés qui ont assez de problèmes avec la langue française, avec l’écriture. Malgré cela, on se débrouille à sortir avec quelques choses d’abouti. Mais pour lui, ce n’était pas le cas. Le livre était abouti », se réjouit-il.

En effet, Nioro du Sahel est un œuvre qui comporte 10 chapitres, notamment la description physique de l’environnement unique de la ville de Nioro, l’histoire des composantes ethniques de la cité et l’évolution démographique de la ville, la description et la composition des quartiers de la ville, l’histoire anticoloniale de Nioro (origine du nom Nioro du Sahel, date de création de la ville et l’histoire précoloniale de Nioro), l’époque coloniale et postcoloniale (histoire coloniale de Nioro, aperçu de la ville à l’époque coloniale et postcoloniale).

Ensuite, il fait allusion à comment Nioro fut le centre administratif d’un vaste territoire. Car pour l’auteur, Nioro fut la capitale de plusieurs états africains postcoloniaux et la capitale régionale de l’espace colonial soudanais. A ce titre, Youba Bathily révèle au cours de cette conférence que Nioro du Sahel était la capitale de 5 empires et royaumes. Donc, une ville hautement importante.

Dans son récit, il décrypte également l’histoire religieuse, mystique et mystérieuse, artistique et d’enseignement. Pour l’auteur, Nioro a joué un rôle de taille dans la formation intellectuelle de plusieurs Maliens et ressortissants de plusieurs états africains. Sur cette même lancée, il ajoute que la ville a joué et continue de jouer un rôle important dans la promotion de l’Islam.

En guise de rappel, c’est à Nioro que réside Cheickna Boué Haïdara et ses disciples. Cette ville est décrite par l’auteur comme étant une ville religieuse.

Youba Bathily décrit aussi Nioro comme  un pôle économique, une ville de commerce, jadis une région de production agro-pastorale et d’articles divers. Pour lui, la ville est connue comme étant une zone de production de coton, de la gomme arabique et surtout une zone d’élevage.

Elle est aussi perçue comme une ville de richissime et de célèbres personnalités. Sur ce, l’accent est mis sur les entrepreneurs célèbres, les savants et des personnalités religieuses, les grands administrateurs et hauts fonctionnaires, les hommes politiques.

Enfin et dans le dernier chapitre, l’auteur aborde les agglomérations qui entourent Nioro, faisant de la ville, selon lui, une mégalopole sahélienne.

A noter que le livre est disponible à la librairie Ba   du Grand Hôtel de Bamako, à la Bibliothèque nationale et d’autres points de vente pour la somme de 8 500 FCFA.

Abdrahamane Baba Kouyaté