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AGEROUTE : La 28ème Session Ordinaire du Conseil d’Administration met la lumière sur l’état d’exécution de l’exercice 2022 à mi-parcours et réitère la poursuite des travaux programmés

Le jeudi 30 juin 2022, L’AGEROUTE a tenu la 28ème Session Ordinaire de son conseil d’administration sous la présidence de l’ex ministre des Transports et du Désenclavement, Madame Traoré Seynabou Diop.

Après la traditionnelle vérification des mandants, la 28ème Session Ordinaire du Conseil d’Administration de L’AGEROUTE a débuté avec l’appréciation des activités à la date du 31 décembre 2021 ; l’évaluation à mi-parcours des activités projetées pour 2022.

Ainsi, la Présidente Traoré Seynabou Diop a félicité l’ensemble du personnel de l’AGEROUTE par rapport à l’impact positif de ses décisions et les délibérations sur les activités déjà menées. Elle a apprécié les efforts consentis et les résultats obtenus par rapport aux missions assignées à l’agence.

À ses dires, l’exercice 2022 à mi-parcours a été marqué par la poursuite des travaux programmés et la mise en œuvre de nouveaux programmes. Il s’agit notamment : du programme d’entretien des routes d’intérêt national exercice 2021 des régions de : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et du District de Bamako avec un montant de 8.828.928.036 F CFA soit un taux de réalisation de 97% au 31 mai 2022. Le programme des travaux spéciaux ont un taux d’avancement de 99% au 31 mai 2022.

Les programmes des travaux d’entretien des routes classées et non classées, régionales, locales et communales des régions sont : Kayes 92% ; Koulikoro 87% ; Sikasso 99% ; Ségou 99% ; Mopti 99% et dans le District de Bamako 92% à la date du 31 mai 2022. Elle renchérit que les travaux dans les régions de Tombouctou ; Gao, Ménaka ; Taoudéni et Kidal sont presque terminés à la date du 31 mai 2022. Le programme des travaux d’urgence d’entretien de certains axes routiers du District sont exécutés à hauteur de 73% au 31 mai 2022.

Quant aux autres programmes des conventions antérieures, ils sont presque terminés, a dit Mme la PCA Mme Seynabou Diop. La présidente Diop a vivement remercié Mme le Ministre des Transports et des Infrastructures Routières, Dembélé Madina Sissoko pour son implication personnelle pour l’obtention de ses crédits.

En outre, Mme Diop l’a donné l’assurance, de l’engament de l’AGEROUTE à travailler d’arrache-pied pour que le réseau routier malien soit à hauteur de souhait. Le Budget rectifié de l’AGEROUTE a été validé à l’unanimité des administrateurs présents.

Les prévisions de dépenses rectifiées de l’ordre de 41.226.892.535 FCFA sont en baisse par rapport à celle du budget initial 2022 (46.755.803.112 FCFA), une baisse de 5.528.910.577 FCFA soit 11,82%. Le conseil a donné des orientations nécessaires pour permettre à l’Agence de non seulement de consolider les acquis, mais aussi de pouvoir affronter avec sérénité les futurs challenges.

En conclusion, Traoré Seynabou Diop a réitéré son invitation à l’endroit des administrateurs à s’engager dans de bonnes réflexions et d’échanges fructueuses pouvant aboutir à de recommandations concrètes pour l’avancement durable et atteinte des objectifs.

Dognoume Diarra

MALI: Les leaders du Mouvement Démocratique de mars 1991 évaluent les 31 ans de l’exercice

C’était lors d’un grand panel initié par l’ADEMA PASJ, le samedi 02 avril 2022 au centre international. A cette trente unième année de la démocratie dans notre pays où les héritiers politiques de la dictature militaire des «23 ans de mensonge» qui a été dirigée par Moussa Traoré, les hommes et femmes qui ont eu à diriger les mouvements, associations, partis clandestins et syndicats qui ont pris la tête des jacqueries de mars 1991 se retrouvent en fin pour évaluer le parcours et voir comment sauver le pays des dérives autoritaires et menace de disparition de la Nation.

Les panelistes étaient Dr Oumar MARIKO, Secrétaire Général du Bureau de Coordination de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali en mars 1991 et aujourd’hui Président du parti SADI, Me Mountaga TALL Président du CNID association, Mme Sy Kadiatou SOW, ADEMA-Association, Pr Aliou Nouhoum DIALLO et Adama T. DIARRA de l’ADEMA-PASJ, Tiebilen DRAME du Parena, Dr Soumana SACKO du CNAS Faso Hère, Chérif CISSE.

Les panelistes étaient quasiment unanimes sur les motivations des mouvements contestataires de la dictature de Moussa Traoré qui n’étaient autres que des problèmes dont le Peuple était confronté.

Ainsi l’Union Nationale des Travailleurs du Mali UNTM, Association des Élèves et Étudiants du Mali AEEM, l’Union Communiste de Luttes Tiemoko Garan Kouyaté, CNID Association, ADEMA, JLD, ADID, AMDH, le Barreau Malien qui se battaient pour des revendications sectorielles etc. ont pris le courage de coordonner leurs actions pour déchoir la dictature militaire prédatrice. Un pari gagné, car, ils ont pu la déchoir.

L’UNTM se battait pour l’augmentation des salaires de 50%,  l’AEEM pour les conditions d’études, l’augmentation de la bourse, une écoles de qualité pour tous, l’AMDH et le Barreau Malien pour les libertés d’expression, l’ADID et autres pour l’emploi des Jeunes. Cependant, c’est l’échec de négociation avec l’AEEM dirigée par Oumar MARIKO qui va déclencher des actions qui font frustré la dictature puis que cette association a finalement compris que le Président devrait être contraint à quitter le pouvoir pour incapacité couplée de manque de volonté à satisfaire les revendications populaires. Finalement, le régime est parti.

Quant au bilan de la gestion démocratique, il est mitigé mais cela ne peut en aucun cas mettre en cause la démocratie elle-même. Ceux qui sont responsables de bilan sont connus. Des panelistes n’ont pas eu peur d’accuser l’ADEMA PASJ et ses dérivés ayant géré l’État post révolution, puisse qu’elle est la force qui a pris le pouvoir en 1992.

En réalité, yeux dans les yeux des accusations dans la responsabilité et de mea-culpa ont été faits.

Il est bien à savoir que ce qui a engendré la faillite du processus démocratique est que depuis au moment des évènements ayant conduit à la chute de Moussa Traoré, les mouvements contestataires n’avaient pas la même orientation Politique, le même projet de société.

Daouda Z Kané

EXERCICE DEMOCRATIQUE DU POUVOIR : Des acteurs tirent sur «GMT» pour camoufler l’échec de la démocratie à combler les attentes suscitées par son avènement

L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) a organisé samedi dernier (2 avril 2022) un panel de haut niveau sur les 31 ans de démocratie au Mali. Une très bonne initiative. Il est en effet réconfortant de constater que les acteurs du mouvement démocratique -très divisés ces dernières années par le partage du gâteau, pardon, par la conquête et l’exercice du pouvoir- peuvent encore se retrouver autour du bébé enfanté par leur lutte. Et cela même si certains orateurs sont visiblement passés à côté du sujet en continuant à déverser leur colère voire leur haine sur feu le Général Moussa Traoré (décédé le 15 septembre 2020 à Bamako à 84 ans après avoir dirigé le Mali du 19 novembre 1968 au 26 mars 1991). Visiblement, même mort, le Général continue encore de hanter certains démocrates.

«26 mars 91-26 mars 2022, 31 ans d’exercice démocratique : Où en sommes-nous ?» ! Tel était le thème principal du panel de haut niveau organisé samedi dernier (2 avril 2022) au CICB par le Comité exécutif de l’Adéma-Pasj. Un thème débattu par les principaux acteurs du mouvement démocratique de mars 1991 (Djiguiba Kéita dit PPR, Me Mountaga Tall, Pr. Ali Nouhoum Diallo, Pr. Tiémoko Sangaré, Pr. Bintou Sanankoua, Hadi Niangadou, Modibo Sidibé, Boubacar Alpha Bah dit Bill, Oumar Ibrahim Touré, Fatoumata Konté Doumbia, Pr. Salikou Sanogo; Dr Soumana Sacko, Adama Samassékou, Me Hamidou Diabaté, Tiébilé Dramé, Dr. Oumar Mariko, Mme Sy Kadiatou Sow, Dr. Chérif Cissé, Pr. Moustapha Dicko, Adama Tiémoko Diarra …). Une très bonne initiative avec un thème dont l’énoncé avait suscité beaucoup d’espoir. Sans tomber dans le procès (on voit mal ces acteurs organiser leur propre procès), on espérait un bilan sans complaisance des 31 ans d’exercice démocratique dans notre pays.

«Au lendemain du 26 mars, le pays comptait en tout 48 partis politiques dont seulement 10 avaient des élus. Aujourd’hui, on dénombre plus de 230 partis politiques dont seulement 20 peuvent se faire représenter à l’Assemblée nationale. Cela doit amener à se poser la question sur la pertinence de la classe politique», a pour sa part souligné Adama Tiémoko Diarra, cadre de l’Adéma-Pasj. Pour la battante Mme Sy Kadiatou Sow, cette prolifération des partis politiques est compréhensible dans la mesure où, a-t-elle indiqué, «la politique est considérée par le Malien lambda comme l’ascension sociale la plus rapide…».

Malheureusement, on n’a noté l’absence de la lucidité affichée par Me Tall et de la maturité politique de Mme Sy dans certaines interventions qui ont totalement tourné au règlement de comptes avec le régime de feu le Général Moussa Traoré. Et pourtant, selon le président de l’Adéma, M. Marimantia Diarra, l’objectif du panel était de donner la parole aux anciens du mouvement démocratique de mars 1991 afin qu’ils puissent jeter un regard critique sur ces 31 ans d’exercice démocratique au Mali, notamment évaluer les acquis, noter les insuffisances et dresse les perspectives. Mais, pour les Dr Soumana Sako et Oumar Mariko, ce fut une belle opportunité de régler les comptes.

Toujours hantés par feu le Général Moussa Traoré

Le président de Sadi a déversé sa bile sur le M5-RFP et les jeunes officiers qui ont pris le pouvoir le 18 août 2020 et qui continueraient à perpétuer les pratiques combattues par le mouvement démocratique sous le régime de «GMT» (Général Moussa Traoré». Sauf que le M5-RFP est aussi constitué en grande majorité d’acteurs du mouvement démocratique. Il n’y a alors rien de surprenant, comme l’a si bien reconnu Dr Mariko, que le M5-RFP ait été «frappé par la même maladie que celle de la lutte de 1991, c’est-à-dire que les réclamations du peuple ont été volées par les opportunistes» !

Pour le second, Dr Soumana Sako (ancien ministre des Finances du Général Moussa Traoré et Premier ministre de Transition  du 2 avril 1991 au 9 juin 1992), presque tous les maux que les Maliens reprochent aujourd’hui à la démocratie sont de la faute du régime du défunt Général. D’après lui, c’est Moussa Traoré qui a par exemple détruit l’armée malienne et au moment de l’avènement de la démocratie, il n’y avait même pas d’Etat et il fallait tout reconstruire.

Objectivement, peut-on et doit-on reprocher à feu Moussa Traoré d’être l’auteur de l’affaiblissement de notre outil de défense si l’on sait que pendant son règne l’armée malienne était l’une des plus craintes sur le continent ? Le concept comme «bâtir l’armée de nos besoins» et celui de «pays-frontières» sont de l’ère démocratique, notamment du règne du président Alpha Oumar Konaré. Avec les démocrates au pouvoir, la peur des putsches militaires a pris le dessus sur la raison : comment consolider notre outil de défense en se disant que celui qui veut la paix prépare la guerre ?

Nous pensons que Dr Sako s’est laissé aveuglé par ses ressentiments à l’égard du régime déchu le 26 mars 1991. Il ne s’agissait pas d’un énième procès du défunt président, mais de procéder à une analyse sincère et objective du processus démocratique. Qu’est-ce qui a fonctionné ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Pourquoi ? Comment rectifier le tir ? Voilà des questions qui devaient orienter les débats.

Un «Dictateur» pourtant dans l’estime de beaucoup de Malien aujourd’hui !

Il est clair qu’on ne peut pas évoquer l’avènement de la démocratie au Mali et passer sous silence le régime de feu le Général Moussa Traoré, notamment la répression de janvier à mars 1991 dont on lui a imputé l’entière responsabilité. Mais, de là à continuer à s’acharner sur lui en évoquant les tares reprochées à la démocratie, il faut vraiment être hanté par le souvenir du «dictateur» que beaucoup de Maliens regrettent pourtant aujourd’hui.

C’est parce que la démocratie était censée nous faire oublier les pratiques dénoncées sous son régime que nous sommes sortis massivement en janvier et mars 1991 pour la revendiquer au prix de nos vies. Elle était supposée mettre fin à la mauvaise gouvernance, à la corruption, à la délinquance financière, à la gabegie, au népotisme, au favoritisme… Hélas, la démocratie a plutôt accentué toutes ses pratiques parce que les nos supposés démocrates ont détourné l’exercice du pouvoir démocratique de son objectif principal : prendre en charge les préoccupations du peuple en privilégiant l’intérêt général ! C’est cet échec à combler ses aspirations légitimes qui a engendré le dépit que les Maliens ont ces dernières années pour leur classe politique. Et il est utopique de vouloir réconcilier les Maliens avec la politique sans une analyse objective des raisons de l’échec permettant à chaque acteur du mouvement démocratique de reconnaître et d’assumer sa part de responsabilité en s’engageant à en tirer tous les enseignements afin de contribuer à la redynamisation du processus démocratique !

Bravo quand même au CE de l’Adéma-Pasj pour cette belle initiative à perpétuer à tout prix parce que de ce genre de débats va un jour jaillir la lumière pour nous guider sur la voie du vrai exercice démocratique du pouvoir au bénéfice du peuple, de la nation !

Moussa Bolly