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BAISSE DU NIVEAU DES ELEVES ET ETUDIANTS AU MALI : Quelles en sont les raisons et quelles solutions pour y remédier

Au Mali la baisse du niveau des élèves et étudiants est une triste réalité à laquelle nous faisons face. Les causes de cette baisse généralisée de niveau sont à la fois lointaines et immédiates. Le produit de l’école malienne était prisé dans la sous-région voir sur toute l’Afrique francophone, tant il était de qualité.   Aujourd’hui le produit de l’école malienne n’est plus compétitif ni dans la sous-région encore moins en Afrique et le reste du monde. Est-ce la faute revient aux élèves ou à la qualité de l’enseignement ? quelles en sont les causes ?

Les causes lointaines : Qu’il soit dit en passant l’éducation étant l’avenir d’une nation, elle  ne doit en aucun être reléguée au second plan. La baisse du niveau des élèves a commencé après le coup d’Etat du 19 novembre 1968. L’avènement des militaires au pouvoir a été un coup de frein à la reforme de l’éducation entamée en 1962 et qui prônait un enseignement de masse et de qualité. Moussa Traoré, l’auteur du coup d’Etat du 19 novembre vouait une haine viscérale pour les enseignants au seul motif que son prédécesseur qui était Modibo Keita en était issu. Pour rappel la véritable fuite des cerveaux vers d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso ont commencé pendant les années de plomb du CMLN/ UDPM, car les enseignants étaient systématiquement considérés comme des opposants au régime militaire. Donc ceux-là même qui étaient censés transmettre le savoir étaient terrorisés au point que l’enseignement a été relégué au second plan et les retombées des différentes réformes sont allées à vau-l’eau. A cela s’est ajouté la détérioration des conditions d’études et de travail des élèves et des enseignants. Ces derniers fraisaient presque six mois sans salaire. Ventre vide n’ayant point d’oreille les cours étaient devenus facultatifs pour les enseignants qui cherchaient juste à assurer le pain quotidien. Cette situation a perduré pendant plus de deux décennies. Après, il y a eu un autre coup d’Etat le 26 Mars 1991. Ce coup d’Etat était l’œuvre de toutes les forces vives de la nation y compris les élèves et étudiants regroupés dans une association dénommée AEEM ou Association des Elèves et Etudiants du Mali. Cette association prétendant jouer rôle majeur dans le changement intervenu le 26 Mars 1991 s’est crue tout permis.

Les causes immédiates : si l’avènement de la démocratie a été saluée il n’a permis de résoudre le problème de l’école malienne, même s’il faut reconnaitre beaucoup de défis ont été relevés comme la construction des salles de classe, le paiement régulier des salaires des enseignants et l’amélioration des conditions de travail pour tous les acteurs de l’école malienne. Ce qui n’a pas marché c’est certainement le leadership des gouvernants qui a fait défaut car ils n’ont pas pu mettre l’école au-dessus des contingences politiques et syndicaux.  Pendant 31 ans qu’a duré la démocratie l’école malienne n’a pas connu d’accalmie et les années ont été soit blanche, soit jaune, ou soit facultative jouant drastiquement sur le niveau. Les perturbations et grèves incessantes des élèves et étudiants d’une part et des enseignants ont fait que les programmes scolaires et universitaires n’ont jamais été achevés. Donc la baisse de niveau des élèves et étudiants pourrait s’expliquer par les perturbations, mais aussi et surtout par l’inadaptation des contenus des programmes aux réalités du monde moderne.

Les solutions préconisées :  Comme solutions il faut d’abord la volonté politique des dirigeants, ensuite un consensus au tour de l’école et enfin inscrire l’éducation au chapitre des priorités du pays. Un pays, pour qu’il se développe il faut des ressources humaines de qualité et ces ressources humaines de qualité ne peuvent être obtenues qu’à l’école. Ne dit-on pas que pour détruire une nation on n’a pas besoin d’armes atomiques ou des missiles intercontinentaux, il suffit seulement de réduire la qualité de son éducation et permettre aux étudiants de tricher. Ainsi le malade mourra dans les mains du médecin qui a réussi par fraude, les édifices s’écrouleront dans les mains d’un ingénieur qui a réussi par fraude, on perdra beaucoup de fonds dans les mains d’un comptable formé dans la fraude, bref l’ignorance se répandra parmi la jeune génération ayant été formée dans la main d’enseignants qui ont réussi par la fraude. On obtiendra la chute de l’éducation qui se traduira  par la chute de toute la  Nation. Telle est la substance deb la lettre qu’un professeur d’université en Afrique du sud a écrite pour éveiller la conscience de ses étudiants et des dirigeants. Bon sujet pour les élèves et les étudiants.

B. Napo

MESRS : Le ministre Pr Amadou Keita reçoit les responsables de l’AEEM

Dans la matinée du vendredi 8 avril 2022, le ministre Pr Amadou Keita a accordé une audience aux responsables de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM).

Le Secrétaire général de l’association et ses camarades étaient venus lui faire part de certaines de leurs préoccupations. Il s’agit, entre autres, des conditions de vie et de travail des étudiants au niveau des campus sociaux et pédagogiques, de la grève des enseignants de l’IUG ; La situation de la FSEG ; La gestion des bacheliers de l’année scolaire précédente ; La situation des diplômés de la licence.

Rassurant les responsables de l’AEEM, le Ministre Pr Amadou Keita fera savoir que la résolution des préoccupations qu’ils ont mentionnées figure en place de choix dans ses activités de tous les jours.

L’organisation d’un atelier sur la licence LMD et l’accès aux services publics ; Les futures universités de Sikasso, Gao et Tombouctou ainsi que la suppression du numérus clausus à la FOMS-FAPH/USTTB ont également été abordés.

Le ministre a souhaité que des rencontres périodiques du genre soient organisées, afin de permettre d’anticiper sur les problèmes. Très heureux de l’accueil à lui réservé ainsi qu’à sa délégation, le Secrétaire général de l’AEEM, Siriman Seydou Niaré, a remercié le ministre et les membres de son cabinet. Il finira par donner l’assurance que l’AEEM souhaite être une force de mobilisation et d’appui auprès des autorités pour un système éducatif performant au Mali.

 

Ccom MESRS

UNIVERSITÉ DE SÉGOU : Une Équipe Technique du CENOU travaillant sur le traitement efficient des bourses et autres allocations des étudiants accueillie

Après la DGESRS, l’ULSHB et l’USJPB, c’est au tour de l’université de Ségou de recevoir l’équipe technique du CENOU pour une réunion de travail sur le traitement efficient des bourses et autres allocations des étudiants.

Ces rencontres, prévues dans toutes les Institutions d’enseignement supérieur du Mali, s’inscrivent dans un cadre d’échange et de collaboration pour une gestion saine, diligente et efficace des allocations financières des étudiants.

En effet, le travail de traitement du CENOU se fait uniquement sur la base des données transmises par les institutions en questions. Le traitement diligent ainsi que le paiement à temps des allocations sont directement liés à la qualité de ces données ainsi que le temps pris dans leurs transmissions au CENOU.

En effet, l’objectif visé par le CENOU à travers ses rencontres est d’atteindre à terme les 3-zéros: zéro retard dans le traitement des bourses, zéro omission et zéro réclamation.

Depuis quelques années, la Direction générale du CENOU travaille à améliorer ses prestations faites aux étudiants afin de contribuer à une nette amélioration de leurs conditions de vie et d’études (gratuité des soins et des médicaments dans ses centres de santé, l’instauration de la carte de transport, la création des centres régionaux des œuvres universitaires à Koulikoro et Bamako, la digitalisation des allocations financières à travers le système de paiement SAMA MONEY, l’utilisation de l’application mobile MONCENOU pour la demande de bourse et de transport en ligne, etc…). Des innovations qui ont permis au centre de valider cette année la demande de bourse de plus de 52.000 néo-bacheliers de 2021, uniquement en ligne.

Cellule Com CENOU

AFFAIRE D’EQUIVALENCE DES DIPLOMES DES ETUDIANTS RENTRANT DU VENEZUELA : Voici pour vous, tout ce qu’il faut en savoir

Depuis quelques jours, des informations faisant état d’injustices dans le processus de délivrance des équivalences de certains diplômés rentrant du Venezuela circulent sur les réseaux sociaux. A cet effet et pour mettre fin aux rumeurs, le Pr Bakary Camara, Directeur Général de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DGESRS) décide de rompre le silence.

Lisez donc pour mieux comprendre.

‘’Ici à la DGESRS, la procédure des équivalences commence par l’envoi des demandes aux Universités/Ecoles de délivrance des diplômes pour authentification et aux institutions d’enseignement supérieur qui font des formations analogues pour étude et avis par rapport au niveau académique. Suite aux résultats obtenus auprès de ces institutions universitaires, la demande de lettre d’équivalence est acceptée ou rejetée.

Les étudiants rentrant du Venezuela, dont les dossiers ont été envoyés pour avis dans les structures analogues, dans la plupart des cas, ces diplômes ont été alignés sur la Licence, parfois la réponse ne permettait pas de trancher.

Ainsi, avec des réponses divergentes, une lettre a été adressée à l’ambassade du Mali au Venezuela sur recommandation de session de la Commission nationale des Équivalences (CNE) tenue le 23 juin 2021, afin d’être fixée sur le niveau des diplômes des étudiants susmentionnés.

Dans la correspondance de l’ambassade, il est clairement écrit Licence dans les différentes spécialités et il ressort qu’au regard des volumes d’études, du contenu des programmes, du volume horaire et du nombre de crédits, les diplômes délivrés par les établissements vénézuéliens n’équivalent pas forcement au Master.

De même, la structuration du système vénézuélien dans l’enseignement supérieur se présente ainsi qu’il suit : Diplôma de Technico Superior (3ans) (DUT) ; Licenciatura (5 ans) (Licence) ; Maestria (02 ans) (Master) ; Doctorado (2 à 4 ans) (Doctorat).

Au regard des informations recoupées et à la suite d’échanges fructueux de l’ensemble des participants à la Commission Nationale des Equivalences, celle-ci décide à l’unanimité d’aligner les diplômes de Licenciado vénézuéliens sur le niveau Licence dans le système LMD et de procéder à l’annulation immédiate des deux (02) lettres d’équivalence accordant le niveau Master à deux diplômés. Ainsi, la lettre d’annulation n°2022-01057/DGESRS-SDAJCF-DAAJ-SGCNE du 21 mars 2022, a été adressée au Directeur National de la Planification du Développement avec ampliation aux structures (MESRS, DRH, DNPD-DNCT-INJS-FHG) et aux intéressées’’, a voulu préciser le Pr Camara. Et d’affirmer, que sa structure travaille conformément aux textes en vigueur en république du Mali.

 

Ccom DGESRS