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Communiqué de presse : Le vol BA081 de la British Airways à destination d’Accra contraint de faire demi-tour, en plein vol, vers Londres en raison de la fermeture de l’espace aérien malien.

C’est en plein vol qu’un avion de la compagnie aérienne British Airways, parti de Londres le vendredi 8 avril et qui devait regagner la ville ghanéenne d’Accra, a été contraint de rebrousser chemin. Il aura fallu attendre ce samedi 9 avril 2022 pour que l’aviation civile ghanéenne apporte des précisions sur l’incident qui a affecté les quelque 200 passagers à bord de l’appareil.

« Le vol de British Airways BA081 n’a pas pu atterrir à Accra le 8 avril 2022 en raison de la restriction de l’espace aérien du Mali. Par conséquent, le vol BA a dû retourner à Londres », lit-on dans un communiqué publié, samedi, par l’aviation civile du Ghana. Les autorités ghanéennes ont par ailleurs indiqué que la compagnie devait opérer, ce même samedi, 2 vols, ajoutant que les vols supplémentaires seront toutefois communiqués aux passagers, précise Maliweb.

Parti de l’aéroport international d’Heathrow à Londres, le vol de la compagnie British Airways avait prévu d’atterrir à Accra vers 19h35. L’appareil, qui n’avait pas suffisamment de kérosène dans ses réservoirs lui permettant de contourner le large territoire malien afin de regagner le Ghana, aurait fait demi-tour au Sud de l’Algérie pour retourner à Londres. En cours de route, l’avion aurait fait une escale de ravitaillement en Espagne.

FERMETURE DE L’ESPACE AÉRIEN: Un couteau à double tranchant.

La durée totale d’un vol direct Abidjan-Paris est d’environ 06:35 heures, en considérant une distance moyenne de 4.876,65 km. Ce trajet est privilégié par les compagnies aériennes car il permet le survol du Mali et donc un vol en quasi-ligne droite et plus court. Si les compagnies aériennes sont obligées de contourner l’espace aérien Malien, il faudrait alors un détour que j’ai matérialisé en rouge en survolant le Burkina, le Niger pour rejoindre l’espace aérien Algérien. J’évalue ce détour à +/- 650 km.
Quant au trajet en noir, n’en parlons même pas. Cette distance additionnelle de 650 km va immanquablement générer une durée de vol plus longue et donc un chamboulement de la programmation des vols et des correspondances aéroportuaires. Ce qui est déjà un gros problème du fait de l’encombrement des couloirs aériens.
Il y a aussi le surcoût de la consommation de kérosène que les compagnies aériennes, à la trésorerie déjà mise à mal par les restrictions de voyage du COVID-19, ne peuvent supporter. C’est précisément la combinaison de ces deux contraintes qui avait rendu inefficaces et inopérantes les sanctions européennes d’interdiction du survol de la Biélorussie l’été dernier car il a fallu à l’UE de verser des dédommagements importants à ces compagnies.
Je me demande si la CEDEAO a réfléchi à tous ces facteurs avant de prendre les décisions d’hier.
Kristiaan Kaz-immirh