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COOPERATION : Lamamra à Bamako pour rassurer le Mali après l’opération de charme de Macron en Algérie ?

Dans le cadre du renforcement des «relations historiques et fraternelles» entre le Mali et l’Algérie, le ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a effectué une visite de travail et d’amitié à Bamako du 1er au 03 septembre 2022. Et cela à l’invitation de son homologue malien. Au-delà de la raison officielle, cette visite n’était-elle pas aussi une occasion pour l’Algérie de donner des assurances à Bamako quelques jours après l’opération de charme du président Emmanuel Macron de la France (25-27 août 2022) ? Et cela d’autant plus que cette soudaine volonté de Paris de se réconcilier avec Alger cache mal un désir de vengeance  visant à isoler le Mali davantage sur la scène internationale.

«J’ai eu des échanges francs et sincères avec le ministre Ramtane Lamamra sur des sujets d’intérêts communs. Le Mali et l’Algérie sont des pays frères qui partagent la même vision de la souveraineté et du respect mutuel», a twitté vendredi dernier (2 septembre 2022) le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, à l’issue de l’audience accordée au ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra.

Une rencontre qui a eu lieu au lendemain (le 1er septembre 2022) de la tenue dans notre capitale de la 18e session du Comité bilatéral stratégique Mali/Algérie. Un événement co-présidé par M. Lamamra et Abdoulaye Diop. Et, officiellement, les deux pays se sont engagés à «renforcer et à diversifier» davantage leur partenariat dans les domaines de l’énergie et des mines, des télécommunications, du commerce, de la formation professionnelle et universitaire. Ils ont également pris l’engagement de faciliter la circulation des biens et des personnes. Tout comme le Mali et l’Algérie ont revisité la feuille de route des projets convenus dans le cadre des différents mécanismes de leur coopération bilatérale en vue de leur mise en œuvre diligente.

Pour ce qui est de  l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali (APR), les deux parties ont passé en revue les avancées, les difficultés et les attentes tout en reconnaissant «le caractère dynamique, consensuel et progressif de ce processus». Elles se sont félicitées des conclusions de la réunion décisionnelle de haut niveau, préparatoire à la mise en œuvre effective du DDR global tenue du 1er au 05 août 2022 à Bamako. A cet égard, Maliens et Algériens ont souligné la nécessité d’accélérer l’application de l’APR qui «constitue le cadre idoine pour la consolidation et le retour définitif de la paix et de la stabilité» dans notre pays.

S’agissant des questions régionales et internationales d’intérêt commun, le Mali et l’Algérie ont relevé avec satisfaction «la convergence de leurs analyses sur l’ensemble des dossiers abordés et réitéré leur engagement à ne ménager aucun effort pour que la région sahélo-saharienne soit une zone de paix et de prospérité partagée».

Ce déplacement de Lamamra à Bamako est analysé par de nombreux observateurs comme «une bonne chose en soi». Et cela d’autant plus qu’il intervient quelques jours seulement après l’offensive de charme du président Emmanuel Macron de la France en Algérie. Et ce n’est qu’un secret de polichinelle que Paris cherche tous les moyens d’isoler notre pays sur la scène diplomatique parce que nous lui avons tourné le dos en faveur d’autres partenaires, la Russie notamment.

Il est ainsi clair que, en plus des questions soulignées dans les différents communiqués, d’autres plus sensibles ont été sûrement abordées. «Le ministre des Affaires étrangères algérien en mission commandée et de bons offices au Mali ? C’est certain ! Surtout après la récente visite de Macron en Algérie et l’inquiétude des Maliennes et Maliens quant à la position algérienne vis-à-vis de la crise au Mali», a souligné un observateur (algérien).

Pour lui et d’autres spécialistes des relations internationales, l’Algérie se devait de donner des assurances voire des garanties au Mali après avoir accueilli Emmanuel Macron du 25 au 27 août 2022. Un séjour conclu par la signature d’un nouveau pacte partenarial entre Paris et Alger. Et il est clair pour eux que c’était la principale mission de Ramtane Lamamra à Bamako. «Lorsqu’il y a des difficultés entre petit frère tel que le Mali, un pays partenaire, ami tel que la France, l’Algérie se doit d’apporter un apaisement et aider à créer des conditions de relations apaisées», aurait déclaré Ramtane Lamamra mettant ainsi en évidence la détermination algérienne de contribuer à la réconciliation entre Paris et Bamako.

Moussa Bolly

RUPTURE AVEC MACRON, TAPIS ROUGE A POUTINE : à quand les retombées économiques et financières de la coopération avec la Russie ?

Conformément à la géopolitique mondiale, le Mali en faisant le choix de la Russie, a sans nul doute accepté de tourner le dos à l’occident, tant sur le plan économique que financier. Avec un discours au relent  patriotique, mais teinté de populisme, les autorités de la transition ont su embobiner une frange importante de la population. Elles ont fait croire à tort ou à raison que tous les malheurs du pays sont du fait de la mauvaise politique de l’occident avec la France en tête. Deux ans après l’euphorie de la nouvelle alliance Maliano- Russe les attentes sont loin d’être comblées sur le plan économique et financier, car les maliens broient du noir quand leur partenaire russe renfloue sa caisse de la vente du pétrole, du gaz, du blé, de l’engrais. Le Mali n’a-t-il pas eu tort de se brouiller avec tout le monde au seul profit de la Russie, la 11e puissance économique du monde ? A quand les retombées économiques et financières de notre coopération avec la Russie au grand bonheur du peuple malien ?

Le Mali, depuis la rupture constitutionnelle consécutive au coup d’Etat du 18 Août 2020, cherche toujours sa voie, celle qui lui permettrait de lutter contre le terrorisme, mais aussi d’amorcer son développement socioéconomique. C’est pourquoi les nouvelles autorités du pays de Soundiata Keita ont fait le choix de la Russie, après avoir fait le bilan de la collaboration du Mali avec les partenaires occidentaux, qui pendant 9 ans ne semblent pas arriver à bout du terrorisme. Les autorités maliennes leur auraient même reproché leur complicité, voir duplicité avec l’ennemi. Les discours des nouveaux maîtres du Mali ont eu un écho au sein de la population obsédée par la crise sécuritaire. Elle a fait sien le choix opéré par les autorités pourvu qu’il permette d’endiguer le fléau du terrorisme et surtout créer les conditions pour que les populations puissent vaguer librement à leurs occupations et de mener leurs activités génératrices de revenu. Deux ans après l’avènement de la junte militaire au pouvoir les fruits ont-ils respecté la promesse des fleurs ? Si sur le plan militaire, en termes d’acquisition des matériels de guerre, et même de montée en puissance des FAMa, des avancées notoires semblent être faites, mais  sur le plan économique et financier le peuple souffre énormément et ses aspirations sont en train de se transformer en grande illusion

Le Mali n’a-t-il pas eu tort de se brouiller avec l’Occident au seul profit de la Russie, la 11e puissance économique du monde ?

Si sur le plan militaire il y a une certaine satisfaction, car la capacité opérationnelle des FAMa a  été renforcée, ce qui a permis aux forces de défense et de sécurité de faire des prouesses sur le terrain. Hormis cet aspect les autres domaines n’ont pas connu d’amélioration. L’économie du pays est en véritable hibernation, les finances sont en hypothermie avancée, car tous les ressorts sont sur le point de se casser ou de tomber, au même moment notre partenaire Russe fait beaucoup de profit malgré la guerre contre l’Ukraine. Les langues commencent à se délier au Mali pour dénoncer le manque de solidarité de la Russie ne serait-ce qu’en subventionnant l’engrain et le blé qui sont des denrées importantes dans la production et la consommation alimentaire. A ce rythme la famine frappera forcement à la porte du Mali car malgré la bonne pluviométrie les intrants agricoles ont fait énormément défaut. Comme pour dire que la rupture  avec  l’occident n’aura non seulement pas été bien pensée, mais aussi causera plus de conséquences, en tout cas sur le plan économique et financier. Les maliens  ont commencé déjà à sentir le lourd poids de cette rupture  avec une vie chère jamais connu depuis l’indépendance.

A quand les retombées économiques et financières de notre coopération avec la Russie au grand bonheur du peuple malien ?

En effet, les autorités de la transition malienne avait fait de notre coopération avec la Russie une question d’honneur et surtout la voie du seigneur tout trouvée. Sans être pessimiste, des questions légitimes méritent d’être posées, parmi lesquelles à quand les retombées financières et économiques du choix de la  Russie ? Cette question vaut son pesant d’or quand on sait que la guerre que Poutine est en train de mener contre l’Ukraine n’a nullement secoué les bases de l’économie russe, qui continue d’ailleurs à faire des profits. Pourquoi alors le Mali qui est censé être sa grande porte d’entrée en Afrique ne bénéficie-t-il pas des retombées ne serait-ce qu’en denrées de première nécessité telles que le Blé, les engrains, le pétrole, le gaz et surtout de la liquidité afin que les autorités maliennes puissent faire face aux besoins cruciaux de leurs populations. Aujourd’hui ne nous voilons pas la face nombreux sont les maliens qui commencent à critiquer le choix de la Russie et semblent envoyer un message clair aux autorités pour qu’elles fassent en sorte que les  nombreuses attentes soient comblées. Et si tant est que la Russie veut nous faire oublier l’Occident, elle doit mettre le paquet comme du temps de la guerre froide, dans le cas contraire elle exposerait les autorités maliennes à la vindicte populaire, car rien, ni personne ne résisterait devant la famine.

Youssouf Sissoko

Mali VS France : le clash à l’ONU aura bien lieu

En effet, Paris n’étant pas capable d’affronter ce dossier d’accusation qui s’avère être en béton armé s’emploie toute fois à éviter de rallonger la chaine des précédents fâcheux pour sa diplomatie internationale. Pour le moment, le flou persiste dans cette affaire grâce notamment au silence douteux de l’accusé.

C’est une première dans l’histoire des nations unies une ancienne colonie de la France l’interpelle face au monde entier à travers le conseil de Sécurité des Nations Unies (CSNU) sur la base d’accusations extrêmement graves. Le Mali est le pionnier dans la manifestation de plusieurs symptômes qui caractérisent la débâcle de la métropole dans ses anciens pré-carrés. L’affaire est surréaliste. Après plusieurs mois de tension entre les deux pays, le clou du spectacle s’avère être cette accusation de violation de la souveraineté du Mali et de soutien direct aux mouvements terroristes contre ce pays. Sans s’attarder sur le dossier d’accusation, nous laissons le soin au CSNU ; nous préférons analyser brièvement des faits incroyables survenus publiquement depuis que ces accusations sont rendues publiques. Aux lendemains de la saisine de l’ONU, l’Etat Français, avec en tête son chef E. Macron, pourtant prompt à défendre son pays face à toutes accusations, a brillé par son silence. L’occasion n’a pourtant pas manqué pour lancer des piques. Il annonçait récemment la fin de l’abondance pour les Français et il y a 2 jours il flirtait à Tebboune en Algérie. La réplique classique est venue d’un militaire de la force barkhane qui, sans apporter de démentis convaincants, nous a plutôt servi la même soupe froide de l’écœurement et la victimisation « C’est une insulte… ou des français sont tombés pour sauver le Mali ». Pour ceux qui s’attendaient à des démentis sur la base de preuves à la hauteur de celles que le Mali a brandi, la déception fut totale. Pour le moment, trois questions tournent sur les lèvres : 1-Pourquoi la France fait tout pour empêcher cette réunion ? 2- Pourquoi le Mali n’a pas reçu jusqu’à présent, une réponse à sa demande ? 3- Pourquoi les alliés du Mali n’ont pas communiqué sur le dossier ?

Par ailleurs, dans ce silence gênant de l’hexagone, il nous est revenu que tous ses efforts sont déployés au sein de l’ONU pour que cette réunion d’urgence demandée par le Mali n’ait jamais lieu. En effet, Paris n’étant pas capable d’affronter ce dossier d’accusation qui s’avère être en béton armé s’emploie toute fois à éviter de rallonger la chaine des précédents fâcheux pour sa diplomatie internationale. Pour le moment, le flou persiste dans cette affaire grâce notamment au silence douteux de l’accusé. L’occasion de féliciter l’Elysée pour avoir pu retenir le fougueux président de se l’ouvrir au risque de tout foutre en l’air. Mais l’envoie de Macky Sall pour calmer les ardeurs de Bamako a lamentablement échoué. Malgré le suspens et le jeu de la montre fait par certains acteurs dans cette affaire, le Mali n’entend pas du tout lâcher l’affaire. Le Ministre des affaires étrangères A. Diop s’est entretenu la semaine passée avec l’Ambassadeur de la Chine au Mali sur cette question. L’affaire retient toute l’attention de l’opinion nationale malienne et panafricaine. Pendant ce temps, Paris évite les sorties publiques et met à profit toutes ses ressources diplomatiques de haut niveau. Pour le moment les pays de l’européenne lui aurait assuré leurs soutiens. C’est peut-être pour témoigner de ce fait que la Ministre allemande des affaires étrangères s’est fait de nouveau remarquer par une autre de ces bêtises qu’elle seule maîtrise le ton « L’Allemagne ne va pas laisser le Mali à la Russie ». Par l’Allemagne, il faut entendre : l’union européenne en soutien à la France pour l’aider à préserver sa propriété privée, le Mali. Le réveil euro-occidental sera brutal.

Martine Laroche-Joubert journaliste

Mali : Assimi GOITA, enquête sur l’homme qui défie la France (JEUNE AFRIQUE)

QUE PENSEZ-VOUS DE CETTE UNE DE JEUNE AFRIQUE ? VOTRE COMMENTAIRE NOUS INTÉRESSE.

Qui est vraiment Assimi GOITA ? Jusqu’où ira-t-il ?

Révélations sur un putschiste qui impose sa loi.

Le Président français Emmanuel MACRON aurait demandé à la compagnie aérienne AIR FRANCE de s’aligner sur sur les décisions de la CEDEAO, avec effet immédiat

À l’occasion du Conseil de défense organisé à Paris, le matin de ce mercredi 12 janvier 2022, il a été décidé que la France s’alignerait sur les décisions de la CEDEAO, avec effet immédiat.

En conséquence, les autorités françaises ont demandé à la compagnie Air France d’appliquer cette décision gouvernementale, et d’annuler toutes ses liaisons de/vers Bamako, avec effet immédiat, pour une durée indéterminée.

Le vol prévu ce jour prévu pour 15 heures est compris dans cette mesure ainsi que le retour de Bamako vers Paris de demain.