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RELANCE DU CORRIDOR DAKAR-BAMAKO : Les opérateurs économiques maliens réclament l’annulation de toutes les exonérations sous l’embargo

La salle de conférence du Conseil national du patronat du Mali a servi de cadre à la tenue d’une rencontre d’échange entre la Direction générale du Port autonome de Dakar (Pad) et  ses partenaires des chambres consulaires du Mali. Les deux parties se sont entretenues sur les conditions de relance du Corridor Dakar-Bamako après la crise de l’embargo. C’était ce jeudi 14 juillet 2022.

Après la levée des sanctions contre le Mali, une mission de la Direction générale du Port autonome de Dakar a été déployée à Bamako du 13 au 15 juillet 2022.  Selon le Directeur commercial du port autonome de Dakar, Papa Ibrahim Sow, les échanges ont porté d’une part sur la mise en œuvre des mesures annoncées par le Pad en faveur du transit malien et d’autre part sur le renforcement du partenariat stratégique pour une relance rapide du corridor Dakar-Bamako. En effet, la direction générale du Pad a décidé d’annuler les frais de magasinage de marchandises en transit Mali.  « Cette décision d’annulation des frais de magasinage prend effet à compter du début d’entrée en vigueur de l’embargo  contre le Mali ; le 09 janvier à Accra, jusqu’au 03 juillet date de la levée de celui-ci », a-t-il déterminé. Et de préciser que cela concerne les marchandises conventionnelles.

Cependant, pour  les opérateurs économiques du Mali, cette décision  du Port autonome de Dakar est partielle. Car, elle ne prend  pas en compte les exonérations de magasinages au niveau des partenaires du Port. Aux yeux des opérateurs maliens, il est injuste d’être contraint à payer aux opérateurs des terminaux du Pad des frais de magasinages exorbitants entrainés par la longue durée de l’embargo.

Pour sa part, le Président de la Chambre du commerce et de l’Industrie du Mali, Youssouf Bathily, a décelé par rapport à la décision du Port de Dakar : «  Nous avons écrit au Port de Dakar pour demander d’abandonner tous les magasinages  des  surcharges liées aux marchandises en transit sous l’embargo de janvier à juillet ». A  cet effet, le président de la Ccim a exprimé sa satisfaction  quant à la décision de l’abandon des  frais de magasinage, en plus de l’engagement du remboursement de tous les frais payés durant la période de l’embargo.

En perspective, Youssouf Bathily  a annoncé qu’une mission des chambres consulaires du Mali est prévue à Dakar cette semaine pour rencontrer les partenaires du port, afin de convaincre ces derniers à abandonner les frais de magasinage. « La rencontre portera sur les frais déjà payés et les frais à payer…», a souhaité le Président de la Ccim.

Dans cette circonstance, l’autorité portuaire du Sénégal s’est engagée à mener des négociations auprès  des opérateurs des terminaux pour un meilleur accompagnement  par rapport à la marchandise malienne.

Adama TRAORE

BCEAO : Mise en œuvre de la décision de levée de l’embargo économique à l’encontre de la République du Mali (COMMUNIQUÉ)

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient de notifier sa décision de mise en œuvre de la levée des sanctions économiques prise par l’institution à l’encontre de la République du Mali.
Pour rappel, la levée de ces sanctions économiques a été décidée le 3 juillet 2022, lors d’un sommet de l’organisation tenu à Accra.

COMMUNIQUÉ

Réaction de Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur de ADP Maliba, suite à la levée de l’embargo imposé au brave Peuple du Mali

Suite à la levée de l’embargo imposé au brave et résiliant Peuple malien, le président d’honneur du parti politique ADP MALIBA a réagit à travers sa page Facebook officielle en publiant une déclaration que nous relayons ici:

SOMMET DE LA CEDEAO : ma réaction.

J’ai appris avec satisfaction les résolutions issues du sommet de la CEDEAO , tenu le 03 juillet 2022 à Accra au Ghana.
Les sanctions injustes qui frappaient notre brave et résilient peuple depuis près de 06 mois viennent enfin d’être levées.
Cette mesure de la CEDEAO consacre un début du retour de notre pays dans le giron de la communauté internationale où il doit reprendre toute sa place historique et légitime.
Avec le nouveau chronogramme des élections publié par le gouvernement pour un retour à l’ordre constitutionnel, restons confiants en l’avenir de notre cher Mali qui peut tanguer mais ne chavirera jamais.
Qu’Allah bénisse le Mali.
Aliou Diallo
Président d’Honneur de l’ADP-MALIBA
Lire la réaction de Aliou Boubacar Diallo, sur sa page officielle:

Ramadan et cherté de la vie : Les Maliens retiennent leur souffle

Mardi 19 avril, il est 10 heures au marché Sougouni coura de Bamako, précisément appelé « wonida ». Le soleil poursuit son ascension dans le ciel, la chaleur devient suffocante. En ce jour du mois de Ramadan, ce n’est pas la grande affluence contrairement aux autres jours.

Assise devant des paniers de légumes, Rokia Doumbia, la quarantaine, est vendeuse. Tout comme elle, certaines vendeuse et clients se plaignent de la cherté de la vie surtout de l’augmentation des prix des produits de première nécessite. Beaucoup pensent que le gouvernement doit redoubler d’efforts pour soulager les populations.

Rokia Doumbia, vendeuse de banane Plantin et de pomme de terre, explique : « Toutes les légumes et fruits sont chers en ce mois béni, comme les musulmans disent que c’est un mois de dévotion et de prières donc les produits que nous consommons doivent être moins chers et pourtant c’est tout à fait le contraire ».

Un peu plus loin, Tenin Guindo, une autre vendeuse de légumes ajoute : «  La cherté des produits sur le marché n’est pas le souhait des consommateurs. Ici, au Mali, tout le monde est fournisseur et client en même temps. Donc, les détaillants achètent cher les produits. C’est pourquoi nous les vendons, aussi, ainsi ».

Pour sa part, Mariam Diaby, vendeuse de citron justifie la cherté des produits par autre chose « Les produits ne sont chers cette année et le Ramadan est venu trouver que les produits étaient déjà chers. Donc, cela n’a pas commencé aujourd’hui. Mais l’année dernière était encore mieux qu’aujourd’hui ».

Allongé dans un lit picot à l’ombre d’un magasin, Adama Kouyaté, vendeur et grossiste déclare : «  La faute ne vient pas du gouvernement. Les frais de dédouanement des produits ne sont pas si élevés que ça. Donc, je peux dire que la faute revient à nous les vendeurs et vendeuses. Parce qu’il y en a qui augmente leurs prix sans raison et essaient de jeter la faute sur le gouvernement ».

Entre les sons des moteurs des gros porteurs et les klaxons des voitures de transport en commun, le marché est relativement silencieux. Un calme olympien y règne. Les mouvements sont lents.  Les clients ne se bousculent pas pour acheter.

Pour sûr, le marché est bien approvisionné mais les prix sont hors de portée. Cette réalité varie d’un marché à un autre et le mois béni suit son court normal et le panier de la ménagère en souffre terriblement.

 

Fanta DRAME, stagiaire

Embargo des chefs d’État de la CEDEAO : la Cour de justice de l’UEMOA suspend les sanctions contre le Mali

La Cour de justice de l’Union  Économique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) a rendu son verdict sur la décision de l’embargo économique de l’organisation contre le Mali. La Cour a décidé de suspendre ces sanctions.
 
Alors que le Mali a décidé de porter les sanctions de l’UEMOA à son encontre devant la justice, il vient d’avoir gain de cause. Selon les informations rapportées par Serges Daniel de RFI, citant un avocat de l’État malien, la Cour a décidé de suspendre les sanctions et d’accorder ainsi un sursis à l’État du Mali.
 
Par cette décision, la cour vient de débouter également les chefs d’Etat de la CEDEAO qui ont suscité les sanctions contre le Mali après un sommet conjoint en Janvier. Lors du sommet, les avoirs du Mali avaient été gelés et un embargo commercial a été institué. Des sanctions qui devaient presser les autorités de la transition à organiser rapidement des élections et à quitter le pouvoir.
 
Cette décision intervient à un moment où la CEDEAO tente également de convaincre le chef de la Transition, d’accepter de réduire la durée de la transition.
Dans le même temps, la CEDEAO a adressé une invitation ambigüe au Colonel Assimi Goita, à prendre par à un sommet extraordinaire sur le Mali qui doit avoir lieu ce vendredi.
Incohérence de la part  de  cette institution ? Comment comprendre que le président d’un pays suspendu soit invité ? Que cache cette invitation ?

EMBARGO : Le Mali traîne l’UEMOA devant la justice à la suite des sanctions illégales de la conférence des Chefs d’État

A la suite des sanctions infligées sur le Mali, le gouvernement de la transition a décidé de trainer devant la justice, l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, par le biais d’un collectif de six (6) avocats conduits par Maitre Moustapha S. M. Cissé.

Selon le communiqué, le collectif des avocats a saisi la Cour de Justice de l’UEMOA de deux recours contre les décisions issues de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UEMOA en date du 09 janvier 2022 portant sanctions contre l’État du Mali.

Le premier recours, d’après le document, tend à obtenir de la Cour de Justice de l’UEMOA, sise à Ouagadougou au Burkina Faso, « l’annulation des décisions sus visées ». Le deuxième demande la « suspension » de l’exécution des sanctions eu égard aux effets gravement préjudiciables à l’État du Mali, aux populations maliennes et africaines vivant au Mali.

Les deux recours ont d’ores et déjà été formellement enregistrés au greffe de la Cour de Justice de l’UEMOA le 15 février 2022, selon la même source qui informe que « tous évoquent l’illégalité absolue des sanctions au regard des textes et objectifs de l’UEMOA ».

SANCTIONS CONTRE LE MALI : La CEDEAO ferme sur sa position, l’UE se montre clémente

Malgré l’atmosphère délétère savamment entretenue par la France pour isoler le Mali, l’Union européenne s’inscrit dans une autre logique avec notre pays. Même si elle a tenu aussi à donner un avertissement aux autorités de transition en sanctionnant certaines personnalités.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a tenu un sommet jeudi dernier (3 février 2022) à Accra, au Ghana. Si les dirigeants de l’organisation sous-régionale n’ont pas pris de nouvelles sanctions contre le Burkina Faso, celles frappant le Mali depuis le 9 janvier dernier n’ont pas été levées.

Les chefs d’État de la Cédéao ont en effet estimé que nos autorités «n’ont toujours pas fourni de nouveau document sur la durée de la transition». Elles avaient d’abord proposé cinq ans, puis quatre. Ce que l’organisation ouest-africaine a refusé. La Cédéao a en revanche réaffirmé que les produits de première nécessité étaient exclus des sanctions qui frappent le Mali afin de ne pas pénaliser les populations.

«Nous voulons être avec les Maliens pour trouver des solutions durables»,  a par ailleurs affirmé le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Mali, Bart Ouvry, à l’issue d’une audience accordée jeudi dernier (3 février 2022) par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur la crise dans notre pays. Une situation aggravée par une tension entre le Mali et certains de ses partenaires. Mais, pour Bart Ouvry, il est important de continuer à dialoguer.

«Nous espérons que, dans les jours à venir, on trouvera les éléments pour un consensus ou un large accord avec, particulièrement, les pays de la région», a-t-il indiqué. Pour le diplomate européen, compte tenu de notre situation géographique, notre pays doit rétablir les relations avec ses partenaires. «Nous aussi, en tant qu’Européens, voulons faire tout notre possible pour trouver des pistes et rétablir non seulement le dialogue, mais in fine, trouver des solutions», a-t-il assuré. Et de préciser que, aujourd’hui, le «vrai problème du Mali est la lutte contre le terrorisme».

Et les  Européens seraient déterminés à nous aider à trouver «des solutions durables». Au cours de cette rencontre, l’ambassadeur de l’UE a remis au chef du gouvernement un livre portant sur la diversité culturelle de notre pays et l’environnement.

N’empêche que le lendemain, l’Union européenne a pris des sanctions ciblées contre des 5 personnalités de la transition. Il s’agit du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga ; le président du Conseil national de Transition (CNT), Colonel Malick Diaw ; le ministre de la Réconciliation nationale, Colonel-major Ismaël Wagué ; le ministre de la Refondation, Dr Ibrahim Ikassa Maïga ; et l’activiste du groupe Yerewolo Adama Diarra alias «Ben le cerveau», également membre du CNT. L’UE leur impute la responsabilité «d’actions qui entravent et compromettent le bon déroulement de la transition politique au Mali».

Mais, à notre avis, il faut interpréter ces sanctions comme une manière d’exhorter les autorités de la transition à faire des efforts favorables à un consensus sur le chronogramme définitif de la période transitoire !

Moussa Bolly

EMBARGO DE LA CEDEAO : La Bceao étrangle l’économie malienne

Asphyxier l’économie malienne. Tel semble être l’objectif que vise la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) qui a décidé de réduire de moitié ses émissions de liquidité aux banques maliennes. Alors que les banques commerciales de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se frottent les mains avec l’octroi de liquidité, celles du Mali broient du noir.

Les banques de l’Uemoa ont une fois de plus renforcé leurs demandes de liquidité auprès de la Banque centrale la semaine dernière. En effet, la 3è injection de liquidité de la Bceao depuis le début de l’année 2022, effectuée ce 17 janvier 2022, s’est accrue de près de 50 milliards F CFA pour s’établir à 3 624 milliards F CFA.

Cette adjudication, comme depuis juin 2020, s’est réalisée au taux d’intérêt fixe de 2% et enregistrant la participation de 93 banques commerciales de l’Union.

 

La répartition de ce montant global de refinancement accordé par la Banque centrale aux établissements de crédit par pays se décompose comme suit : le Bénin demande et obtient 579 milliards F CFA, le Burkina Faso : 439 milliards F CFA, la Côte d’Ivoire : 1 118 milliards F CFA, la Guinée Bissau : 49 milliards F CFA, le Niger : 241 milliards F CFA, le Sénégal : 826 milliards F CFA, le Togo : 163 milliards F CFA.

Quant au Mali, il est le seul pays de l’Union dont les besoins de liquidité des banques commerciales n’ont pas été intégralement couverts en dépit de l’adjudication au taux d’intérêt fixe, certainement en raison des sanctions financières imposées par la Cedeao depuis le 9 janvier dernier. Ainsi, alors que les banques commerciales maliennes souhaitaient être refinancées à hauteur de 445,14 milliards FCFA, ce sont seulement 209,14 milliards FCFA qui ont été retenus par la Bceao.

Une situation qui impacte profondément l’économie malienne. Une option de la banque centrale qui ne vise seulement qu’à asphyxier des populations déjà meurtries par une double crise.

Jean JACQUES

Message de l’artiste OUMOU SANGARE aux Chefs d’État de la CEDEAO et de l’UEMOA suite à l’embargo imposé au Peuple malien

Face aux sanctions imposées aux populations du Mali par les Chefs d’État de la CEDEAO et de l’UEMOA, les personnalités à travers le monde et l’Afrique donnent de la voix pour dénoncer ce qu’il est désormais convenu d’appeler abus du clan des chefs d’État contre les populations du Mali. Parmi les nombreuses réactions, nous vous invitons à lire celle que la cantatrice du Wassoulou, OUMOU SANGARE a publier sur sa page Facebook officielle :
Chers frères et sœurs de la CEDEAO et de l’UEMOA, moi Oumou Sangaré, je ne me mêle jamais de politique, ce n’est pas mon rôle mais aujourd’hui, nous sommes tous interpellés face aux décisions qui frappent gravement mon pays à savoir son blocage et son isolement total.
Cette situation m’amène à me prononcer publiquement en tant qu’Artiste et Ambassadrice de la FAO, mais aussi parce que j’ai toujours défendu les démunis.
L’heure est GRAVE !
Les décisions prises contre le Mali et les maliens auront des conséquences terribles sur les populations, et surtout sur les plus vulnerables.
La CEDEAO et L’UEMOA sont une même et grande famille. Une famille ne doit ni sanctionner, ni affamer ses membres mais les soutenir et les accompagner. Nous sommes au Mali, les populations souffrent et nous parlent. Donc, les conséquences des décisions prises par nos institutions sous régionales seront désastreuses.
Au nom des mamans maliennes, je supplie tous les Chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’UEMOA de revenir sur ses sanctions.
Que la paix revienne au Mali et dans l’Afrique entière.
Je vous remercie.