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JOURNEE CARRIERE ET FORMATION CONTINUE EN PHARMACIE : La 3è édition vécue sous le thème : « Pharmacovigilance notifications des effets indésirables des médicaments »

Organisée par le Collectif des Jeunes Pharmaciens du Mali (COJEP), cette journée a été célébrée le samedi 05 Mars 2022 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), sous le thème : « Pharmacovigilance notifications des effets indésirables des médicaments » et avait comme marraine Dr Cissé Djita Dème, pharmacienne et promotrice de la pharmacie bien-être.

Étaient présents à la cérémonie d’ouverture de cette journée, le représentant du Ministre de la Santé et du Développement Social, Dr Cheick Oumar Dembélé ; Le représentant du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens du Mali, Dr Aliou Badra Wade ; Des pharmaciens ; Des étudiants en pharmacie ; Des associations pharmaceutiques ; Des syndicats de la santé ainsi que des Professeurs et Maîtres de Conférence de la Faculté de Pharmacie.

Dans son discours, le Dr Lassine Diallo, Président de la Commission d’organisation de cette 3ème édition a remercié le bureau et l’ensemble des membres du COJEP pour la confiance portée à sa personne et les efforts fournis par les uns et les autres pour la réussite de la journée avant d’ajouter que le COJEP est une association qui rassemble tous les jeunes pharmaciens du Mali de moins de 45 ans.

Le Président du COJEP, Dr Jules Amadou Togo, dans son allocution dira que la journée carrière et formation continue en pharmacie est un évènement biannuel qui se veut d’être un cadre d’information, d’orientation et de formation des étudiants en pharmacie et des jeunes pharmaciens. Elle sert aussi de cadre d’échange entre les différents acteurs des différentes sections de la profession pharmaceutique sur les défis auxquels est confrontée la profession.

Et d’ajouter que le choix du thème central de cette édition n’est pas fortuit, car il résulte de plusieurs constats qui sont entre autres, la faible notification des effets indésirables des médicaments, l’insuffisance dans la formation des agents de santé sur la notification des effets indésirables des médicaments dans les établissements de santé. Notamment ceux du secteur privé, la faible collaboration entre les structures publiques et les établissements de santé privés dans la notification des effets indésirables des médicaments, la méconnaissance du circuit de transmission de la fiche de notification.

Selon Dr Jules Amadou Togo, pour pallier à ces insuffisances, le COJEP a décidé d’organiser cette 3è édition autour de la grande thématique « Pharmacovigilance notifications des effets indésirables des médicaments ».

La marraine de l’événement Dr Cissé Djita Dème, dans son discours a montré son sentiment de fierté d’être la marraine de cet événement. Elle a précisé que la formation continue des pharmaciens était l’une des préoccupations majeures du bureau du conseil national de l’ordre des pharmaciens du Mali dont elle dirigeait. Elle a mis un accent particulier sur le choix du thème retenu. Elle estime que ce choix est conforme avec le rôle d’acteur que jouent les pharmaciens.

Le Dr Aliou Badra Wade, Président du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens du Mali a félicité le COJEP pour l’organisation de cet événement et a invité les jeunes pharmaciens à la cohésion et à se former davantage pour faire face aux défis. Quant au représentant du Ministre de la Santé et du Développement Social, le Dr Sékou Oumar Dembélé, il a félicité les membres du COJEP pour la régularité de l’initiative et la pertinence du thème. La remise des distinctions de reconnaissance à certains pharmaciens a mis fin à cet événement. À noter que la journée carrière et formation continue en pharmacie a débutée en 2018 par le COJEP.

Korodio Coulibaly

Tengrela – les effets collatéraux des sanctions économiques de la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre du Mali se font sentir

Des camions maliens et sénégalais chargés de tourteaux et de graines de coton pour Bamako et Dakar sont bloqués à la frontière. Les effets collatéraux des sanctions économiques de la CEDEAO et l’UEMOA prises à l’encontre du Mali se font sentir r à Tengrela, une ville du nord ivoirien frontière au –Mali. Précisément au bureau des douanes ivoiriennes de Nigouni. Lors de notre passage le 12 janvier 2022,  ce sont une quinzaines de camions d’immatriculation du Sénégal KL -9638-Cet KL 95 49-C et ceux du Mali BM 2255 MD… chargés  de tonnes tourteaux et de graines de coton à Korhogo avons constaté. selon les conducteurs ils sont  en partance pour Bamako au Mali et pour Dakar au Sénégal.

Ces mastodontes sont bloqués à la frontière ivoiro malienne après seulement quelques heures de l’entrée en vigueur des sanctions CEDEAO/UEMOA contre le Mali.  Des camions bennes d’immatriculation du Mali chargés de clinker (fabrication du ciment) au port de San Pedro en Côte d’Ivoire et aussi en partance également pour Bamako sont aussi immobilisés.

Dans la nuit du 12 au 13 janvier 2022, une vingtaine de camions bennes chargés également de clinker ont pris d’assaut le  parking de fortune situé  à proximité de l’école primaire catholique de Tengrela.

Avant les sanctions CEDEOA/ UEMOA contre le Mali, ces camions étaient autorisés à traverser les deux frontières en allant au port de San Pedro pour y retourner à Bamako , malgré la fermeture assoupissantes des frontières dû à  la covid 19. Leurs passages donnaient une animation particulière à la ville de Tengrela et les petits commerces se frottaient les mains a témoigné un habitant.

Plus loin, des camions sont parkés dans un parking de fortune en bordure de la route internationale Côte d’Ivoire –Mali et à proximité du bureau des douanes de Nigouni (dernier village ivoirien à la frontière)

Trois groupuscules de chauffeurs et apprentis sont formés ça et là. D’une part des chauffeurs maliens qui transportent le clinker, ils sont assis à même le sol adossés aux pneus de leurs camions. Ensuite les chauffeurs  qui transportent le tourteaux et les graines de coton et d’autres part les chauffeurs sénégalais qui transportent également du tourteaux et des graines de coton chargé à korhogo

Chaque groupe est préoccupé à faire la cuisine avec du bois de chauffe pour le repas de midi et certainement du soir..

Abdoulaye Maïga chauffeur et « le Gnamôgô » ou chef de groupe des chauffeurs de clinker approché, a souligné « nous avons informé nos patrons de la situation qui nous tombe dessus. Donc on attend que la situation soit décantée »

A quelques pas de là se trouve le second groupe de chauffeurs maliens transportant  des tonnes graine de coton et de tourteaux chargés à korhogo pour Bamako « Nous sommes tombés dans affaire de sanctions CEDEAO/UEMOA contre le Mali ; on a appris ça sur la route et la douane ivoirienne nous dit d’attendre jusqu’ nouvel ordre  et depuis on attend .On ne sait pas quand ça va finir. Nos amis sont bloqués à korhogo. On leur dit de rester labas en ville., que nous on est bloqué ici en brousse. Pour le moment ce sont les frais de route qu’on prend pour se débrouiller à manger. Nous même on prépare pour manger en attendant que l’argent des frais de route va finir » ont déclaré Issa Maiga et Amidou Bouaré chauffeurs de camions chargés de graines de coton et de tourteaux. Avant de préciser si le blocus perdure les tourteaux vont se gâter parce que le tourteau n’aime pas la chaleur.

Le troisième groupe est celui des chauffeurs sénégalais qui ont chargé aussi chargés à korhogo pour Dakar..« Nous, on a besoin de laisser passer, nous on est très fatigué, il ya brousse, ya pas sécurité, y a pas manger. L’eau y a pas ici. Nous , on es quitté à korhogo avec graines de coton et tourteaux pour partir au Sénégal. Les camions maliens sont là-bas, les camions sénégalais sont ici » a déclaré Malik Gueye dans un langage qui présente ces difficultés avec la langue de molière mais teintée de l’accent sénégalais. Il est entouré de Ousmane Niagne et Salifou N’diaye tous, des chauffeurs et apprentis. Des agents de douanes approchés ont précisé tout court « les frontières ont fermées ».

En clair les sanctions économiques de la CEDEAO et de l’UEMOA prises à l’encontre du Mali font leurs effets aux frontières ivoiro maliennes.

 Aly O. à Tengrela