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Scandale au Ministère du Développement Rural : le ministre Modibo Keita octroie un marché de gré à gré de 17 milliards à ses proches, incapables de fournir un seul sac d’engrais aux paysans

Engrais subventionnés introuvables et Risque de famine en Zone Office du Niger !

  • Les fournisseurs locaux (Togouna-agro, Gnoumani-Sa et DPA) écartés !
  • Les sociétés Ely KO2, Helium Investment, Toya Agro Business, ARP-Mali, Agri Food et Niane sur le banc des accusés…
  • Le Collectif des organisations paysannes saisi le Président Assimi Goita

Faute d’engrais minéraux subventionnés, la campagne agricole en cours est sérieusement menacée en zone Office du Niger. En cause, la boulimie vorace du ministre du Développement rural, M. Modibo Keita, qui compte tenu de l’urgence, a profité de la dérogation spéciale  à la procédure de la passation de marché public,  pour signer des conventions par entente directe ou de gré à gré entre son département et des nouveaux fournisseurs (proches à lui),  qui n’ont pas la capacité financière et matérielle pour exécuter de tel marché. Le montant de la subvention s’élève à 17 milliards de F CFA, destiné à l’achat des engrais chimiques, organiques et des semences de maïs hybride. Le ministre Keita a délibérément ignoré les vrais acteurs du domaine tels que les géants en engrais Togouna Agro Industrie, Gnoumani Sa de l’honorable Diadié Bah du CNT et DPA de Barema Doucouré de Ségou. Face à ce scandale, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger, a saisi le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita pour dénoncer les agissements du ministre Modibo Keita, qui est à la base  du sabotage de la campagne agricole.   

Le paradoxe Office du Niger : ceux qui ont  l’engrais, n’ont pas la subvention de l’Etat ! Et ceux qui ont la subvention,  n’ont pas d’intrants agricoles ! Et les pauvres paysans n’ont d’autre choix que de se balader avec leur reçu de caution  ou d’acheter l’engrais aux prix du marché qui oscillent entre 40 à 45 mille francs CFA par sac de 50 kg.

Face à cette situation, on est en mesure de  se poser les questions suivantes :

À quoi sert la subvention de l’Etat accordée aux pauvres exploitants agricoles du Mali ?

Quelle sanction faut-il s’attendre de la part de l’Etat face à un tel acte de sabotage, d’une si belle initiative pour soutenir les braves paysans ?

En tout cas, les fournisseurs supposés proches du ministre Keita, retenus pour la fourniture d’engrais minéraux subventionnés au titre de la campagne en cours, sont toujours à Bamako en espérant trouvés  des sous traitants pour leurs conventions, alors que la campagne agricole tend vers sa fin.

 

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est ainsi qu’un avis de manifestions d’intérêt a été lancé. Suite à cet avis 46 fournisseurs ont manifesté un intérêt pour le marché sur lesquels 16 ont été retenus au départ par le ministre de l’Economie et des Finances pour fixation de prix.

Compte tenu, des contraintes de temps liées à l’installation rapide de la saison des pluies, le Ministre Modibo Keita a demandé au ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseny Sanou, une dérogation à la procédure de passation de marché conformément au code du marché public. Chose acceptée de bonne foi par le ministre Sanou. Profitant de ce caractère d’urgence, au lieu de reconduire les fournisseurs habituels  comme Togouna, Gnoumani – Sa ou DPA pour ravitailler à temps les paysans en intrants agricoles subventionnés, le ministre profite  pour signer la convention avec six nouveaux fournisseurs dont la plupart n’ont pas d’adresse fixe et aucun moyen financier ou matériel pour exécuter ce genre de marché.

Tenez vous bien, c’est ainsi, que les sociétés, Ely KO2 a eu la quantité de 1.300 tonnes d’engrais, Helium Investment Ltd de Ousmane Keita a eu 2.500 tonnes d’engrais à importer, Toya Agro Business a eu la part de lion avec 2.900 tonnes, ARP-Mali a 566 tonnes,  Agri Food obtient 706 tonnes  et 1.500 tonnes reviennent à la société Niane. Le hic est qu’aucune de ses sociétés n’est connue par les cultivateurs à Niono comme étant des fournisseurs d’engrais à part KO2 de Ely Diarra et malheureusement, cette société n’a pas une bonne réputation auprès des producteurs de la zone. Car soupçonné de s’enrichir sur le dos des exploitants sinistrés, en payant ces autorisations d’achat d’engrais subventionnés à 1.500 F CFA au paysans sans fournir d’engrais, selon le syndicat des organisations paysannes. Le syndicat des paysans est allé plus loin, en dénonçant cette magouille de la société KO2  au ministre Modibo Keita le 13 janvier 2021 à travers une correspondance. Mais, malgré cette mise en garde des producteurs, cette société figure  sur la liste des fournisseurs retenus. Pour quelle fin ? Allez y savoir.

 

Les paysans de Niono écrivent au Président Assimi….

Face à cette situation alarmante de rupture d’approvisionnement des cultivateurs en engrais subventionnés et le risque qui pèse sur la campagne en cours, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger s’est réuni le 13 août dernier, à Niono pour tirer la sonnette d’alarme.

A l’issue de cette rencontre, les faitières paysannes, ont décidé d’écrire une correspondance adressée au Président de la Transition Col. Assimi Goita, non moins président du conseil supérieur de l’Agriculture pour dénoncer le sabotage de leur ministre de tutelle  et sa responsabilité dans l’échec de la campagne agricole 2022 en zone Office du Niger.

En outre, le collectif des syndicats déplore le manque de cadre dialogue avec le ministre et son mépris à leurs égards.

Il ressort de cette lettre de dénonciation en date du 14 août 2022, adressée au président de la transition les constats suivants :

que des fournisseurs retenus au nombre de six, un seul a pu être opérationnel en occurrence la société KO2, mais ne dispose pas de stock suffisant pour satisfaire les besoins des producteurs.  Et les cinq autres fournisseurs sont sans adresse fixe et ne sont pas connus comme fournisseurs d’engrais en zone Office du Niger. Où va le Mali Kura tant chanté ?

Aussi, parmi les six sociétés retenues par le ministre Modibo Keita, la société Toya Agro Business fait le business de caution au vu et au su de tout le monde. Elle prend l’argent des pauvres paysans sans livrer la moindre quantité d’engrais, précise la lettre.

Au même moment les fournisseurs non retenus comme Gnoumani SA, Togouna agro industrie et autres sont en train d’approvisionner le marché et les paysans sont obligés de payer aux prix du marché avec son corolaire d’augmentions du coût de production de riz.

Imaginez-vous, avec la subvention le paysan achète  le sac d’engrais de 50 kg d’urée à 12.500 F CFA et l’Etat paye le reste soit 21.250 F CFA comme subvention. Par la faute des fournisseurs retenus et l’amateurisme du ministre, les paysans sont obligés de débourser  plus de  40.000 pour avoir un seul sac d’engrais. Cette méthode du ministre Modibo Keita est devenue de nos jours un véritable casse-tête chinois pour les producteurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Donc, pour la réussite de cette campagne, c’est au président Assimi d’intervenir sans délai, en autorisant les fournisseurs locaux qui ont des stocks en quantité de livrer aux producteurs contre les autorisations de caution de subvention délivrées aux paysans par les services techniques. Sans quoi, le prix du riz va prendre encore de l’ascenseur. Si en plus de l’insécurité, la famine s’y ajoute, cette année risque d’être très pénible en zone Office du Niger. Les membres du Conseil de transition (CNT) sont interpellés. A suivre…

Aliou Badara Diarra

ADVG : Lancement officiel des activités du Maouloud 2022

L’annonce a été faite à la faveur d’un point presse organisé par les leaders de l’Association pour  le développement de la ville de Goundam (Advg). C’était ce samedi 30 juillet 2022, au Palais de la culture.

Les activités du Maouloud  2022 organisées par les ressortissants de Goundam sont officiellement lancées. Selon le président de l’Association pour  développement de la ville de Goundam, Issa Arsina Cissé, cette édition de 2022 se déroulera en deux axes. D’une part les activités à exécuter à Bamako et d’autre part celles qui seront réalisées à Goundam. En suivant ses propos,  les activités de Bamako sont consacrées à la lecture de Coran, sacrifices et bénédictions pour la paix et la stabilité du Mali, les  réunions statuaires du bureau national dans le cadre de la  mise en œuvre du plan d’actions, voire les stratégies de mobilisation de fonds pour la réalisation des activités de l’association. A l’en croire, ces activités visent également à maintenir la  mobilisation des ressortissants de Goundam pour renforcer les relations d’amitié, fraternelles et de solidarité avec les autres communautés.

Après Bamako, les activités du Maouloud 2022 de l’Advg se poursuivront à Goundam. Dans la même perspective, l’association a décidé la construction d’un forage devant la grande mosquée de Goundam. En addition à cela, il y aura une conférence débats pour sensibiliser les jeunes, à travers eux, toute la population autochtone sur le développement de la ville, la cohésion sociale, l’éducation, la santé, etc.

En outre, le président de l’Advg a saisi cette occasion pour affirmer le soutien de toute la population de Goundam aux autorités de la transition. Et d’ajouter que des prières et bénédictions seront dédiées à la réussite de la transition. « Beaucoup de sacrifices ont été faits par le gouvernement sur le plan sécuritaire. A titre d’illustration, les examens ont pu se tenir normalement », a-t-il apprécié. Avant de réaffirmer que toutes ces activés rentrent dans le cadre de la contribution de l’association aux autorités pour favoriser le retour des déplacés au nord, en l’occurrence ceux de Goundam. L’Association pour le développement de la ville de Goundam (Advg) apporte son soutien sans faille à la transition et appelle les Maliens à l’union sacrée autour du pays.

Auparavant, les ressortissants de Goundam ont effectué la lecture du Coran.

Rappelons que l’Advg est une association apolitique qui œuvre pour le développement sociale et économique de la ville de Goundam, la promotion de la cohésion et la paix. Goundam est une ville ancienne et cosmopolite composées notamment de Songhoy, de Tamachek, de Peulh, des Arabes et de Bambara. Cette ville existe depuis le 12ème siècle.

Jiadata MAIGA

Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT). : Lancement et démarrage des opérations d’évacuation de la fibre de coton par le corridor Bamako-Guinée Conakry

Après l’ouverture du corridor Bamako-Nouakchott en Mars dernier, le Mali à travers la CMDT vient d’envoyer le 1er Convoi de 30 camions chargés d’à peu près 1000 tonnes de fibres de coton vers le Port Autonome de Conakry ce vendredi 06 mai 2022 à Kourémalé.

La cérémonie officielle de lancement de ce corridor Bamako- Conakry a été présidée par le Ministre du Développement Rural en présence du Ministre des Transports et des Infrastructures, du Ministre du Commerce et de l’Industrie, du Directeur Général du Port Autonome de Conakry et d’autres autorités du Mali et du pays Frère de la Guinée Conakry.

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CMDT : Félicitations appuyées des administrateurs à Dr Nango Dembélé !

La 96ème session du Conseil d’Administration de la Compagnie Malienne pour le Développement de textile (CMDT) s’est tenue le 23 Avril dernier à l’hôtel de l’amitié de Bamako sous l’égide du Dr Nango Dembélé, Président Directeur Général de la CMDT en présence des administrateurs dûment mandatés des structures partenaires.

Ainsi après l’examen des points inscrits à l’ordre du jour et à l’issue des débats: le conseil a approuvé le procès verbal de la 95ème session du conseil d’administration de la CMDT tenue le 26 janvier 2022; le rapport de gestion du PDG de la CMDT et lui a donné mandat de présenter à l’Assemblée générale ordinaire et arrêté les états financiers de l’exercice clos le 31 Décembre 2021.

S’agissant des états financiers de l’exercice écoulé, il se dégage comme suite : un chiffre d’affaire de 204.190 milliards de FCFA ; un résultat net de 5.465 milliards de FCFA et un total bilan de 237.007 milliards de FCFA. Dans son intervention, le PDG de la CMDT Dr Nango Dembélé n’a pas caché ses sentiments de satisfaction au regard des résultats positifs obtenus surtout le résultat net de 5.465 milliards de FCFA malgré un déficit de 15 milliards lors de l’exercice écoulé. Toute chose qui a value les encouragements et les félicitations appuyés des membres du conseil d’administration à l’endroit du numéro Un de la CMDT. Pour le patron de la CMDT holding, deux choses expliquent l’obtention de ces résultats positifs à savoir : la bonne tenue des coûts du coton sur le marché mondial et l’application du plan d’austérité. Sur ce dernier point, il a rassuré qu’il sera renforcé conformément à la demande des membres du conseil d’administration. Pour la circonstance, Dr Nango Dembélé est revenu sur les difficultés liées à l’approvisionnement du pays en engrais dont certains parlent déjà d’une mauvaise campagne agricole de 2022- 2023. Il a donné des précisions claires. À l’en croire, Dr Dembélé, le problème est d’abord mondial à cause de la guerre d’Ukraine dont la Russie et l’Ukraine constituent les principaux exportateurs d’engrais sur le marché africain. Ensuite, il a rejeté toute la responsabilité de la CMDT dans cette situation car dit-il les appels d’offres sont faits par un GIE et qui suit également l’approvisionnement du pays, composé par la confédération des producteurs de coton, de la  CMDT et de l’OHVN dont la présidence est assurée par le président de la confédération des producteurs de coton en ce qui concerne la zone coton . Il a rappelé que le rôle de la CMDT se limite à la garantie des prêts au niveau des banques, la réception de l’engrais dans les magasins et la distribution au niveau des producteurs. Il a toutefois souligné que l’approvisionnement du pays en intrants se fait à deux niveaux. Le premier niveau est assuré par le GIE en ce qui concerne zone coton et le deuxième niveau est assuré par le ministère de l’Agriculture qui a son propre système différent de celui du GIE. Qu’à la date aujourd’hui malgré l’embargo, l’approvisionnement continu via port d’Abidjan et Dakar. En ce qui concerne le complexe coton la livraison est au delà 47% et 50% pour la complexe céréale. S’agissant de l’engrais l’urée, cela peut attendre jusqu’au mois de juin et juillet. En se référant à la campagne précédente, Dr Dembélé juge que le Mali n’est pas en retard. Pour terminer, il a salué et remercié les opérateurs économiques qui ont tenus leurs engagements quant à l’acheminement des engrais vers le Mali malgré les sanctions.

Mamadou Nimaga

Ouverture du corridor Mali Mauritanie : La CMDT change son itinéraire et donne le ton !

C’est la première fois dans l’histoire  du Mali que le coton de ses braves paysans soit transité par le port de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.

Pour le lancement de ce premier convoi de 53 camions, soit 1.600 tonnes de cotons fibres, la  Compagnie Malienne pour le Développement des textiles (CMDT), vient de relever le défi  face aux sanctions infligées par la CEDEAO et l’UEMOA  depuis le 9 Janvier 2022.

C’est le site du péage de la Ville de Gogui environ deux kilomètres de la Mauritanie, qui a abrité la cérémonie officielle du lancement de ce premier convoi sous la présidence de Modibo Keita, ministre du Développement rural  en présence de Madame Dembélé Madina Siccoko, Ministre du Transport et de l’équipement, du Président Directeur de la Compagnie Malienne pour le Développement des textiles (CMDT), Dr Nango Dembélé, du président du Conseil Malien des chargeurs, Youssouf Traoré, du vice-président de  la Chambre du commerce et d’industrie du Mali Ibrahim Diawara ainsi que les autorités de la région de Nioro du Sahel à leur tête le Gouverneur Aly ANNAJI. Il faut également noter la présence des autorités municipales de la Mauritanie en l’occurrence Hadrame Dicko,  Maire de la commune de Fatti.

Prenant la parole en premier, Mouctar Amed Cissé, le Maire de Gogui visiblement heureux de la tenue de ce grand évènement dans sa commune urbaine. Pour lui la fréquentation de l’axe Mali port de Nouakchott sera  surement un ouf de soulagement pour ses administrés   eu égard au flux du trafic routier  ainsi que les temps d’arrêt  que feront les usagers dans la ville avant de poursuivre leurs trajets. Cependant, au nombre de ses doléances pour les cas les plus urgents l’on a noté le manque d’eau potable et la dotation en aliment betails.

A tour de rôle, autorités gouvernementales, responsables des opérateurs économiques et de  toutes les structures d’encadrement ont tous déplorées latitude des auteurs de cet  embargo  qui pour eux  n’arrivent pas à produire des effets escomptés.

« Ces sanctions doivent nous servir de leçon, Même si elles  sont levées, je pense qu’il faudra continuer à exporter nos marchandises à travers ces mêmes voies ». A martelé le Ministre Modibo Keita en charge du Développement rural.

Malick Gaye

Fête du coton à Koutiala : Le président Assimi et le « Miankala » saluent les efforts de la CMDT

Avec 760 000 tonnes de coton pour la campagne 2021-2022, le Mali est officiellement le premier producteur africain. Cela a été célébré avec faste dans la capitale de l’or blanc ce samedi, sous le patronage du président de la Transition qui effectue sa deuxième sortie à l’intérieur du pays depuis son investiture. C’était aussi l’occasion pour les producteurs de faire un stand ovation pour le PDG de la Cmdt.

Le stade Sidiki Ouattara de Koutiala a refusé du monde à l’occasion de cet événement exceptionnel. Il s’agissait pour les populations du Miankala de célébrer une double cérémonie : fêter le coton et le fils prodige de président de la Transition, accompagné pour la cause du président du Conseil national de la Transition et de quelques membres du gouvernement.

Pour leur souhaiter la bienvenue, Adama Koumaré, représentant des chefs de village de Koutiala, l’a félicité et remercié pour les efforts qui ont permis d’atteindre ce résultat fort flatteur. Selon lui, la chefferie se souvient du jour où Assimi Goïta a affirmé que le Mali est trop en retard pour la culture du coton et que cela devrait changer.

Le chef de village a expliqué que le Mali est désormais le premier producteur de coton. Cela est, dit-il, une fierté pour tous les Maliens.

« Nous vous faisons  confiance pour la simple raison qu’en août dernier, on s’est engagé à cultiver le coton et nous avons souhaité gérer le succès avec vous et vous avez honoré cet engagement. En aidant le coton, c’est le Mali que vous développez. Nous vous encourageons dans ce sens », a expliqué le notable.

Pour sa part, Oumar Bah Dembélé, maire de Koutiala, a soutenu qu’en ce jour solennel, sa ville est heureuse d’accueillir cette grande fête.

Pour lui, le choix de Koutiala pour cet événement n’est  pas fortuit, car son ambition est de booster l’économie  locale, dont la culture du coton est la base. L’élu estime que le colonel Goïta a su dégager des stratégies pour booster la culture du coton et les fruits sont là.

Il n’a pas manqué de glisser quelques doléances, notamment la réfection des voies urbaines d’accès et l’approvisionnement en eau  potable de certains quartiers et localités de Koutiala.

Haguibou Sounkara, représentant des producteurs de coton, visiblement ému et soulagé, a déclaré :  »Monsieur le président, permettez-nous d’adresser une motion spéciale pour le PDG de la Cmdt, Nango Dembélé, qui n’a ménagé aucun effort pour qu’aujourd’hui soit « . Selon lui, il s’agit pour eux de le remercier le patron de la Cmdt pour avoir accepté de résoudre la crise du secteur et leur redonner goût à la culture du coton. « Nous sommes en joie et en fête grâce à votre engagement », a-t-il indiqué.

Très touché par l’accueil des siens, Assimi Goïta a affirmé que ce qu’il a vu lui suffit et qu’il manquait de mot pour les remercier. « C’est un jour de fierté et de gloire », a-t-il clamé. Selon le colonel-président, les paysans se sont engagés à réaliser une production inégalée, et ils l’ont fait.

Sur un plan général, il a souligné que le « Malikura » prôné rime avec des actions nouvelles. « On m’avait fait part des difficultés que traversait le secteur, notamment le coût de l’engrais, le prix du coton et on s’est mis au travail pour ce résultat. Le changement, c’est à tous les niveaux. Notre seul souci, c’est le développement du Mali, et rien d’autre », a pesté Assimi Goïta.

Au peuple, il prévient qu’avant le bonheur, il y a la souffrance. Pour ce faire, le président de la transition a appelé à taire les divergences et à aller de l’avant pour faire face aux ennemis du pays.

Pour conclure, il a exhorté les paysans à faire mieux l’année prochaine. Et de promettre que son soutien ne fera point défaut.

Harber Maïga, envoyé spécial

 

SAHEL : l’Unesco propose des bourses d’études dans le domaine de l’eau et du développement durable

En raison de la rareté de l’eau dans le Sahel, les pays de cette région connaissent des défis pour la gestion de cette ressource qui nécessite des professionnels qualifiés. En former davantage, c’est l’objectif que s’est fixé l’Unesco à travers l’IHE Delft (Delft Institute for Water Education). Etablissement international d’enseignement supérieur sur l’eau basé à Delft, aux Pays-Bas, et exerçant sous l’égide de l’Unesco, cette école a lancé un appel à candidatures pour son programme de master sur l’eau et le développement durable. Il vise à renforcer la capacité des professionnels et des décideurs du secteur à améliorer la gestion de l’eau dans les pays du Sahel.

Ce programme s’adresse aux professionnels de l’eau en début et en milieu de carrière qui ont l’ambition d’acquérir des connaissances et des compétences pour relever les défis de l’eau tout en améliorant leurs opportunités de carrière dans le secteur, ou des organisations connexes. Pour être éligibles, ces professionnels doivent être ressortissants et résidents du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Les critères de sélection sont basés sur les qualifications académiques et la qualité de la motivation. Les candidats doivent demander une admission académique au programme. Elle doit être effectuée auprès de l’IHE Delft avant le 1er mai 2022… La bourse comprend les frais de scolarité complets, l’assurance maladie, le coût du visa / permis de séjour pour les Pays-Bas et une allocation mensuelle.

PROCHAINE PRESIDENTIELLE : L’Adema aura son candidat maison, rassure Pr. Marimantia Diarra

L’Alliance pour le développement du Mali, Parti africain pour la solidarité et la justice  (Adema/Pasj) était devant la presse, samedi dernier, à son siège, à l’occasion de la traditionnelle présentation de vœux. L’occasion était bonne pour le nouveau président élu de faire un tour d’horizon des différents sujets d’actualité et de fixer le cap pour l’avenir du parti. Selon lui, le parti ne fera pas de suiviste à la prochaine présidentielle. « L’Adema aura son candidat et à l’interne », a déclaré le président Diarra.

Et d’expliquer leur soutien à la Transition dont il affirme que le délai de sa prolongation ne pourrait excéder une année.

CMDT : Un résultat net de plus de 3 milliards pour la campagne en cours

La Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) est passée d’un déficit de 15 milliards à un surplus de 3,6 milliards. L’information a été donnée mercredi 19 janvier 2022 à la faveur de la 95ème session du Conseil d’administration de ladite structure. L’activité était placée sous la présidence du Dr. Nango Dembélé, PDG de la CMDT.   

« Cette année, on a un peu le sourire « , se réjouit le président du conseil d’administration, également PDG de la CMDT, Nango Dembélé, à sa sortie de session. En effet, comparativement à l’année dernière, la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) engrange des résultats énormes. Selon les explications du Dr. Nango Dembélé, l’année passée ‘’nous avons adopté un budget avec un déficit de près de 15 milliards et une réduction très forte des investissements qui sont retombés à 1 milliard 100’’. Il ajoute : “ Pour cette année, nous avons adopté un budget qui, en termes de recettes, dépasse les 376 milliards avec un résultat net (bénéfice) de 3,6 milliards”. Cela veut dire tout simplement que la CMDT est passée d’un déficit de moins de 15 milliards à un surplus de 3,6 milliards. Une véritable prouesse.

Pour l’ancien ministre, ce travail est à l’actif des producteurs qui ont accepté de retourner dans les champs et faire du coton.  ‘’La filière coton revient dans la deuxième position et le mérite revient au gouvernement qui n’a ménagé aucun effort pour l’atteinte de ces résultats », ajoute-t-il. Pour rappel, le gouvernement malien a d’abord fixé le prix du coton à 280 francs et  maintenu la subvention à 11 000 FCFA. A cela s’ajoutent les efforts internes de la CMDT en termes “ d’accompagnement de la filière pour les amendements, plus l’intensification de l’encadrement. C’est ce qui a valu ce résultat’’, confia-t-il.

Un ouf de soulagement pour le PCA Dr. Nango : ‘’Aujourd’hui, nous sommes presque sortis du gouffre. Nous voulons seulement la consolidation de cette dynamique”, souligne-t-il.

Record

La campagne d’égrenage bat son plein. C’est ce que témoigne le DG de la CMDT.  » Nous n’avons pas de soucis à ce niveau car nous avons  déjà égrainé plus de 400 000 tonnes de coton graine. La production de coton attendue, selon les prévisions, après les contailles capsulaires, nous sommes à 731 000 tonnes. Les tendances, c’est-à-dire l’évolution des cotons rentrés au niveau des unes, si on fait la projection, on dépassera les 731 000 tonnes en fin de campagne”, rassure-t-il.

Le record d’engrenage journalier établi depuis 2019 était de 4000 tonnes. Selon les informations du DG de la boite, les travailleurs sont désormais entre 5000 et 6000 tonnes par jour. De quoi réjouir tous les acteurs de la chaine de valeur du coton.

A noter que lors de ce conseil d’administration, les participants ont échangé autour de l’adoption  des procès-verbaux des 93ème  et 94ème session du CA, l’État de mise en œuvre des tâches de la 94ème session, l’examen et l’approbation du budget de l’exercice 2022 de la CMDT Holding et le financement et la situation de la campagne de commercialisation 2021-2022.

Abdrahamane Baba Kouyaté