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COOPERATION : Lamamra à Bamako pour rassurer le Mali après l’opération de charme de Macron en Algérie ?

Dans le cadre du renforcement des «relations historiques et fraternelles» entre le Mali et l’Algérie, le ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a effectué une visite de travail et d’amitié à Bamako du 1er au 03 septembre 2022. Et cela à l’invitation de son homologue malien. Au-delà de la raison officielle, cette visite n’était-elle pas aussi une occasion pour l’Algérie de donner des assurances à Bamako quelques jours après l’opération de charme du président Emmanuel Macron de la France (25-27 août 2022) ? Et cela d’autant plus que cette soudaine volonté de Paris de se réconcilier avec Alger cache mal un désir de vengeance  visant à isoler le Mali davantage sur la scène internationale.

«J’ai eu des échanges francs et sincères avec le ministre Ramtane Lamamra sur des sujets d’intérêts communs. Le Mali et l’Algérie sont des pays frères qui partagent la même vision de la souveraineté et du respect mutuel», a twitté vendredi dernier (2 septembre 2022) le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, à l’issue de l’audience accordée au ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra.

Une rencontre qui a eu lieu au lendemain (le 1er septembre 2022) de la tenue dans notre capitale de la 18e session du Comité bilatéral stratégique Mali/Algérie. Un événement co-présidé par M. Lamamra et Abdoulaye Diop. Et, officiellement, les deux pays se sont engagés à «renforcer et à diversifier» davantage leur partenariat dans les domaines de l’énergie et des mines, des télécommunications, du commerce, de la formation professionnelle et universitaire. Ils ont également pris l’engagement de faciliter la circulation des biens et des personnes. Tout comme le Mali et l’Algérie ont revisité la feuille de route des projets convenus dans le cadre des différents mécanismes de leur coopération bilatérale en vue de leur mise en œuvre diligente.

Pour ce qui est de  l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali (APR), les deux parties ont passé en revue les avancées, les difficultés et les attentes tout en reconnaissant «le caractère dynamique, consensuel et progressif de ce processus». Elles se sont félicitées des conclusions de la réunion décisionnelle de haut niveau, préparatoire à la mise en œuvre effective du DDR global tenue du 1er au 05 août 2022 à Bamako. A cet égard, Maliens et Algériens ont souligné la nécessité d’accélérer l’application de l’APR qui «constitue le cadre idoine pour la consolidation et le retour définitif de la paix et de la stabilité» dans notre pays.

S’agissant des questions régionales et internationales d’intérêt commun, le Mali et l’Algérie ont relevé avec satisfaction «la convergence de leurs analyses sur l’ensemble des dossiers abordés et réitéré leur engagement à ne ménager aucun effort pour que la région sahélo-saharienne soit une zone de paix et de prospérité partagée».

Ce déplacement de Lamamra à Bamako est analysé par de nombreux observateurs comme «une bonne chose en soi». Et cela d’autant plus qu’il intervient quelques jours seulement après l’offensive de charme du président Emmanuel Macron de la France en Algérie. Et ce n’est qu’un secret de polichinelle que Paris cherche tous les moyens d’isoler notre pays sur la scène diplomatique parce que nous lui avons tourné le dos en faveur d’autres partenaires, la Russie notamment.

Il est ainsi clair que, en plus des questions soulignées dans les différents communiqués, d’autres plus sensibles ont été sûrement abordées. «Le ministre des Affaires étrangères algérien en mission commandée et de bons offices au Mali ? C’est certain ! Surtout après la récente visite de Macron en Algérie et l’inquiétude des Maliennes et Maliens quant à la position algérienne vis-à-vis de la crise au Mali», a souligné un observateur (algérien).

Pour lui et d’autres spécialistes des relations internationales, l’Algérie se devait de donner des assurances voire des garanties au Mali après avoir accueilli Emmanuel Macron du 25 au 27 août 2022. Un séjour conclu par la signature d’un nouveau pacte partenarial entre Paris et Alger. Et il est clair pour eux que c’était la principale mission de Ramtane Lamamra à Bamako. «Lorsqu’il y a des difficultés entre petit frère tel que le Mali, un pays partenaire, ami tel que la France, l’Algérie se doit d’apporter un apaisement et aider à créer des conditions de relations apaisées», aurait déclaré Ramtane Lamamra mettant ainsi en évidence la détermination algérienne de contribuer à la réconciliation entre Paris et Bamako.

Moussa Bolly

RUPTURE AVEC MACRON, TAPIS ROUGE A POUTINE : à quand les retombées économiques et financières de la coopération avec la Russie ?

Conformément à la géopolitique mondiale, le Mali en faisant le choix de la Russie, a sans nul doute accepté de tourner le dos à l’occident, tant sur le plan économique que financier. Avec un discours au relent  patriotique, mais teinté de populisme, les autorités de la transition ont su embobiner une frange importante de la population. Elles ont fait croire à tort ou à raison que tous les malheurs du pays sont du fait de la mauvaise politique de l’occident avec la France en tête. Deux ans après l’euphorie de la nouvelle alliance Maliano- Russe les attentes sont loin d’être comblées sur le plan économique et financier, car les maliens broient du noir quand leur partenaire russe renfloue sa caisse de la vente du pétrole, du gaz, du blé, de l’engrais. Le Mali n’a-t-il pas eu tort de se brouiller avec tout le monde au seul profit de la Russie, la 11e puissance économique du monde ? A quand les retombées économiques et financières de notre coopération avec la Russie au grand bonheur du peuple malien ?

Le Mali, depuis la rupture constitutionnelle consécutive au coup d’Etat du 18 Août 2020, cherche toujours sa voie, celle qui lui permettrait de lutter contre le terrorisme, mais aussi d’amorcer son développement socioéconomique. C’est pourquoi les nouvelles autorités du pays de Soundiata Keita ont fait le choix de la Russie, après avoir fait le bilan de la collaboration du Mali avec les partenaires occidentaux, qui pendant 9 ans ne semblent pas arriver à bout du terrorisme. Les autorités maliennes leur auraient même reproché leur complicité, voir duplicité avec l’ennemi. Les discours des nouveaux maîtres du Mali ont eu un écho au sein de la population obsédée par la crise sécuritaire. Elle a fait sien le choix opéré par les autorités pourvu qu’il permette d’endiguer le fléau du terrorisme et surtout créer les conditions pour que les populations puissent vaguer librement à leurs occupations et de mener leurs activités génératrices de revenu. Deux ans après l’avènement de la junte militaire au pouvoir les fruits ont-ils respecté la promesse des fleurs ? Si sur le plan militaire, en termes d’acquisition des matériels de guerre, et même de montée en puissance des FAMa, des avancées notoires semblent être faites, mais  sur le plan économique et financier le peuple souffre énormément et ses aspirations sont en train de se transformer en grande illusion

Le Mali n’a-t-il pas eu tort de se brouiller avec l’Occident au seul profit de la Russie, la 11e puissance économique du monde ?

Si sur le plan militaire il y a une certaine satisfaction, car la capacité opérationnelle des FAMa a  été renforcée, ce qui a permis aux forces de défense et de sécurité de faire des prouesses sur le terrain. Hormis cet aspect les autres domaines n’ont pas connu d’amélioration. L’économie du pays est en véritable hibernation, les finances sont en hypothermie avancée, car tous les ressorts sont sur le point de se casser ou de tomber, au même moment notre partenaire Russe fait beaucoup de profit malgré la guerre contre l’Ukraine. Les langues commencent à se délier au Mali pour dénoncer le manque de solidarité de la Russie ne serait-ce qu’en subventionnant l’engrain et le blé qui sont des denrées importantes dans la production et la consommation alimentaire. A ce rythme la famine frappera forcement à la porte du Mali car malgré la bonne pluviométrie les intrants agricoles ont fait énormément défaut. Comme pour dire que la rupture  avec  l’occident n’aura non seulement pas été bien pensée, mais aussi causera plus de conséquences, en tout cas sur le plan économique et financier. Les maliens  ont commencé déjà à sentir le lourd poids de cette rupture  avec une vie chère jamais connu depuis l’indépendance.

A quand les retombées économiques et financières de notre coopération avec la Russie au grand bonheur du peuple malien ?

En effet, les autorités de la transition malienne avait fait de notre coopération avec la Russie une question d’honneur et surtout la voie du seigneur tout trouvée. Sans être pessimiste, des questions légitimes méritent d’être posées, parmi lesquelles à quand les retombées financières et économiques du choix de la  Russie ? Cette question vaut son pesant d’or quand on sait que la guerre que Poutine est en train de mener contre l’Ukraine n’a nullement secoué les bases de l’économie russe, qui continue d’ailleurs à faire des profits. Pourquoi alors le Mali qui est censé être sa grande porte d’entrée en Afrique ne bénéficie-t-il pas des retombées ne serait-ce qu’en denrées de première nécessité telles que le Blé, les engrains, le pétrole, le gaz et surtout de la liquidité afin que les autorités maliennes puissent faire face aux besoins cruciaux de leurs populations. Aujourd’hui ne nous voilons pas la face nombreux sont les maliens qui commencent à critiquer le choix de la Russie et semblent envoyer un message clair aux autorités pour qu’elles fassent en sorte que les  nombreuses attentes soient comblées. Et si tant est que la Russie veut nous faire oublier l’Occident, elle doit mettre le paquet comme du temps de la guerre froide, dans le cas contraire elle exposerait les autorités maliennes à la vindicte populaire, car rien, ni personne ne résisterait devant la famine.

Youssouf Sissoko

COOPÉRATION : le Mali et l’Iran déterminés à surfer sur une nouvelle vague partenariale

Le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Dr. Hossein Amir Abdollahian, a séjourné à Bamako du 22 au 23 août 2022. Il a ainsi co-présidé, avec le ministre Abdoulaye Diop, la première session de la commission mixte de coopération entre les deux pays. Une rencontre qui a eu lieu le mardi 23 août dernier. Le choix du Mali pour son premier déplacement officiel en Afrique en dit long sur l’importance que les Iraniens attachent au réchauffement de leurs relations économiques et diplomatiques avec notre pays.

Diversifier et élargir le champ de la coopération et du partenariat entre les deux pays ! Telle est l’ambition clairement affichée par le Mali et l’Iran. Une volonté affichée lors de la première session de leur commission mixte de coopération tenue le 23 août 2022. De nombreux opérateurs économiques iraniens (une trentaine) et maliens ont pris part à cette rencontre.

«La tenue aujourd’hui de la première session de la commission mixte de coopération concrétise les orientations  de nos deux dirigeants et constitue une étape essentielle sur la voie de la réalisation des aspirations de nos peuples et de nos autorités à conférer une nouvelle dimension à nos relations bilatérales», s’est réjoui le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qui s’était rendu à Téhéran en février dernier. Pour lui cette rencontre est «un moyen pour promouvoir les liens de fraternité, de solidarité, d’amitié et de coopération» entre Maliens et Iraniens dans les différents domaines. Il s’agissait aussi «d’entrevoir des perspectives prometteuses».

Le chef de la diplomatie malienne a exhorté nos opérateurs économiques et ceux d’Iran à nouer un «partenariat gagnant-gagnant» en mettant notamment en place des mécanismes efficaces pour «exploiter à hauteur de souhait les ressources disponibles dans les domaines prioritaires identifiés par nos deux pays». Et d’ajouter, «nos gouvernements doivent créer tous les cadres incitatifs juridiques, légaux et financiers pour pouvoir les accompagner à réaliser leurs rêves au bénéfice de nos deux peuples».

Le directeur adjoint de la Chambre iranienne de commerce, d’industrie, des mines et de l’agriculture, Hossein Selahvarzi, et le ministre malien du Commerce et de l’Industrie, Mohamed Ould Mahamoud, ont mis l’accent sur l’importance de l’expansion des relations économiques entre les deux pays lors d’une réunion d’échange en marge de la tenue de cette commission mixte de coopération.

«Les bonnes relations politiques entre la République islamique d’Iran et la République du Mali ainsi que l’intérêt et l’attitude positive du peuple du Mali envers l’Iran sont des avantages précieux pour les hommes d’affaires et les industriels iraniens pour la coopération et l’implantation d’entreprises au Mali», a reconnu Hossein Selahvarzi. Et de poursuivre, «compte tenu de la qualité appropriée et des prix compétitifs des biens et services iraniens, en particulier dans le domaine des services d’ingénierie, il existe une possibilité de coopération dans divers domaines, y compris l’installation et l’exploitation de lignes de production textile pour une utilisation optimale du coton malien afin de produire des tissus et des vêtements».

A l’issue des travaux, les deux ministres des Affaires étrangères ont procédé à la signature de l’accord instituant le comité de suivi des décisions et recommandations de la commission mixte de coopération Mali-Iran. La 2e session de ladite commission aura lieu en 2024 à Téhéran, en Iran.

Naby

COOPÉRATION : Une délégation algérienne à la découverte des différentes structures sanitaires des FAMa

Conduite par le Directeur général de l’Hôpital central des Armées algériennes, le Général Major Ourrad El-Mountassir, une délégation de l’Armée algérienne a séjourné au Mali du 9 au 11 août 2022. Elle a visité les différents services sanitaires des Forces armées maliennes (FAMa) en compagnie du Directeur central du service de santé des Armées (DCSSA), Général de brigade Mohamed Alpha Diaw. Il s’agit notamment de, entre autres, la DCSSA, l’infirmerie Hôpital de Bamako, l’unité psychiatrique de la polyclinique des Armées de Kati…

Cette visite a permis de renforcer la coopération bilatérale entre le Mali et l’Algérie, dans le domaine de la santé des armées notamment. Elle s’inscrivait notamment dans le cadre de l’étude des possibilités d’assistance et de coopération pour l’édification de l’Hôpital militaire d’instruction des FAMa. Le Directeur central du service de santé des Armées, Général de brigade Mohamed Alpha Diaw, s’est réjoui de la disponibilité de son homologue algérien à aider les FAMa en ce temps de crise que traverse le Mali. Selon le DCSSA, «cette visite a été un succès car elle a permis à l’hôte du jour d’avoir un aperçu sur la situation générale des services sanitaires des FAMa». Ce qui a mis en exergue la nécessité d’apporter des améliorations au niveau de certaines structures et de partager les expériences entre les armées malienne et algérienne.

Col. Mamady Doumbouya à propos de la Coopération GUINEE-MALI : « Si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali, devrait être le seul bilan de nos deux transitions…»

Les deux pays : le Mali et la Guinée, tous, sous une transition politico-militaire depuis quelques temps, tentent de se rapprocher et lever les barrières issues de la colonisation  pour devenir un seul peuple. Autrement dit, le vieux rêve des deux panafricanistes, Modibo Keita et Ahmed Sekou Touré  de bâtir  une Fédération Guinée-Mali (pendant la guerre froide dans les années 1960), va devenir bientôt une réalité. Ce vieux projet refait surface à la faveur de la guerre en Ukraine et de l’embargo (économique et financier), imposé au Mali et à la Guinée par la CEDEAO et l’UEMOA en janvier dernier. Suite à ces sanctions, Conakry refuse de fermer ses frontières avec le Mali. Des lors, les deux jeunes présidents de la transition, colonel Assimi Goita du Mali et colonel Mamady Doumbouya de la Guinée Conakry se sont donnés la main pour unifier les deux pays en matérialisant la coopération économique, sociale et culturelle et aussi l’entraide militaire entre les deux Etats.

Depuis le début des indépendances les présidents Modibo Keita et Ahmed Sékou Touré tous anti impérialistes, se sont rapprochés du bloc de l’Est l’ex URSS pendant la guerre et fondés l’idéologie socialiste teintée de communisme. C’est dans cet élan patriotique que feu Sekou Touré disait que : « Le Mali et la Guinée sont deux poumons dans un même corps… ». Tout au long de l’histoire des deux pays, leurs dirigeants ont tant que bien mal donné un sens à cette parole plein de sens, se montrant solidaires. Lorsque la Guinée a été frappée par la grave épidémie d’Ébola 2014-début 2015, le Mali avait été l’un des rares pays voisins de la Guinée à avoir maintenu ses frontières ouvertes. Vice-versa, quand la Cedeao et l’UEMOA ont sévèrement mis le Mali, sous embargo économique et financier, le 13 janvier 2022, Conakry s’est désolidarisé.

Les actuels présidents des deux pays, dirigés par de « jeunes colonels » arrivés au Pouvoir par les armes, ont davantage solidifié cette relation d’amitié et de coopération.

C’est ainsi, que après la levée des sanctions illégales de la CEDEAO, que le mercredi 3 août, une délégation de cinq ministres maliens à savoir : les ministres des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, de l’Administration territoriale et Décentralisation, Col. Abdoulaye Maiga, des Transports et Infrastructures, Mme Dembélé Madina, de l’Économie et des Finances, M. Alousseini Sanou et de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, arrivent à Conakry. Le lendemain, ils sont invités par le président de la transition guinéenne Mamady Doumbouya à siéger au conseil des ministres hebdomadaire, au Palais Mohammed-V. Tout un symbole. « Un sens profond au panafricanisme pour lequel nos pères fondateurs se sont battus », s’est réjoui le ministre malien des affaires étrangères SEM Diop.

Au cours de cette session de conseil de ministre hebdomadaire, le colonel Doumbouya, président de la transition guinéenne, a rassuré ses hôtes que le Mali peut compter, à tout moment, sur la fraternité, la solidarité et le panafricanisme du peuple de Guinée, qui se tient débout à ses côtés.

Il a aussi réaffirmé que les circonstances ont montré la nécessité pour les deux pays de poursuivre et de renforcer davantage leur coopération, notamment dans les domaines économique et sécuritaire.

« L’essentiel des ressources de nos pays est utilisé pour faire face aux crises sécuritaires ou à leurs conséquences entrainant nos armées à faire face à des guerres asymétriques qui sont malheureusement coûteuses en vie et en temps (…) Le plus souvent, l’ennemi est difficilement identifiable. Ce qui est important aujourd’hui, c’est la convergence de vues entre le peuple Malien et Guinéen pour affronter et relever ensemble nos défis communs », a assuré le Président guinéen, mentionnant avec force que la Guinée est aussi prête militairement à aider le Mali dans la défense et la sauvegarde de son intégrité territoriale.

A propos de la coopération économique le colonel  Doumbouya dira : « On ne parlait que du port seulement, ensuite on a parlé de route, de carburant. Aujourd’hui, on se projette sur le chemin de fer (…) si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali devrait être le seul bilan de nos deux transitions, on pourra un jour dire et même l’histoire retiendra que ça en valait la peine », a insisté le colonel Doumbouya, jeudi en conseil des ministres.

A propos d’ailleurs, le dirigeant guinéen a dépêché une forte délégation à Bamako pour poursuivre les discussions avec les autorités maliennes.

C’ainsi que le  samedi 6 août 2022 à sa résidence à Kati, le Président de la transition du Mali Col. Assimi GOÏTA, a reçu en audience  le Col. Amara CAMARA, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la Guinée en présence du Ministre malien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Adboulaye Diop. Le Colonel Amara CAMARA était porteur d’un message du Président guinéen de la Transition, Mamady DOUMBOUYA, à son homologue malien de la Transition.

Le Chef de la délégation guinéenne a profité de cette rencontre avec le Chef d’État malien pour faire le « compte-rendu des réunions qu’ils ont eues avec la partie malienne sur les intérêts stratégiques des deux pays ». Aussi a-t-il remercié le Président GOÏTA ainsi que le gouvernement malien pour toute l’attention qu’ils accordent à la Transition guinéenne, mais aussi pour leur main tendue.

Le Colonel Amara CAMARA a exhorté les Maliens à la résilience, à la résistance et au soutien à la Transition.

Auparavant, cette délégation guinéenne avait été reçue au ministère de l’Économie et des Finances, le vendredi 05 août 2022. L’objectif de cette rencontre était d’approfondir les discussions afin de matérialiser les volontés politiques des chefs d’Etat du Mali et de la Guinée dans le cadre du renforcement de la coopération, notamment dans les domaines portuaires, routiers, sécuritaires et douaniers.

Dans cette même dynamique, l’artiste chanteur malien,  Salif Keita a rencontré ce début août le premier ministre, Choguel Kokalla Maiga pour lui faire part de sa volonté de voir ce projet, voir le jour a obtenu le soutien de celui-ci. La star planétaire annonce d’autres actions bien que symboliques, mais révélatrices de sa détermination à aller jusqu’au bout. Il s’agit de l’organisation d’une semaine artistique culturelle et économique à Kourémalé village frontalier entre les deux pays, du 21 au 28 septembre 2022. « Je demande non seulement la solidarité entre le Mali et la Guinée, mais aussi une fédération des deux pays. » a-t-il conclu.

Rassemblés par Aliou Badara Diarra

MEN : le chef de coopération de l’ambassade du Canada fait ses adieux à Sidibé Dédéou Ousmane

Le ministre de l’Education nationale a reçu jeudi dernier (4 Août 2022) M. François Picard, chef de coopération de l’ambassade du Canada au Mali. En fin de mission au Mali, M. Picard était venu remercier et féliciter Mme Sidibé Dédéou Ousmane pour les efforts consentis à la tête du département, mais surtout pour son leadership. Pour la circonstance, il était accompagné du nouveau chef de coopération, Alexander Mc Grill.

La Cheffe du département a exhorté les hôtes du jour à approfondir les liens de coopération avec notre pays. L’approche pan-gouvernementale du Canada repose sur plus de 5 décennies de coopération avec le Mali où il est reconnu comme un partenaire crédible et stratégique. Remontant aux années 1970, où elle se limitait à un très petit nombre d’offres de bourses d’études (2 à 3 professeurs) et l’assistance de quelques coopérants à l’enseignement secondaire, la coopération entre le Canada et le Mali n’a cessé de se développer depuis avec notamment l’ouverture en 1974 d’un bureau de l’ambassade du Canada à Bamako. A noter que les deux pays ont signé leur premier Accord général de coopération au développement le 21 Juin 1984.

COOPERATION : Pr Bakary Camara fait le point de la répartition des 150 bourses marocaines

C’est en accompagnie de ses plus proches collaborateurs Pr Nah Traoré, directrice générale adjointe et M. Alou Doumbia chargé de la coopération, que le Pr Bakary CAMARA, directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (DGESRS) a animé le mercredi 20 juillet 2022, un point de presse à la DGESRS concernant la répartition des 150 bourses marocaines.

Par la lettre Ref.n°395/MR/22, le royaume du Maroc a notifié aux autorités maliennes l’octroi de 150 bourses d’études au titre de l’année universitaire 2022-2023. Constatant la date de la tenue des épreuves du baccalauréat au titre de l’année scolaire 2022- 2023 fixée au 18 juillet, il a été décidé d’octroyer ces bourses aux bacheliers de 2021 remplissant les critères de sélection.

Les 150 bourses avaient été initialement réparties de la manière suivante : 100 bourses pour les études universitaires ; 40 bourses pour le niveau Master-Doctorat et 10 bourses pour la spécialisation en médecine.

Un appel à candidature avait alors été lancé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans son communiqué n°202200000022/MESRS-SG du 10 juin 2022, à l’intention des bacheliers de 2021 ayant obtenu au moins la mention assez-bien, et les détenteurs de licence du royaume du Maroc pour le niveau Master-doctorat. A cet effet, 593 candidatures ont été réceptionnées.

Elles se répartissent comme suit : Tse 112, Tsexp 160, STI 28, Tseco-Stg 136, Tll-Tal 31 ; Spécialisation en médecine 96 ; Master 10, Doctorat 12.

Il faut noter que le niveau Master-doctorat n’a enregistré que 22 candidatures dont 2 furent rejetées pour non-conformité. C’est à la suite des travaux du comité inter-états Mali-Maroc chargé de l’examen des dossiers des boursiers maliens, tenus le mardi 5 juillet au cabinet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, que cette répartition initialement prévue a été modifiée, explique Pr Camara.

Elle se décline désormais comme suit : 116 bourses pour les études universitaires sur lesquels 6 bourses sont réservées d’office pour les classes préparatoires des écoles d’ingénieurs et qui seront sélectionnées parmi les bacheliers de 2022. Cela est une exigence des universités d’accueil qui n’acceptent que le baccalauréat de l’année en cours. Cela est possible parce que la rentrée dans ces écoles n’est prévue qu’entre Novembre et décembre 2022.Pour le niveau Master-doctorat, 24 bourses. À ce jour, seuls 20 dossiers sont disponibles, les 4 autres restants feront l’objet d’un appel à candidature et les dossiers retenus seront transmis à l’agence marocaine de la Coopération internationale au plus tard le 31 octobre 2022 par voie diplomatique. Pour la spécialisation en médecine 20 dossiers sont présélectionnés pour 10 places, les sélections se feront au niveau des écoles concernées au Maroc.

Par conséquent nous retenons en définitive 110 bourses pour les études universitaires réparties comme suit : Tse 44, Tsexp 40, STI 6, Tseco-Stg 14, Tll-Tal 3, TSS 3.

On remarque que les séries scientifiques sont fortement encouragées par le fort pourcentage les ayant étés accordés. Le directeur explique, que cela est une politique du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour sortir le pays de l’ornière.

Les listes de présélection et de sélection définitive ainsi que les orientations et les villes d’études sont affichées au sein de la DGESRS et disponibles sur leur page Facebook. Le directeur très serein, dira que la sélection des dossiers s’est faite sur la base du mérite en toute transparence et avec le plus grand sérieux.

Ce point de presse fut conclu par les chaleureux remerciements du directeur à l’endroit des médias pour leur accompagnement tout au long du processus.

Lali Diahara Touré

RELATION BILATÉRALE ET COOPÉRATION ENTRE LE MALI ET LA SUISSE : Le Conseil fédéral a reconnu la République du Mali le 26 septembre 1960 et établi des relations diplomatiques avec le pays en 1961

La direction du développement et de la coopération (DDC) est présente au Mali depuis les grandes sécheresses des années 1970. Son aide a tout d’abord porté sur la protection de l’environnement, l’approvisionnement en eau et la santé. Les relations entre la Suisse et le Mali sont bonnes et s’articulent autour de l’engagement de longue date de la Suisse en matière de coopération internationale et en faveur d’une paix durable au Mali. Coopération suisse avec le Mali: Les perspectives communes 2012-2015 sont définies comme suit :

Le Mali et la Suisse ont tenu des rencontres partenariales, les 2 et 3 février à Bamako, qui ont permis à la fois de faire le bilan de la coopération entre les deux pays et de lancer la nouvelle Stratégie 2012-2015. Celle-ci définit les lignes de force de la coopération suisse dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour les prochaines années. Le Mémorandum d’Entente signé à cette occasion ouvre une nouvelle période de collaboration entre le Mali et la Suisse et définit les perspectives communes pour les années à venir.

En effet, le Mali est un pays prioritaire de la Direction du développement et de la coopération (DDC) depuis le milieu des années 70. Les principes qu’elle a toujours suivis lui valent une crédibilité reconnue auprès de ses partenaires : le soutien aux communautés rurales défavorisées, la proximité de son appui, le renforcement du pouvoir des acteurs locaux dans les prises de décision qui les concernent. L’avantage comparatif de la coopération suisse au Mali réside dans sa capacité à placer les acteurs locaux dans les mécanismes et instruments de gestion publique et d’accès à l’aide.

Lors des discussions qui ont précédé la signature du Mémorandum d’Entente, il est ressorti combien la coopération suisse est appréciée par ses partenaires maliens, elle respecte l’initiative des acteurs locaux et accompagne des processus de développement qui permettent d’obtenir des résultats concrets et durables, en particulier dans la décentralisation et l’organisation des communautés rurales. Ces résultats ont souvent fait l’objet d’une reconnaissance dans les politiques nationales. Ainsi par exemple, les écoles mobiles pour les enfants des communautés nomades, lancées par la coopération suisse, sont désormais reconnues et financées par les autorités maliennes.

En ligne avec le programme malien S’appuyant sur ses résultats précédents, la DDC entend centrer son travail sur la valorisation du potentiel agropastoral du Mali. Trois domaines d’intervention prioritaires ont ainsi été définis, qui sont susceptibles de créer les conditions économiques d’une croissance durable aux niveaux régional et local. Ils suivent l’orientation choisie par le gouvernement malien lui-même dans son Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté 2012-2017.

La Suisse s’engage pour la sécurité, la stabilité et le développement du Mali. Ces appuis sont mis en œuvre au travers de trois instruments de politique étrangère que sont la coopération au développement, l’aide humanitaire et la politique de paix.

Coopération économique La Suisse a conclu différents accords avec le Mali (commerce et coopération économique, protection réciproque des investissements, transports aériens civils). En 2019, le volume des échanges s’élevait à 1,3 milliards CHF, ce qui fait du Mali un important partenaire commercial de la Suisse en Afrique. La Suisse exporte principalement des produits pharmaceutiques et des machines au Mali. Quant aux importations, elles sont presque exclusivement composées d’or.

Coopération en matière d’éducation, de recherche et d’innovation Pour l’obtention d’une bourse d’excellence de la Confédération, les chercheurs maliens peuvent déposer un dossier de candidature auprès du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).

Promotion de la paix et de la sécurité humaine la Suisse soutient des activités favorisant la paix et la prévention de la violence au Mali (Accord de Paix de 2015 et cadres de dialogue inclusifs). Elle encourage les initiatives maliennes de réconciliation nationale et mène des projets en matière de protection des civils (promotion du droit humanitaire international).

Elle appuie des initiatives d’échange civilo-militaire pour renforcer la confiance entre la population et les forces maliennes.

Elle contribue au développement de la composante civile de l’École de Maintien de la Paix et fournit aux organisations internationales des experts suisses civils et policiers (rétablissement de l’autorité de l’État, réforme de la justice/sécurité).

Coopération au développement et aide humanitaire

Au Mali, la Suisse intervient principalement dans le développement rural, la sécurité alimentaire, la gouvernance, la promotion de la paix ainsi que l’éducation de base et la formation professionnelle.

Le Mali connait depuis 2012 une crise sécuritaire et humanitaire. Les défis sont la paix et la sécurité, la lutte contre la pauvreté, la gouvernance, l’éducation et l’emploi. La Suisse accompagne les autorités et le peuple malien dans les efforts qu’ils déploient pour exploiter ces opportunités et relever ces défis.

Assitan DIAKITE

COOPERATION : Le Canada apporte au Mali un appui multisectoriel de plus de 11,5 milliards CFA

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Abdoulaye Diop, a présidé mercredi dernier (9 mars 2022 dans la salle de conférence Me Alioune Blondin Bèye) la cérémonie de signature de 2 Protocoles d’entente entre les gouvernements malien et canadien. Ces protocoles permettront la réalisation de deux projets à hauteur de 11.533.000.000 F Cfa.

Ces deux initiatives, à savoir «Appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres au Mali» et  «Appui à la justice et à la paix», visent respectivement à renforcer le pouvoir des femmes et des filles face aux pratiques corruptives et discriminatoires contribuant aux injustices et aux inégalités de genre dans la société malienne ; favoriser le dialogue constructif entre les différentes actrices et différents acteurs impliqués ou touchés par le conflit de 2012 ; renforcer le pouvoir des femmes, des filles et des personnes en situation de vulnérabilité à défendre leurs droits humains dans une perspective d’égalité des genres et de réconciliation dans le district de Bamako et dans les régions de Gao, Kidal, Mopti, Ségou et Tombouctou.

A noter que les ministres Mahamadou Kassogué (Justice et Droits de l’Homme, Garde des sceaux), Ismaël Wagué (Réconciliation nationale, Paix et Cohésion sociale) et Wadidié Founé Coulibaly (Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille) ont pris part à ces cérémonies de signature aux côtés de M. Abdoulaye Diop.