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ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC): Un outil d’intégration économique ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC): Un outil d’intégration économique

Un atelier de restitution des résultats de la 12e conférence ministérielle  de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)  s’est  tenu le 1er  septembre 2022  à  l’ex Hôtel  Kempinski et les travaux étaient présidés par  le  ministre du Commerce et d’Industrie en présence de plusieurs opérateurs.

Durant cette  12e conférence ministérielle  tenue du 12 au 17 juin 2022  à Genève,   il  a été décidé    de ne pas imposer des   interdictions ou des restrictions à l’exportation incompatibles  avec les règles  de  l’OMC,  sur le commerce agroalimentaire,   de  veiller à ce que toutes les mesures d’urgences introduites puissent répondre aux problèmes de sécurité alimentaire, de  minimiser  les distorsions  commerciales,  soient temporaires , ciblées,  transparentes  et proportionnées, entre autres.  Mieux encore, l’objectif  principal de cette initiative  est de favoriser la bonne marche,  la prévisibilité et la liberté dans les échanges commerciaux.     En ce qui concerne des difficultés, les aspirations du groupe dit  des « quatre  pays »  co-auteurs  de l’initiative  sectorielle  en faveur du coton, ainsi que  des 36 pays  africains, producteurs de l’or  blanc  et de ses produits  dérivés  ont été déçus en raison  de l’échec des négociations  sur l’agriculture. Rappelons que l’Organisation mondiale du Commerce  (OMC)  qui,  se réunit  une fois,  tous les deux ans,   est la seule entité internationale à vocation mondiale  qui  s’occupe des règles régissant le commerce  entre  les pays membres.

Yacouba  COULIBALY

 

FLAMBÉE DES PRIX À TRAVERS LE MONDE ENTIER : Le Ministre de l’Industrie et du Commerce et le Directeur Général du Commerce et de la Concurrence étaient face à la presse

Dans le cadre de ses traditionnelles rencontres périodiques, qu’il a bien voulu instituer depuis sa désignation à la tête du département de l’industrie et du commerce, le Ministre Mahmoud OULD MOHAMED accompagné de M. Boucadary Doumbia, Directeur Général du Commerce et de la Concurrence, a tenu un point de presse pour informer les hommes de médias de l’évolution de la situation de flambée des prix à travers le monde entier. C’était le vendredi 8 avril 2022 au Ministère de l’industrie et du commerce.

Après avoir remercié la presse pour sa constante disponibilité, le Ministre a informé que cette rencontre se déroule dans un contexte marqué par la flambée des prix à travers le monde entier dont le Mali ne fait pas exception.

Il estime que la vie chère est partout et que le Gouvernement de la République du Mali n’est pas resté insensible à la perte du pouvoir d’achat des populations comme certains le pensent. Loin de toute polémique, il dira que l’objectif de la rencontre est d’édifier les populations sur les causes des augmentations et le phénomène de la hausse des prix ainsi que les réponses apportées par le Gouvernement pour atténuer les effets de la hausse sur nos populations.

« Oui, il y a lieu de reconnaitre que pour certains produits, les prix ont effectivement augmenté. Mais, pour d’autres les prix sont restés stables grâce aux efforts du Gouvernement et de tous les acteurs économiques », a reconnu M. le Ministre.

Cependant, pour mieux analyser l’évolution des prix, il évoque qu’il y a lieu de distinguer 3 catégories de produits dont : les produits majoritairement importés : riz, sucre, lait, blé-farine et l’huile alimentaire ; les produits de contre saison comme les légumes, les fruits et les tubercules alimentaires ; les cultures saisonnières notamment les céréales locales : mil, riz gambiaka, sorgho et maïs.

Il ajoutera que le marché international est caractérisé par une augmentation du cours mondial de la plupart des denrées alimentaires consécutive à la reprise des activités économiques post Covid ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre. A titre d’exemple : Le prix CIF Dakar, la tonne de riz brisé 100% est passé de 225 000 FCFA à 270 000 FCFA soit une augmentation de 45 000FCFA. Pour le sucre, le prix fournisseur de la tonne est passé de 275 000 FCFA à 370 000 FCFA soit une hausse de 95 000 FCFA.

S’agissant de l’huile de palme importée de la Côte d’Ivoire, le prix fournisseur de la tonne qui s’établissait en 2020 à 784 000 FCFA est revenu en 2022 à 900 000 FCFA, soit un accroissement de 116 000 FCFA. Au même moment, le fret maritime a augmenté de 20% entre 2020 et 2022.

Face à ces augmentations, le Gouvernement n’est pas resté inactif, il a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire correspondant à deux (02) mois et demi de consommation nationale.

Ainsi, pour des augmentations du prix fournisseur de l’ordre de 45 000 FCFA la tonne du riz brisure, 95 000 FCFA la tonne du sucre et 116 000 FCFA celle de l’huile de palme, l’Etat a renoncé à percevoir au cordon douanier des droits et taxes évalués respectivement à 32 000 FCFA 49 800 FCFA et 48 720 FCFA.

Aussi, afin de rendre accessible aux populations les produits subventionnés, le Ministre a témoigné que son département a entrepris des consultations avec les principaux importateurs et les membres du conseil national des prix pour la détermination des prix consensuels sur la base de l’analyse des structures des prix des produits subventionnés.

Ces consultations ont abouti à la signature des cahiers de charges déterminant les conditions d’importation et de distribution des produits exonérés. Les prix indicatifs plafonds ont ainsi été réglementés par l’Arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022. Pour s’assurer du respect de ces prix, les brigades économiques de la DGCC appuyées par les forces de sécurité sont déployées quotidiennement sur les marchés pour sanctionner les auteurs d’éventuelles infractions à la réglementation.

Au cours de la semaine passée, il y a eu beaucoup de polémiques autour des prix des légumes et autres produits saisonniers. Selon le Ministre, il n’en valait pas la peine. Il estime que les produits saisonniers sont des cultures de contre saison durant laquelle période, leur disponibilité est abondante.

Présentement, sur les marchés de légumes, les produits maraichers, la pomme de terre et autres tubercules alimentaires sont à des prix abordables au point que des producteurs cèdent à vil prix leur production. S’agissant des céréales, l’augmentation des prix est consécutive à la faiblesse de la production céréalière résultant de l’arrêt précoce de la pluviométrie et de l’insécurité dans les zones de production ayant empêché le déroulement normal des travaux champêtres.

Pour sécuriser la production disponible issue de cette campagne décevante, le Gouvernement a pris la mesure de suspendre les exportations jusqu’à nouvel ordre.

Appuyant les dits du Ministre, le Directeur Général du commerce et de la concurrence, M. Boucadary Doumbia a confirmé que cette mesure du Gouvernement a conforté l’offre de céréales sur le marché national atténuant du coup l’amplitude des augmentations de prix.« D’autres mesures sont en cours pour anticiper les impacts de la campagne agricole décevante sur la sécurité alimentaire des populations rurales notamment. Il s’agit de l’adoption par le Gouvernement d’un plan d’urgence axé autour de l’achat de 200 000 tonnes de riz par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire pour lesquelles des ventes d’intervention et des distributions gratuites seront organisées pendant la période de soudure afin de stabiliser les prix à la consommation »,assure-t-il.

Il a informé qu’à l’annonce du mois de Ramadan, la tradition a été respectée, malgré qu’il ait été effectivement constaté des fluctuations de prix de la plupart des denrées alimentaires. « Cette réaction passagère du marché ne présage aucune imperfection, mais plutôt une dynamique des structures de l’offre qui s’adaptent bien à la demande. Des produits autres fois peu consommés tels que gingembre, bissap, citron voient leur demande explosée durant le Ramadan. Ces augmentations n’ont pas que des effets négatifs, elles permettent aussi d’assurer un revenu à des couches sociales, notamment les femmes évoluant dans l’informel et cela participe à la lutte contre la pauvreté » a conclu le Directeur Boucadary DOUMBIA.

Dognoume Diarra

PRIX PLAFOND DES DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ : Chasse ouverte aux contrevenants

Vendredi 8 avril 2022, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, était face aux hommes de médias dans le cadre de sa traditionnelle rencontre d’information sur la situation de son département et les efforts consentis par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la flambée des prix.

Entouré de ses directeurs techniques dont le Dgcc, le ministre a affirmé que cette rencontre se déroule dans un contexte marqué par la flambée des prix à travers le monde entier. La vie chère est partout et le Gouvernement de la République du Mali n’est pas resté insensible à la perte du pouvoir d’achat des populations, bien au contraire.

Il ajoute que l’objectif de cette rencontre n’est pas de polémiquer sur le phénomène de la hausse des prix, mais plutôt d’édifier les populations sur les causes des augmentations et les réponses apportées par le Gouvernement pour atténuer ses effets. « Oui, il y a de lieu de reconnaitre que pour certains produits, les prix ont effectivement augmenté. Mais, pour d’autres les prix sont restés stables grâce aux efforts du Gouvernement et de tous les acteurs économiques », a-t-il souligné.

Aux dires du ministre, pour mieux analyser l’évolution des prix, il y a lieu de distinguer 3 catégories de produits : les produits majoritairement importés : riz, sucre, lait, blé-farine et huile alimentaire ; les produits de contre-saison comme les légumes, les fruits et les tubercules alimentaires ; les cultures saisonnières, notamment les céréales locales : mil, riz gambiaka, sorgho et maïs.

Le ministre dira que le marché international est caractérisé par une augmentation du cours mondial de la plupart des denrées alimentaires, consécutive à la reprise des activités économiques post-Covid, ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre. Et à titre d’exemple, il indique que le prix CIF Dakar de la tonne de riz brisé 100% est passé de 225 000 FCFA à 270 000 FCFA, soit une augmentation de 45 000 FCFA. Pour le sucre, le prix fournisseur de la tonne est passé de 275 000 FCFA à 370 000 FCFA, soit une hausse de 95 000 FCFA. S’agissant de l’huile de palme importée de la Côte d’Ivoire, le prix fournisseur de la tonne, qui s’établissait en 2020 à 784 000 FCFA, est revenu en 2022 à 900 000 FCFA, soit un accroissement de 116 000 FCFA. Au même moment, le fret maritime a augmenté de 20% entre 2020 et 2022, a ajouté le ministre.

C’est ainsi qu’il dira que face à ces augmentations, le Gouvernement a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire correspondant à deux mois et demi de consommation nationale.

Cette subvention n’avait pas pour but de diminuer effectivement les prix à la consommation, selon le conférencier, mais plutôt d’atténuer leur hausse car les droits et taxes exonérés au cordon douanier n’arrivent pas à compenser les augmentations intervenues sur les prix fournisseurs.

Ainsi, pour des augmentations du prix fournisseur de l’ordre de 45 000 FCFA, la tonne du riz brisure, 95 000 FCFA la tonne du sucre, et 116 000 FCFA celle de l’huile de palme, l’Etat a renoncé à percevoir au cordon douanier des droits et taxes évalués respectivement à 32 000 FCFA ; 49 800 FCFA et 48 720 FCFA.

S’agissant des prix indicatifs plafond, ils ont ainsi été réglementés par l’arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022 : le Riz brisure non parfumé : 350 000 FCFA la tonne 375 FCFA le kg ; sucre local : 23 000 FCFA le sac de 50 kg,  500 FCFA le kg, le sucre importé : 27 500 FCFA le sac de 50kg et  600 FCFA le kg ; l’huile locale : 18 000 FCFA le bidon de 20 litres, 1 000 FCFA le litre ; l’huile importée : 22 000 FCFA le bidon de 20 litres,  1 200 FCFA le litre, la Farine de blé : 25 000 FCFA le sac de 50 kg,  270 FCFA la miche de 250 g pain : 135 FCFA la miche de 125g , aliment bétail : 9 000 FCFA le sac de 50 kg, Ciment local : 105 000 FCFA la tonne,  Ciment importé : 115 000 FCFA la tonne. Selon ledit arrêté, le non-respect de ces prix est sanctionné conformément à la réglementation en vigueur du ministère de l’Industrie par la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence.

Pour s’assurer du respect de ces prix, les brigades économiques de la Dgcc, appuyées par les forces de sécurité, sont déployées quotidiennement sur les marchés pour sanctionner les auteurs d’éventuelles infractions à la réglementation, a averti le ministre.

A.T

Boucadary Doumbia, DGCC : «Il n’y a aucun risque de pénurie durant le ramadan »

A quelques encablures du mois de Ramadan, les autorités, à travers le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia, rassurent de la disponibilité des stocks de denrées de première nécessité.

« Malgré l’embargo et les crises sécuritaire et sanitaire, le Mali est suffisamment et régulièrement ravitaillé », a rassuré le DG, lors de la 1ère édition du Café de presse qu’il a eue avec les hommes de médias, ce vendredi 25 mars.

Sur le thème : ‘’Le suivi de l’approvisionnement du marché malien’’, cette rencontre a tenu toutes ses promesses.   Elle vient à point nommé car le pays est à un pâté du mois de ramadan. Mois saint par excellence dans la religion musulmane au cours duquel les dépenses sont d’habitude plus denses et la demande augmente, le Ramadan a toujours été un mois d’inquiétude. Surtout en cette période où le Mali traverse une crise politico-sécuritaire et sanitaire.

Dans les échanges, le directeur général Boucadary Doumbia a tenu à rassurer la population malienne que nonobstant les difficultés, il n’y aura pas de rupture de stock pendant le Ramadan. « Tout est sous contrôle », ajoute-t-il.

Pour lui, la volonté manifeste du gouvernement à faire face aux souffrances des Maliens a permis de maintenir les prix des denrées de première nécessité relativement bas par rapport à ceux de la sous-région. « Nous avons les meilleurs prix que même ceux-là qui ont voulu nous asphyxier en nous imposant des sanctions injustes et illégales ».   Avant d’ajouter : « L’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali ». Car pour lui, au contraire, c’est le coronavirus qui a bouleversé le marché mondial. Et pour le cas malien, le cumul du Covid-19 et l’insécurité a amené la baisse de l’offre sur les marchés ruraux, les coûts de transport intérieur, le ralentissement des activités industrielles (facteurs endogène). A cela s’ajoutent l’augmentation de fret et d’assurance, les restrictions de l’offre mondiale, la pression sur la demande des matières premières, la crise de l’offre et la demande (Facteur exogène).

A en croire le DG Doumbia, c’est en ayant la capacité de trouver un dénouement à ces problèmes que le Mali a pu contenir l’effet de l’embargo.

Dans son exposé, le directeur général a évoqué la disponibilité des denrées de première nécessité. Avant de souligner que d’énormes efforts sont faits par le gouvernement pour assurer l’approvisionnement à travers la production nationale et l’importation. En effet, sur le plan de la production nationale, le gouvernement adopte des politiques et stratégies nationales pour accompagner les producteurs pour plus de production. Ce qu’il faut savoir, selon lui, c’est que l’Etat ne produit pas. Par contre, il finance la recherche, la formation et la vulgarisation pour booster la production.

« Entre l’accessibilité et la production, l’Etat a opté pour la libéralisation. Alors, il n’a aucune pression sur la fixation des prix », confie-t-il.

Par rapport aux importations, il a fait savoir que cela ressort également de la responsabilité du secteur privé. « L’Etat s’est désengagé à ce niveau aussi. Pour laisser place aux entreprises de négoce qui analysent tous les frais avant de payer un produit à l’étranger. L’Etat n’interfère pas dans ce travail », signale-t-il. Toutefois, le rôle de l’Etat est de jouer le facilitateur, rendre le commerce transfrontalier (importation et exportation) plus rapide, moins cher et plus prévisible, tout en garantissant sa sécurité.

Quant au rôle de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence, son premier responsable rappelle que c’est la surveillance multilatérale qui se fait d’ailleurs tous les jours.

Mayon principal de la mise en application de la politique du ministère du Commerce et de la Concurrence, la Dgcc s’assure de l’accessibilité du produit et du respect des textes dans le domaine. « Une fois disponible, il faut permettre à la population d’avoir le produit. Nous faisons en sorte de garantir la transparence dans la transaction commerciale, en imposant le respect des textes législatifs et règlementaires en matière de commerce, concurrence, pratique commerciale frauduleuse, protection des consommateurs », affirme-t-il.

Au-delà de la régulation, il a le suivi du marché. Une disposition a été mise en place par la Dgcc qui passe forcément par la collecte et l’analyse des données sur les stocks et les prix, le suivi de l’effectivité des prix plafonnés qui ressort de la responsabilité de la brigade de surveillance entre autres.

Abdrahamane Baba Kouyaté

STABILISATION DES PRIX : Les autorités veillent au grain

Malgré la morosité de la conjoncture économique mondiale due au Covid-19 et l’embargo imposé au Mali par la Cedeao, le gouvernement, soucieux du panier de la ménagère, déploie des efforts considérables pour maintenir les prix des denrées de première nécessité à un niveau accessible à la bourse des Maliens. « Il n’y a pas de feu en la demeure », rassure la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc).

Contrairement à certaines informations tendant à créer la panique au sein de l’opinion publique nationale, le ministère de l’Industrie et du Commerce, à travers la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc) en collaboration avec les opérateurs économiques du pays, mettent les bouchées doubles pour soulager les consommateurs. En plus des efforts financiers, notamment les subventions à hauteur de plusieurs dizaines de milliards F CFA et l’abandon de plusieurs autres droits au cordon douanier à l’importation, la Dgcc est résolument engagée contre les spéculateurs et les contrevenants à la réglementation commerciale. Ainsi, la situation des prix des produits sur le marché se présente comme suit :

Le sucre local pour contenir l’inflation

Aujourd’hui, le prix du sucre importé connaît une légère augmentation sur le marché. Selon une note technique de la Dgcc, cela s’explique par une insuffisance de l’offre sur les marchés de consommation en raison de la non disponibilité de la production locale de Sukala et de N-Sukala estimée à 8.893 tonnes et la mise en tierce détention de plus de 16.000 tonnes de sucre importé au profit des créanciers gagistes.

Aussi, soutient-elle que l’absence du sucre local sur le marché national est consécutive à la volonté des directions des unités sucrières à céder la tonne à 436 600 F CFA TTC.

Ce niveau de prix carreau-usine, rapporte le document, ne garantit pas le prix au consommateur de 500 FCFA/kg fixé par arrêté n°2021-4712/MIC-SG du 15 novembre 2021. D’où la sensible inflation observée sur le marché.

Par ailleurs, la note informe qu’en dépit de l’octroi d’une subvention à la consommation sous forme de baisse de 50% de la base taxable au cordon douanier à l’importation de 60 000 tonnes de sucre, le prix CIF (coût, assurance et fret) port africain s’est établi depuis plus de trois mois à 583 euros, contre 375 euros en décembre 2020, soit une hausse de plus de 50%.

Et de rappeler que la commercialisation du sucre local s’effectue dans le cadre d’un programme dit de jumelage qui subordonne l’importation du sucre à l’achat préalable et à l’écoulement de toute la production des unités sucrières.

Ainsi, au titre de la campagne 2021-2022, la production cumulée de Sukala et de N-Sukala en prévision est évaluée à 81.000 tonnes, contre un besoin annuel de consommation nationale de 350.000 tonnes environ, soit un gap de 269.000 tonnes à importer.

Pour contenir l’inflation, le gouvernement a pris des mesures qui sont en cours, notamment: la diligence de la signature des contrats de Sukala et de N-Sukala sur la base d’un prix de 370.000 F CFA TTC afin de garantir au consommateur l’achat du kilogramme à 500 F CFA ; le dégagement d’un couloir d’évacuation du sucre en cours dans les navires et en attente au niveau des ports de transit.

Tension maîtrisée sur les prix du gaz et du ciment

La situation des prix du gaz butane et du ciment est sous haute surveillance, soutient la note technique de la Dgcc. Elle explique que depuis plusieurs mois, le marché de ces produits connaît des tensions résultant des facteurs endogènes et exogènes.

S’agissant du ciment, la note justifie l’augmentation du prix par la baisse de la production nationale et le ralentissement du flux des importations à partir de la principale source d’approvisionnement du Mali. Cela a été observé bien avant l’adoption des sanctions de la Cedeao.

La baisse de la production nationale est aussi consécutive à une panne technique survenue au niveau de la principale usine de production de ciment (Diamond Cement).

A ce titre, il faut rappeler que la consommation journalière de ciment est estimée à 10 000 tonnes, dont la moitié seulement est assurée par la production nationale qui n’est satisfaite présentement qu’à hauteur d’un quart.

Concernant le gaz butane, le document rapporte que le prix CIF Dakar est passé de 270 800 F CFA en décembre 2020 à 585 000 F CFA en novembre 2021.

Et d’ajouter que compte tenu du prix fournisseur et des obligations liées au respect des prix subventionnés des bouteilles de 2,75 et 6 kg fixés respectivement à 1 335 FCFA et 2 910 FCFA, certains opérateurs gaziers ont choisi de renoncer aux opérations d’importation en attendant la révision de la structure des prix et le paiement de plusieurs mois d’arriérés de subvention en souffrance.

Lutte implacable contre la spéculation

Il est fréquent qu’en période de crise, certains commerçants soient tentés de spéculer sur les prix des produits, créant ainsi une inflation injustifiée. Les services techniques de la Dgcc, conformément à leur mission quotidienne, ont décidé d’intensifier les contrôles au niveau des marchés. Ainsi, en application de l’arrêté n°2021-4712/MIC-SG du 15 novembre 2021 portant administration des prix du riz brisure non parfumé, de l’huile alimentaire, du sucre et du pain, des équipes de brigades de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence appuyées par des éléments de la police nationale ont été déployées sur le terrain.

Elles ont appréhendé plusieurs contrevenants contre qui des procès-verbaux ont été dressés et des lourdes sanctions prononcées conformément à la réglementation en vigueur.

Ces équipes de contrôle, il faut le rappeler, vérifient non seulement l’effectivité des prix indicatifs plafonds, mais également la régularité des transactions en exigeant la négociation des stocks anciens détenus avant l’embargo à leurs prix de revient majorés de la marge bénéficiaire habituellement pratiquée. Et la note technique est formelle : aucun dérapage des prix de quelque nature que ce soit ne sera toléré.

Par ailleurs, les autorités appellent les consommateurs à la sérénité et rassurent qu’il n’y a aucune raison de paniquer. Car la situation est sous contrôle, malgré la crise que vit le pays.

Dieu veille !

Harber MAIGA