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MOIS DE RAMADAN AU MALI : « Il n’y aura pas de pénurie des produits de première nécessité sur le marché » rassure Boucadary Doumbia

Dans le but d’informer l’opinion nationale sur l’approvisionnement du marché malien en terme de produits de première nécessité surtout durant ce mois béni du Ramadan, le Directeur général du Commerce, de la consommation et de concurrence,  Boucadary Doumbia était face à la presse le mois dernier. C’était en présence de ses proches collaborateurs.  

En effet, au Mali, l’agriculture et les importations constituent les principales sources d’approvisionnement du pays en produits de première nécessité. La première constitue la principale activité de la majeure partie de la population qui lui donne une place importante en terme de production dans la sous-région voire en Afrique. Quant à la deuxième source d’approvisionnement, le Mali contribue beaucoup aux PIB (Produit Intérieur Brut) de plusieurs pays de la sous-région compte tenu de leur situation géographique. Ces pays sont l’accès direct à la mer. Notamment le Sénégal dont son économie est liée aux importations du Mali avec un taux très important selon plusieurs données. Le corridor Bamako-Abidjan est aussi beaucoup fréquenté par les camions maliens pour le transport des marchandises.

Selon le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, Boucadary Doumbia, pour l’approvisionnement de notre pays en produits de première nécessité, l’Etat du Mali a consenti d’énormes efforts dans ce sens. Pour lui, en matière d’approvisionnement, le rôle de l’Etat dans un premier temps consiste à faciliter les formalités administratives afin de rendre le commerce transfrontalier rapide, moins cher et plus prévisible. Ensuite l’Etat a un pouvoir de régulation du secteur pour garantir la transparence dans les transactions commerciales. Dans le même sens, il suit le marché en collectant et analysant des données sur les stocks et prix. Ici, Boucadary Doumbia affirme que la DGCC ne produit pas et n’importe pas mais elle alerte l’Etat sur l’état du marché national.

Au sujet de l’embargo sur le Mali depuis le 9 janvier passé par la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) et de l’UEMOA (Union économique monétaire ouest africaine) dont les mesures sont entre autres, la fermeture des frontières terrestres et aériennes, le gel des avoirs de l’Etat au niveau de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest), la suspension des transactions commerciales et financières. Il affirme que cette situation a été préparée par les autorités du pays qui ont pris un certain nombre de mesures pour atténuer les impacts sur notre pays. « L’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali », a-t-il souligné. Pour lui, malgré ces sanctions, le prix des produits de première nécessité au Mali reste acceptable par rapport à celui de certains pays de la sous-région. Malgré ces efforts selon lui, des difficultés ont été enregistrées suite à l’embargo. Il s’agit de la panique sur les marchés, les spéculations, la difficulté de transferts interbancaires, le blocage des marchandises au niveau des ports de transit, et l’encombrement des corridors.

Pour terminer, Boucadary Doumbia rassure la population en cette veille du mois de ramadan qu’il n’y aura pas de pénurie de produits de première nécessité sur le marché. Aucune pénurie pendant ce mois de ramadan

Mamadou Nimaga

Boucadary Doumbia, DGCC : «Il n’y a aucun risque de pénurie durant le ramadan »

A quelques encablures du mois de Ramadan, les autorités, à travers le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia, rassurent de la disponibilité des stocks de denrées de première nécessité.

« Malgré l’embargo et les crises sécuritaire et sanitaire, le Mali est suffisamment et régulièrement ravitaillé », a rassuré le DG, lors de la 1ère édition du Café de presse qu’il a eue avec les hommes de médias, ce vendredi 25 mars.

Sur le thème : ‘’Le suivi de l’approvisionnement du marché malien’’, cette rencontre a tenu toutes ses promesses.   Elle vient à point nommé car le pays est à un pâté du mois de ramadan. Mois saint par excellence dans la religion musulmane au cours duquel les dépenses sont d’habitude plus denses et la demande augmente, le Ramadan a toujours été un mois d’inquiétude. Surtout en cette période où le Mali traverse une crise politico-sécuritaire et sanitaire.

Dans les échanges, le directeur général Boucadary Doumbia a tenu à rassurer la population malienne que nonobstant les difficultés, il n’y aura pas de rupture de stock pendant le Ramadan. « Tout est sous contrôle », ajoute-t-il.

Pour lui, la volonté manifeste du gouvernement à faire face aux souffrances des Maliens a permis de maintenir les prix des denrées de première nécessité relativement bas par rapport à ceux de la sous-région. « Nous avons les meilleurs prix que même ceux-là qui ont voulu nous asphyxier en nous imposant des sanctions injustes et illégales ».   Avant d’ajouter : « L’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali ». Car pour lui, au contraire, c’est le coronavirus qui a bouleversé le marché mondial. Et pour le cas malien, le cumul du Covid-19 et l’insécurité a amené la baisse de l’offre sur les marchés ruraux, les coûts de transport intérieur, le ralentissement des activités industrielles (facteurs endogène). A cela s’ajoutent l’augmentation de fret et d’assurance, les restrictions de l’offre mondiale, la pression sur la demande des matières premières, la crise de l’offre et la demande (Facteur exogène).

A en croire le DG Doumbia, c’est en ayant la capacité de trouver un dénouement à ces problèmes que le Mali a pu contenir l’effet de l’embargo.

Dans son exposé, le directeur général a évoqué la disponibilité des denrées de première nécessité. Avant de souligner que d’énormes efforts sont faits par le gouvernement pour assurer l’approvisionnement à travers la production nationale et l’importation. En effet, sur le plan de la production nationale, le gouvernement adopte des politiques et stratégies nationales pour accompagner les producteurs pour plus de production. Ce qu’il faut savoir, selon lui, c’est que l’Etat ne produit pas. Par contre, il finance la recherche, la formation et la vulgarisation pour booster la production.

« Entre l’accessibilité et la production, l’Etat a opté pour la libéralisation. Alors, il n’a aucune pression sur la fixation des prix », confie-t-il.

Par rapport aux importations, il a fait savoir que cela ressort également de la responsabilité du secteur privé. « L’Etat s’est désengagé à ce niveau aussi. Pour laisser place aux entreprises de négoce qui analysent tous les frais avant de payer un produit à l’étranger. L’Etat n’interfère pas dans ce travail », signale-t-il. Toutefois, le rôle de l’Etat est de jouer le facilitateur, rendre le commerce transfrontalier (importation et exportation) plus rapide, moins cher et plus prévisible, tout en garantissant sa sécurité.

Quant au rôle de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence, son premier responsable rappelle que c’est la surveillance multilatérale qui se fait d’ailleurs tous les jours.

Mayon principal de la mise en application de la politique du ministère du Commerce et de la Concurrence, la Dgcc s’assure de l’accessibilité du produit et du respect des textes dans le domaine. « Une fois disponible, il faut permettre à la population d’avoir le produit. Nous faisons en sorte de garantir la transparence dans la transaction commerciale, en imposant le respect des textes législatifs et règlementaires en matière de commerce, concurrence, pratique commerciale frauduleuse, protection des consommateurs », affirme-t-il.

Au-delà de la régulation, il a le suivi du marché. Une disposition a été mise en place par la Dgcc qui passe forcément par la collecte et l’analyse des données sur les stocks et les prix, le suivi de l’effectivité des prix plafonnés qui ressort de la responsabilité de la brigade de surveillance entre autres.

Abdrahamane Baba Kouyaté