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BANQUE : la BCEAO injecte des liquidités dans les banques commerciales maliennes

Le Mali renoue avec les faveurs de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). Les banques commerciales maliennes ont ainsi obtenu 100% du refinancement sollicité auprès de BCEAO le 1er août 2022, soit 601 milliards F Cfa au taux de 2,5 % obtenus sur 601 milliards FCFA sollicités. Ce qui n’était plus arrivé depuis le 17 janvier 2022.

Suite aux sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA), le 9 janvier 2022, les banques commerciales maliennes ont toujours obtenu un refinancement moindre que celui sollicité auprès de la BCEAO.

BCEAO : Mise en œuvre de la décision de levée de l’embargo économique à l’encontre de la République du Mali (COMMUNIQUÉ)

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient de notifier sa décision de mise en œuvre de la levée des sanctions économiques prise par l’institution à l’encontre de la République du Mali.
Pour rappel, la levée de ces sanctions économiques a été décidée le 3 juillet 2022, lors d’un sommet de l’organisation tenu à Accra.

COMMUNIQUÉ

Avis aux investisseurs suite au blocage par la BCEAO du paiement des dettes du Mali à ses créanciers

Le Ministre de l’Economie et des Finances du Mali a le profond regret d’informer les investisseurs que, suite aux conclusions des sommets extraordinaires de la CEDEAO et de l’UEMOA, tenus le 09 janvier 2022 à Accra (Ghana), la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris les mesures suivantes à l’encontre de l’Etat du Mali :

– le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques à la BCEAO ;

– le blocage de tous les transferts de l’Etat malien passant par les systèmes de paiement de la Banque Centrale.

A titre de rappel, ces mesures constituent une violation grave des dispositions pertinentes de l’article 4 des statuts de la BCEAO qui stipule que : « Dans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement des missions qui leur sont conférés par le Traité de l’UMOA et par les présents Statuts, la Banque Centrale, ses organes, un membre quelconque de ses organes ou de son personnel ne peuvent solliciter, ni recevoir des directives ou des instructions des institutions ou organes communautaires, des Gouvernements des Etats membres de l’UMOA, de tout autre organisme ou de toute autre personne… ».

A cause de ces restrictions et malgré des avoirs suffisants du Trésor public du Mali dans ses livres, la Banque centrale n’a pas procédé au règlement de l’échéance du 28/01/2022 au titre du paiement du coupon sur les Obligations Assimilables du Trésor référencées ML0000001577 et ML0000001585 pour un montant total de 2 699 664 000 FCFA. Cette pratique de la BCEAO constitue une violation de l’article 11 du Règlement N°06/2013-CM-UEMOA sur les Bons et Obligations du Trésor émis par voie d’adjudication ou de syndication avec le concours de l’Agence UMOA-Titres.

L’Etat du Mali déplore ces pratiques contraires aux règles de fonctionnement du marché monétaire et financier régional et ses conséquences préjudiciables sur les investisseurs.

Au-delà, cette pratique fragilise le développement de notre marché financier régional et le décrédibilise auprès des investisseurs régionaux et internationaux.

En tout état de cause, l’Etat du Mali, qui a toujours honoré ses engagements sur le marché financier, tient à rassurer les investisseurs de sa volonté et de sa capacité à faire face ses engagements.
Aussi, les échéances non réglées seront immédiatement payées dès la levée des restrictions.

Le Ministre de l’Economie et des Finances sait compter sur la bonne compréhension des investisseurs.


​Bamako, le 01 février 2022

 

Alousséni SANOU,
Chevalier de l’Ordre National.

 

EMBARGO DE LA CEDEAO : La Bceao étrangle l’économie malienne

Asphyxier l’économie malienne. Tel semble être l’objectif que vise la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) qui a décidé de réduire de moitié ses émissions de liquidité aux banques maliennes. Alors que les banques commerciales de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se frottent les mains avec l’octroi de liquidité, celles du Mali broient du noir.

Les banques de l’Uemoa ont une fois de plus renforcé leurs demandes de liquidité auprès de la Banque centrale la semaine dernière. En effet, la 3è injection de liquidité de la Bceao depuis le début de l’année 2022, effectuée ce 17 janvier 2022, s’est accrue de près de 50 milliards F CFA pour s’établir à 3 624 milliards F CFA.

Cette adjudication, comme depuis juin 2020, s’est réalisée au taux d’intérêt fixe de 2% et enregistrant la participation de 93 banques commerciales de l’Union.

 

La répartition de ce montant global de refinancement accordé par la Banque centrale aux établissements de crédit par pays se décompose comme suit : le Bénin demande et obtient 579 milliards F CFA, le Burkina Faso : 439 milliards F CFA, la Côte d’Ivoire : 1 118 milliards F CFA, la Guinée Bissau : 49 milliards F CFA, le Niger : 241 milliards F CFA, le Sénégal : 826 milliards F CFA, le Togo : 163 milliards F CFA.

Quant au Mali, il est le seul pays de l’Union dont les besoins de liquidité des banques commerciales n’ont pas été intégralement couverts en dépit de l’adjudication au taux d’intérêt fixe, certainement en raison des sanctions financières imposées par la Cedeao depuis le 9 janvier dernier. Ainsi, alors que les banques commerciales maliennes souhaitaient être refinancées à hauteur de 445,14 milliards FCFA, ce sont seulement 209,14 milliards FCFA qui ont été retenus par la Bceao.

Une situation qui impacte profondément l’économie malienne. Une option de la banque centrale qui ne vise seulement qu’à asphyxier des populations déjà meurtries par une double crise.

Jean JACQUES