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NOUVEAU REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE DES 46 SOLDATS IVOIRIENS : Que peut faire la CEDEAO dans cette atmosphère délétère et de suspicion ?

Le bras de fer continu entre Bamako et Abidjan à propos des soldats ivoiriens détenus au Mali. Le président de la transition malienne le colonel Assimi Goïta a posé désormais ses conditions pour la libération desdits  soldats ivoiriens incarcérés à Bamako. Comme une réponse du berger à la bergère, le Conseil national de sécurité de la Côte d’Ivoire, présidé par Alassane Dramane  Ouattara rejette les nouvelles conditions et crie au chantage. En effet, lors de ce conseil,  le président ivoirien a décidé de saisir la commission de la CEDEAO concernant ses militaires arrêtés à Bamako depuis le 10 juillet dernier. Sans porter des gants il demande la libération sans condition des 46 soldats ivoiriens qui seraient des otages du gouvernement de la transition malienne. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir, que pourrait faire  la CEDEAO dans ce contentieux opposant deux de ses pays membres ?

En effet, à l’issue d’une réunion extraordinaire le conseil de sécurité national ivoirien  a demandé: « la tenue d’une réunion extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO pour examiner la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali afin de trouver un consens pour la libération des soldats dans les plus brefs délais ».

Pour rappel ce conseil s’est tenu et a décidé de saisir la CEDEAO, après que Bamako ait exigé de la Côte d’Ivoire, l’arrestation et l’extradition de certains anciens responsables du régime précédent.  Ces derniers sont en exil actuellement en Côte d’Ivoire alors qu’ils sont activement recherchés par la justice malienne.

En effet, un mandat d’arrêt international a été émis contre eux en juillet 2022 par la Cour suprême du Mali. Les personnalités politiques maliennes qui sont en exil en Côte d’Ivoire et qui font l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice malienne sont : Karim Keïta, ancien Président de la Commission de sécurité et de défense de l’Assemblée nationale et non moins fils de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Kéïta, et Tiéman Hubert Coulibaly, ancien Ministre de la Défense et des anciens combattants du Mali.

Les autorités ivoiriennes ont fait la sourde oreille et ne semble pas prêtes à donner une suite favorable à cette demande d’extradition. Elles disent ne pas répondre à l’exécution du mandat émis par la justice malienne. Exténué par cette affaire qui n’a que trop duré le Conseil de sécurité national de la Côte d’Ivoire a pris la décision de taper a la porte  de la CEDEAO pour avoir la libération des 46 soldats restants (après la libération de trois femmes). Ils sont toujours détenus à Bamako et font l’objet de poursuite pour atteinte à la sureté intérieure et extérieure du Mali. La demande du Président Ivoirien semble avoir un écho favorable au sein  de l’organisation sous régionale, qui a tenu un sommet extraordinaire en marge de la 77ième Assemblée Générale de l’ONU, à New York. Pour rappel le sommet était consacré aux deux pays, à savoir la Guinée et le Mali. Pour ce dernier pays c’est l’affaire des 46 militaires ivoiriens incarcérés au Mali qui a été au cœur de la discussion. Au finish une délégation composée des présidents ghanéen, sénégalais, et togolais, est attendue à Bamako le mardi 27 septembre 2022 dans l’ultime espoir de trouver une issue diplomatique à cette crise.

En effet, avant ce sommet extraordinaire plusieurs médiations ont été faites pour dénouer la crise  entre les deux pays frères liés par l’histoire et la géographie. Parmi les médiateurs on peut citer le président du Togo qui avait réussi à obtenir la libération des femmes détenues.

Pour rappel après la décision d’Abidjan de saisir la CEDEAO, Bamako a réagi. Dans un communiqué, le gouvernement malien a mis en garde contre toute instrumentalisation de la CEDEAO et a lancé un avertissement aux chefs d’Etats membres de cette organisation.

L’on se rappelle que la CEDEAO avait pris des sanctions « illégitimes et d’illégales », en janvier 2022 contre le Mali, après son refus de fournir un chronogramme indiquant la fin de la transition.

En définitive, nombreux sont les maliens à fonder un réel espoir en la délégation de la CEDEAO qui foulera le sol malien afin de trouver une issue heureuse à cette crise qui n’a que trop duré et pollue les relations séculaires et de bon voisinage entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Vivement la fin de l’imbroglio juridico-politico-diplomatique entre deux pays liés par l’histoire, la géographie, la culture, l’économie te le social.

Assitan DIAKITE

L’AFFAIRE DES SOLDATS IVOIRIENS: Pas de libération sans contrepartie

Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a reçu en audience vendredi dernier (9 septembre 2022) une délégation nigériane, conduite par M. Geoffrey Onyeama, ministre des Affaires étrangères de la République fédérale du Nigeria. Il était porteur d’un message du président Muhammadu Buhari à son homologue malien.
Selon la Cellule de communication de la présidence, la question des «soldats ivoiriens» détenus au Mali était au cœur des échanges car le Nigeria souhaite jouer sa partition dans leur libération afin de faire régner plus de paix entre les deux pays.

Les efforts déjà consentis, notamment avec la libération de trois femmes sur les 49 «soldats», sont salués par la partie nigériane qui estime qu’il est temps de trouver une solution définitive à cette crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a salué l’implication personnelle de Muhammadu Buhari pour le retour à la normale entre le Mali et la Cédéao. Il a ensuite précisé qu’il était judicieux de trouver une solution durable à la question des «soldats ivoiriens». Toutefois, le chef de l’État a fait comprendre qu’au même moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses «soldats», elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice. Pis, ces mêmes personnalités bénéficient de sa protection pour tenter de déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali.

Le dénouement partiel dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens tourne court et débouche sur un nouveau bras de fer: Bamako demande en contrepartie de la libération des 46 soldats l’extradition de Karim Kéïta et Tiéman Hubert Coulibaly

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire dite des 49 Ivoiriens, même s’il n’en reste que 46 après la libération des trois soldates. En vue d’un dénouement total, le Gouvernement de transition demande à la Côte d’Ivoire l’extradition de Karim Kéita et Tieman Hubert Coulibaly, tous deux poursuivis par la justice malienne, respectivement dans la disparition de notre confrère Birama Touré et dans d’éventuelles malversations dans l’achat d’équipements militaires. Ils sont aussi accusés de vouloir déstabiliser le Mali, à partir d’Abidjan.

Cette requête des autorités de la Transition avait longtemps circulé dans les milieux officiels sans être officialisée. Il a fallu attendre le vendredi 9 septembre dernier, à la faveur de la visite à Bamako du Chef de la diplomatie nigériane, non moins émissaire du président Muhammed Buhari, venu apporter son expertise dans la décrispation entre Bamako et Abidjan, pour que l’extradition de personnalités maliennes, exilées du côté de la Lagune Ebriée, soit réaffirmée de vive voix.

L’émissaire nigérian, Geoffrey Onyeama s’est félicité du dénouement partiel dans l’affaire des 49 ivoiriens, ayant conduit à la libération de trois soldates, pour raisons humanitaires, avant d’exhorter les autorités de la Transition à trouver une solution définitive à cette crise.

Pour sa part, le président de la Transition, Colonel Assimi Goita a estimé » judicieux » de trouver une « solution durable » à la question de ces soldats ivoiriens. Il a toutefois émis des réserves, qui témoignent du ressentiment de Bamako vis-à-vis de la Côte d’Ivoire, notamment dans le traitement réservé à des personnalités politiques recherchées par la justice malienne. » Au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, [elle] continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes, faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux, émis par la justice », a déclaré Colonel Assimi Goita. Déplorant le fait que « ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali « . D’où la nécessité, selon lui, » d’une solution durable, à l’opposé d’une solution à sens unique, qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali «

Bien qu’il se soit abstenu de dévoiler l’identité de ces personnalités, l’allusion est faite au fils de l’ancien président de la République, Karim Kéita, exilé à Abidjan et visé, depuis juillet 2021, par un mandat d’arrêt émis par Interpol dans la mystérieuse disparition du journaliste, Birama Touré. A cela s’ajoute un autre mandat d’arrêt international, émis en juillet 2022 contre l’ancien ministre de la Défense et ancien chef de la diplomatie malienne, Tiéman Hubert Coulibaly, également exilé en Côte d’Ivoire pour » des faits d’atteinte aux biens publics « , dans l’affaire du marché public dit PARAMOUNT, s’inscrivant dans la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation pour la sécurité intérieure. A ces deux personnalités politiques s’ajoute également un autre homme politique, du nom d’Ibrahima Camara, qui avait, depuis Abidjan, défrayé la chronique en se faisant passer pour le « Président de la transition malienne « . L’intéressé, apprend-on, était, depuis, rentré dans la clandestinité, sous la pression des autorités ivoiriennes. Certaines sources l’annonçaient du côté de Monrovia.

A signaler que le Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maiga avait, lors d’un entretien, diffusé sur l’ORTM, vendredi dernier, insisté sur la judiciarisation de l’affaire des 49 soldats ivoiriens. Avant de déplorer, à l’instar du Colonel Assimi Goita, que des Maliens, poursuivis par la justice, utilisent la Côte d’Ivoire pour attaquer ou perturber la transition.

Cette contrepartie, demandée par les autorités de la Transition, avait été ébruitée, suivant diverses sources concordantes, lors des premières discussions entre Maliens et Ivoiriens, à Lomé. Ce à quoi la partie ivoirienne avait rappelé l’indépendance de la justice.

Aussi, face à ce nouveau rebondissement, qui pourrait nous mener droit vers un éventuel bras de fer, l’affaire de ces soldats ivoiriens, longtemps judiciarisée par les autorités de la Transition, est en passe d’être gagnée par des considérations d’ordre politique et diplomatique. Cela, au regard même de la tournure prise par les évènements et les nombreuses implications qui semblent l’émailler. A commencer par la médiation conduite par le Togo, à la suite de laquelle d’autres bons offices n’ont pas manqué de se manifester, dont celui de l’ONU, de l’Union Africaine, à travers le président Macky Sall, de l’ancien président Nigérian Good Luck Jonathan (médiateur de la crise malienne) ou encore du Burkina Faso, mais, surtout, celui récemment mené par le Nigeria. Et, en dernier ressort, les initiatives conduites par le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madani Haidara, l’Archevêque de Bamako, Cardinal Jean Zerbo et celles d’une délégation de religieux ivoiriens et de la diaspora malienne, établie en Côte d’Ivoire.

A rappeler que la libération des trois soldates ivoiriennes sur les 49 est le résultat de ces tractations tous azimuts.

Certainement que les mêmes initiatives se verront dans l’obligation de se manifester pour trouver un arrangement, voire une stratégie pouvant satisfaire chacune des deux parties et préserver les relations de bon voisinage entre ces deux pays frères.

Abdoulaye DIARRA

CITÉ DANS L’AFFAIRE PARAMOUNT : Mamadou Igor Diarra se défend comme un lion !

Comme Dr Boubou Cissé et Tiéman Hubert Coulibaly, Mamadou Igor Diarra a réfuté la semaine dernière les accusations de la justice malienne. Il a apporté des précisions tout en bénéficiant du soutien du Groupe Bank Of Africa (BOA). Il se dit surpris par cette accusation.

«C’est avec étonnement, que j’ai appris le 28 juillet dernier l’ouverture d’une information judiciaire assortie d’un mandat d’arrêt international contre ma modeste personne par une institution judiciaire de mon pays, le Mali» ! C’est par ce ton de surprise que Mamadou Igor Diarra a réagi par un communiqué  à l’accusation  de «faits de crime de faux, d’usage de faux et de complicité de ces crimes» formulée contre lui par la Cour suprême. Des infractions qu’il aurait commises dans l’affaire du contrat d’armement conclu entre le ministère de la Défense et une entreprise sud-africaine, Paramount Limited en octobre 2015.

Mais, selon une petite investigation, Igor n’est pas le seul à être surpris par cette accusation. Pour ceux qui l’ont côtoyé au cours de sa brillante carrière dans le secteur bancaire (BIM SA, BOA…) et dans la gouvernance du pays, il est un exemple de vertus, d’intégrité et de patriotisme. «Parmi les quatre personnes visées par le mandat d’arrêt international, c’est le cas d’Igor qui semble avoir surpris beaucoup de monde parce que, partout où il a servi, il a battu sa réputation sur la rigueur, l’intégrité, la transparence, la probité morale et l’excellence. La réaction du Groupe BOA le prouve d’ailleurs…», nous a confié un auxiliaire de justice sous le sceau de l’anonymat.

Et d’ajouter, «ce sera très surprenant qu’il soit mouillé dans cette affaire d’autant plus qu’il est quand même l’un des rares ministres à refuser de se laisser manipuler et entraîner dans des affaires louches par la famille politique et biologique du défunt président IBK. C’est d’ailleurs l’une des raisons de son départ de l’Hôtel des finances (ministère de l’Economie et des Finances)». A son avis, «Igor est pour le moment celui dont la réaction ne laisse planer aucun doute sur son innocence. Il ne faut pas oublier que, contrairement aux trois autres personnalités indexées, il n’a pas fui le pays où il a d’ailleurs récemment séjourné suite à des décès dans sa famille. Et, jusque-là, il s’était imposé un devoir de réserve par rapport à la gouvernance politique du pays depuis le début de la transition à cause de ses occupations professionnelles».

Quant au Groupe BOA (Bank Of Africa), il a aussi attesté dans un communiqué que Mamadou Igor a exercé des fonctions de responsabilités au sein de plusieurs de ses filiales avec «abnégation». Et il lui a renouvelé sa confiance en lui dans «l’attente de l’instruction du dossier de l’achat d’équipements militaires, par les autorités». Un soutien loin d’être complaisant car les responsables de ce puissant groupe bancaire sont sans doute conscients des conséquences que cette affaire peut avoir sur l’image de la BOA. Ils savent surtout que la réputation dans ce secteur est le premier «capital confiance», donc le socle de la performance.

Dans un communiqué publié mercredi dernier, le banquier et l’homme politique à apporter au dossier  quelques «points très simples, utiles» à sa compréhension. Il a été ministre de l’Économie et des Finances du 11 janvier 2015 au 16 janvier 2016. «Le ministre chargé des Finances est responsable de la centralisation des opérations budgétaires conformément aux lois de finances. Il est uniquement à l’initiation et au fait des marchés de son propre ministère. Ce qui n’est pas le cas ici», a souligné Mamadou Igor Diarra.

Et de rappeler que le ministre chargé des finances vérifie la conformité des contrats et décaissements prévus qui lui sont soumis par les autres départements ministériels, dont les ministres respectifs sont les principaux ordonnateurs suivant la loi. Dans ce cas précis, une fois que ce marché avec Paramount Ltd a été soumis par le ministère de la Défense et des Anciens combattants, il a fait l’objet de «plusieurs vérifications préalables» par les services techniques de son département.

De nouveaux éléments pour une «compréhension objective»

«J’en ai personnellement demandé la modification sur trois points techniques afin de mieux préserver les intérêts de l’Etat du Mali. Ainsi, mon rôle purement administratif et prescrit par les textes en vigueur au Mali s’est arrêté là, fin décembre 2015. Et je ne découvre que présentement l’évolution que le dossier a connu courant 2016 à 2020», se défend M. Diarra. «Bien entendu, toutes ces affirmations sont documentées, tracées et facilement vérifiables», a-t-il précisé.

Et compte tenu de la tournure que prend aujourd’hui le dossier, l’ancien ministre et leader politique a tenu à y ajouter 3 autres éléments pour une «compréhension objective» de cette affaire. «Lors de mon dernier séjour au Mali, venu enterrer ma défunte mère en mars 2022, je me suis spontanément rendu auprès de certaines autorités afin de leur notifier ma disponibilité pour des éclaircissements sur tout dossier sur lequel je disposais d’informations et/ou qui ont pu relever de mes attributions de l’époque», a-t-il rappelé.

Et de poursuivre, «je travaille depuis 2013 dans un grand Groupe bancaire international et celui-ci me conserve sa confiance au vu du principe consacré de la présomption d’innocence , sachant bien que la réputation dans le métier de banquier est le premier capital confiance de celui qui y travaille».

Et, last but not least (le dernier et non le moindre), «je suis le fils d’un regretté militaire mort en service et le respect de ma patrie est une valeur cardinale avec laquelle je ne transige pas», a-t-il souligné en indiquant qu’il a confié la défense de ses intérêts à ses conseils. «Malgré les désagréments que me pose cette procédure, je garde foi en Dieu et je poursuis sereinement le travail qui est aujourd’hui le mien», a conclu Mamadou Igor Diarra. Autrement, comme le dit l’adage, «vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» !

Il faut rappeler que sa réaction intervient après celles de Dr Boubou Cissé et M. Tiéman Hubert Coulibaly qui sont tous accusés avec lui dans le même dossier. Ils ont également tous les deux rejeté les accusations du Procureur général près e la Cour Suprême.

Naby

AFFAIRE BIRAMA TOURÉ : Faut-il enfin espérer après l’arrestation de Papa Mamby Keïta ?

Convoqué dans la matinée du vendredi 6 mai 2022 par la brigade de recherche du Camp 1 de gendarmerie, l’ex inspecteur de police Papa Mamby Keïta a finalement été placé sous mandat de dépôt dans l’affaire dite « disparition du journaliste Birama Touré”. Il est désormais à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA), en entendant son jugement.

Un nouveau revirement assez spectaculaire dans l’affaire Birama Touré, disparu depuis le 29 janvier 2016.

En effet, quelques années après la disparition du journaliste, Papa Mamby Keita alias l’Epervier du Mandé, parti en exil au même titre que le directeur de publication du journal le Sphinx, Adama Dramé, a confié à ce dernier que Birama Touré n’était plus probablement de ce monde. Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, l’homme est allé jusqu’à confier avoir mis toutes les preuves à la disposition du patron de Birama Touré.

Après ses révélations, des voix discordantes se sont élevées pour contredire ces propos, notamment celle du journaliste Abdoul Niang, qui le taxait d’avoir induit en erreur le confrère Adama Dramé, chez qui le sieur exerçait au moment de sa disparition.

Ayant regagné le pays, l’ex inspecteur de police a reçu une convocation de la brade de recherche du célèbre Camp 1 de Bamako. Après avoir été entendu, l’Epervier du Mandé a été placé sous mandat de dépôt.

Si des observateurs pensent que l’arrestation du sieur Keïta donne une lueur d’espoir pour l’éclatement de la vérité dans ce dossier, d’autres se montrent au contraire pessimistes.

A noter que dans la même affaire, un mandat d’arrêt international a été aussi émis contre Karim Keïta, l’un des fils de l’ancien président du Mali, feu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

 

Abdrahamane Baba Kouyaté

HAC / AFFAIRE BASSIDIKI TOURE : Choguel charge Assimi Goïta sans convaincre

Après l’élection de de Bassidiki Touré parmi les trois représentants de la presse malienne à la Haute autorité de la communication (HAC), le monde des média a été sidéré de voir le nom de celui-ci écarté  par le décret présidentiel. Depuis lors, la presse cherche les motifs de cette décision injuste. Lors de la séance de questions d’actualité du Conseil national de transition, il a fallu l’interpellation du Premier ministre sur la question par l’un des représentants de la presse pour que ce dernier rejette la lourde responsabilité de cette affaire au Président de la transition, Assimi Goïta.

Injustice sous la transition, qui l’aurait cru ?

Au regard de l’injustice galopante qui s’érigeait en mode de gouvernance, l’avènement de la transition politique avait suscité  de l’espoir auprès de l’opinion nationale. Mais, le peuple a vite déchanté. Car, le sauveur est en train de devenir le bourreau.

En effet, l’affaire de désignation des membres à la Haute autorité de communication (HAC) a levé un pan de voile de la vraie nature des autorités de la transition.

Suite à la mise à l’écart de son représentant élu pour siéger à la HAC conformément aux textes en vigueur,  la presse a remué ciel et terre pour savoir les raisons d’une telle mésaventure. Ni la Primature s’était préalablement impliquée pour entériner cette forfaiture, si on s’en tient au témoignage du Président de la maison, ni la Présidence de la République n’a été en mesure de donner les raisons de l’absence de Bassidiki Touré sur le décret de nomination des membres de la HAC.

A en croire le président de la Maison de la presse, BandiougouDanté, il y a eu plusieurs entretiens entre lui,  le ministère de tutelle et la Primature voulant imposer  le remplacement de la 3ème personne élue par les faitières par la 4ème. Cela, sans aucun argument juridique. Acculé par les multiples demandes de motivation de cette décision de remplacement de Bassidiki Touré et la détermination de Danté d’aller jusqu’au bout,  le Premier ministre finira par annoncer au Président de la Maison de la presse : « Nous sommes d’accord sur notre désaccord ». Pour ainsi affirmer qu’il ne détient aucun argument pour justifier la décision envisagée par les autorités de transition.

Comme dans une jungle où le plus fort a toujours raison, elles ont fini par publier leur décret de nomination des membres de la HAC sans Bassidiki Touré. Depuis lors, la presse est sur le qui-vive. Vent débout, elle multiplie des actions afin que cette injustice soit corrigée.

Ainsi, après une première réunion d’information initiée par le Comité de veille des média,  une assemblée générale a eu lieu jeudi 14  avril à la Maison de la presse, où la non-reconnaissance de la HAC en l’état et d’autres actions sont envisagées, la représentante de la presse au CNT a enfoncé le clou le 21 avril. Suite à sa question relative au motif de l’absence de Bassidiki Touré parmi les membres de la HAC,  sur un ton hésitant, le Premier ministre prétexte dans un premier temps qu’il y a eu une enquête de moralité, sans dévoiler les conclusions. Ensuite, indique-t-il que le Président Goïta est  tenu par un devoir de réserve. Avant d’ajouter que seul le Président de la transition, Assimi Goïta, connait les motifs de la mise à l’écart de Bassidiki Touré, bien qu’il a été élu par ses confrères. Ces propos dubitatifs n’ont pas convaincu leur auteur, à fortiori son auditoire. Car, son implication personnelle dans ce dossier narré par le Président Danté ne permet pas de l’innocenter auprès des faitières de la presse.

Oumar KONATE

AFFAIRE BAKARI TOGOLA : Les torticolis du Conquistador de Niamana continuent

Le tournage d’un nouvel épisode dans l’affaire Bakary Togola commence. Il était poursuivi pour détournement de plus de 9 milliards de FCFA, sera encore jugé par une autre cour d’assises recomposée. Le mercredi 20 avril 2022, l’arrêt d’acquittement de Bakary Togola, rendu par la cour d’assises de Bamako, le 29 novembre 2021, il sera encore jugé par une autre cour recomposée.

L’affaire Ministère public contre Bakary TOGOLA, Djiguiba dit Ampha COULIBALY, Soloba Mady KEITA, Seydou COULIBALY, Drissa TRAORE, Tiassé COULIBALY, M’Piè DOUMBIA, Alou DEMBELE, Mamadou FOMBA, Dialla Moussa DEMBELE, Bréhima COULIBALY et Mady KEÏTA, inculpés d’atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité n’a pas fini le casting de ces acteurs.

Le jugement avait démarré le 23 novembre 2021, le procès de Bakary Togola et ses 11coaccusés avait terminé par un arrêt d’acquittement rendu par la cour d’assises spéciale de Bamako, le 29 novembre 2021, pour faute de preuve.

Dans une décision rendue publique mercredi 20 avril 2022, la Cour suprême, new loook, a cassé l’arrêt d’acquittement concernant Bakary Togola.

Au-delà de l’importance du chef d’aquisation, c’est surtout le profil de Bakary Togola qui focalise l’attention. Leader paysan, il est aussi un personnage incontournable dans le très stratégique secteur cotonnier. Il a également su tisser de puissants réseaux dans la sphère politique, jusqu’au cœur du pouvoir, et ce, depuis l’époque de l’ancien président feu Amadou Toumani Touré.

Parti de Niamala, son village natal dans la commune rurale de Koumantou, cercle de Bougouni, région de Sikasso, Bakary Togola a réussi à se forger un destin (450 hectares de riz ; 350 hectares de maïs ; 100 hectares de coton ; 100 hectares de mil ; 100 hectares de sorgho et 50 hectares de fonio, soit un total de 1150 hectares cultivés) qui, finalement, lui a été fatal. En plus des malversations financières, Bakary Togola a tout le temps été soupçonné de spoliations foncières par d’autres paysans notamment dans la commune de Koumantou. S’il a pu résister à tous les litiges fonciers, les malversations financières semblent avoir eu raison de lui. C’est finalement le 13 septembre 2019 que Bakary Togola a été placé en détention provisoire à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) dans l’affaire de détournement de ristournes destinées aux paysans dont le montant se chiffre à 9 milliards 462 millions 152 mille 71 francs CFA.

Cet homme d’origine paysanne, devenu incontournable dans le secteur du coton malien, est accusé d’être au centre d’un système de corruption dont les ramifications pourraient s’étendre au monde politique.

Depuis que Bakary Togola a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale d’arrêt de Bamako, le 13 septembre 2019, depuis l’affaire dite des « ristournes de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton » fait les choux gras de la presse malienne.

M.YATTARA

AFFAIRE D’EQUIVALENCE DES DIPLOMES DES ETUDIANTS RENTRANT DU VENEZUELA : Voici pour vous, tout ce qu’il faut en savoir

Depuis quelques jours, des informations faisant état d’injustices dans le processus de délivrance des équivalences de certains diplômés rentrant du Venezuela circulent sur les réseaux sociaux. A cet effet et pour mettre fin aux rumeurs, le Pr Bakary Camara, Directeur Général de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DGESRS) décide de rompre le silence.

Lisez donc pour mieux comprendre.

‘’Ici à la DGESRS, la procédure des équivalences commence par l’envoi des demandes aux Universités/Ecoles de délivrance des diplômes pour authentification et aux institutions d’enseignement supérieur qui font des formations analogues pour étude et avis par rapport au niveau académique. Suite aux résultats obtenus auprès de ces institutions universitaires, la demande de lettre d’équivalence est acceptée ou rejetée.

Les étudiants rentrant du Venezuela, dont les dossiers ont été envoyés pour avis dans les structures analogues, dans la plupart des cas, ces diplômes ont été alignés sur la Licence, parfois la réponse ne permettait pas de trancher.

Ainsi, avec des réponses divergentes, une lettre a été adressée à l’ambassade du Mali au Venezuela sur recommandation de session de la Commission nationale des Équivalences (CNE) tenue le 23 juin 2021, afin d’être fixée sur le niveau des diplômes des étudiants susmentionnés.

Dans la correspondance de l’ambassade, il est clairement écrit Licence dans les différentes spécialités et il ressort qu’au regard des volumes d’études, du contenu des programmes, du volume horaire et du nombre de crédits, les diplômes délivrés par les établissements vénézuéliens n’équivalent pas forcement au Master.

De même, la structuration du système vénézuélien dans l’enseignement supérieur se présente ainsi qu’il suit : Diplôma de Technico Superior (3ans) (DUT) ; Licenciatura (5 ans) (Licence) ; Maestria (02 ans) (Master) ; Doctorado (2 à 4 ans) (Doctorat).

Au regard des informations recoupées et à la suite d’échanges fructueux de l’ensemble des participants à la Commission Nationale des Equivalences, celle-ci décide à l’unanimité d’aligner les diplômes de Licenciado vénézuéliens sur le niveau Licence dans le système LMD et de procéder à l’annulation immédiate des deux (02) lettres d’équivalence accordant le niveau Master à deux diplômés. Ainsi, la lettre d’annulation n°2022-01057/DGESRS-SDAJCF-DAAJ-SGCNE du 21 mars 2022, a été adressée au Directeur National de la Planification du Développement avec ampliation aux structures (MESRS, DRH, DNPD-DNCT-INJS-FHG) et aux intéressées’’, a voulu préciser le Pr Camara. Et d’affirmer, que sa structure travaille conformément aux textes en vigueur en république du Mali.

 

Ccom DGESRS

REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE CNPM : De quoi Diadié dit Amadou Sankaré a-t-il peur ?

Alors qu’on croyait sortir de l’Auberge avec la mise en place d’une administration provisoire consensuelle et paritaire des deux tendances en conflit, c’était sans compter sur la fourberie de Diadié dit Amadou Sankaré. Il a non seulement désavoué son vice-président Ibrahim Diawara, mais aussi ses partisans qui ont accepté ce compromis en siégeant au sein de l’administration. Provisoire en attaquant ce bureau à la justice.

C’est par une plainte aux fins d’expulser le bureau de l’administration provisoire présidé par le doyen Soya Golfa qui a comme vice-présidents Boubacar H Diallo et Ibrahim Diawara que Diadié dit Amadou Sankaré est en train de mettre du bâton dans la roue de cette administration. Pour rappel son vice-président Ibrahim Diawara a salué l’initiative des conseils. Patronaux des régions et des groupements qui ont pris leur responsabilité pour aller à ce compris nécessaire afin de sauver le secteur privé d’une mort certaine. Heureusement la justice s’est dit incompétente pour expulser le bureau de l’administration provisoire pour installer celui illégal et illégitime de Diadié dit Amadou Sankaré. Ce deuxième revers suivi est la preuve que la justice malienne a le souci de la stabilité du secteur privé qui traverse une crise de plus de 16 mois. Pourquoi M Sankaré s’agite tant alors que le bureau de l’administration provisoire s’apprête à convoquer une assemblée générale pour fixer la date de l’élection du président du Patronat ?  Ce bureau de l’administration provisoire, faut-il le rappeler, est composé de 16 membres dont 8 membres du camp de Diadié Sankaré et 8 autres du camp de Mamadou Sinsy Coulibaly. Voici la liste complète du bureau de l’administration provisoire.

LES MEMBRES DE L’ADMINISTRATION PROVISOIRE

Président : soya GOLFA

1 er Vice-président : Boubacar H. DIALLO

2ème Vice-président : Ibrahim DIAWARA

Membre : Mme CISSE Fatimata KOUYATE

Membre : Boubacar Toutou KANTE

Membre : Aboubacar BAH

Membre : Houd BABY

Membre : Issa SIDIBE

Membre : Mme COULIBALY Aissata TOURE

Membre : Bourahima GUINDO

Membre : Sékou KONATE

Membre : Dr Cheick Omar SISSOKO

Membre : Nouhoum SIMAGA

Membre : Souleymane KONE

Membre : Adama CAMARA

Trésorier : Mohamed DIAWARA

 

AFFAIRE IBRAHIM AINEA CAMARA : Le Hcme lève toute équivoque

Ayant été surpris de voir son nom et la photo de son premier responsable, Habib Sylla, à la Une d’un journal, côte à côte avec Aïnea Ibrahim Camara, celui-là même qui s’était autoproclamé président de la transition civile depuis la Côte d’Ivoire, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur a fait un communiqué pour démentir l’information. Il se réserve le droit de porter l’affaire devant les juridictions compétentes.

 « Ce n’est pas la première fois que ces individus s’adonnent à des spectacles malsains  pour nuire au Hcme et son président Sylla », confie un membre du Haut conseil des Maliens de l’extérieur. Mais cette fois-ci, la personne qui est derrière cette propagande aurait, selon nos informations, été démasquée.

Toutefois, dans son communiqué, le Hcme a déploré le caractère amateur du traitement de l’information. Traitement dans lequel il n’a pas été approché. Il révèle que les faits évoqués se sont passés à Abidjan ou toutes les organisations de la société civile, y compris le Haut conseil des Maliens de ce pays, ainsi que le Collectif des partis politiques maliens représentés en Côte d’Ivoire ont produit un communiqué conjoint pour condamner l’attitude du sieur Camara. Une copie dudit communiqué a même été mise à la disposition de notre rédaction.

Qu’est qui s’est passé concrètement ?

Selon le secrétaire exécutif du Hcme, Mahamadou Camara, cette rencontre entre Ainea Ibrahim Camara et le bureau du président Hamet Diawara s’inscrivait dans le cadre d’une visite de courtoisie accordée par le conseil de base de la Côte d’Ivoire au sieur Camara. Et cela, uniquement en tant que Malien de la diaspora et non de président de la transition civile malienne autoproclamé. D’ailleurs, aucun membre du bureau ne connaissait ses réelles intentions. C’est pourquoi, après avoir été informé de la situation, le président Diawara a organisé immédiatement une rencontre avec les membres de son bureau pour clarifier sa position et prendre des dispositions pour éviter tout contact avec Ainea Ibrahim Camara.

Au cours de cet échange les membres de son bureau en RCI, Diawara fait savoir à qui veut l’entendre que le « Hcme est une organisation pour la défense des intérêts de la diaspora et non un instrument politique pour apporter le soutien à un projet de déstabilisation des institutions de la transition ».

En tout cas, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur, qui a des représentants au sein du Conseil  national de la transition, réitère son soutient sans réserve à la politique de refondation du Mali, sous le leadership du colonel Assimi Goïta. Il se réserve le droit de donner à l’affaire une suite judiciaire.

Abdrahamane Baba Kouyaté