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ACCORD D’ALGER : vers l’intégration de 26.000 ex-combattants dans l’armée et l’administration publique ?

Dans un communiqué publié la semaine passée un accord a été conclu entre l’État malien et les différents groupes armés signataires  de l’accord d’Alger pour l’intégration de 26.000 ex-combattants dans l’armée et dans la fonction publique de l’Etat.  Cette intégration se fera en deux phases sur une période de deux ans soit 2023- 2024.

La rencontre bilatérale entre la partie gouvernementale et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) s’est tenue le mardi 2 août 2022 à l’hôtel Radisson Collection sous la présidence du colonel Major Ismael Wague, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger. C’était, en présence du chef de la délégation de la CMA au CSA, Attaye Ag Mohamed.

Lors de cette cérémonie, le général de division Ibrahim Fané, président de la commission d’intégration a assuré la modération, qui a examiné trois points inscrits à l’ordre du jour à savoir : l’intégration des ex-combattants dans les corps constitués y compris des forces de défense et de sécurité ; gestion des hauts cadres civils et militaires des mouvements et les questions des reformes politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle. 

Concernant le premier point le gouvernement de la transition  accepte d’intégrer dans l’armée nationale et la fonction publique 26 000 ex-combattants issus de groupes armés signataires d’un accord pour la paix dans le nord du pays. Une proposition acceptée par la CMA, concernant l’intégration de 10 000 hommes, en y ajoutant le reliquat des 3 000 ex combattants du DDR accéléré : soit 1 256 hommes restants.

La partie gouvernementale s’engage à procéder à l’intégration des prochains 13 000 ex-combattants sur deux ans notamment 2023- 2024. Soit au total 26.000 ex combattants.

Par ailleurs, la CMA demande au gouvernement l’augmentation de 10% le nombre d’officier dans le TED bataillon et aussi elle veut des précisions sur le type  de corps dans la fonction publique de l’Etat et une augmentation des catégories A et B. pour sa part le gouvernement a pris bonne note des demandes faites par la CMA.

En outre, concernant le deuxième point, notamment la gestion des hauts cadres civils et militaires. Les deux parties conviennent de la  création et de l’opérationnalisation d’une commission ad hoc  chargée notamment de formuler des propositions  pour la gestion étape par étape  des hauts cadres civils et militaires des belligérants, pour leur intégration dans la chaîne de commandement. Cette commission doit être mise en place  dans le meilleur délai. Pour le contrôle de la chaine de commandement par les intégrés de la CMA, le gouvernement s’oppose catégoriquement à cette doléance. Les discussions continueront  sur la question au sein de la commission Ad hoc, rassure la partie gouvernementale.

Concernant la question des reformes politiques et institutionnelles liées à la révision de la constitution, la CMA se dit être à la disposition du gouvernement en cas de besoin  et s’engage à proposer dans un meilleur délai un mémorandum spécifiant les questions non liées à la révision constitutionnelle.

A noter l’accord d’Alger a été signé en mai 2015 par le gouvernement du Mali  et des groupes armés, l’accord de paix dit d’Alger prévoit un processus de cantonnement des combattants des mouvements signataires en vue de leur intégration à la fonction publique, y compris au sein de forces armées, ou de leur « désarmement, démobilisation et réinsertion » (DDR) dans la vie civile.

A.B.D

ADMINISTRATION : Qui bloque donc la carte d’identité nationale ?

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, dans plusieurs quartiers de Bamako ainsi que l’intérieur du pays, les populations se plaignent. Elles n’arrivent pas à comprendre la crise de la carte d’identité nationale devenue difficile à trouver. Pour certains analystes, au lieu de donner le marché des cartes d’identité à une entreprise fiable pour soulager les populations, le ministre a choisi de se tourner vers un document de la Cedeao que l’on ne voit pas.

En attendant, les gens souffrent pour renouveler leur carte d’identité. Ce que l’on sait de la prochaine carte, c’est qu’il s’agit d’une carte nationale d’identité biométrique qui va remplacer toutes les autres pièces d’identité personnelle en activité au Mali. Le gouvernement a annoncé le mercredi six avril 2022 en Conseil des ministres, cette nouvelle pièce d’identité qui jouera le rôle de carte d’identité, de carte d’électeur, et de carte Nina.

Avant la mise en circulation de la nouvelle carte, les citoyens sont en train de souffrir sur le terrain lorsqu’ils sont confrontés à des contrôles de police. Dans plusieurs commissariats et autres services de délivrance de la carte d’identité nationale, les gens font la queue dans l’espoir d’établir de nouvelles cartes d’identité.

Dans le rapport du Conseil des ministres du 06 avril 2022, il a été notifié que cette carte va non seulement faciliter la mobilité intra régionale, mais aussi offrir un titre sécurisé permettant de lutter contre les trafics et migrations irrégulières. L’autre avantage de ce document est sa fiabilité pendant les élections. Elle permettra de mettre fin à l’épineux problème de l’identification des Maliens qui refait toujours surface au cours de cette période électorale, explique le texte. Le gouvernement indique également que cette nouvelle carte nationale d’identité biométrique sécurisée sera établie à partir de la base de données du Ravec.

Plusieurs mois après, il n’y a rien alors que de nombreux citoyens se réjouissent de la prochaine arrivée de cette pièce d’identité biométrique. Toutefois, certains s’inquiètent déjà quant à sa distribution aux citoyens résidents dans les localités éloignées et celles en proie à l’insécurité. A en croire certains, le projet doit d’abord prendre en compte la problématique du recensement administratif à vocation d’état civil. Il s’agit de permettre le recensement de tous les Maliens, surtout ceux de l’extérieur et sans oublier les gens qui sont dans les zones d’insécurité.

Le ministre de la Sécurité doit expliquer aux Maliens ce qui ne va pas. Même si de nouvelles cartes doivent venir, cela ne doit pas empêcher la livraison de l’ancienne carte. Le problème pourrait aussi être lié à la cupidité de certains agents de la police. Il arrive que l’on fasse de la rétention de carte pour faire grimper les prix. En effet, certains citoyens sont prêts à corrompre des agents de police en offrant de fortes sommes pour obtenir la carte d’identité en cas de pénurie.

La carte d’identité est plus que jamais nécessaire d’accès, surtout avec la multiplication des attaques terroristes. Maintenant les habitants de Bamako savent qu’ils peuvent vivre ce que les régions du centre et du nord du pays vivent depuis des années. On a pris soudainement conscience, après l’attaque du camp de Kati, que les terroristes peuvent prendre pour cible les marchés et les commissariats de police, entre autres, pour faire du mal.

 

Poussée terroriste

Dans ce contexte tendu, les attentats se multiplient. Le vendredi 22 juillet, les terroristes ont attaqué le camp militaire de Kati. Tout le monde est persuadé qu’après l’attaque terroriste contre le camp de Kati, certaines choses doivent changer. Pour cela, il faudra répondre à de nombreuses questions. Allons-nous assister encore à un relâchement au niveau des contrôles sur les véhicules ? Quelle sera l’attitude de la population qui pourrait être la prochaine cible ? En attendant, les gens se mobilisent volontairement pour apporter leur soutien aux soldats. Mais jusqu’à quand durera cette solidarité civile ?

En tout cas, l’heure est à l’action pour les habitants de la capitale qui avaient jusqu’ici observé une certaine distance par rapport à leur implication dans le contreterrorisme. Après ce qui est arrivé à Kati, tout cela est en train de changer. On entend de plus en plus de simples citoyens admettre que dénoncer les suspects aux autorités est un devoir. D’ailleurs, les résultats de cette prise de conscience commencent à tomber au compte goût.

Avec tous les risques d’amalgame que comporte la mobilisation citoyenne, les habitants de Bamako sont déterminés à apporter leur pierre à la construction de l’édifice sécuritaire. Les gens sont persuadés que si tout le monde avait été vigilant, on aurait pu débusquer les auteurs de l’attentat kamikaze contre le camp de Kati et celui de Sénou. Ces endroits représentent beaucoup pour les Maliens en termes d’image.

Il n’y a rien d’étonnant au fait que les ennemis du pays s’en prennent aux lieux symboliques comme le camp Soundiata de Kati où réside le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Ces attaques d’une intensité inouïe montrent à quel point il y a encore des efforts à fournir au Mali en matière de prévention sécuritaire.

Les assaillants ont pu traverser la ville de Bamako sans se faire débusquer par les services de sécurité. Ainsi, les failles de la sécurité intérieure sautent aux yeux, puisque les postes de contrôle n’ont rien pu faire pour éviter que ce qui est arrivé n’arrive pas. Il suffit de se rendre aux différents postes de sécurité à la sortie de Bamako pour se rendre compte de la porosité de ces lieux qui sont devenus plutôt des centres d’affaires.

Les agents de sécurité ne se préoccupent que du prélèvement de l’argent sur les pauvres transporteurs. Jamais les véhicules ne sont soumis à un contrôle digne de ce nom. Et cette faille sécuritaire n’a pas commencé aujourd’hui. Depuis le début de la crise en 2012, le même laxisme a continué au moment où des dégâts importants étaient infligés à des cibles militaires et civiles à travers le pays.

Par ailleurs, tout se passe aujourd’hui comme si le Mali était un pays stable, alors que la guerre ne fait que commencer. Les autorités auraient dû prendre des mesures comme l’instauration d’un couvre-feu sur certaines parties du pays. A défaut de déclencher des patrouilles d’envergure jour et nuit, cela allait permettre de réduire la possibilité de mouvement des terroristes qui ont infiltré Bamako.

Le contexte sécuritaire qui prévaut oblige l’adoption de certaines contraintes comme la limitation de certaines libertés. Au même moment, le Mali est acculé de toute part par ses voisins ouest-africains et des pays de l’Union européenne. A peine les sanctions économiques et financières ont été levées, que des difficultés d’ordre sécuritaire se sont amplifiées. La mission de l’ONU que l’on veut débarquer tente de résister à des pressions de la part de Bamako et d’une partie de la population.

Nampaga KONE

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CMDT : Félicitations appuyées des administrateurs à Dr Nango Dembélé !

La 96ème session du Conseil d’Administration de la Compagnie Malienne pour le Développement de textile (CMDT) s’est tenue le 23 Avril dernier à l’hôtel de l’amitié de Bamako sous l’égide du Dr Nango Dembélé, Président Directeur Général de la CMDT en présence des administrateurs dûment mandatés des structures partenaires.

Ainsi après l’examen des points inscrits à l’ordre du jour et à l’issue des débats: le conseil a approuvé le procès verbal de la 95ème session du conseil d’administration de la CMDT tenue le 26 janvier 2022; le rapport de gestion du PDG de la CMDT et lui a donné mandat de présenter à l’Assemblée générale ordinaire et arrêté les états financiers de l’exercice clos le 31 Décembre 2021.

S’agissant des états financiers de l’exercice écoulé, il se dégage comme suite : un chiffre d’affaire de 204.190 milliards de FCFA ; un résultat net de 5.465 milliards de FCFA et un total bilan de 237.007 milliards de FCFA. Dans son intervention, le PDG de la CMDT Dr Nango Dembélé n’a pas caché ses sentiments de satisfaction au regard des résultats positifs obtenus surtout le résultat net de 5.465 milliards de FCFA malgré un déficit de 15 milliards lors de l’exercice écoulé. Toute chose qui a value les encouragements et les félicitations appuyés des membres du conseil d’administration à l’endroit du numéro Un de la CMDT. Pour le patron de la CMDT holding, deux choses expliquent l’obtention de ces résultats positifs à savoir : la bonne tenue des coûts du coton sur le marché mondial et l’application du plan d’austérité. Sur ce dernier point, il a rassuré qu’il sera renforcé conformément à la demande des membres du conseil d’administration. Pour la circonstance, Dr Nango Dembélé est revenu sur les difficultés liées à l’approvisionnement du pays en engrais dont certains parlent déjà d’une mauvaise campagne agricole de 2022- 2023. Il a donné des précisions claires. À l’en croire, Dr Dembélé, le problème est d’abord mondial à cause de la guerre d’Ukraine dont la Russie et l’Ukraine constituent les principaux exportateurs d’engrais sur le marché africain. Ensuite, il a rejeté toute la responsabilité de la CMDT dans cette situation car dit-il les appels d’offres sont faits par un GIE et qui suit également l’approvisionnement du pays, composé par la confédération des producteurs de coton, de la  CMDT et de l’OHVN dont la présidence est assurée par le président de la confédération des producteurs de coton en ce qui concerne la zone coton . Il a rappelé que le rôle de la CMDT se limite à la garantie des prêts au niveau des banques, la réception de l’engrais dans les magasins et la distribution au niveau des producteurs. Il a toutefois souligné que l’approvisionnement du pays en intrants se fait à deux niveaux. Le premier niveau est assuré par le GIE en ce qui concerne zone coton et le deuxième niveau est assuré par le ministère de l’Agriculture qui a son propre système différent de celui du GIE. Qu’à la date aujourd’hui malgré l’embargo, l’approvisionnement continu via port d’Abidjan et Dakar. En ce qui concerne le complexe coton la livraison est au delà 47% et 50% pour la complexe céréale. S’agissant de l’engrais l’urée, cela peut attendre jusqu’au mois de juin et juillet. En se référant à la campagne précédente, Dr Dembélé juge que le Mali n’est pas en retard. Pour terminer, il a salué et remercié les opérateurs économiques qui ont tenus leurs engagements quant à l’acheminement des engrais vers le Mali malgré les sanctions.

Mamadou Nimaga

ISH: La 15ème session du conseil d’administration présidée par le Pr Amadou Keita envisage un vaste programme de réforme structurelle

Le vendredi 05 mars 2021, l’Institut des Sciences Humaines a tenu la 15e session ordinaire de son Conseil d’Administration, sous la présidence de Pr Amadou Keita, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. C’était en présence du Directeur Général de l’ISH, Baba Coulibaly et l’ensemble des Administrateurs. L’adoption du compte rendu de la XIVe session ordinaire et point d’exécution des recommandations ; L’adoption du rapport d’activités 2021 et point d’exécution du budget 2021 ; L’adoption du programme d’activités 2022 et du projet de budget 2022 ; L’adoption du Rapport Annuel de Performance 2021 et du Projet Annuel de Performance 2022 et les questions diverses étaient à l’ordre du jour.

Après les salutations et les mots de bienvenus, M. Baba Coulibaly, Directeur Général de l’ISH fera savoir que sa structure est à une phase de redynamisation. ‘’C’est pourquoi depuis quelques années, il s’est doté d’outils de gouvernance comme le Plan Stratégique de Développement, le Plan de Communication et il signe régulièrement le contrat de performance avec le département de tutelle’’, dira-t-il.

Avant d’expliquer, que les efforts sont en cours pour rendre conforme le labo d’archéologie de l’ISH aux dispositions de l’article 37 du décret n°2021-0738/PT-RM du 18 octobre 2021 fixant les modalités d’organisation de la recherche dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche en république du Mali.

Selon le D G Coulibaly, l’emménagement dans le nouveau siège a contribué à améliorer les conditions de travail. ‘’En 2021, nous avons réalisé des travaux complémentaires qui ont davantage renforcé et sécurisé le cadre de travail. Cependant, l’emménagement a coïncidé avec le départ massif des chercheurs séniors à la retraite. Ce qui a accentué le besoin en ressources humaines, et surtout en ressources humaines de qualité. C’est pourquoi nous soutenons et encourageons la quinzaine de personnes engagées en thèse et en master’’, fera-t-il savoir.

 

Dans son discours d’ouverture, le ministre Pr Amadou Keita précisera que l’ISH a joué un rôle d’avant-garde dans la valorisation de notre patrimoine historique et culturel à travers des partenariats qui ont permis à notre pays d’occuper une place importante dans l’africanisme européen puis dans l’ethnologie et l’anthropologie postcoloniales. ‘’Ledit Institut qui fut érigé en Établissement Public à Caractère Scientifique et Culturel en juin 2002, représente toujours le lieu où plusieurs chercheurs et équipes pluridisciplinaires et internationales se sont constitués, un centre d’accueil, de formation et de maturation des travaux scientifiques dans divers domaines’’, dira-t-il. Et de rappeler que la quinzième session du Conseil d’Administration de l’Institut se tient pendant qu’il entame un vaste programme de réforme structurelle afin de booster davantage ses performances en matière de productions scientifiques.

Le ministre s’est réjoui du fait que, malgré les contraintes liées à la crise sociopolitique et sanitaire, l’ISH a pu organiser plusieurs évènements scientifiques, qui ont contribué à améliorer sa visibilité au Mali et à l’étranger. Il s’agit notamment, de l’opérationnalisation d’une Cellule Interne d’Assurance-Qualité (CIAQ), le suivi de la mise en œuvre du plan stratégique de développement et du plan de communication (2020-2024) et, pour finir, la publication de trois (03) numéros de la revue Etudes Maliennes. Avant de déclarer ouverte les travaux, il a invité les Administrateurs à une analyse fine et objective des documents, afin de formuler des recommandations permettant à l’ISH d’assurer effectivement sa mission, celle de promouvoir les sciences humaines et sociales notamment dans un contexte de crise et de contribuer significativement au développement du Mali.

Ccom MESRS

77E SESSION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA BDM SA : Des performances à hauteur de souhait dans un environnement peu favorable à l’activité bancaire

La Banque de développement du Mali (BDM SA) a tenu la 77e session de son Conseil d’administration le samedi  26 mars 2022. Les travaux ont été présidés par son président, M. Ahmed Mohamed Ag Hamani. Les administrateurs ont passé en revue les comptes arrêtés au 31 décembre 2021.

Malgré le contexte économique particulièrement difficile, le premier groupe bancaire malien a réalisé des performances particulières comparativement à l’année 2020, avec un total bilan de plus de 1800 milliards F CFA (+19,48), un produit net bancaire de près de 74 milliards F CFA (+17,19). «La crise multidimensionnelle que nous vivons depuis 2012 et à laquelle s’est ajoutée la pandémie du Covid-19 ainsi que les mesures récemment prises à la suite du coup d’Etat de 2020 par la Cédéao et l’Uémoa contre notre pays ont beaucoup secoué notre économie. Mais, grâce aux efforts des différents organes de cette institution et à leur capacité de prévention, nous sommes là pour tenir cette session sous de bons auspices», a déclaré le président du conseil d’administration (PCA), M. Mohamed Ag Hamani, dans son allocution d’ouverture.

Le PCA a par ailleurs demandé aux administrateurs de la banque de redoubler d’efforts parce que la BDM SA a toujours besoin d’eux. «Les travailleurs ont fait de la BDM leur propre entreprise», s’est-il félicité. Le conseil d’administration a ainsi adressé ses vives félicitations à la Direction générale et à l’ensemble du personnel du groupe bancaire pour les performances réalisées qui consolident davantage sa position sur le marché bancaire régional. Le conseil d’administration a exhorté à M. Ibrahima N’Diaye (administrateur Directeur Général de la BDM) et son équipe à maintenir cet élan afin de continuer à hisser le groupe BDM aux premiers rangs  des groupes bancaires de l’UMOA.

Dans ses mots de bienvenue, le secrétaire général du comité syndical a rappelé que l’exercice 2021a été fortement marqué par la chute de l’activité économique du fait de la pandémie, du risque pays, du ralentissement des échanges internationaux, du boycott de la campagne cotonnière… Profitant de l’occasion, M. Papa Sadio Traoré a aussi mis en relief les activités programmées par le comité syndical, notamment le programme de sensibilisation des camarades du Mali profond et le Plan de formation syndical. Il prévoit aussi, courant 3e trimestre 2022, une étude sur les conditions d’octroi de prêt au personnel bancaire de la place.

Le responsable syndical a également souligné que l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de carrière demeure un rêve pour ses militants. «Nous comptons énormément sur vous pour nous aider à faire de ce rêve une réalité au-delà de notre périmètre de consolidation, au bénéfice du prolétariat, nous avons ouï dire de la BDM SA», a souhaité M. Papa Sadio Traoré.

A noter que cette 77e session du conseil d’administration de la BDM SA a été précédée par la tenue des sessions de conseil d’administration des filiales de la Côte d’Ivoire (BDU-CI) le 15 février ; du Burkina Faso (BDU-BF), le  17 mars ; et de la Guinée Bissau (BDU-SA), le 18 mars 2022. Les trois entités ont toutes réalisé des résultats très appréciables. Le Conseil a chaleureusement félicité la Direction Générale et les efforts consentis pour réaliser des résultats exceptionnels malgré le contexte difficile. Le Conseil a également adopté le Plan d’action à moyen terme de la Banque (PMT).

Kader Toé

AFFAIRE CNPM : Une administration provisoire installée

Les membres de l’administration provisoire du Conseil national du patronat  du Mali (CNPM) ont tenu un point de presse le mardi 15 février dans les locaux de l’institution. Sous l’égide de Boubacar H. Diallo, vice-président de l’administration provisoire. Au cours duquel, ils se sont engagés à rassembler tous les membres et trouver une solution à la crise du CNPM et mettre définitivement fin au problème existant.

L’installation de l’administration provisoire intervient quelques semaines après l’expulsion de Diadié dit Amadou Sankaré des locaux du CNPM.  L’administration provisoire, est dans une démarche d’inclusivité, cette dernière va travailler pour réconcilier tous les membres du CNPM. La réconciliation est le seul gage du développement du secteur privé, a insisté le Vice-président Boubacar  H. Diallo.

Le rôle de l’administration provisoire est de travailler pour la cohésion et le rassemblement afin de mettre ensemble ce qui est nécessaire, de se débarrasser des détails. La nouvelle équipe dirigeante du CNPM se désolidarise de tous les clans et dit ne pas être dans l’exclusion.  L’administration provisoire a été mise en place pour une durée de 3 à 6mois pour pouvoir rassembler et mettre fin à toute procédure judiciaire, afin de se consacrer au secteur privé et au Mali. C’est pourquoi, il a lancé un appel à tous les protagonistes de la crise à enterrer la hache de guerre.

Rassemblement, c’est l’engagement qui a été prise par les membres de ladite administration provisoire. Un rassemblement qui est devenu plus qu’une nécessité après des mois de crise et d’interminables procédures judiciaires, nous appartenons à aucun camp, affirme le vice-président. Les membres de l’administration provisoire disent ne pas être candidats lors de la prochaine assemblée générale élective. « On ne peut pas être juge et partie », a dit Boubacar H Diallo.

Selon le vice-président de l’administration provisoire, concernant Amadou Diadie Sankaré et Mamadou Sinsy Coulibaly, nous sommes en droit de trouver des voies et moyens pour une sortie de crise et pour cela : « Chacun est libre de se présenter aux prochaines élections et les membres du CNPM vont trancher». Nous ne sommes pas en légitimité de dire à qui que ce soit de se présenter ou pas

A la fin, il indique que cette administration provisoire a été mise en place par les groupements professionnels et des conseils patronaux des régions membres du CNPM au cours d’une réunion tenue le 08 février à l’hôtel Maeva dans l’ACI 2000.

La liste des membres du bureau

Président : Soya Golfa, doyen des membres du Cnpm,

Vice-président : Boubacar H Diallo

Membres : Mme Cissé Fatima Kouyaté (Tourisme et voyage), Aboubacar Bah (Bétail – Viande), Issa SIDIBE (Mines), Bourehima Guindo (Pétrole), Cheick Omar Sissoko (Intrants Agricoles). Souleymane Koné (CPR Sikasso).

                                                                                                                                    Assitan DIAKITE

L’ADMINISTRATION PROVISOIRE INSTALLEE A LA TETE DU CNPM : Les ambitions d’un bureau de transition de six mois

Les membres de l’administration provisoire ont pris fonction à la tête du Conseil National du Patronat du Mali, le mardi 16 février 2020. Un bureau de 12 membres présidé par le doyen Soya Golfa qui a comme vice-président Boubacar H Diallo. Ce bureau ambitionne déjà de faire du patronat la véritable faitière du secteur privé. Il mettra surtout l’accent sur l’inclusivité, la cohésion et une organisation structure du patronat pour  plus de démocratie et de transparence dans la gestion. Engagé pour une durée de six mois, le Bureau transitoire se donne comme missions essentielles, la recherche de l’inclusivité pour un grand consensus, le toilettage des textes du CNPM, l’organisation d’une nouvelle assemblée générale pour élire dans la plus grande transparente le président du CNPM. Ambitions nobles et légitimes. L’administration transitoire va-t-elle réussir là où toutes les tentatives de médiation ont échoué ? Aura-t-elle le soutien des plus hautes autorités du pays ? Tous les protagonistes vont-ils s’employer pour la réussite de la mission du bureau transitoire ?

C’est devant un parterre d’hommes de média que le vice-président du bureau transitoire, M. Boubacar H Diallo a expliqué les péripéties qui ont conduit à la mise en place d’une administration provisoire pour évacuer les affaires courantes du CNPM. Selon le Conférencier le Conseil National du Patronat du Mali, traverse une crise consécutive au renouvellement de son bureau et cela depuis plus de 16 mois. Conscient du rôle que les groupements  patronaux et les Conseils patronaux des régions  membres du  CNPM jouent pour un véritable encrage du secteur privé au Mali, il revient à eux, selon le conférencier, d’imposer leur volonté aux protagonistes pour une sortie de crise. Concernant le processus qui a abouti à la mise enplacede l’administration provisoire, le conférencier et non moins vice-président du Bureau transitoire dira qu’il a été inclusif car les GP et CPR étaient très largement présents ce qui a donné au bureau une très grande légitimité. S’agissant des ambitions de l’administration provisoire, elles se résument essentiellement à trois grands points : Une démarche inclusive à l’endroit des protagonistes afin qu’ils adhèrent à l’initiative, et qu’ils soient impliqués pour une résolution rapide de la crise, ensuite le bureau se propose de procéder à la relecture des textes pour un véritable toilettage afin qu’il n y ait plus de litiges ou autres contentieux susceptibles d’entacher la crédibilité du CNPM et de celui qui va être élu, la troisième ambition est celle d’organiser une nouvelle assemblée générale dans un délai de six mois pour doter le CNPM d’un bureau légitime et légal au grand bonheur du secteur privé malien. A la question de savoir si ce bureau est neutre, le conférencier répondra simplement qu’il n’appartient à aucun camp et que leur objectif n’est rien d’autre que de mettre fin à la crise par l’organisation d’une assemblée générale pour élire le Président du patronat, surtout, a-t-il martelé, le corps électoral ne fait que 155 votants. Le Conférencier et de surcroit le vice-président du bureau transitoire sollicite l’accompagnement des autorités et surtout des protagonistes pour une issue rapide et heureuse de la crise.

 

Youssouf Sissoko

Administration des douanes : 22 réformes engagées !

En partenariat avec le secteur privé, la Direction générale des douanes du Mali a tenu mardi 15 février 2022, dans la capitale malienne, la 2ème édition du forum des douanes et entreprises. Le but principal de cette rencontre était d’informer des réformes douanières en cours et le renforcement du partenariat entre l’Etat et le secteur privé.

Placée sous le thème : « Les principales réformes engagées par l’administration douanière », cette activité était un moment de partage d’information. Co-animée par l’ancien directeur général des douanes du Mali, Amadou Togola, et l’actuel, Amadou Konaté, ces derniers ont laissé entendre que dans le cadre de la modernisation du système douanier au Mali, au total 22 réformes ont été engagées par l’administration des douanes. Elles sont dix (10) réformes organisationnelles et douze (12) fonctionnelles. Parmi lesquelles six (6) sont prioritaires.

Au cours de cette journée de travail avec le secteur privé, quatre (4) réformes ont fait l’objet d’exposés qui sont : la création d’un Centre d’Expertise Technique (CET) qui sera opérationnel au plus tard le 1er janvier 2023. Il s’agit également de la réappropriation de la fonction d’évaluation des marchandises, à travers le logiciel Asyval du système d’informations douanier (Sydonia) ; la sélectivité automatique des contrôles douaniers sur la base de l’analyse du risque ; et enfin, la mise en œuvre du programme du statut d’opérateurs économiques agréés. Ces réformes visent à assurer dans le futur la « flexibilité » de l’administration douanière au Mali, aux dires des conférenciers.

A la cérémonie d’ouverture de ce forum, le Premier ministre de Transition Choguel Kokalla Maïga a rappelé de la nécessité de compter sur les forces maliennes dans cette situation où le Mali vit sous l’embargo de la Cedeao et de l’Uemoa depuis plus d’un mois. Il n’a pas manqué de remercier les opérateurs économiques du Mali pour les efforts consentis. Ces mêmes remerciements ont été adressés aux agents des douanes du Mali qui au-delà de l’économie, jouent un rôle important notamment dans la lutte contre la fraude et la criminalité transnationale. Pour terminer, il a rassuré les hommes d’affaires étrangers au Mali de se sentir comme chez eux.

A noter que la cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga en présence du ministre de l’Economie et des Finances Alousseni Sanou et du directeur général des douanes du Mali.

Abdrahamane Baba Kouyaté

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ABFN : Le ministre Modibo Koné déterminé à créer les conditions de la sauvegarde du fleuve Niger

Les travaux de la 19e session ordinaire du Conseil d’administration (CA) de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) se sont déroulés le mardi 4 décembre 2022 à l’hôtel Maeva Palace de Bamako. Les travaux étaient dirigés par M. Modibo Koné, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable et Président du conseil d’administration (PCA). Il avait à ses côtés le Directeur général de l’Agence, M. Abdrahamane Oumarou Touré. Le conseil a adopté le budget 2022 arrêté à la somme de 6 758 487 060 FCFA contre   6 215 902 000 FCFA en 2021, soit une augmentation de 8,18%. Un budget prévisionnel qui doit permettre de mettre en œuvre le contrat annuel de performance.

A l’ouverture des travaux, le ministre Modibo Koné n’a pas caché son plaisir de présider cette 19e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). Reportée de sa date initiale, à cause des Assises nationales de la refondation (ANR), la session s’est tenue le 4 janvier dernier à un moment difficile pour le pays. Les participants auxdites assises ont d’ailleurs recommandé le renforcement des capacités de l’ABFN en termes de ressources humaines, financières et technologiques.

«C’est la preuve, s’il en faut, que le rôle d’utilité publique de notre agence est bien établi et reconnu. Le souci de veiller sur cette ressource nourricière est au cœur des priorités du gouvernement de transition de la République du Mali», a insisté le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable.

Selon M. Koné, l’Agence du Bassin du Fleuve Niger a pu exécuter l’essentiel de son programme au cours de l’année 2021. Sur le financement intérieur, il a cité entre autres la finalisation des travaux d’aménagement des berges du fleuve Niger et de Curage du Diaka à Diafarabé (lots 1 et 2) ainsi que les travaux confortatifs du lot1 ; la Réhabilitation et le renforcement du mur de protection des berges du fleuve Niger à Kangaba sur 250 mètres linéaires ; la protection biologique des berges du fleuve à Kangaba au vétiver sur 1 000 mètres linéaires ; l’aménagement des berges du fleuve à Djicoroni Para sur 600 mètres linéaires ; le nettoyage et le gardiennage des berges entre Torokorobougou et Baco-Djicoroni ; la réalisation de dix missions de surveillance du fleuve Niger et de ses affluents ainsi que le démarrage des travaux de construction du siège de l’Agence dont le niveau d’exécution à la date du 15 décembre est de 53,10% pour un délai consommé de 86,40 %.

Le financement extérieur et des partenariats de l’ABFN/ Banque  mondiale/UNESCO, a permis de réaliser de nombreuses activités, notamment la finalisation des travaux de réhabilitation des quais de Macina et de Diafarabé ; l’acquisition et la pose de 27 balises de marquage du chenal navigable entre Ké-Macina et Akka ; l’acquisition d’un engin de prospection et de dépannage des bateaux en cas d’échouage au profit de la COMANAV ; la signature de 19 conventions de financement et la mise en œuvre de 32 microprojets en faveur des couches vulnérables du Delta intérieur du Niger ; l’Étude d’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire en relation avec la gestion du fleuve Niger et l’organisation d’un atelier sous-régional sur la gestion intégrée des ressources en eau à Fana.

Sur le plan de la communication, il a été réalisées, selon le ministre Modibo Koné, des activités majeures comme l’Organisation de la 2e édition des Journées de sensibilisation des hommes de médias dans le cadre de la mobilisation sociale autour des enjeux de la sauvegarde du fleuve Niger ; la participation à travers des communications à l’atelier national et au forum de haut niveau consacrés à la dégradation des cours d’eau organisée respectivement par le Haut Conseil des Collectivités et la Fondation de Bamako et, enfin, la réalisation d’un film documentaire sur la stratégie d’accompagnement des communautés dans un contexte d’insécurité.

 Un budget à la hauteur des défis à relever en 2022

Pour la réalisation de ces activités, le Conseil d’administration avait initialement approuvé un budget de 6 215 902 000 francs Cfa. Ce budget a été révisé à la baisse au cours de l’année à 3 873 705 777 francs Cfa. «Une révision due aux coupes budgétaires sur le financement intérieur et au renoncement à l’exécution de certains contrats du PREEFN (Projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger), dont les partenaires n’ont pas pu honorer leurs engagements fiscaux vis-à-vis de l’État», a précisé Modibo Koné.

Parlant du budget et les activités de l’exercice de l’année 2022, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a fait savoir que le budget prévisionnel de l’ABFN s’élève à 6 758 487 060 francs Cfa contre 6 215 902 000 francs Cfa en 2021. «Dans ce budget, une augmentation de 8,18% a été notée», a confirmé le Président du conseil d’administration (PCA) de l’ABFN. A ses dires, ce budget de 2022 est constitué à 29, 43 % de financement intérieur (soit 1 988 939 000 francs Cfa) et 70,57% de financement extérieur, soit 4 769 548 060 francs Cfa, contre respectivement 38,79 % et 61, 21% en 2021.

«Ce budget va permettre la réalisation de plusieurs activités prévues pour 2022 et l’achèvement de certaines activités de 2021», a indiqué le ministre Modibo Koné. «Je puis vous assurer de l’engagement des plus hautes autorités de la République du Mali et de la détermination de mon département à assurer pleinement la mission de sauvegarde du fleuve», a souligné le ministre de tutelle.

Une détermination qui s’est déjà traduite par l’information du gouvernement de transition, à travers trois communications verbales relatives à l’état de dégradation des berges et aux agressions des cours d’eau ; la tenue d’une réunion interministérielle, le 13 décembre 2021 avec huit autres membres du gouvernement pour examiner le Plan d’actions et le Projet d’arrêté interministériel relatifs à la mise en place d’une commission de lutte contre l’exploitation aurifère et les autres formes d’agressions sur nos cours d’eau.

«En ma qualité de Président du conseil d’administration, assumant la tutelle de l’Agence, je vous donne l’assurance que les efforts nécessaires seront faits dans le cadre du soutien et de l’engagement attendus de mon département», a-t-il promis pour conclure son discours. Les différents documents soumis aux administrateurs ont été validés autorisant ainsi M. Abdrahamane Oumarou Touré et son équipe à se battre pour maintenir le cap de la performance saluée par le Conseil d’administration.

 

Abdoulaye Maïga