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AMO : Seul le paiement des cotisations donne accès aux soins

Conformément à la loi n°09-015 du 26 juin 2009, instituant l’AMO, en son article 35, « l’ouverture du droit aux prestations d’Assurance Maladie Obligatoire est subordonnée au paiement préalable des cotisations. L’organisme de gestion suspend le service des prestations lorsque ce paiement n’a pas effectivement eu lieu ». L’Article 37, de la même loi libelle que « l’organisme de gestion est tenu de vérifier et de contrôler l’admissibilité des personnes assujetties et valider en permanence l’ouverture et la fermeture du droit aux prestations de l’AMO ». Dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux soins des assurés de l’Assurance Maladie, la Direction Générale de la CANAM a pris plusieurs mesures : – Les fonctionnaires civils, municipaux, les assurés issus des forces armées et de sécurité, les parlementaires et les pensionnés du secteur privé et du secteur public ont tous leurs droits ouverts jusqu’au 31 décembre 2025. C’est-à-dire sur une période de cinq (5) ans – Pour les travailleurs régis par le code du travail, notamment les contractuels (Actifs -INPS) et les assurés volontaires qui sont à jour de cotisation, leurs droits sont ouverts tous les six (6) mois. A ce jour, la CANAM a procédé à une ouverture massive des droits des catégories suivantes d’assurés, ainsi que leurs ayants droit : – Les fonctionnaires civils ; – Les fonctionnaires des collectivités ; – Les forces armées et de sécurité ; – Les contractuels de l’Etat ; – Les pensionnés des deux secteurs (public et privé) ; – Les assurés volontaires. L’accès aux soins de santé est conditionné uniquement au paiement régulier des cotisations. Durant la période d’ouverture de droit, la CANAM se donnera les moyens de contrôler semestriellement les droits de toutes ces catégories d’assurés. Vous l’aurez constaté, la fermeture des droits des assurés concerne principalement les assurés INPS. Au niveau de ce secteur, beaucoup d’entreprises, de sociétés ne sont pas à jour du paiement de leurs cotisations. Avec l’opérationnalisation effective du nouveau progiciel Activ Premium, la gestion des droits sera automatique. Les assurés AMO pourront désormais vérifier, par SMS, leur statut avant toute prise en charge.

 

Bamako, le 30 Aout 2022

La Direction Générale

ACCES A L’ELECTRICITÉ : Les Maliens dans l’obscurité malgré le coût élevé du kilowattheure

Le Mali est l’un des pays au monde où le kilowattheure (kWh) coûte le plus cher. N’empêche que la fourniture d’électricité par la société Energie du Mali (EDM SA) a rarement été satisfaisante. Et malgré les discours et les promesses politiciennes, la situation ne cesse de se dégrader en s’étalant sur toute l’année au lieu des seuls mois de grande consommation (avril-mai-juin).

Au Mali, en juin 2021, l’EDM SA vendait aux ménages le kilowattheure (kWh) à 0,219 dollars US (environ 130 F CFA). A la même période, le prix moyen dans le monde était de 0,136 dollars par kWh. Les tarifs business étaient de 0,159 dollars au Mali pour un prix moyen dans le monde estimé à 0, 123. Au niveau du classement mondial par rapport au coût abordable de l’électricité, notre pays ne devançait que Belize, Suisse, Espagne, Autriche, Japon, Australie, République Tchèque, Barbade, Italie, Rwanda, Portugal et Guatemala. Des pays plus développés que le nôtre avec des revenus conséquents pour les consommateurs. Sans compter que, il y a quelques mois, EDM a revu à la hausse ses tarifs déjà hors de portée de nombreux Maliens.

Cette situation est en partie liée au fait que notre pays est encore essentiellement dépendant de la production géothermique de l’électricité. Les barrages hydroélectriques (Sélingué, Manantali…) ne parviennent pas à combler le déficit de production car la demande croit plus rapidement que l’offre. Le pays a expérimenté dans la zone rurale les centrales hybrides sans grand succès. Le solaire et l’éolienne sont encore au stade du balbutiement faute d’une politique de promotion ambitieuse, à la hauteur des enjeux liés à l’accès à l’énergie dans le développement d’une nation. Avec en moyenne 117.84 heures d’ensoleillement par mois, le Mali devait être capable de produire aujourd’hui l’énergie solaire pour la consommation nationale et l’exporter vers des pays voisins. Le marché est inondé d’équipements obsolètes parce que le matériel de qualité est hors de portée du consommateur lambda. C’est une honte aujourd’hui que des citoyens dorment dans l’obscurité et que des délestages continuent de coûter la vie à des citoyens avec toutes les potentialités dont disposent notre pays.

Et pourtant, selon une récente étude de la Banque mondiale, il est possible de rendre l’électricité accessible aux populations pauvres d’Afrique subsaharienne sans menacer la rentabilité des fournisseurs. Pour ce faire, ceux-ci doivent réduire les pertes lors du transport et de la distribution de l’électricité, veiller à ce que les usagers règlent leurs factures et augmenter les tarifs dans des proportions convenables pour certains consommateurs.

Pour élargir l’accès à l’électricité, a indiqué l’étude, il est indispensable de mesurer précisément la consommation des ménages et de cibler rigoureusement les subventions. Selon le rapport intitulé «Making Power Affordable for Africa and Viable for its Utilities», cette étude a passé au crible des données sur 39 pays d’Afrique subsaharienne afin de comprendre les conditions de la viabilité financière des compagnies d’électricité de la région et les facteurs déterminant l’accessibilité de l’électricité pour les populations qui en ont le plus besoin.

Actuellement, un Africain sur trois seulement a accès à l’électricité (le Mali possède actuellement un taux d’électrification relativement faible avec moins de 20 % de la population), les habitants étant souvent condamnés à recourir au kérosène ou à passer des heures dans le noir. Quant aux compagnies d’électricité de la région, elles sont à court d’argent, pénalisées par des infrastructures vieillissantes et incapables d’assurer une alimentation fiable à leurs clients. Si rien n’est fait pour remédier à cette situation, il y aura plus d’Africains privés d’électricité en 2030 qu’aujourd’hui.

«Nous ne parviendrons pas à accélérer la marche vers un accès universel à l’électricité sans améliorer la performance des réseaux de distribution. Il est donc essentiel de baisser les coûts de raccordement et de consommation pour les usagers tout en limitant les pertes financières pour les fournisseurs d’électricité», a commenté M. Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique à propos de cette étude.

Pour les experts de la Banque mondiale, l’accès à une électricité fiable, sûre et bon marché est crucial pour permettre aux actifs de prolonger leurs heures de travail et d’être plus productifs, aux enfants d’étudier une fois le soleil couché, aux femmes et aux jeunes filles de rentrer chez elles en toute tranquillité la nuit grâce à l’éclairage public et aux hôpitaux d’assurer des soins fiables à celles et ceux qui en ont besoin. C’est une condition indispensable pour améliorer les conditions de vie des habitants d’Afrique subsaharienne.

Moussa Bolly

 

Entreprenariat et Emploi au Mali : Le PAFEEM a présenté son mécanisme de Garantie Partielle de Portefeuille

L’Unité de Gestion du Projet de Promotion de l’Accès au Financement, de l’Entreprenariat et de l’Emploi au Mali (PAFEEM) a organisé du 28 au 29 mars 2022 un atelier de présentation de son mécanisme de Garantie Partielle de Portefeuille (GPP) en vue de son opérationnalisation dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par la coordinatrice du PAFEEM, Mme Touré Fatoumata Coulibaly, en présence du directeur général FGSP SA, Moustapha Adrien Sarr.

Cet atelier de deux jours, qui a concerné les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et les Banques, a permis de présenter la GPP, le processus de sélection des Institutions financières (IF) bénéficiaires, les critères de sélection y compris le chronogramme prévisionnel de l’appel à manifestation d’intérêt en vue de l’opérationnalisation de la GPP. Il a permis également de recueillir les éventuelles observations et propositions des Institutions Financiers pour une meilleure prise en charge des préoccupations soulevées.

Le mécanisme de Garantie partielle de portefeuille (GPP) est un ensemble d’instruments appropriés de partage des risques dans le but d’inciter les banques et les Systèmes financiers décentralisés (SFD) à prêter aux Micros, petites et moyennes entreprises (MPME) afin de favoriser leur accès aux crédits tout en limitant le risque de non-remboursement, à travers trois guichets : le guichet MPME ordinaire, le guichet MPME spécial et le guichet Covid-19.

À ce titre, le PAFEEM dotera le Fonds de Garantie pour le Secteur Privée (FGSP S.A) de 14 millions de dollars US (environ 7,7 milliards de Fcfa) pour soutenir l’émission de garanties partielles de portefeuille de crédits à des Institutions financières participantes (IFP) afin de garantir un prêt ou une ligne de ligne de crédit à 1 000 micros, petites et moyennes entreprises.

Lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, la coordinatrice du PAFEEM a salué le choix du FGSP SA pour gérer le Fonds GPP. Mme Touré Fatoumata Coulibaly a assuré de la disponibilité de l’Unité de gestion du projet à accompagner le FGSP SA dans la mise en œuvre du mécanisme de garantie GPP ; Cela en vue de l’atteinte des objectifs globaux que sont l’amélioration de l’accès au financement des MPME et le renforcement des capacités financières, techniques et opérationnelles du FGSP SA, gage de sa pérennité.

  1. Moustapha Adrien Sarr a précisé que la GPP présente deux avantages essentiels ; à savoir le développement du portefeuille des entreprises en toute sécurité et la réduction des délais de traitement des dossiers.

Le PAFEEM est une initiative du gouvernement du Mali et de la Banque mondiale qui a pour objectif de soutenir les efforts du gouvernement face aux défis de l’inclusion financière, du financement des micro,  petites et moyennes entreprises (MPME) et de la création d’activités génératrices de revenus, particulièrement au bénéfice des jeunes et des femmes.

Financé à hauteur de 33, 08 milliards FCFA, le PAFEEM  est mis œuvre à travers cinq composantes qui sont :

– La composante 1 : promotion d’une inclusion financière durable et le développement de la Fintech ;

– La composante 2 : partage des risques et renforcement des capacités des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) ;

– La composante 3 : appui aux Activités Génératrices de Revenus, Aide au revenu et à l’emploi ;

– La composante 4 : « Intervention d’urgence et de contingence » ;

– et enfin la composante 5 : soutien à la gestion et à la mise en œuvre du projet.

CCOM /MEF