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Enceinte, Rihanna fait le show à la mi-temps du Super Bowl

EN IMAGES. C’était son grand retour sur scène. Rihanna a chanté ses plus grands tubes lors de la mi-temps du Super Bowl, dimanche 12 février. Avant de confirmer qu’elle était enceinte de son deuxième enfant.

Rihanna a signé son grand retour lors du Super Bowl, dimanche 12 février. La chanteuse aux neuf Grammy Awards est sur scène à la mi-temps du match opposant les Chiefs de Kansas City aux Eagles de Philadelphie, lors de la finale du championnat de NFL. Un représentant de l’artiste a indiqué au site du magazine «The Hollywood Reporter» que la star attendait son deuxième enfant, moins d’un an après la naissance de son fils, le 13 mai 2022, dont le père est le rappeur A$AP Rocky.

Très attendue, six ans après son dernier concert, l’artiste de 34 ans est apparue en lévitation sur une plateforme suspendue au-dessus du terrain du State Farm Stadium de Glendale (Arizona), où se jouait la finale du championnat professionnel de football américain NFL.

Celle qui a pris par surprise la pop mondiale il y a près de 18 ans avec son premier tube imparable « Pon de Replay » a enchaîné quelques-uns de ses 14 titres numéro un aux Etats-Unis, dont « Work », « We Found Love », « Umbrella » ou « Diamonds ».

Vêtue d’une combinaison rouge et d’un manteau assorti, Rihanna évoluait au milieu de plusieurs centaines de danseurs, tous habillés en combinaison blanche intégrale, certains sur des plateformes surélevées, d’autres sur le terrain même.

Si elle a effectué quelques mouvements de danse, la première milliardaire à assurer le show du Super Bowl (1,4 milliard de dollars de fortune personnelle) a livré une prestation sobre, inhabituelle pour le feu d’artifice qu’est ordinairement ce rendez-vous annuel.

Seule sur scène

La chanteuse n’a pas non plus accueilli d’invité, une autre rareté pour ce show durant lequel même Beyoncé, en 2016, avait partagé l’affiche avec Coldplay et Bruno Mars. Plus que la liste des chansons ou la chorégraphie, les fans ont surtout commenté le physique de Rihanna, dont la tenue moulante laissait entrevoir son ventre arrondi.

« RiRi enceinte? », a tweeté Holley Ford, journaliste de la chaîne NBC à Dallas. « Rihanna est peut-être enceinte, mais elle a peut-être aussi simplement le corps » d’une femme qui a récemment accouché, a prévenu, également sur Twitter, Alexa Lardieri, de New York, avant qu’un porte-parole de Rihanna ne mette fin au suspense.Neuf mois après la naissance de leur fils, Rihanna et A$AP Rocky n’ont toujours pas révélé son prénom. Au sujet de sa prestation au Super Bowl, Rihanna avait estimé, jeudi, qu’il était « important que (son) fils voit ça ».

SOURCE: Paris Match

RÉHABILITATION DE LA PLACE DE L’INDÉPENDANCE DE GOUNDAM: 250 millions pour la réalisation du projet

C’est à l’initiative de  l’entreprise  Oumou vision que le lancement du projet d’aménagement de la place de l’indépendance de Goundam (SPAD)  a été fait le  22 septembre 2022 au grand Hôtel  de Bamako  en présence  de plusieurs ressortissants  de la ville.

Cette  cérémonie  a été  placée  sous l’égide  de  l’ancien  ministre,  Oumar Ibrahim Toure  qui avait à ses côtés   le    directeur général du bureau  d’études  techniques et d’architecture,  Abdorahamane Ag Hantafaye,  Mohamed Ali  Ibrahim Cissé,  Mahamoud Ben Katra, Baba Moulaye Haidra,  tous anciens ministres.

Coïncidence   certes, mais historique.  Ce lancement  qui  consacre aussi  la pose de la première  pierre  de  la réfection de ces  infrastructures  de Goundam  intervient à un moment  où le  Mali célèbre  son   62e anniversaire,  date  commémorative de l’accession de son indépendance.  Pour  rappel,   ce   joyau  est composé   d’une tribune,  d’un monument  et d’une salle polyvalente   dont   l’aménagement de la place  est sous forme  d’une peau de bête,  jadis utilisé  comme  tapis de prière.    Mieux encore,    cet espace est fait d’une esplanade  de 1 600 m2,  toute chose  qui servira entre autres   des  lieux  de   rencontres,  des joggings, des salles de spectacles   et des espaces verts.    Pour   l’architecte  Abdorahamane Ag Hantafaye,    la première phase du projet  d’aménagement de la place de l’indépendance de Goundam s’étendra jusqu’au  mois  de  mars 2023 avec une bagatelle estimée  à  150 millions de francs CFA  et celle  de la seconde s’élève à hauteur  de  100 millions  de nos  francs.   Avant  de laisser entendre que  ces réalisations  d’infrastructures   sont  financées  par les partenaires  techniques et financiers  et  des  contributeurs  locaux,   tous natifs  de Goundam dans la  région  de Tombouctou.

                                                                                                                                Yacouba COULIBALY

US ET COUTUME : LE MASQUE ET LA DANSE DOGON

Les masques dogons sont des œuvres artistiques à vocation religieuse. Ils sont au centre de la culture et des traditions du peuple Dogon, qui vit essentiellement au Mali, dans le Pays Dogon, situé sur la falaise de Bandiagara. Les masques sont utilisés lors de rituels dont la danse et la musique sont confiées à une société initiatique appelée Awa. Cette société secrète, composée d’hommes circoncis, est l’institution religieuse la plus importante chez les Dogons; c’est elle qui officie lors des divers cérémonies (cérémonie des ancêtres, dama, sigui, etc.). Elles prennent la forme de danses opérées par les « masques », terme qui désigne à la fois l’objet qui représente une divinité ou un esprit, et la personne anonyme qui le porte et qui incarne donc cet esprit. Fabriqués en bois peints de couleurs vives et des cagoules-muselières d’étoffe ornée de cauris, les masques sont de plusieurs ordres : satimbekanaga, le goitreuxpullo yanaSirigé. Etc.

Leur religion est basée sur le culte d’un dieu unique, Amma, et des ancêtres. Les masques ont une place tout à fait particulière dans cette tribu. Il existe en effet une société des masques, ou société Awa, constituée d’hommes circoncis qui communiquent par le biais d’une langue secrète et interviennent lors des cérémonies funéraires. La signification des différents masques qui se suivent, dansant à pas rassurés et amusants, sous les rythmes et les chants du territoire, nous enseigne sur l’esprit du vivre ensemble en harmonie de nos vieilles personnes. De ce fait, les masques représentent le symbole de la coexistence, de la cohabitation, de la cohésion sociale et de la paix dans la communauté, des notions qui ont toujours été au centre de leurs préoccupations. Bannir les discriminations sous toutes ces formes dans la société, tisser des liens forts avec les voisins, protéger et soigner les populations, sont entre autres, des pratiques que nos aïeux ont toujours su appliquer et respecter pour vivre paisiblement les uns avec les autres.

LE MASQUE SATIMBE a la particularité d’avoir en son sommet une statuette féminine aux bras écartés, représentant « la sœur des masques  La statuette féminine représente Ya Sigine, la sœur des masques, qui a volé les masques aux Andoumboulou (des êtres surnaturels) après les avoir surpris en brousse alors qu’ils dansaient, et qui les rapporta aux humains. Dans certains cas, la statuette de Yasigine porte une louche dans sa main, censée être imbibée d’une force vitale qui serait encore plus dangereuse pour les femmes que les masques eux-mêmes. De nos jours, seules les initiées — appelées elles aussi Ya Sigine — ont le droit de manipuler les masques et de participer aux cérémonies des masques, les autres femmes restant en retrait

LE MASQUE KANAGA est un masque facial du peuple dogon, utilisé traditionnellement par les membres de la société Awa. Le masque Kanaga évoque le Dieu créateur Amma. Il présente une forme en double croix, qui rappelle aux initiés les épisodes de la création du monde dansée lors des cérémonies funéraires où il est utilisé par les membres de la société Awa. Le grand public non initié a tendance à y voir divers sujets animaliers : le kommolo tebu (un oiseau), le lézard, l’iguane, le barâmkamza dullogu (un insecte d’eau), ou encore la main de Dieu ou l’esprit féminin des arbres (gyinu ya).

LE DAMA est une cérémonie de lever de deuil, cérémonie très importante du culte des morts chez les Dogons. Cette cérémonie est collective et concerne toutes les personnes décédées au cours des années précédentes. Le dama est organisé en principe tous les trois ans, mais cette période peut être portée à cinq ans. Les âmes sont appelées à rejoindre les ancêtres. Le terme dama signifie « interdit » en langue dogon. Il a été traduit par « lever de deuil », puisque la cérémonie marque la fin des interdits liés à la mort d’un individu. Ces interdits concernent non seulement les proches de la personne décédée, mais aussi toute la communauté. Au cours de la cérémonie qui dure trois jours, société des masques, défile et danse dans le village. Cette cérémonie marque la fin du deuil. Les trois jours s’organisent de la façon suivante. Le premier jour est le Warassegourou, jour de la rencontre entre les masques et les ancêtres. Le soir, les masques quittent leur lieu de la préparation et saluent tous les lieux sacrés du village. Le deuxième jour est le Gonou-Dinrou, journée exclusivement consacrée aux danses. Le troisième jour est le Guime-boro-boro ; cette journée de clôture de la cérémonie est réservée aux plus jeunes des initiés. Ils portent alors des masques noirs.

LE MASQUE SIRIGE, OU MASQUE A ETAGE ou encore appelé masque maison à étages, est), utilisé traditionnellement par les membres de la société Awa, en particulier lors des cérémonies du culte des morts. C’est le masque le plus long utilisé lors des cérémonies, pouvant atteindre plusieurs mètres de haut. Le masque Sirigé ressemble à une échelle dont les barreaux sont autant d’étapes de la connaissance acquise au cours de l’initiation marquant le passage de l’enfance à l’âge adulte. Les hommes initiés de la société Awa portent ces masques au cours de cérémonie funéraire. Le danseur fixe la partie basse du masque sur son visage et doit toucher le sol avec la pointe du masque. Le masque prend vie grâce aux motifs symboliques, au costume, à la danse et à la musique.

LE MASQUE PULLO YANA, LA FEMME PEULE, ce masque, ornementé de cauris ainsi que son extension au niveau du torse formant une poitrine féminine, représente une femme peule. Les peuls, en particulier les femmes, ont l’image d’être paresseux chez les dogons. C’est pourquoi le danseur qui porte le masque Pullo Yana se laisse fréquemment tomber à terre et demande de l’aide pour se relever, faisant mine d’être malade ou fatigué

Mais derrière ce spectacle qui émerveille tous les spectateurs, se cache une richesse culturelle indescriptible de démonstration de la vie en communauté : le rapport social entre les hommes, le rapport entre les hommes et la nature et d’autres facteurs de la vie en harmonie dans la société.

Oumou SISSOKO

NABINTOU DIAKITE S’EST ETEINTE : Le Wassoulou perd une voix pure et pleine de promesses

Moins d’un an après la sortie de son 3e album (en novembre 2021), la pure voix du Wassoulou s’est éteinte le dimanche (4 septembre 2022) à Fana où elle était en séjour thérapeutique dans sa belle-famille. Une immense perte pour la musique malienne désormais orpheline d’une artiste talentueuse promise à une très brillante carrière !

Hélas ! Le destin en a décidé autrement ! Coulibaly Nabintou Diakité nous a quittés dimanche dernier (4 septembre 2022) en fin de journée à Fana où ses obsèques ont eu lieu le lendemain (lundi 5 septembre 2022) dans sa belle-famille.

En vraie amazone, elle a farouchement résisté à ce mal pernicieux qui la rongeait depuis des années. Elle s’est battue contre la maladie sans jamais baisser les bras, entourée de ses proches, dont son époux Berthin Coulibaly toujours aux petits soins pour son épouse. D’ailleurs, ce grand amour a permis à la voix d’or du Wassoulou de redonner espoir à ses fans avec un dernier album : Dounia ! Ce monde auquel elle a tourné de dos aujourd’hui pour de bon ! Moins d’un an après la sortie de cet ultime opus en novembre 2021 !

«Dounia» a été chaleureusement accueilli par les critiques comme un chef d’œuvre de la musique du Wassoulou, de la musique malienne. Et cela parce qu’il est encore difficile de choisir entre les dix titres (Denko, Nani Nani, Diarabi, Naloma, Kalan, Marakaw, Djougouya, Madame Cissé, Yanonkalaya et Dounia) qui le composent. Des morceaux évoquant les thématiques de la cruauté humaine, de la méchanceté gratuite, des coups de la vie, de l’amour, de l’éducation, de la santé, du leadership féminin et aussi de la… mort ! Prémonition ? En tout cas, l’œuvre a séduit ! «Ce nouvel album à réconcilier tout le monde sur l’immense talent de ce jeune artiste qui maîtrise tellement son art et surtout sa voie qu’elle en fait ce qu’elle veut sans perdre le contrôle», avait alors avoué (après la sortie officielle) un critique en reconnaissant qu’il l’avait jusque-là sous-estimée.

«Dounia» a enrichi sa discographie après «Na diara Minyé» (1998/99) et «Ma Ouléni» (2004). Grande dame de la musique malienne qui était sur la scène depuis l’âge de 10 ans, Nabintou n’est plus à présenter. En effet, elle a fait ses premiers pas dans la chanson en tant que choriste aux côtés de sa cousine, la diva Oumou Sangaré (avec qui elle s’est réconciliée juste avant de tirer sa révérence). Avec Oumou, elle a parcouru le monde pour donner des concerts. Un belle opportunité de se frotter à de grands artistes et de se forger un style avant d’être propulsée dans le grand bain du showbiz avec «Nadiara Miyé» sorti en 1998/99 sous la houlette du maestro Massambou Wélé Diallo.

Pour de nombreux critiques, le coup d’essai fut un véritable coup de maître. L’opus obtient en effet le prix de la meilleure vente sur le marché discographique malien.  En 2004, Nabintou a mis sur orbite  «Ma Ouléni» sous le Label MBD Productions de M’Baye Boubacar Diarra. Pour la promotion de cet album, le jeune talent à la voix d’or a parcouru l’Afrique du nord au sud et de l’est à l’ouest.

Malheureusement, des événements personnels vont l’éloigner de la scène musicale pendant de longues années. En décembre 2017, celle qui est surnommée la «Voix d’or» du Wassoulou ou la «Tigresse» a fait un remarquable come-back avec un nouveau single, «Simaya» (Longévité) qui a aussitôt cartonné sur la bande  FM et sur les plateformes de téléchargement. Le succès est viral car, longtemps sevrés de sa sublime voix, les fans s’en délectent.

L’an dernier, Nabintou Diakité était donc revenue en force dans les bacs et sur la scène musicale malienne voire africaine avec «Dounia» ! Un opus teinté de l’expérience accumulée pendant sa jeune carrière marquée par des tournées en Afrique, en Amérique et en Europe. Paraissant alors en pleine forme, l’artiste chanteuse et l’auteure-compositrice avait en réalité fait violence sur elle-même pour dire adieu aux mélomanes, à ses nombreux fans à travers le monde qui ne cessent de lui rendre un hommage mérité sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de son décès !

Nabintou a été arrachée de façon précoce à leur affection comme Tata Diakité, Ramata Diakité… et bien d’autres avant elles. Mais, tout ce qu’Allah fait est bon !

Ida saya yé Né Dôgônin (petite sœur) !

Puisse Allah le Tout Puissant, le Très Miséricordieux, t’ouvrir largement les portes du paradis Firdaws ! Que la souffrance endurée avec la maladie soit l’absolution totale de tous tes péchés !

Adieu Nabintou

Courage petit frère Berthin car ainsi va la vie !

Moussa Bolly

Promotion, valorisation artistique et culturelle de la Venise Malienne : la 1ère édition de «La beauté de Mopti» a vécu

Organisée par Barry style et le CJED (Camp Jeunesse Entreprenante pour le développement), la 1ère édition de « La beauté de Mopti » s’est ténue ce samedi 27 août 2022 à l’hôtel de l’Amitié. L’objectif de cette rencontre était de donner suffisamment de visibilité à la richesse culturelle de Mopti en faisant découvrir la beauté du brassage ethnique par l’opinion publique et  les mopticiens eux-mêmes. La rencontre culturelle accompagnée par plusieurs partenaires a fait l’objet d’un défilé de la mode de Mopti, des prestations d’artistes et des remises d’attestations.

Amadou Baba Traoré, le parrain de l’évènement explique que Mopti est une ville cosmopolite, multiforme et multidimensionnelle. Il affirme qu’ils attendent beaucoup de cette soirée notamment le développement de la dimension économique de la Venise malienne qui est frappée de plein fouet depuis des années par la crise sécuritaire, dit Amadou Traoré. Des activités comme la production de livres artistiques, qui étaient auparavant beaucoup achetés par les touristes, fait maintenant partie du passé, selon lui.

« C’était vraiment un gros marché avant la crise sécuritaire, alors on pense que cette rencontre pourra contribuer à mettre plus de visibilité sur les activités culturelles de Mopti. » martèle le parrain. En continuant, il dira : « Notre souhait est de pouvoir créer de nouvelles opportunités pour les acteurs de ce secteur et pour un bel avenir à tous les mopticiens ».

Ils souhaitent pouvoir créer un marché utile pour écouler les produits d’artisanat et artistiques de cette ville qui a beaucoup rayonné à travers les activités du tourisme.

C’est une ville qui regorge beaucoup de potentialités culturelles parce qu’elle est avec toutes les cultures du Mali et notre objectif est de magnifier cette culture-là, selon lui.

La remise de distinction honorifique aux personnes de ressources a été faite  par le parrain, la marraine et d’autres personnalités présentes.

Mme Traoré Aïssata Daffe, la marraine de la soirée souligne que tout engagement concernant Mopti est à remercier. Elle s’est dite satisfaite de la déroulée de la rencontre et espère que leur activité va contribuer à la réinstallation des activités culturelles de la Venise malienne.

Kader DIARRA

SHOWBIZ : Djénéba Seck sèche les larmes des veuves et orphelins de l’armée

La cantatrice Djénéba Seck vient d’apporter son soutien aux veuves des militaires et paramilitaires tombés sur le champ d’honneur. En effet, leur a remis une importante quantité de vivres à travers la Direction du Service Social des Armées (DSSA). Le don est composé de 120 sacs de 50kg de riz et de 120 bidons d’huiles de 5 litres. A cela s’ajoutent 60 cartons de savons offerts par le Directeur du Service Social des armées. La cérémonie de remise a eu lieu le 23 août 2022, dans l’enceinte de la DSSA en présence du Directeur du Service social des Armées, le Colonel-major Bréhima Samaké, et plusieurs autres personnalités civiles et militaires.

Cette donation est le fruit d’une promesse faite par l’artiste le 2 juillet dernier lors de la célébration de ses 30 ans de carrière musicale. A cette occasion, elle s’était engagée à verser 60 % de ses bénéfices au Service social des Armées pour soutenir les veuves des militaires décédés sur le théâtre des opérations. Ce geste salutaire, social et humanitaire est un message fort de l’artiste à d’autres bonnes volontés pour un regard de bienfaisance envers les veuves et orphelins du pays.

Le Directeur du Service Social des Armées, Colonel-major Bréhima Samaké, a réitéré sa gratitude à la donatrice et s’est engagé à œuvrer pour un meilleur futur pour notre pays dans le cadre d’un partenariat fécond de fidélité et d’accompagnement. Il aussi donné l’assurance que ce don sera utilisé à bon escient pour apaiser les souffrances de certaines familles de nos compagnons d’armes.

Quant à la généreuse et talentueuse donatrice, Mme Kouyaté Djénéba Seck, elle a affirmé que c’est un honneur et un privilège d’apporter assistance aux veuves et orphelins des soldats morts pour la défense de notre patrie. Elle a réaffirmé sa disponibilité pour participer à toute activité de soutien, de près ou de loin,  aux FAMa. Des prestations de la donatrice et d’autres artistes invités ont rehaussé l’éclat de l’événement.

Union Mali-Guinée : le maestro Salif Keita veut briser les frontières entre les deux pays à travers la culture

L’artiste malien Salif Keïta vient de lancer une semaine  panafricaine entre le Mali et la Guinée, dénommée  « Semaine artistique-culturelle et économique à Kourémalé » qui se tiendra du 21 au 28 septembre 2022 dans la ville frontalière  de Kourémalé. Il a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse ce jeudi 18 août 2022 au Palais de la Culture de Bamako. Déterminé pour la souveraineté et l’union du Mali et de la Guinée, l’initiateur Salif Keïta explique que l’objectif principal est de promouvoir l’intégration multiforme entre les deux pays et susciter en la jeunesse la volonté d’intégration à travers une semaine multiforme dans les domaines  artistique, culturel , scientifique , économique.

Semaine Artistique Culturelle et Economique, C’est du 21 au 28 septembre 2022 à Kourémalé. Une manière de remercier la Guinée pour son soutien tout au long de l’embargo de la CEDEAO est aussi l’un des objectifs visés à travers cet événement de brassage des deux peuples frères. Le choix du lieu n’est pas un fait du hasard mais plutôt stratégique parce que Kourémalé est le village ou il est impossible de faire la différence entre un malien et un guinéen et le village porte le nom des deux pays : Kouremalé Guinée et Kourémalé Mali.  Harouna Barry, membre de la sous-commission scientifique de la commission d’organisation, souligne que le colonisateur a été tellement irrationnel dans son objectif de séparer le Mali et la Guinée qu’il a juste tracé un tiret au milieu du même village qui est Kourémalé pour déterminer la frontière entre les deux pays. De ce fait, cette semaine à Kourémalé est l’occasion de montrer au colonisateur que notre division est irrationnelle et va contre nos intérêts, affirme Harouna Barry. Plusieurs activités sont prévues pour cette semaine notamment l’organisation de deux  concerts géants : l’un se tiendra le 21 septembre la veille de la fête anniversaire de l’indépendance du Mali. L’autre se tiendra le 27 septembre la veille de la fête de l’indépendance de la Guinée. Il y aura l’organisation de deux soirées Gala présidées par les Premiers Ministres ou les Présidents de la Transition pour saluer les dates d’indépendance le 22 septembre à Bamako en présence de la délégation guinéenne et le 28 septembre à Conakry en présence de la délégation malienne. L’organisation d’un forum scientifique sur le thème : « la Guinée et le Mali sont liés par l’histoire. Leurs destins sont inséparables » auquel seront invités : des historiens , des anthropologues , des socio-anthropologues et d’autres intellectuels des deux pays . Il y aura également l’organisation d’une foire exposition portant sur les produits de l’artisanat, de la pharmacopée traditionnelle, les boissons locales etc …. L’organisation d’une caravane de sensibilisation et d’animation sur le corridor Conakry- Bamako sur l’actualité et la nécessité d’intégration des deux pays. Ils vont lancer « L’appel de Kourémalé » en faveur de l’intégration politique, économique et culturelle des deux pays, selon les organisateurs. Cette semaine permettra aussi de magnifier l’unification des deux peuples par la culture. Favoriser un pan de l’intégration sous – régionale. Soutenir les gouvernements de Transition des deux pays. Renforcer et consolider le vivre – ensemble entre les peuples. Créer un espace permanent d’échanges et de réflexion entre les jeunesses et les peuples des deux pays. Faire de Kourémalé un Centre de Recherches sur l’histoire, la culture et la civilisation mandingue. Faire le geste symbolique de briser les frontières entre les deux pays et enfin renforcer la coopération économique entre les deux pays, annoncent les responsables.

Kader Diarra

Littérature et lutte contre les VBG: Le ministre Andogoly GUINDO reçoit en audience Mme Oumou Ahmar Traoré, auteur «Les Blessures de l’Art»

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly GUINDO, a accordé, vendredi 5 août 2022, une audience à l’écrivaine et journaliste malienne, CISSÉ Oumou Ahmar TRAORE, auteur d’un essai scientifique sur « la culture malienne et les violences basées sur le genre ». Elle était venue remettre une copie de son ouvrage qui vient de paraître aux Éditions Asselar.

Il s’agit du premier tome d’un ouvrage aux frontières de l’anthropologie, de la sociologie, de l’ethnomusicologie et de la littérature orale, rendant hommage aux femmes victimes de violences conjugales. L’auteure, connue pour ne pas avoir sa langue dans la poche, a recensé, classé, transcrit, traduit et analysé plusieurs titres célèbres de la musique populaire et moderne malienne qui abordent les thèmes existentiels comme le mariage et l’amour. Chants qu’elle estime être de puissants et implicites véhicules d’une image avilissante, infantilisante et dégradante de la femme malienne, encourageant certains vices à leur encontre et banalisant les violences conjugales.

La diplômée d’études féminines de l’Université Paris III et de l’Institut international de Journalisme de Berlin entend ainsi relancer le débat sur la question des Violences basées sur le Genre (VBG) au Mali, un pays très conservateur, et où de plus en plus de femmes mais aussi d’hommes perdent la vie par la faute ou des mains de leurs conjoints.

Déjà auteure de romans célèbres ( Mamou, épouse et mère d’émigrés-2007- et Une femme presque parfaite-2018-),

Mme CISSE entend, par cet ouvrage, explorer de nouvelles pistes en vue d’une société malienne plus égalitaire. En suscitant la réflexion autour d’une question à la limite du tabou par le truchement de chansons emblématiques du répertoire musical du Mali, il s’agissait surtout de tremper la plume dans la plaie de la société et sensibiliser les mélomanes sur les messages « mysogines » véhiculés par des titres à priori « innocents » et « moralisateurs ».

Très admiratif de la belle mais acerbe plume de Mme CISSE, le ministre en charge de la Culture a salué son engagement et lui a adressé ses chaleureuses félicitations pour sa capacité à mettre en texte des questions aussi complexes que les VBG. Il a loué l’aisance de l’auteure à « dépeindre, comme avec un pinceau, les tares de la société malienne. La patience avec laquelle le document a été élaboré, fruit de plusieurs heures d’écoute, de transcription, de traduction et d’interprétation de chansons en bamanankan vers le français, pour une Soninké…, des nuits blanches. »

Il a également salué « l’audace et le courage d’une vie, le combat d’une vie faite de conviction tellement profonde ».

Le Ministre GUINDO, convaincu que la tradition, qui est sacrée dans la société malienne, a fini par s’emparer du subconscient de l’homme, nuance cependant quant à la visée pragmatique des messages que la plupart des chansons véhiculent. Elles valorisent avant tout la femme et leur conseillent patience et tolérance dans le foyer. Il pense ainsi qu’il serait important de recontextualiser l’analyse en la recentrant dans le contexte malien, en ne perdant pas de vue la portée utilitaire de ces morceaux de musique, qui recourent à l’ironie et à la parodie. En tant que ministre en charge de la Culture, gardien des traditions et des coutumes du pays, le ministre pense que la société malienne est l’une de celles qui ont reconnu très tôt à la femme une grande valeur et grande place. Au nom des plus hautes autorités de la Transition, il a réitéré l’engagement des autorités du Mali à accompagner les femmes dans leur combat noble contre toutes formes de violence et a annoncé à l’auteure que son département sera aux côtés de celui en charge de la Femme, pour le lancement de l’ouvrage, prévu très bientôt.

Ouvrage bilingue édité en français et en bamanankan, _*Les Blessures de l’Art*_ est préfacé par l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Maître Mamadou Ismaël KONATE.

CCOM/MACIHT