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NIORO DU SAHEL : la grande mosquée de Gadiaba Kadiel inaugurée

C’est un joyau architectural doté des commodités tel que des carreaux, des marbres, des tapis, des micros le tout  dans un espace spacieux pour faciliter l’adoration de Dieu aux fideles musulmans de  Gadiaba Kadiel. L’inauguration de cette mosquée a été faite le vendredi passé sous la houlette du représentant du gouverneur de la région de Nioro du Sahel.

Autorités administratives, politiques militaires, chefs traditionnels, guides religieux  ainsi que les populations des Villages environnants étaient tous à cette cérémonie religieuse.

Selon N’Doula Mboh fils du dit village, ce grand évènement a été l’occasion pour certains fils du village en exile pendant plus 50 ans de revenir rehausser l’image de ladite  cérémonie et surtout de renouer le contact avec les siens. Poursuivant, il a exhorté les musulmans de la région de Nioro du Sahel en particulier à promouvoir la religion musulmane  en rénovant leurs mosquées vétustes arguant que rien ne peut égaler la maison de Dieu en termes d’investissement pour un musulman.

Le conseiller aux affaires économiques et financières du Gouverneur de la région de Nioro du Sahel, M. Adama Senou à la tête d’une délégation composée du corps préfectoral, de la police et de la gendarmerie a présidé la cérémonie d’ouverture de cette mosquée construite grâce aux fils et filles de ladite cité dont le montant est estimé à plus de 260 millions de franc CFA. Il a au nom du colonel major Aly Annaji, Gouverneur de la région de Nioro , félicité et encouragé les habitants de Gadiaba Kadiel  et les a  exhorté de poursuivre leurs actions de développement au profit de leur village et au-delà, leur Région qui visiblement accuse un retard de développement.

Le Kalif général de la Tidiania Oumarienne, Amadou Hady Tall  s’est dit heureux de voir cette maison de Dieu rénovée par des fidèles musulmans  dont nombreux sont de la diaspora. Cela est à saluer et encourager a-t-il ajouté avant de formuler des bénédictions à l’endroit de l’ensemble de la communauté  musulmane à laquelle, il a demandé de perpétuer de telles actions.

L’un des faits marquant de cette cérémonie fut celui de décerner des  trophées  aux natifs de ce village d’avoir posé des actions concrètes de développement et en  terme de soutien d’assistance aux nécessiteux toute chose qui témoigne  leur amour à leur lieu de naissance.

Pour immortaliser ses actes,  six  fils  du village ont reçu des distinctions, médailles , ce sont Mama Fanta Djigué , feu  Amadou Djigué  feu Djibi Yattassaye, Sadio Djigué , Sekou Djigué et Oumar Niangadou a qui revient une médaille d’or à raison de ses investissements remarquables au profit de son village natal.

Malick Gaye

ADVG : Lancement officiel des activités du Maouloud 2022

L’annonce a été faite à la faveur d’un point presse organisé par les leaders de l’Association pour  le développement de la ville de Goundam (Advg). C’était ce samedi 30 juillet 2022, au Palais de la culture.

Les activités du Maouloud  2022 organisées par les ressortissants de Goundam sont officiellement lancées. Selon le président de l’Association pour  développement de la ville de Goundam, Issa Arsina Cissé, cette édition de 2022 se déroulera en deux axes. D’une part les activités à exécuter à Bamako et d’autre part celles qui seront réalisées à Goundam. En suivant ses propos,  les activités de Bamako sont consacrées à la lecture de Coran, sacrifices et bénédictions pour la paix et la stabilité du Mali, les  réunions statuaires du bureau national dans le cadre de la  mise en œuvre du plan d’actions, voire les stratégies de mobilisation de fonds pour la réalisation des activités de l’association. A l’en croire, ces activités visent également à maintenir la  mobilisation des ressortissants de Goundam pour renforcer les relations d’amitié, fraternelles et de solidarité avec les autres communautés.

Après Bamako, les activités du Maouloud 2022 de l’Advg se poursuivront à Goundam. Dans la même perspective, l’association a décidé la construction d’un forage devant la grande mosquée de Goundam. En addition à cela, il y aura une conférence débats pour sensibiliser les jeunes, à travers eux, toute la population autochtone sur le développement de la ville, la cohésion sociale, l’éducation, la santé, etc.

En outre, le président de l’Advg a saisi cette occasion pour affirmer le soutien de toute la population de Goundam aux autorités de la transition. Et d’ajouter que des prières et bénédictions seront dédiées à la réussite de la transition. « Beaucoup de sacrifices ont été faits par le gouvernement sur le plan sécuritaire. A titre d’illustration, les examens ont pu se tenir normalement », a-t-il apprécié. Avant de réaffirmer que toutes ces activés rentrent dans le cadre de la contribution de l’association aux autorités pour favoriser le retour des déplacés au nord, en l’occurrence ceux de Goundam. L’Association pour le développement de la ville de Goundam (Advg) apporte son soutien sans faille à la transition et appelle les Maliens à l’union sacrée autour du pays.

Auparavant, les ressortissants de Goundam ont effectué la lecture du Coran.

Rappelons que l’Advg est une association apolitique qui œuvre pour le développement sociale et économique de la ville de Goundam, la promotion de la cohésion et la paix. Goundam est une ville ancienne et cosmopolite composées notamment de Songhoy, de Tamachek, de Peulh, des Arabes et de Bambara. Cette ville existe depuis le 12ème siècle.

Jiadata MAIGA

Vœux de l’Aïd al-Adha de Aliou Boubacar DIALLO à la ummat islamique

La communauté musulmane du Mali a célébré, ce 9 juillet 2022, l’Aïd al-Adha ou fête du mouton,donnant l’occasion au  Président d’honneur du parti politique ADP MALIBA, de formuler ses  meilleurs  vœux en ces  termes:

FETE DE L’AÏD EL KEBIR OU TABASKI 2022

Assalam Aleykoum !
A l’occasion de la Fête de Tabaski, j’adresse mes vœux les meilleurs à l’ensemble de la communauté musulmane.
Cette année encore, comme il y a 10 ans déjà, notre pays célèbre l’Aïd El Kébir dans un contexte difficile marqué par une crise multiforme avec son lot de morts, de blessés, de déplacés et de réfugiés.
Je m’incline devant la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires et prie pour le repos de leur âme. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Pour bien préparer cette fête de Tabaski, la Fondation Maliba, que j’ai l’honneur de présider, a modestement contribué à améliorer l’ordinaire de plusieurs ménages en procédant à des distributions gracieuses de moutons, de vivres et d’habits.
Ensemble, dans un même élan de communion et de ferveur, prions pour la paix, la stabilité et le développement de notre cher Mali.
Bonne fête de Tabaski à tous les Maliens !
Qu’Allah bénisse le Mali.
Aliou Diallo
Président d’Honneur de l’ADP-MALIBA

TRANSITION : LE JEU DANGEREUX DE L’IMAM DICKO

L’imam Dicko donne de plus en plus en raison à ses détracteurs. Ils sont nombreux nos concitoyens qui croient dur comme fer, que ce religieux se trouve en réalité au service d’une cause obscure, qui le pousse chaque fois à vouloir créer des tensions chaque fois que notre pays est en phase de se sortir des difficultés. Sa sortie à la veille du sommet de la CEDEAO et de la publication d’un rapport à l’ONU par la française non moins commissaire aux droits de l’Homme aux Nations Unies. Les maliens sont d’autant plus sidérés que les propos de l’imam sont des injures flagrantes, des imprécations d’une rare brutalité contre les autorités de la transition. Un énervement qui trahit la perte de confiance en soi de Dicko. En effet quand il le pouvait et quand il était puissant, l’imam ne se limitait point) d’impuissantes diatribes. Il descendait, grand boubou en l’air à la place de l’indépendance et faisait trembler. Seulement voilà, par ses propres turpitudes, Dicko a perdu toute crédibilité. D’abord aux yeux de ses pairs imams, qui rejettent ses comportements qui ne sont ni sérieux, ni justes encore moins religieux. Ensuite au sein de la population qui a découvert par son propre mea-culpa, qu’il proposait des premiers ministres et les révoquait selon le volume des dessous de … grand boubou.  L’imam donc s’est sevré à la fois de l’estime des populations et de la générosité des chefs. A qui la faute ? that is d’après les anglais the question. Tu ne prendras point le nom de l’Eternel en vain, car l’Eternel ne tiendra point pour innocent celui qui prendra son nom en vain. Je laisse aux ecclésiastes de trouver le numéro de ce commandement, mais il est évident qu’une erreur fatale est passée par là. L’imam avait combattu ATT, pour se repentir ensuite, il s’est opposé à tous les premiers ministres d’IBK, il a fini par harceler à mort ce dernier. A l’aboutissement de la lutte il s’est brièvement réfugié dans la mosquée pour en sortir soudainement, pour chercher quoi finalement. Il est clair que lorsque l’on jette constamment du sable dans les yeux de tous compagnons successifs de jeu, on finit par ne plus en avoir nous enseigne la sagesse bamanan. L’imam s’est trompé d’époque et de méthodologie. Il a oublié qu’il est en face de son ancien compagnon de lutte aussi futé sinon plus que lui. A côté de jeunes militaires qui ont tout risqué pour sauver le pays et qui restent imperméables aux intimidations, aux chantages, aux menaces et même aux flatteries.  Aujourd’hui les arguments pour décrier la gouvernance actuelle sont rares voire inexistants. Les maliens sont déterminés à se libérer politiquement, économiquement et surtout sur le plan sécuritaire du joug de gens dont certains restent encore ses amis. Pire, Dicko a fait la plus mauvaise lecture qui soit. En effet, à l’instar de beaucoup d’homme politique, il en veut à Assimi Goïta et à Choguel Maiga à cause de leur attitude vis-à-vis de la puissance colonisatrice. A ce niveau, il est à rappeler que ces autorités susnommées n’exécutent que la volonté du peuple. Nous avons demandé depuis 2014 le départ de la France, la sécurisation de notre pays, l’éradication des causes récurrentes des coups d’état, la lutte contre la corruption et la refondation de l’état. Et si c’était le contraire au lieu de crier dans une salle, l’imam serait au boulevard pour faire ce qu’il adore le mieux. Ces deux-là n’ont donc rien inventé. Et personne ne peut leur reprocher de suivre à la lettre la volonté souveraine du peuple malien qui a d’ailleurs démenti d’être l’otage d’autre chose que de ses propres convictions. Ce qui est évident et qui fâche l’imam c’est que rien ne tombe dans la besace imamique. Assimi envoie son salaire aux œuvres sociales et mène une vie sobre simple dont le quotidien est fait de tô et de thé. Et aucun membre de son gouvernement ne mène une vie d’opulence, ils semblent d’ailleurs tous vouloir l’imiter dans une certaine mesure. Dicko a dons raté sa cible. Sa sortie a plutôt contribué à renforcer dans la tête des maliens la thèse insistante comme quoi, Iyad Ag Ghali lui ordonne à chacune de ses offensives de chauffer à blanc Bamako pour lui permettre de fragiliser le pays et de le distraire pour mieux le rendre vulnérable. Ce qui est bien sûr pour Dicko un chemin de perdition.

A. Camara

AÏD EL FITR A KALABAN-CORO : La police abat des bœufs à coups de pistolet

A la veille de la fête du ramadan (Aïd el-fitr), les éléments du commissariat de police de Kalaban-Coro se sont déchainés sur des pauvres animaux (bœufs). Près de 25 coups de feu ont été entendus dans les alentours dudit commissariat.

Drôle de manière d’abattre des bœufs, surtout quand il s’agit d’une fête qui couronne le ramadan.

En effet, à la veille de la fête de ramadan (Aïd el-fitr), la population de la commune de Kalaban-coro, qui abrite en plein cœur un commissariat de police, a vu son sommeil écourté à cause des tirs à balles réelles. Le bruit provenait du commissariat.

L’inquiétude et la peur s’emparent des autochtones, surtout quand on sait que l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique avait annoncé qu’une menace terroriste guettait la capitale malienne.

La peur au ventre, un interlocuteur confie avoir pris son courage à deux mains pour monter à l’étage pour voir ce qui s’y passe. A sa grande surprise, une dizaine de bœufs à la disposition du personnel du commissariat de la commune subissaient la foudre des porteurs d’uniforme. Les bœufs sont à tour de rôle attachés derrière un pickup dont le conducteur se fait le malin plaisir de parcourir et à grande vitesse la cour du commissariat pour l’unique but de fragiliser les animaux et de les transmettre à la personne qui se charge de les égorger.

Après s’être donné à cet acte de barbarie contre  quatre bœufs, les six autres se sont rebellés. C’est là que les policiers auraient employé la manière forte en faisant recours à leurs armes (Pistolet) de service, révèle cette personne qui se dit témoin oculaire de la scène. Elle ajoute avoir entendu 25 coups de feu. L’objectif des hommes du commissaire divisionnaire Tidiani Coulibaly était de fragiliser pour ensuite égorger les animaux.

Une histoire qui a valu à la rédaction de Azalaï de faire un tour au commissariat de police pour l’équilibre de l’information. Le commissaire divisionnaire Tidiani Coulibaly étant absent, ces hommes n’ont pas démenti l’information. Mais, ils ont fait savoir qu’il s’agissait du dernier bœuf qui s’était affolé contre des policiers. Qui, par la suite, ont été contraints d’utiliser les armes pour le maîtriser.

Qui mieux que le commissaire divisionnaire, Tidiani Coulibaly qui, selon nos informations, aurait suivi des études vétérinaires avant de se faire enrôler à la police nationale, est bien placé pour connaitre les textes relatifs à la protection des animaux. En effet, l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’animal stipule : « Aucun animal ne doit être soumis à des mauvais traitements ou à des actes cruels. Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse. L’animal mort doit être traité avec décence ».

ABK

PRIÈRE POUR LA PAIX : Sakila Yacouba Diarra respecte la tradition

Pour la 3èmeannée consécutive, le guérisseur traditionnel et maître coranique Yacouba Diarra, communément appelé SakilaYacou, a organisé une rupture de jeûne, couplée à une séance de prière pour la paix et la stabilité du Mali à l’intention des journalistes et animateurs de radio. C’était vendredi 22 avril, à son domicile, à NiamakoroCourani.

C’est désormais une tradition pour que nous nous retrouvions ici, a assuré M. Diarra. À l’en croire, la recherche de la paix et la stabilité doit être une priorité pour tous les fils du pays. « Je pense que l’heure n’est pas à la division, mais à l’inclusion. Et c’est plutôt une mission que les autorités doivent avoir comme priorité », a-t-il dit

Par ailleurs, il ajouta que conformément à la demande des autorités de la transition qui ont demandé l’union entre tous les Maliens, c’est dans ce cadre qu’il profite de l’occasion pour dire aux jeunes qui ont décidé d’emprunter le chemin de l’apprentissage coranique et la géomancie de se former davantage et d’abandonner les clashs.

« J’espère être dans mon rôle de mentor d’interpeler les jeunes à l’union. L’année dernière on a prié ensemble pour la stabilité et la sécurité du pays dans la même période. Et je crois que le Tout-Puissant nous a entendus. Les jeunes qui nous suivent nous ont aussi honorés par leur décence et leur sens élevé de l’écoute. Et j’espère qu’ils continueront le même comportement une fois loin de nous. C’est le lieu de remercier Ousmane Chérif Madani Haïdara pour ses conseils avisés », a renchéri M. Diarra.

C’est un exercice annuel que nous faisons. Et qu’il espère continuer le même exercice chaque année au mois de ramadan. Il dira que le rôle des guérisseurs doit être de mettre les jeunes sur le droit chemin.

Il en profitera pour suggérer aux Africains de revaloriser la médecine traditionnelle et cela, à travers les arbres. Et par la même occasion, M Diarra soulignera que seule la loyauté et la sincérité des dirigeants  envers leur peuple pourront apporter la stabilité sur le continent.

Adama Traoré

RAMADAN 2022 AU MALI : Le sucre des beaux parents, un épée Damoclès pendant ce mois

Depuis des années, et principalement pendant le mois de Ramadan, les jeunes couples procèdent à des cadeaux du sucre à leurs beaux parents. Cette pratique qui doit se faire que lorsqu’on a les moyens, tend malheureusement à devenir une obligation.

Gare aux gendres qui ne se conforment pas à cette règle j’allais dire cette tradition. De nos jours, les jeunes femmes mariées font de ce cadeau du sucre une de leur priorité dans le mariage durant ce mois. Souvent la pression vient des beaux parents en faisant croire à leur fille, « que si réellement ce monsieur t’admire, ce geste ne doit pas faire défaut ». Il n’est pas rare de constater que les beaux-parents, attachent plus d’importance au prix et à la quantité qu’à la valeur du geste de générosité. Du coup, chaque jeune homme marié tente de faire mieux que l’autre de peur d’être négligé voire abandonné au moment où il ne fallait pas.

C’est triste, mais c’est une réalité du moment. Pourtant, ce geste combien noble, même s’il cadre parfaitement avec les actions de générosité et de solidarité, ne doit pas être un fardeau dans une vie de couple lorsque les moyens font défaut. Quoi qu’il en soit, c’est une grosse erreur pour la femme de vouloir bouder ou de mettre en quarantaine son homme, tout simplement parce que son geste a fait défaut cette année.

C’est une vieille pratique encrée bien dans notre culture. En effet, le mois de Ramadan est un mois de don et de générosité. C’est aussi celui du bien et des récompenses. Les écritures saintes nous enseignent que pendant ce mois, la récompense des bonnes actions en est démultipliée. C’est pour dire que cette période est favorable aux actes de générosité, se produisant de plusieurs façons, chacun offrant ce qu’il peut, afin de témoigner sa solidarité et consolider les liens de parenté et d’alliance pour les gendres.

Au Mali et particulièrement à Bamako, l’envoi du sucre aux beaux parents, est très apprécié voire « obligatoire ». C’est une marque de solidarité, de respect et de considération envers la belle famille.

Ce cadeau est comparable aux funérailles, devenus par la force de choses des moments d’abus et d’insouciance, au moment où les proches pleurent leurs morts, on a l’impression que d’aucuns ont tendance à transformer les funérailles en des moments de réjouissances.

M. Yattara

RAMADAN 2022 : NOUS N’AVONS RIEN VU ENCORE !…

Cette année, le jeûne du Ramadan n’a vraiment rien d’une sinécure pour les fidèles musulmans. En effet, il intervient de bout en bout au mois d’avril, période particulière où quand l’on parle de chaleur, ça n’a rien d’une sordide histoire de…. poisson d’avril ! Sachant que nous n’en sommes qu’à la première décade, ce ne serait pas trop méchant de dire que ça promet de chauffer et que ‘’nous n’avons rien vu encore !… ‘’

Il est vrai qu’en tant que sahéliens, nous sommes habitués à endurer les incandescences du soleil, cependant l’équation devient plus compliquée quand il s’agit de gérer le jeûne, les souffles de la chaleur et la cherté de vie sans les délestages intempestifs. Une situation qui oblige nombre de fidèles à une vie de grabatteur en restant campés sous les arbres ou s’imbibés d’eau chaque instant toute la journée durant. D’aucuns en font trop en ne sortant à découvert que, tard l’après-midi, lorsque le soleil aura rangé ses armes, à quelques minutes de l’appel du muezzin annonçant la rupture du jeûne. On en trouve même qui, parce que n’ayant pas froid aux yeux, aux heures de pic de chaleur ne se gênent pas pour s’asperger le corps d’eau fraiche, des pieds à la tête, histoire de se refroidir le radiateur !

Plus chanceux sont ceux qui peuvent se prémunir contre la chaleur en s’offrant le luxe de se prélasser sous l’air frais dégagé par l’humidificateur. Pour les plus nantis, le jeûne s’observe dans l’atmosphère paradisiaque des salons ou les bureaux climatisés. Un immense plaisir certes, mais qui ne sera que de courte durée, car à la fin du mois, quand la société en charge de la fourniture de l’énergie présentera la lourde facture à payer, ce sera à leur tour de transpirer à grosses gouttes.

Toujours est-il qu’il faut aussi compter avec les aléas des coupures intempestives du courant, un autre calvaire qui vient aggraver la situation déjà bien compliquée des jeûneurs. Acculés jusque dans leur dernier retranchement, les suppliciés de la canicule ne savent plus où donner de la tête. Presque toutes les activités économiques tournent au ralenti. Car, seuls quelques rares jeûneurs audacieux se hasardent à braver les hostilités du soleil en restant toujours actifs à leur poste de travail au bureau, dans les ateliers, sur les chantiers, etc.

Ceci expliquant cela, il est aisé de comprendre pourquoi à certaines heures de la journée, les rues de Bamako sont quasiment désertes, chacun ayant réussi à se terrer dans un abri plus ou moins commode, en attendant que le soleil ne se décide de mettre fin aux hostilités, puis de lever le camp.

Ainsi va le mois du Ramadan chez nous au Mali, comme dans tous les autres pays de la bande sahélo-saharienne. Soupçon de rupture d’égalité entre, nous, jeûneurs des ‘’pays de chaleur’’ et nos frères et cousins des pays côtiers qui observent le ramadan sous la pluie et le beau temps.

M. Yattara

RAMADAN 2022: Moussa Mara offre des vivres à la communauté musulmane de Kayes

Fidèle à la tradition, l’ancien Premier Ministre Moussa Mara accompagné d’une forte délégation s’est rendu dans la cité des rails, le mercredi 6 avril 2022. L’objectif de cette visite, était d’assister la communauté musulmane  de ladite localité dans le contexte du mois de Ramadan.

A son arrivée, il a rendu visite aux différentes personnalités de la ville dont le Gouverneur de la Région, les autorités traditionnelles et religieuses. Le mois de Ramadan étant un mois de partage comme le recommande la religion musulmane, l’ancien Premier Ministre et Président d’honneur du parti Yelema n’y est pas été les mains vides. Il a procédé à la distribution de vivres à la communauté musulmane. Les veuves des militaires n’ont pas été en marge de cette donation. Elles ont bénéficié leur part comme c’est le cas chaque mois de Ramadan de la part de Moussa Mara. La cérémonie de remise a eu lieu au camp militaire de Kayes. Les autorités traditionnelles,  religieuses (le Haut Conseil islamique de Kayes) étaient également parmi les bénéficiaires. Après la réception des dons, ils ont chacun, vivement remercié le donateur pour  sa générosité.

Moussa Mara estime que le geste  n’est nullement pour se faire  montrer à qui que ce soit. À l’en croire, c’est un geste symbolique à l’endroit des fidèles comme la religion l’enseigne. Ainsi, il a invité toutes les personnes de bonne volonté à faire la même chose, afin que les pauvres et les riches soient dans le même confort alimentaire, surtout dans le contexte que vit le Mali aujourd’hui. Poursuivant son allocution, l’ancien Premier ministre a demandé aux uns et aux autres de soutenir la transition en cours pour le bonheur du Mali. Pour rappel, l’an passé, l’ancien Premier ministre avait été à Kayes dans le même cadre pour accompagner la communauté musulmane.

Chose que les forces vives de la région de Kayes ont apprécié vivement de sa part.

Oumar Diallo

VIE CHÈRE : Un ramadan difficile pour tout le monde

Cette année, le mois de jeûne musulman a un goût particulier pour les Maliens qui souffrent déjà des errements politiques et économiques. Les circonstances dans lesquelles la gouvernance a plongé le pays s’ajoutent à des difficultés qui ne dépendent pas du pays. La forte chaleur qui brûle le pays aurait pu être plus supportable si le marasme économique n’était pas présent.

Hors, les Maliens tirent le diable par la queue en raison de certains choix politiques. En croisant le fer avec les partenaires, le gouvernement a entraîné le peuple dans un tourbillon dont la conséquence est un ravage systématique sur le plan social et économique. C’est pourquoi il y a eu une nouvelle flambée des prix, dès l’annonce du ramadan.

Cette cherté affecte les consommateurs maliens et il a fait réagir le gouvernement. Les prix indicatifs plafonds fixés par arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022 concernent plusieurs produits dont le sucre, le riz, l’huile alimentaire ou encore le gaz et la farine de blé. Après d’intenses tractations, les commerçants ont accepté de baisser les prix de certains produits.

Les consommateurs restent attentifs à l’application de ces prix dans les boutiques et les marchés. Le prix de la baguette de pain qui était monté à 300 f CFA est maintenant fixé à 270 FCFA.  Le mois de ramadan a été mis à profit par certains commerçants pour augmenter les prix. Cela est une habitude chez les commerçants maliens à chaque mois de jeûne.

Mais la situation cette année est due à d’autres facteurs dont une flambée des prix sur le marché international. La guerre en Ukraine fait partie des causes de cette flambée, puisque la plupart de la farine du blé utilisée au Mali vient de cette zone. Mais cette guerre est venue trouver la situation déjà critique à cause de différentes raisons dont la pandémie du coronavirus.

Selon le ministère du Commerce, il y a des précisions à apporter à la baisse annoncée des prix. « Le prix plafond grossiste correspond au prix bord magasin importateur et carreau usine en ce qui concerne la farine », souligne la direction du commerce et de la concurrence sur son site.

Quant au prix plafond détaillant, il correspond au prix au consommateur quelle que soit la quantité achetée. En attendant, beaucoup de consommateurs restent inquiets car ce n’est pas la première fois ni la deuxième fois qu’on annonce des baisses sans que cela ne réduise la cherté de la vie.

Le ramadan 2022 est difficile pour tout le monde, habitants de grandes villes comme les ruraux. L’obscurité liée aux coupures d’électricité n’arrange pas les choses. Au moment où les jeûneurs s’attendent à des nuits réparatrices, la chaleur les étouffe. Le calvaire de la journée se prolonge jusqu’aux heures avancées de la nuit.

En brousse, on n’a pas besoin de courant. Ce qui préoccupe les gens là-bas, c’est la perspective d’une saison agricole cauchemardesque. Alors que la contre-saison démarre dans la zone Office du Niger et dans la région de Sikasso, des voix s’élèvent pour réclamer un appui aux paysans.

Selon plusieurs témoignages de paysans, il est difficile actuellement d’avoir de l’engrais. D’aucuns affirment avoir acheté un sac d’engrais à 32 500 francs CFA dans la zone de Niono, région de Ségou. En général, les producteurs dénoncent la non-disponibilité de l’engrais.

Partout, c’est le même propos : les paysans déclarent avoir constaté qu’il n’y a pas d’engrais sur le terrain. Au niveau de l’office du Niger, ils disent qu’ils donnent la quantité dont ils disposent au niveau des zones. Le spectre de la guerre en Ukraine fait craindre une flambée des prix de l’engrais. Le manque d’engrais est également constaté dans la région de Koutiala qui fait partie de la région de Sikasso.

Avec l’embargo, toute la chaîne d’approvisionnement a des difficultés, mais certains pensent que cela ne va pas compromettre la campagne. Moussa Mara, le fondateur du parti Yelema a publié une tribune pour attirer l’attention du président Assimi Goïta sur le danger qui guette la campagne agricole à cause du retard de la livraison de l’engrais aux paysans. Selon lui, 40 % de la quantité d’engrais n’est pas sur place.

Le Conseil supérieur de l’agriculture qui doit se tenir très prochainement permettra de donner des orientations claires par le gouvernement. En attendant, tout le monde est inquiet, surtout que les paysans pourraient boycotter la production du coton si la mésentente autour de la confédération des producteurs de coton demeurait.

Madou COULOU