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Scandale autour de l’Engrais subventionnés suite : Comment le PDG de la société HELIUM Investments Ltd, Ousmane Keita a tenté d’escroquer un jeune operateur économique Burkinabé…

Le contrat de convention de fourniture d’engrais subventionnés,  signé entre le ministre du Développement rural, Modibo Keita et la société de Ousmane Keita, PDG de HELIUM Investments Ltd, est il devenu moyen entre les mains de ce dernier pour escroquer les honnêtes fournisseurs étrangers ? En tout cas le jeune operateur économique Burkinabé, Nouffou Sankara, patron de la société Sank Globale Afrique ne dira pas le contraire. Les faits.

Le scandale d’engrais au Mali n’a pas fini de livrer tous ses secrets ! Suite à notre dossier sur l’engrais subventionnés introuvables, nous avons été saisis par le cri de cœur d’un jeune operateur Burkinabé du nom de M. Nouffou Sankara, PDG de la société Sank Globale Afrique, une entreprise spécialisée dans l’import export et la fabrication des intrants agricoles, basée au Burkina Faso et en Cote d’Ivoire. Dans ce dossier, il nous relate comment Ousmane Keita a voulu détourner ses camions chargés d’engrais sur la base de la convention de subvention N°010 DGMP/DSP-2022, qu’il a signé avec l’Etat, relative à la fourniture des intrants agricoles dans la zone Office du Niger. Cette histoire entre ces deux jeunes operateurs économiques fait dormir débout et interpelle l’Etat dans la désignation de ses prestataires de services.

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est dans cet ordre d’idée que le ministre du monde rural, Modibo Keita a retenu six sociétés dont il est le seul à connaitre les critères d’éligibilité pour fournir l’engrais subventionnés aux paysans de l’Office du Niger. Parmi ces sociétés, HELIUM Investments Ltd le grand méconnu du monde des fournisseurs d’engrais au Mali, a bénéficié un contrat de plus de 1 milliards 600 millions de F CFA pour la livraison 2.500 tonnes d’engrais. Comme n’ayant pas la capacité financière ni matérielle pour traiter ce marché, et décramponner par les banques,  Ousmane Keita, PDG de HELIUM tente de sous traiter ou marchander sa convention au plus offrants, enfin d’empocher ses sous. Peine perdue ! Face à l’incapacité notoire des fournisseurs défaillants, incapables de fournir un  seul sac d’engrais. Les hautes autorités ont décidé début septembre 2022 pour sauver la campagne agricole de remplacer 5 sociétés défaillantes sur les 6 retenues par le ministre, dont HELIUM par les vrais fournisseurs en occurrence les société Gnoumanie-Sa pour une quantité de plus 3.500 tonnes d’urée, Planète, KO2 et DPA chacune  2.000 tonnes, soit au total 9.500 tonnes pour tout le Delta. Pour ne pas sortir bredouille de ce business juteux, le patron de HELIUM va user d’autres techniques pour avoir de l’engrais. Ces cibles cette fois ci, les fournisseurs d’engrais établis à l’étranger.

 « Je suis victime… »

C’est ainsi que par le biais de Ismaël Mariko, point focal de la société Sank Globale Afrique à Bamako, que son patron Nouffou Sankara rentre en contact avec le nommé Ousmane Keita  début septembre pour acheter 2.500 tonnes d’engrais avec sa société. Comme n’ayant la liquidité, ni la garantie nécessaire, l’operateur économique Burkinabé décline l’offre dans un premier temps.

« C’est là monsieur Keita m’a dit qu’il a eu un marché avec l’Etat malien. Mais, qu’il n’a pas reçu l’argent de la part de l’Etat d’abord. Mais, que une fois l’engrais sur place qu’il va me payer via ses banques. Vu que la convention qu’il m’a montrée est authentique. Pour moi, l’Etat traite avec des gens ou des entreprises fiables. J’ai montré ma bonne foi pour accompagner Ousmane. A sa demande, j’ai établi un contrat de livraison de 1.200 tonnes entre les deux sociétés, livrables en 15 jours. Comme, j’ai l’engrais et les camions. Je lui ai promis pour un premier départ de l’envoyer deux chargements de 50 tonnes à condition de payer l’argent une fois la marchandise sur place. Pour cette proposition, nous sommes tombés d’accord et Keita m’a dit qu’il a l’exonération sur les marchandises et un laisser passer à la douane. J’ai mis les chargements  d’engrais au nom de sa société Helium trajet Abidjan- destination Ségou. »  d’entrer en jeu nous a confié, M. Sankara.

« Cette entreprise opère  dans du faux »

Dans cette affaire tout allait bien du lieu de chargement en passant le transit et à la douane jusqu’à l’arriver du colis à Ségou. Et le jeune burkinabé n’a rien soupçonné. Dans un premier temps, Keita tente de dévier le trajet des camions en les amenant à Bamako au lieu de Ségou à travers la  manipulation des documents de la douane au motif de l’Exo. Cette tentative échoua grâce aux vigilances du point focal, Ismaël Mariko.  Un bras de fer s’installa alors entre Mariko   et Ousmane Keita.

Donc une fois le premier camion  arriva à la direction régionale des  douanes de Ségou pour les formalités administratives et douanières avant la livraison, les choses se compliquent.

« Monsieur Keita m’appelle et me demande de faire un écrit pour désengager la responsabilité de mon point focal Ismaël Mariko au motif qu’il rien avoir avec ce business qu’il est un simple intermédiaire entre nous. Chose que, j’ai refusé. Le camion a fait une semaine en douane M. Keita est injoignable. Quand je l’ai eu après,   il met pression sur moi en me demandant d’écarter Mariko et de traiter directement avec lui que sinon que lui ne paie pas et il va bloquer mes camions. C’est là, j’ai compris que cette entreprise opère dans du faux. Je lui ai dit M. Keita, je ne te connais pas, comment je peux désengager la responsabilité de mon représentant qui te connait et qui est à la base de notre relation ? Le camion est sur place, il te demande juste de payer l’argent au lieu de ça tu le harcèles. » révèle notre interlocuteur.    

« Tu me paies 11 millions ou je bloque ton camion. »

Désemparer par la ténacité du point focal Mariko  qui ne lâche pas prise et  suit le camion de son patron comme du lait sur le feu, Ousmane Keita tombe dans le chantage aux dires de M. Sankara.

« Face à mon refus d’écarter Mariko, mon point focal. Il dit qu’il arrête le contrat avec moi.  Je lui ai répondu que le contrat s’arrête lorsque, tu vas solder le camion qui est à Ségou. Il m’a dit qu’il s’en fou et d’ailleurs, si je veux qu’il fait sortir mon camion  au niveau de la douane  de lui payer 11 millions car le camion est rentré à son nom et que lui a fait des dépenses. Je lui ai demandé de justifier ses dépenses sur la base des documents. Il n’a pas pu. Il me met en contact avec un supposé agent des douanes pour me faire du chantage. Ce dernier me demande à son tour de payer 7 millions pour les pénalités douanières pour un camion.» regrette l’operateur économique Burkinabé.

Pour se tirer d’affaire et échapper à cette escroquerie organisée, M. Nouffou Sankara a sollicité le service d’un transitaire malien pour récupérer sa marchandise et son camion en faisant une nouvelle procédure de dédouanement au nom de sa société. Apres deux semaines de bras de fer M. Sankara a pu faire sortir son camion des griffes de M. Ousmane Keita qui voulait le gruger et cela grâce à la clairvoyance des responsables des douanes de Ségou.

« Je traduirai l’Etat en justice. »

Joins par nos soins pour les besoins de recoupements, M. Ousmane Keita n’a pas nié les faits et traite l’intermédiaire Mariko de tous les noms d’oiseaux. « Le camion est au nom de ma société Mariko n’est qu’un coxeur. Si je dois traiter, c’est avec la société Sank Globale. »  a-t-il martelé. A la question de savoir si sa convention de subvention est toujours valable car il n’a pas pu honorer ses engagements face à l’Etat et que l’exécution du marché a été confiée à d’autres fournisseurs.  Il répliqua « Avez-vous une notification pour ça ? J’ai signé une convention de livraison de 2.500 tonnes d’engrais en bonne et dû forme   avec l’Etat. Cette convention arrive à terme le 31 octobre 2022. Donc mon contrat est toujours valable car je n’ai pas reçu de notification de la part du ministre. Si l’Etat casse mon contrat, je le traduirai en justice. Donc, vous pouvez dire ce que vous voulez. »  a-t-il conclu Ousmane Keita le PDG de HELIUM.

Face à cette situation qui a une odeur d’escroquerie et d’abus de confiance  dans le climat des affaires sur la base des documents signés par l’Etat, nos autorités doivent tirer au clair. Car cette pratique saugrenue de nouvelle race d’hommes d’affaires maliens, peut impacter le milieu des vrais operateurs économiques et même ternir l’image de notre pays et porter par ricochet préjudice à des innocents commerçants maliens dans les jours à venir. A suivre…

 Aliou Badara Diarra

Badougou Djoliba : un accident de circulation fait 58 victimes dont 8 morts sur le champ

Un accident de circulation d’un autobus transportant plusieurs passagers dont des élèves maîtres en partance pour Kangaba pour récupérer leur bourses d’études, leur car a percuté une Toyota 4×4. Cet accident tragique a coûté la vie à huit occupants du véhicule dont un élève maître et un enfant de 4 ans, ce samedi 27 Août 2022. Évacués vers les hôpitaux de Bamako, certains blessés ont pu regagner leurs domiciles après un contrôle médical mais d’autres sont restés sous observation.

Ce jour samedi 27 août 2022 aux environs de 10 heures sur la route RN26, les secouristes du Poste de Samaniana et un renfort venu des Centres de Bamako ont été engagés à Badougou Djoliba, une localité située sur la route de Kangaba à 40 km de Bamako pour un accident de voie publique entre un car de transport de la compagnie « Air SÉLINGUÉ  » et une voiture de marque Toyota 4×4.

Le bilan fait état de 58 victimes dont 30 élèves maîtres de l’IFM de Kangaba 8 morts dont un enfant de 04 ans de sexe féminin 19 blessés graves et 31 blessés légers. 10 victimes incarcérées dans le car ont été sauvées par les secours de Samaniana et le renfort de Bamako. 06 Ambulances dont 01 Ambulance médicalisée 03 véhicules de liaison et 01 grue des unités de Samaniana et Bamako ont été mobilisées 42 sapeurs-pompiers étaient engagés sur les lieux. Les victimes ont été évacuées aux hôpitaux: Gabriel TOURE, Kati et hôpital du Mali. Selon un communiqué de la direction régionale de la Protection civile de Koulikoro. Suite à ce drame La Ministre de l’Education Nationale et l’ensemble de son département se sont mobilisés au chevet des victimes.

 Rassemblés par HKB

L’HISTOIRE DE SIKASSO : Les familles Traoré s’organisent en collectif pour écrire une version plus réaliste

Pour avoir une version propre à eux de leur histoire, les familles Traoré de Sikasso se sont organisées en collectif. Elles ont ainsi organisé une rencontre au Mémorial Modibo Kéita samedi dernier (6 août 2022) en vue de cette réécriture de l’histoire des Traoré du Kénédougou.

L’actuelle version de l’histoire de Sikasso, écrite par les Occidentaux, présente plusieurs insuffisances voire des omissions du fait que ceux-ci l’ont écrite selon leur vision et leurs aprioris. Pour ainsi avoir une version plus réaliste partagée de tous, les familles Traoré de Sikasso ont initié un collectif. Une rencontre dans ce sens d’ailleurs a eu lieu le samedi dernier au Mémorial Modibo Kéita en présence de chercheurs et traditionalistes du Mandé, dont relève Sikasso. Pour reconstituer l’histoire des Traoré, les initiateurs entendent s’inspirer de la mémoire confinée des traditionalistes en essayant de combler les trous de la narration occidentale qui ne parle que de Tiéba et de Babemba, respectivement 21e et 22e rois, alors que plusieurs autres souverains sont passé avant eux.

A travers cette initiative, les familles Traoré de Sikasso veulent s’approprier leur histoire en vue de laisser un héritage fort aux nouvelles générations. «Nous voulons que ça soit nous-mêmes qui écrivons notre histoire. Nous allons mettre à disposition ce qui a été récolté», a explique le chercheur Adama Traoré. Cette reconstitution de l’histoire de Sikasso est autant plus importante qu’elle permettra aussi le développement de la ville et de la région, car on ne peut se projeter que lorsqu’on se connaît.

«Nous nous sommes retrouvés pour refaire l’histoire (familles Traoré) de Sikasso en vue de laisser quelque chose de valable à nos enfants qui ne connaissent rien de notre culture», a défendu Mme Coulibaly Fanta Traoré initiatrice du projet. Selon elle, l’histoire des familles Traoré de Sikasso peut beaucoup servir à faire la paix entre le Mali et les pays voisins, notamment avec la Côte d’Ivoire en froid avec notre pays suite à l’affaire de 49 militaires ivoiriens arrêtés à l’aéroport de Bamako.

Des réseaux ont été ainsi créés pour récolter plus de données et permettre aux Traoré de se retrouver. Les initiateurs ont d’ailleurs lancé un appel à tous les Traoré pour la réalisation de ce projet.

Rappelons que les familles Traoré de Sikasso sont au nombre de quatre (Tiéba, Babemba, Bembandjini et Saba Tiémoko). Elles sont reparties entre le Mali la Coté d’Ivoire, le Burkina Faso. Une partie réside également au Tchad.

Oumar Alpha

AFFAIRE BIRAMA TOURÉ : Faut-il enfin espérer après l’arrestation de Papa Mamby Keïta ?

Convoqué dans la matinée du vendredi 6 mai 2022 par la brigade de recherche du Camp 1 de gendarmerie, l’ex inspecteur de police Papa Mamby Keïta a finalement été placé sous mandat de dépôt dans l’affaire dite « disparition du journaliste Birama Touré”. Il est désormais à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA), en entendant son jugement.

Un nouveau revirement assez spectaculaire dans l’affaire Birama Touré, disparu depuis le 29 janvier 2016.

En effet, quelques années après la disparition du journaliste, Papa Mamby Keita alias l’Epervier du Mandé, parti en exil au même titre que le directeur de publication du journal le Sphinx, Adama Dramé, a confié à ce dernier que Birama Touré n’était plus probablement de ce monde. Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, l’homme est allé jusqu’à confier avoir mis toutes les preuves à la disposition du patron de Birama Touré.

Après ses révélations, des voix discordantes se sont élevées pour contredire ces propos, notamment celle du journaliste Abdoul Niang, qui le taxait d’avoir induit en erreur le confrère Adama Dramé, chez qui le sieur exerçait au moment de sa disparition.

Ayant regagné le pays, l’ex inspecteur de police a reçu une convocation de la brade de recherche du célèbre Camp 1 de Bamako. Après avoir été entendu, l’Epervier du Mandé a été placé sous mandat de dépôt.

Si des observateurs pensent que l’arrestation du sieur Keïta donne une lueur d’espoir pour l’éclatement de la vérité dans ce dossier, d’autres se montrent au contraire pessimistes.

A noter que dans la même affaire, un mandat d’arrêt international a été aussi émis contre Karim Keïta, l’un des fils de l’ancien président du Mali, feu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

 

Abdrahamane Baba Kouyaté

Mali : Une directrice d’école retrouvée égorgée dans son bureau à Sélingué

La directrice du 1er cycle B de l’école fondamentale de Sélingué a été retrouvée égorgée, ce vendredi matin, dans son bureau. La découverte macabre a eu lieu en début de matinée.

Son corps sans vie a été découvert dans son bureau baignant dans une mare de sang. La découverte macabre à eu lieu en début de matinée. 

Selon une source locale, la victime a été identifiée comme étant Mme Ouattara Ramata Togola. La directrice d’école d’une quarantaine d’années a été assassinée par un inconnu actuellement recherché.

Le corps à été découvert aux environs de 8 heures. L’auteur de ce crime odieux n’a pas encore été identifié. 

Sur place, le corps de la victime qui présentait une large entaille au cou, gisait dans le sang.

Ce qui laisse à penser qu’elle a été égorgée sur place. Toujours selon la même source, le criminel, après son forfait, a fourni avec lui le porte-monnaie de la victime. 

Les forces de l’ordre ont amorcé les investigations pour faire toute la lumière sur cette sombre affaire. 

AFFAIRE BAKARI TOGOLA : Les torticolis du Conquistador de Niamana continuent

Le tournage d’un nouvel épisode dans l’affaire Bakary Togola commence. Il était poursuivi pour détournement de plus de 9 milliards de FCFA, sera encore jugé par une autre cour d’assises recomposée. Le mercredi 20 avril 2022, l’arrêt d’acquittement de Bakary Togola, rendu par la cour d’assises de Bamako, le 29 novembre 2021, il sera encore jugé par une autre cour recomposée.

L’affaire Ministère public contre Bakary TOGOLA, Djiguiba dit Ampha COULIBALY, Soloba Mady KEITA, Seydou COULIBALY, Drissa TRAORE, Tiassé COULIBALY, M’Piè DOUMBIA, Alou DEMBELE, Mamadou FOMBA, Dialla Moussa DEMBELE, Bréhima COULIBALY et Mady KEÏTA, inculpés d’atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité n’a pas fini le casting de ces acteurs.

Le jugement avait démarré le 23 novembre 2021, le procès de Bakary Togola et ses 11coaccusés avait terminé par un arrêt d’acquittement rendu par la cour d’assises spéciale de Bamako, le 29 novembre 2021, pour faute de preuve.

Dans une décision rendue publique mercredi 20 avril 2022, la Cour suprême, new loook, a cassé l’arrêt d’acquittement concernant Bakary Togola.

Au-delà de l’importance du chef d’aquisation, c’est surtout le profil de Bakary Togola qui focalise l’attention. Leader paysan, il est aussi un personnage incontournable dans le très stratégique secteur cotonnier. Il a également su tisser de puissants réseaux dans la sphère politique, jusqu’au cœur du pouvoir, et ce, depuis l’époque de l’ancien président feu Amadou Toumani Touré.

Parti de Niamala, son village natal dans la commune rurale de Koumantou, cercle de Bougouni, région de Sikasso, Bakary Togola a réussi à se forger un destin (450 hectares de riz ; 350 hectares de maïs ; 100 hectares de coton ; 100 hectares de mil ; 100 hectares de sorgho et 50 hectares de fonio, soit un total de 1150 hectares cultivés) qui, finalement, lui a été fatal. En plus des malversations financières, Bakary Togola a tout le temps été soupçonné de spoliations foncières par d’autres paysans notamment dans la commune de Koumantou. S’il a pu résister à tous les litiges fonciers, les malversations financières semblent avoir eu raison de lui. C’est finalement le 13 septembre 2019 que Bakary Togola a été placé en détention provisoire à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) dans l’affaire de détournement de ristournes destinées aux paysans dont le montant se chiffre à 9 milliards 462 millions 152 mille 71 francs CFA.

Cet homme d’origine paysanne, devenu incontournable dans le secteur du coton malien, est accusé d’être au centre d’un système de corruption dont les ramifications pourraient s’étendre au monde politique.

Depuis que Bakary Togola a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale d’arrêt de Bamako, le 13 septembre 2019, depuis l’affaire dite des « ristournes de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton » fait les choux gras de la presse malienne.

M.YATTARA

Ansongo : Les Fama découvrent des corps sans vie dans une fosse commune

Ce jeudi 21 avril 2022, quatre jeunes bergers ont été retrouvés morts égorgés à Ansongo. Selon des sources sur place, les auteurs sont des groupes armés  qui se sont repliés sur Ansongo suite aux multiples attaques de leurs positions.

Le samedi 23 avril les Forces Armées Maliennes (FAMA) ont retrouvé trois corps sans vie enterrés dans une fausse commune à Ansongo. Selon des sources sur place ce serait un règlement de compte interethnique.

Scandale à la Canam : Le ministre Oumarou Diarra exige le recrutement de son épouse

Annoncé tambour battant et vuvuzela ronflant, le Malikura tant espéré reste un vœu pieux. C’est du moins ce que l’on peut retenir des différents scandales sous la transition, les uns aussi nauséabonds que les autres. Le dernier en date reste la volonté du ministre délégué chargé de l’Action humanitaire, Oumarou Diarra, de tordre la main au DG de la Canam pour le recrutement de sa seconde épouse. 

Le recrutement de l’épouse de l’imam et ministre délégué à l’Action humanitaire au sein de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) est désormais un secret de polichinelle. En effet, le nom de l’épouse du ministre Oumarou Diarra figure sur la liste du dernier recrutement incriminé et pour lequel l’ouverture d’une enquête a été diligentée.

Selon les sources proches du dossier, le ministre aurait voulu imposer au directeur général de la Canam, Dembélé, de faire une dérogation spéciale pour trouver un point de chute pour sa seconde épouse qui, semble-t-il, ne cesse de rappeler à son époux de ministre de n’avoir aucune intention d’être une femme au foyer. Les indiscrétions rapportent que sous les menaces de madame, l’ex-imam du boulevard de l’indépendance aurait mis les bouchées doubles pour satisfaire la doléance de sa tendre moitié.

Mais, il aurait fait face à une résistance farouche du DG de la Canam. Face au refus de ce dernier, le ministre Diarra serait passé par d’autres chemins pour imposer sa femme sur la liste. C’est ce scandale que l’opinion s’apprête à digérer. Tout comme l’opinion nationale, le DG de la Canam et sa hiérarchie sont abasourdis par cette information.

Le ministre Oumarou Diarra, faut-il le rappeler, est d’une prétention à nul autre pareil. Les Maliens se souviennent que dès sa nomination, il avait ouvert un front contre son ministre de tutelle. L’imam de ministre avait ainsi nourri l’ambition de se voir confier des services stratégiques comme la Canam, la Cmss ou l’Inps. Il a fallu l’intervention du président de la Transition, lors de l’arbitrage de répartition des services, pour le remettre dans ses petits souliers.

Depuis lors, Oumarou Diarra continue de défier sa hiérarchie qu’il n’hésite point de jeter en pâture.

Les observateurs se demandent comment est-il arrivé à ce niveau ; lui qui se veut un religieux pieux, un chantre de la justice sociale et de l’égalité des chances.

Pour sûr, les plus hautes autorités savent désormais la moralité de celui à qui elles ont affaire.

Mariétou DOUCOURE

SHOWBIZ : Entre bonheur et carrière, Palmer a choisi

Une affaire qui défraie la toile depuis quelques semaines, la relation amoureuse de deux célèbres artistes maliens. Il s’agit de Biguini Bagaga et Palmer Marshall de son vrai nom Daouda Keïta. Du véritable scandale, les deux se retrouvent liés par le lien sacré du mariage. Mais à quelle fin !

Au Mali, il est très facile de transformer de simple buzz en une réalité. Bien sûr, il faut de l’illusion et de l’acharnement contre la personne qui souhaiterait se sauver. En analysant bien ce film (relation amoureuse entre Biguini Bagaga et Palmer), il est très facile de se rendre compte que le jeune est monté sur un bateau dont il ignorait la destination.  En voulant la célébrité aux côtés d’une dame extrêmement célèbre, de simples jeux, il s’est retrouvé pris dans les mailles du filet. A la recherche d’une issue, Palmer s’est enfoncé davantage.

Deux passages sur un plateau de web tv ont transformé la vie du jeune homme à jamais. Alors que la première sortie paraît plus réaliste car c’était un signe de rupture qui libérait Palmer de la prison dans laquelle il s’est lui-même embourbé. Après cette victoire pour lui et ce scandale pour la majorité des Maliens amateurs et passionnés de la musique, Palmer courbe l’échine. L’histoire se raconte dans presque chaque famille de Bamako et à l’intérieur du pays. Tous se désolent et accusent violemment Palmer de s’être servi de la popularité et de l’amour propre d’une si fragile dame, pour avoir plus d’aura. Biguini Bagaga qui venait de faire un divorce bénéficiera dans cette histoire, le soutien de tout le monde et son conjoint récolte du mépris.

Face à cette vindicte populaire, le célèbre chanteur (Palmer) n’a plus eu de choix que de recoller les morceaux. Il demande la main de la dame déjà conquise. Et revient au point départ là où tout a basculé, c’est-à-dire sur le même plateau, mais cette fois-ci avec un tout autre discours peu convaincant, mais potable pour le grand public.

Entre son bonheur et sa musique, le choix n’a pas été difficile. Il suffisait simplement de regarder la position du vent. Palmer l’a fait mais à quel prix ?

Natif de la 4ème région du Mali, c’est-à-dire Ségou que découle la carrière artiste de Palmer Keita. Plusieurs fois meilleur rappeur et meilleur clasher, il fait rêver les Ségoviens avant de poursuivre sa carrière dans d’autres horizons, notamment à Paris, à Abidjan et à Bamako.

Abdrahamane Baba Kouyaté

Pugilat au siège du M5-RFP : Choguel choque l’opinion publique

L’opinion publique peine à se remettre du choc qu’il a subi la semaine dernière avec la scène de boxe et de karaté que le Premier ministre et des membres du Comité stratégique du M5-RFP lui ont servie.

« Un incident », c’est en ces termes que Choguel Maïga a tenté de qualifier ce qui est considéré comme une humiliation pour le Mali. Quel affront de voir le Premier ministre d’un gouvernement de transition s’adonner à des actes dignes des badauds de Médina coura. En effet, participant à une réunion du Comité stratégique, il a eu une prise de bec très tendue avec un membre du mouvement du nom d’Elhadj Oumar Touré, président de Kaoural. S’en suivront des fortes empoignades soldées par l’expulsion manu militari du sieur Touré de la salle et ses habits réduits en haillons.

Selon lui, le Premier ministre serait allergique à la critique et à la contradiction. Et que ce dernier lui en voulait depuis la dernière réunion pour lui avoir demandé de revoir sa copie par rapport à leur mouvement. Lui et ses camarades estiment que le PM en fait un peu trop et qu’il est temps de choisir entre le fauteuil de la station primatoriale et celui du président du Comité stratégique.  Dans leurs déclarations, ils accusent Choguel de « clivant ».

Pour sa part, le PM a affirmé que ce qui s’est passé dans la salle est un incident provoqué par des intrus. Selon lui, le nommé Oumar Touré n’a jamais été membre du Comité stratégique et qu’il aurait tenté d’usurper ce titre pour venir créer la zizanie au sein du Comité stratégique.

Estomaquée et ébahie, l’opinion publique a jusqu’à preuve du contraire du mal à se remettre de ce scandale que de voir le Premier ministre dans les caniveaux dans un pays presqu’en lambeaux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Choguel Maïga, visiblement, n’est pas choqué par les conséquences de ce pugilat.

Pour sûr, l’autorité de l’Etat a pris un sérieux coup avec cet acte ignoble et condamnable.

Dieu veille !

Harber MAIGA