Archives pour la catégorie ENVIRONNEMENT

INTERDICTION DES SACHETS PLASTIQUES : La volonté politique y est-elle réellement ?

Ce coup de cœur de l’artiste (rappeur), photographe et comédien Lassy King Massassy (Lassina Coulibaly à l’état civil) nous interpelle encore sur un sérieux problème environnemental : les déchets plastiques ! Il s’agit particulièrement des sachets plastiques qu’on retrouve partout dans notre environnement.

Utilisés pour de multiples besoins,​ ​l’impact néfaste des sachets plastiques n’est plus à démontrer sur des secteurs névralgiques comme l’agriculture, l’élevage… Ils affectent les champs, tuent les animaux et  polluent le lit de nos cours d’eau. Sans compter les conséquences sur la santé humaine, parce que nous consommons de plus en plus toutes sortes de nourriture dans ses sachets.

«En 2013, un million et demi d’animaux ont été victimes des déchets plastiques présents dans les océans du monde», pouvait-on ainsi lire dans une publication du quotidien français, «Le Figaro» en date du 21 octobre 2014. Et selon les Nations unies, environ 5 000 milliards de sacs en plastique sont consommés chaque année dans le monde, soit presque 10 millions par minute. Ainsi, pour l’ONU, le plastique est devenu le matériau le plus fabriqué après le ciment et l’acier.

Et selon des statistiques datant de 2016, la ville de Bamako produit environ 3 390 tonnes de déchets par jour, dont 5 % constitués de matières plastiques, soit 169,5 tonnes. Un impact néfaste préjudiciable durant de longue année car, non biodégradables, ils peuvent passer des centaines d’années sans se transformer, donc disparaître totalement de l’environnement pollué.

Comme le rappellent souvent des experts, «il suffit d’une seconde pour fabriquer un sac plastique qui est, en moyenne, utilisé pour à peine 20 minutes mais met entre 100 et 400 ans à se désagréger». Il est nous pose donc un véritable défi écologique et socioéconomique.

Un problème qu’on avait pourtant espéré résolu par la loi N° 2014-024 du 03 juillet 2014 portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali. Une législation qui, à compter du 1er janvier 2014, interdisait la production, l’importation et la commercialisation de sachets plastiques (sac de grand ou petit format à base de matière synthétique (polyéthylène), servant de contenant pour les denrées alimentaires ou tout autre produit non biodégradables (tout sachet plastique susceptible de se décomposer dans un délai d’au plus 18 mois, sous l’action des microorganismes présents dans la nature) dans notre pays.

Hélas ! Comme beaucoup d’autres législations sur d’autres domaines plus ou moins sensibles, elle n’a jamais connu un début d’application. Au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, on a un moment lié la non application de ladite loi au manque de matériels adéquats.  Autrement, la douane malienne n’est pas dotée d’équipements pour identifier les sachets biodégradables de ceux non biodégradables. Compte tenu du danger qu’il représente (biodégradable ou non), pourquoi ne pas interdire  une fois pour toutes l’importation et la fabrication des sachets plastiques dans notre pays ?

Cela suppose aussi que l’on soit en mesure de proposer aux populations  des moyens de rechange comme le Rwanda (où le ministre Modibo Koné séjourne actuellement) l’a fait en les remplaçant avec des sachets en papier, généralement recyclé. Tout est en fait une question de volonté politique !

Moussa Bolly

COUP DE GUEULE : Le sachet plastique est-il devenu le signe absolu de la réussite au Mali ?

Quand les autorités commencent à interdire des choses nuisibles pour notre société, certainement, elles ont le pouvoir d’interdire les choses les plus enclines à faire du Mali l’incarnation de la poubelle, de la misère. On parle de sécurité alimentaire.

Bravo ! Aux autorités pour les dons en nourriture aux populations meurtries par les assassins. Mais la sécurité alimentaire ne saurait être crédible et pérenne que par la voix des terres arables sans engrais chimiques. Il y a plusieurs années que j’observe les Maliens que nous sommes et je suis triste, très triste.

Une Malienne qui achète une tomate, réclame un sachet plastique ; celui qui achète un sachet plastique d’eau réclame un sachet plastique ; l’autre qui achète une boisson dans une bouteille en plastique veut un sachet plastique… Comme si le plastique était le signe absolu de la réussite !

J’ai été effaré par les îlots de déchets plastiques que j’ai photographiés durant des années sur le fleuve Niger. Faites un tour s’il vous plaît à Bamako, Gao, Tombouctou, Ségou, Mopti, Sikasso, Kayes, Kati… J’en passe volontiers…

Chères autorités. Puisque nous ne sommes plus dans ce Mali où chaque cadre attendait le soir de recevoir sa valise des mains du commerçant de produits illicites, il est plus que temps d’interdire le plastique au Mali pour stopper cette tragédie qui ne dit pas son nom.

Ne dit-on dit pas au Mali qu’au lieu d’en vouloir à la poule d’avoir chié dans ton lit, va voir ce qu’elle fait dans le sien ?

Lassy King Massassy

Artiste/Photographe

CANAM : La Certification ISO 9001 chère au DG

La CANAM est en quête du Système de Management Qualité et assistance à la certification ISO 9001 version 2015. Le processus est conduit par le Cabinet Afrique Compétences.

En vue d’un meilleur suivi du projet, le Directeur Général de la CANAM, le Général de Brigade Boubacar Dembélé tient à l’œil ses agents.

Mercredi 27 juillet et jeudi 28 juillet 2022, il s’est rendu successivement au niveau des Directions de l’Appui aux OGD (DAOGD), la Direction de l’Organisation et la Qualité des Soins (DOCQS), la Direction de l’Audit Interne (DAI) et la Direction du Budget, du Contrôle de Gestion et de l’Organisation/Qualité DBCGOQ).

En ces lieux, le Général de Brigade Dembélé a pris langue d’avec les agents autour du Système de Management Qualité et assistance à la certification ISO 9001 version 2015 qui, dit-il ; lui est très cher. Il a vivement insisté auprès du personnel de s’approprier au mieux les différents outils du Projet.

« Il est impératif que chacun d’entre nous se remette en cause pour bien assimiler les différents processus afin de faciliter l’obtention de la certification par la CANAM. Du planton au Directeur général, tout le monde est acteur de ce projet SMQ. », a-t-il dit. Il a invité les différents directeurs et chefs de services à distiller au mieux l’information auprès de leurs agents afin qu’ils fassent siens le Projet.

Cellule de COM/CANAM

COP-15 SUR LA DÉSERTIFICATION : Le capitaine Kaba Diallo fait le point sur la situation du Mali

La COP-15 sur la désertification qui a débuté le 9 mai à Abidjan (Côte d’Ivoire) est une occasion pour tous les pays de prendre des directives visant à lutter contre la désertification. La délégation malienne espère à son tour convaincre les partenaires à prendre à bras-le-corps le cas malien.

Les acteurs engagés dans la lutte contre la désertification séjournent depuis une semaine dans la capitale ivoirienne dans le cadre de la 15èmeconférence de la convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (Cnulcd). Avec comme objectif principal : chercher des voies et moyens pour contrer l’avancée du désert, en particulier dans les pays du Sahel.

Cette rencontre de haut niveau qui doit permettre de tracer de nouvelles lignes directives pour lutter efficacement contre la sécheresse et la famine est l’une des missions essentielles qui interpellent la responsabilité du point focal du Mali de la Cnulcd, en l’occurrence le capitaine Kaba Diallo, qui espère orienter les partenaires techniques et financiers pour qu’ils accentuent leurs efforts et contributions en faveur du Mali.

Dans sa présentation PowerPoint en présence de tous les partenaires,il a mis l’accent sur la nécessité d’action contre la dégradation des sols au Mali. M. Diallo a aussi précisé que plusieurs localités du Mali sont concernées par l’avancée du désert à grande vitesse.

Dans sa présentation, il ressort qu’il y a de nombreuses localités qui sont menacées par la sécheresse. Il précise que des grandes actions de sensibilisation sont nécessaires. Car les feux de brousse et la coupe abusive des arbres sont des facteurs néfastes pour la biodiversité

Notons que la COP15 de la Cnulcdse tient du 09 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Plusieurs thématiques sont à l’ordre du jour. Il s’agit, entre autres, de la restauration des terres et relance économique pos-pandémique; la résilience aux sécheresses ; rôle de la jeunesse dans la gestion foncière;l’impact de modes de production et de consommation sur la gestion des terres.

Adama TRORE

COP 15 SUR LA DÉSERTIFICATION À ABIDJAN : Le Refede-Mali porte la voix des femmes du Mali

Le Réseau des femmes pour les droits environnementaux (Refede-Mali), dirigé par Mme Kouyaté Goundo Sissoko,participe à la COP-15 contre la désertification qui se déroule du 9 au 20 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les pays participants devront décider d’actions futures pour atténuer les conséquences de la progression de la sécheresse. À cet effet, la présidente du Refede-Mali ne manque pas l’occasion pour faire savoir aux partenaires la nécessité et le rôle incontournable des femmes dans le cadre de la protection environnementale.

La cérémonie d’ouverture de la COP-15 a été lancée officiellement le mercredi 11 mai en présence du président ivoirien et son épouse. La cérémonie a donné l’occasion pour le président sortant, le ministre de l’Environnement indien, de passer le témoin à son homologue ivoirien, Alain Danoiyé, pour présider la COP-15. Cette COP est placée sous le thème : « Terres -Vie-Patrimoine : D’un monde Précaire vers un avenir Prospère

Cette édition est placée sous le thème : « Terres -Vie-Patrimoine : D’un monde Précaire vers un avenir Prospère ».

Le panel des organisations de la société civile de l’Unccd a organisé, dimanche 08 mai, une rencontre de mise à niveau et de coordination de la participation de la société civile pour plus d’impact et de visibilité. Cette rencontre s’est déroulée à l’hôtel Sofitel d’Abidjan, où se tiennent les assises de la COP.

Rappelons que pour une participation active à cette COP, les organisations de la société civile du Mali, sous la direction du Réseau des femmes pour les droits environnementaux (Refede-Mali), ont rédigé une déclaration sur leur position. C’était les 15 et 16 mars 2022, sous le thème : « Des solutions agroécologiques pour inspirer la transition », les assises d’Abidjan offrent l’occasion à la société civile du Mali pour défendre cette position.

Selon la présidente du Refede-Mali, le combat contre la désertification est un combat de survie. Car le désert amène la sécheresse et la sécheresse à son tour favorise la famine. C’est pourquoi, la présidente estime que cette COP-15 est une occasion de mettre les femmes aux devants de la scène. Elle précise que le Refede-Mali multipliera les efforts en faveur de la protection environnementale.

 

Adama TROARÉ

CENTRALE THERMIQUE DE SIRAKORO : Les travaux exécutés à hauteur de 85%

C’est du moins ce qu’annoncé Ousmane Coulibaly, chef du projet de construction de ladite Centrale électrique et le poste de Sirakoro, lors d’une visite du chantier avec les hommes de medias.  La visite du site a été couplée à une conférence de presse animée par Oumar Diarra, directeur de l’Energie du Mali (EDM). C’était le 15 avril 2022.

Dans le but d’éclairer l’opinion publique sur l’énigme de l’électricité au Mali, les acteurs brisent le silence.  Il s’agissait pour Ousmane Coulibaly, chef du projet, de persuader la population sur l’avancée du chantier, presque à terme. «  Depuis octobre tout est en place, nous attendons seulement l’habillage de la centrale. Et puis, faire le raccordement des moteurs », a-t-il fait croire. Avant d’annoncer que les travaux sont exécutés à hauteur de 85% en fin mars 2022. Par conséquent, cette situation affiche un retard par rapport au délai du 22 avril prévu auparavant.

A en croire le chef de projet, ce retard est dû au blocage de certains matériels dont les câbles  à Abidjan depuis fin janvier sous prétexte de l’embargo. D’après  lui, il s’agit des câbles de puissance 150 kilovolts qui doivent rallier la centrale et le poste sur un kilomètre. «  Tant que nous n’avons pas ces câbles, nous ne pouvons pas desservir le réseau ». Outre l’embargo, il a déploré l’impact de la crise sanitaire ayant entravé le système de transport maritime. Conscient de l’urgence du produit,  l’entreprise a décidé de transférer les câbles à Dakar pour pouvoir les acheminer vers le Mali. Malgré tout, les travaux continuent sur les différents sites en espérant la fin de l’embargo.

Quant à Oumar Barou Diarra, Directeur général de l’EDM, il a exposé sur la problématique de l’électricité et les actions réalisées, et les perspectives. D’après lui, le système électrique du Mali est confronté à plusieurs difficultés d’ordre technique et financier. Il a ainsi déploré la vétusté des installations, la saturation du réseau de distribution, le déséquilibre entre l’offre et la demande d’énergie en période de forte consommation, les difficultés de transit de l’énergie et l’interruption de distribution du fait de la surcharge sur son réseau de distribution. « Même quand tu as de l’énergie, on a du mal à transiter l’énergie vers les clients. Cela, à cause de la surcharge », a-t-il dénoncé.

En suivant les propos du directeur général de l’EDM, le problème majeur demeure le manque d’investissement dans le secteur. « EDM n’a pas bénéficié de financement structurant depuis 3 décennies. La croissance et la demande s’affichent en 12 et 15%. Cet accroissement annuel nécessite une augmentation de la production de près de 40 mégawatts. Malheureusement, cela n’a pas suivi », ajoute-t-il. Avant de préciser que face à ces enjeux, la seule solution d’urgence demeure l’énergie thermique qui à son tour entrainé beaucoup de conséquences. » un coût de production largement supérieur au coût de vente ». En outre,  Oumar Diarra a voilé que les résultats cumulés en pertes à la date de 2020, estimés à plus de 200 milliards. Le système électrique du Mali ne dispose pas de réserve froid.

Cependant, il a indiqué les solutions préconisées  en 2021 face aux problèmes,  notamment l’augmentation de la capacité de 40 mégawatts à Badalabougou et à Sotuba. En outre, il a signalé un retard sur la centrale de 100 MW de Sirakoro, dont les premiers 25 MW étaient prévus pour mi-avril 2022, et la mise en service totale en fin juin 2022. Cela a été compromis par la crise sanitaire. Toutefois, il a annoncé la mise en service prévisionnelle des 25 premiers MW avant septembre 2022. S’agissant des centrales de Kati, Kalaban, et Sikasso, il a notifié un retard pour le cas de Kati, dû à la recherche de garantie demandée par le partenaire. Qu’à cela ne tienne, il a rassuré que les conditions financières ont pu être accomplies.

En perspective, le directeur général de l’EDM  a indiqué l’élaboration d’un plan de développement quinquennal du sous-secteur de l’électricité sur la période 2022-2026, pour un coût de  2300 milliards de nos FCFA.

Jiadata MAIGA

ACCES A L’ELECTRICITÉ : Les Maliens dans l’obscurité malgré le coût élevé du kilowattheure

Le Mali est l’un des pays au monde où le kilowattheure (kWh) coûte le plus cher. N’empêche que la fourniture d’électricité par la société Energie du Mali (EDM SA) a rarement été satisfaisante. Et malgré les discours et les promesses politiciennes, la situation ne cesse de se dégrader en s’étalant sur toute l’année au lieu des seuls mois de grande consommation (avril-mai-juin).

Au Mali, en juin 2021, l’EDM SA vendait aux ménages le kilowattheure (kWh) à 0,219 dollars US (environ 130 F CFA). A la même période, le prix moyen dans le monde était de 0,136 dollars par kWh. Les tarifs business étaient de 0,159 dollars au Mali pour un prix moyen dans le monde estimé à 0, 123. Au niveau du classement mondial par rapport au coût abordable de l’électricité, notre pays ne devançait que Belize, Suisse, Espagne, Autriche, Japon, Australie, République Tchèque, Barbade, Italie, Rwanda, Portugal et Guatemala. Des pays plus développés que le nôtre avec des revenus conséquents pour les consommateurs. Sans compter que, il y a quelques mois, EDM a revu à la hausse ses tarifs déjà hors de portée de nombreux Maliens.

Cette situation est en partie liée au fait que notre pays est encore essentiellement dépendant de la production géothermique de l’électricité. Les barrages hydroélectriques (Sélingué, Manantali…) ne parviennent pas à combler le déficit de production car la demande croit plus rapidement que l’offre. Le pays a expérimenté dans la zone rurale les centrales hybrides sans grand succès. Le solaire et l’éolienne sont encore au stade du balbutiement faute d’une politique de promotion ambitieuse, à la hauteur des enjeux liés à l’accès à l’énergie dans le développement d’une nation. Avec en moyenne 117.84 heures d’ensoleillement par mois, le Mali devait être capable de produire aujourd’hui l’énergie solaire pour la consommation nationale et l’exporter vers des pays voisins. Le marché est inondé d’équipements obsolètes parce que le matériel de qualité est hors de portée du consommateur lambda. C’est une honte aujourd’hui que des citoyens dorment dans l’obscurité et que des délestages continuent de coûter la vie à des citoyens avec toutes les potentialités dont disposent notre pays.

Et pourtant, selon une récente étude de la Banque mondiale, il est possible de rendre l’électricité accessible aux populations pauvres d’Afrique subsaharienne sans menacer la rentabilité des fournisseurs. Pour ce faire, ceux-ci doivent réduire les pertes lors du transport et de la distribution de l’électricité, veiller à ce que les usagers règlent leurs factures et augmenter les tarifs dans des proportions convenables pour certains consommateurs.

Pour élargir l’accès à l’électricité, a indiqué l’étude, il est indispensable de mesurer précisément la consommation des ménages et de cibler rigoureusement les subventions. Selon le rapport intitulé «Making Power Affordable for Africa and Viable for its Utilities», cette étude a passé au crible des données sur 39 pays d’Afrique subsaharienne afin de comprendre les conditions de la viabilité financière des compagnies d’électricité de la région et les facteurs déterminant l’accessibilité de l’électricité pour les populations qui en ont le plus besoin.

Actuellement, un Africain sur trois seulement a accès à l’électricité (le Mali possède actuellement un taux d’électrification relativement faible avec moins de 20 % de la population), les habitants étant souvent condamnés à recourir au kérosène ou à passer des heures dans le noir. Quant aux compagnies d’électricité de la région, elles sont à court d’argent, pénalisées par des infrastructures vieillissantes et incapables d’assurer une alimentation fiable à leurs clients. Si rien n’est fait pour remédier à cette situation, il y aura plus d’Africains privés d’électricité en 2030 qu’aujourd’hui.

«Nous ne parviendrons pas à accélérer la marche vers un accès universel à l’électricité sans améliorer la performance des réseaux de distribution. Il est donc essentiel de baisser les coûts de raccordement et de consommation pour les usagers tout en limitant les pertes financières pour les fournisseurs d’électricité», a commenté M. Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique à propos de cette étude.

Pour les experts de la Banque mondiale, l’accès à une électricité fiable, sûre et bon marché est crucial pour permettre aux actifs de prolonger leurs heures de travail et d’être plus productifs, aux enfants d’étudier une fois le soleil couché, aux femmes et aux jeunes filles de rentrer chez elles en toute tranquillité la nuit grâce à l’éclairage public et aux hôpitaux d’assurer des soins fiables à celles et ceux qui en ont besoin. C’est une condition indispensable pour améliorer les conditions de vie des habitants d’Afrique subsaharienne.

Moussa Bolly

 

L’Agence des Energies Renouvelables du Mali : Un budget ambitieux de 843.278.000 de franc FCFA prévu pour 2022

L’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-MALI) a tenu les travaux de sa 6ème session de son conseil d’administration ce mercredi 30 mars au CRES de Badalabougou. Pour cette année le budget prévisionnel est de de 843.278.000 de franc  FCFA.

Le président du conseil d’administration (PCA), Boubacar Keïta souligne que les énergies renouvelables communément appelées les énergies propres constituent un des piliers du développement durable, grâce à son rôle d’atténuation des effets du changement climatique. D’après les Renouvelables (IRENA), les énergies renouvelables ont mobilisé plus de financement et créé plus d’emplois que tous autres secteurs dans ces dernières années.

Boubacar Keïta explique qu’en 2021, le total des dépenses exécutées sur le budget d’Etat est de 464 727 000 FCFA contre 464 965 934 FCFA de crédit notifié, soit un taux d’exécution de 99.99%. « Le budget de l’année 2022 de l’Agence est estimé à : huit cent quarante-trois millions deux cent soixante-dix-huit mille francs CFA (843 278 000 FCFA), Soit une augmentation de 32% par rapport à l’année dernière » a dit le président. Il a fait savoir aux administrateurs  que ce budget est très faible comparativement aux ambitions de l’Agence. L’appui des partenaires pour l’année 2022 représentera plus 2 milliards de FCFA, selon le président. Avec l’appui des partenaires, l’année 2022 sera consacrée à : la poursuite des activités non achevées en 2021 ; le lancement du projet d’Electrification Rurale par Energie Solaire Photovoltaïque financé par le Fonds Vert pour Climat et la BOAD dans sa première phase pour 50 localités; la réalisation et le suivi des travaux d’électrification totale et d’adduction d’eau par les technologies solaires photovoltaïques des villages de Kara et de Koniobla dans la région de Koulikoro ; – la réalisation du projet de 33 000 lampadaires pour un montant estimé à 36 milliards de FCFA. Sans oublier la réalisation de la troisième semaine malienne des EnR, qui sera une semaine internationale avec l’appui de la BAD; l’amélioration du plateau technique de l’agence par l’installation des stations mobiles de mesure du rayonnement solaire et du vent, des banes d’essai et l’unité fabrique de lampe LED; – la clôture du Projet d’Appui à la Promotion des Energies Renouvelables (PAPERM) dont une deuxième phase est vivement souhaitée aux regards des résultats atteints par ce projet ; l’élaboration d’un nouveau projet dans le cadre du programme African Minigrid financé par le PNUD travers le Fonds Environnement Mondial (FEM) et le suivi des études et des travaux des centrales solaires dans le cadre du partenariat public-privé. La coopération avec l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA) permettra d’appuyer le Mali dans la réalisation de l’étude des besoins des centres de santé post Covid-19 afin de lancer un programme d’électrification des centres de santé par énergie solaire et de renforcement de capacité ainsi que la réalisation d’autres études dans le domaine des énergies renouvelables, conclut-il.

Kader Diarra