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ELECTIONS AU CONSEIL MALIEN DES CHARGEURS : la CCIM devenue un QG de campagne ?

L’élection du bureau du Conseil malien des chargeurs prévue pour le samedi 30 juillet prochain provoque des remous au sein du monde des affaires, jusqu’à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, cette autre institution consulaire qui, malheureusement, se fait remarquer de plus en plus, notamment par deux de ses dirigeants dont les manœuvres visent à imposer un candidat autre que celui pressenti à ce jour. Question de faire main basse sur le CMC en y plaçant un pantin de président, disons un gestionnaire de leurs intérêts par procuration.

Que cherchent des sommités de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali en ce qui concerne le Conseil malien des chargeurs ? Il n’y a point de dépendance ou un quelconque lien hiérarchique entre les deux chambres consulaires, mais, de sources concordantes, la Chambre de commerce et d’industrie du Mali est devenue l’épicentre de la campagne pour l’élection d’un nouveau bureau du Conseil malien des chargeurs.

Non pas pour tenter d’œuvrer à une élection sans tension, mais plutôt pour raviver les divergences, en prenant position et en encourageant une candidature autre que celui qui était tête de la liste ayant remporté l’élection des membres consulaires, appelés à siéger le samedi 30 juillet 2022 pour élire un bureau dont le président national du CMC.

Pour être plus clair, disons que Bourama Mounkoro a toujours été pressenti comme candidat à la présidence du CMC. Il l’a déclaré bien avant même le déroulement du scrutin de liste et un consensus était tacitement constitué autour de sa candidature. Raison pour laquelle la liste victorieuse à cette élection des membres consulaires portait son nom. Des mois durant, il a décliné avec force sa vision et son projet de plan d’action une fois élu et les a consignés dans une brochure rendue publique.

Mais aujourd’hui, il y a une sorte de complot contre lui, ourdi par un groupuscule qui n’a proposé à ce jour ni programme ni vision pour l’avenir du CMC. Tout simplement, il faut placer à la tête du CMC un pantin qui leur obéira à la lettre pour ainsi assouvir des ambitions non avouées.

En effet, quand Bourama Mounkoro s’époumone à faire comprendre et accepter son programme d’activités, d’un autre côté, le seul son de cloche entendu à ce jour est : « Au CMC il y a à boire et à manger !». Simple comme motivation pour plonger le secteur privé dans une atmosphère de guerre de clans qui doit, en principe, relever du cimetière du passé.

Entre opérateurs économiques les nouvelles vont vite et il suffit de démarcher un membre consulaire au profit ou au détriment d’un candidat déclaré ou potentiel pour que cela se sache. Les manœuvres nocturnes et les réunions ponctuées de promesses de tout mettre en œuvre, y compris au plan financier, pour imposer un président pantin car « Tout sauf Mounkoro » dit-on, c’est devenu un secret de polichinelle. Pourvu que les caisses de la Ccim soient épargnées, ce que nous souhaitons ardemment à ses responsables qui doivent, en principe, se préoccuper du bruit assourdissant des casseroles en train de les suivre partout. Le peuple attend la clarification du dossier relatif à la gestion des fonds Covid où près de 10 milliards auraient été illégalement transférés dans des comptes en Côte d’Ivoire.

Pourtant, deux personnalités, citées dans cette Covid-gate de la CCIM sont celles-là même qui veulent faire main basse sur le CMC. Elles forment un bon tandem prêt à tout pour placer leur protégé. En ce qui concerne ce tandem qu’on retrouve aux sommités de la CCIM, est-ce à dire que les relations se solidifient beaucoup plus dans la gestion désastreuse des fonds publics ?

Le protégé de ce duo doit d’ailleurs murement réfléchir avant d’accepter d’être placé comme un président qui sera entouré par des membres du bureau national choisis non par lui-même, mais imposés par ses mentors. Un piège dangereux qui risque de se refermer sur lui-même. Comment doit-il retourner l’ascendeur ? Sait-il qu’il sera appelé à rendre compte de sa gestion en tant qu’ordonnateur des dépenses du CMC s’il était placé comme président de façade ? Acceptera-t-il de jouer au faire-valoir et de trahir, lui aussi, ceux avec qui il a fait route jusqu’à présent en leur promettant un poste dans le bureau national ?  Autant de questions qui méritent réflexion et réponses ! Et pourtant, il faudra faire un choix.

Les pouvoirs publics, informés de tout, savent de quoi nous parlons concernant l’implication intempestive de sommités de la Ccim dans ces élections au CMC. Mais faudrait-il tout simplement se demander pourquoi ces pontes de la Ccim courent-ils autant et tiennent-ils à contrôler le CMC ? Ou bien, c’est le CMC après la Ccim ? Question dont la vraie réponse coûte 10 milliards de francs CFA que le gagnant pourra récupérer, sans crainte, au contraire avec beaucoup d’impunité, par virement bancaire de Bamako à Abidjan, sous le regard passif des autorités de la Transition.

 

Oumar KONATE

Participation des femmes au scrutin législatif 2013 : Un trio d’Amazones déterminées à changer le paysage politique

Les élections législatives du 24 novembre 2013 ont connu une   participation très encourageante des femmes. Le cas le plus édifiant étant la présentation de listes électorales uniquement composées de femmes dans  certaines circonscriptions. A titre d’exemple on peut citer celle présentée dans la commune II du District de Bamako et une autre à Djenné. Il s’agit d’une première dans l’histoire politique du Mali.

Rappelons qu’à la veille des législatives, le ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant avait réuni les cadres des partis politiques, afin de les exhorter assurer une présence accrue et un meilleur positionnement des femmes sur les listes électorales. Un vœu qui n’a malheureusement pas été entièrement exaucé, au vu des résultats du premier tour des législatives. Nous avons rencontré un trio d’Amazones candidates malheureuses en Commune II.

Malgré leur défaite, elles se disent déterminées de continuer à faire la politique. » Le Mali a besoin d’une réforme totale de l’éducation en y insérant une instruction civique. Les femmes doivent s’investir davantage dans les activités politiques, afin de cerner les réels problèmes du pays et bannir une fois pour toutes les pagnes, tasses et argent distribués lors des élections.  Il faut qu’elles comprennent qu’on se sert seulement d’elles alors qu’elles peuvent contribuer autrement au développement socio-économique » a reconnu Augustine Sangaré, l’une des candidates malheureuses.

Avant d’ajouter avec regret : » Malheureusement, nous n’avons pas été comprises par la majorité de nos concitoyens de la commune II. Le changement au Mali prendra le temps qu’il faudra, mais nous allons l’accompagner avec  notre parti JAMAA,  telle est notre vision. C’est d’ailleurs, dans ce cadre que notre parti politique a été créé après avoir vécu en association. Ce parti rassemble toutes les compétences, car nous sommes convaincues que c’est en conjuguant nos efforts que nous pouvons construire ce pays. Que l’on soit homme ou femme dans ce parti, les compétences sont égales « .

Parlant de leur motivation, Mme Sangaré explique qu’elle se résume à une prise de conscience après les événements malheureux survenus au Mali. « Il n’est plus question que nous restons en marge du développement de notre nation « .

Pour sa part, Mme Diallo pense que, malgré leur défaite au premier tour des législatives, leur avenir politique est très positive, et qu’au sortir des législatives, elles ont eu beaucoup d’enseignements. « Nous avons perdu, mais l’enseignement retenu est essentiellement basé sur l’incompréhension des enjeux de cette élection par la population. Le choix des représentants du peuple à l’Hémicycle doit être basé sur une présentation de programme électoral bien établi, la moralité des personnes et la confiance. Notre avenir politique ne fait que commencer,  JAMAA ta de be laban « . Pour le second tour, elle affirme » nous sommes en train d’analyser la situation, et nous donnerons le moment venu des consignes de vote« .

Le projet de société des Amazones

Dans leur projet de société, les trois candidates se sont focalisées sur l’environnement, l’économie et l’emploi. Ainsi, elles ont proposé l’adoption de textes dans ce sens. Elles prônent également le retour à une forme de contrôle des prix pour lutter contre la cherté de la vie et pour un encadrement par le législateur des taux d’intérêt appliqués par les structures financières décentralisées en matière de microcrédit. Elles jugent que les taux que ces établissements pratiquent actuellement sont souvent léonins.

La lutte contre la mendicité développée dans notre pays sera soutenue par une loi qui permettra de réprimer les dérives et instaurera un accès gratuit à l’éducation scolaire ou professionnelle aux enfants de la rue. En matière d’environnement, il s’agira de mettre en œuvre les dispositions relatives à la salubrité et à l’assainissement. S’agissant de l’emploi des jeunes, les textes facilitant l’accès aux terres agricoles pour ceux qui désirent s’installer à leur compte en zone Office du Niger seront proposés et soutenus par la liste Jaama à l’Hémicycle.

Ce parti a donc choisi des femmes engagées, dynamiques et courageuses pour solliciter, dimanche dernier, les suffrages de la population de la Commune II du district de Bamako. Elles œuvrent depuis des années au sein d’associations de la société civile bien connues. Ce qui les a conduites à intégrer le milieu de la politique, convaincues qu’elles peuvent promouvoir le changement attendu par nos compatriotes.

Qui sont les Amazones de la Commune II ?

Nous sommes allés à la rencontre des trois porte-drapeaux du parti Jamaa en Commune II, du District pour les législatives. Le trio à la conquête de l’Hémicycle est constitué de professionnelles aguerries dans leurs métiers respectifs. Mme Welle Diallo Hawa Thiermin Traoré est la doyenne de la liste. Elle est éducatrice et directrice du jardin d’enfants » Den Kadi » depuis 8 ans. Née en 1955, elle est mariée et mère de 2 enfants. Elle est la vice-présidente du Réseau national pour l’épanouissement économique et social de la femme et sa coordinatrice en Commune II depuis 2004.

Mme Najim Fatoumata Diarra est quant à elle née en 1965. Mariée et mère de 3 enfants, elle est cadre supérieure de banque. Elle connaît bien le milieu de la micro-finance pour avoir été commissaire aux comptes du réseau de caisse d’épargne et de crédit « Layidou Wari « .

La troisième de la liste se nomme Mme Diallo Augustine Sangaré. Elle est née en 1977, mariée et mère de deux enfants. Après l’obtention de son Diplôme d’études universitaires générales (DEUG) à l’Ecole des hautes études professionnelles (EHEP devenue depuis UIG), et un bref passage à Elf-Mali, elle rejoint le groupe Air France où elle évolue depuis près de treize ans comme agent des services commerciaux.

Clarisse NJIKAM

Législatives 2013 en CII du District de Bamako : Trois battantes pour représenter le parti Jamaa

C’est nouveau dans notre pays, et porteur d’espoirs pour toutes les Maliennes. Trois femmes sont les porte-drapeaux du parti Jamaa en Commune II du District pour les législatives. Trois battantes, des professionnelles aguerries dans leurs métiers, brigueront donc les suffrages des électeurs et électrices, pour ce qui constitue une première courageuse.

Les partis politiques maliens ne brillent pas par leur propension à favoriser l’émergence politique des femmes, c’est un euphémisme que de le dire! C’est pourquoi il faut signaler et apprécier très positivement le choix du parti Jamaa de présenter une liste entièrement féminine aux législatives 2013 dans la Commune II du District de Bamako.

Le lancement de la campagne de ce trio de candidates a eu lieu le samedi 16 novembre 2013 dans l’après-midi, sur le terrain de sports de la Cité des Infirmiers à Quinzambougou, en présence de leurs proches et d’une foule de militants et de sympathisants de leur parti, plus de nombreux curieux venus découvrir ces futures Honorables atypiques..

Mme Welle Diallo Hawa Thiermin Traoré, la doyenne de la liste, est éducatrice et Directrice du jardin d’enfants Den Kadi depuis 8 ans. Née en 1955, elle est mariée et a 2 enfants. C’est la Vice-Présidente du Réseau national pour l’épanouissement Économique et Social de la Femme et sa coordinatrice en Commune II depuis 2004.

Mme Najim Fatoumata Diarra, née en 1965, mariée et mère de 3 enfants, est cadre supérieur de banque. Elle connaît bien le milieu de la microfinance pour avoir été Commissaire aux comptes de Layidou Wari
Mme Diallo Augustine Sangaré, née en 1977, a deux enfants. Après l’obtention de son Diplôme d’études universitaires général (DEUG) à l’Ecole des Hautes Etudes Professionnelles (EHEP), et un bref passage à ELF Mali, elle a rejoint le groupe Air France, où elle évolue depuis près de treize ans comme agent des services commerciaux.

A leur programme, trois axes majeurs, l’environnement, l’économie et l’emploi. Si nos candidates entrent à l’AN pour la prochaine législature, elles proposeront l’adoption de textes dont la pertinence est évidente, de notre point de vue. Ainsi, elles prônent le retour à une forme de contrôle des prix pour lutter contre la cherté de la vie et pour un encadrement par le législateur des taux d’intérêt appliqués par les structures financières décentralisées en matière de microcrédit, taux souvent léonins.

S’agissant de la lutte contre la mendicité, la liste Jamaa préconise l’adoption d’une loi qui permettrait de réprimer les dérives et instaurerait un accès gratuit à l’éducation scolaire ou professionnelle aux enfants des rues. En matière d’environnement, il s’agira de mettre en œuvre les dispositions relatives à la salubrité et à l’assainissement et, s’agissant de l’emploi des jeunes, un accès facilité aux terres agricoles pour ceux qui désireraient s’installer à leur compte en zone Office du Niger, car, comme elles le répètent «il n’y a pas de sot métier».
Nos trois candidates jouissent, tant dans leur entourage professionnel et familial, qu’auprès de leur voisinage, d’une réputation avérée de sociabilité, d’engagement, de dynamisme, de créativité, de générosité et de respect du prochain. En outre, elles œuvrent depuis des années au sein d’associations de la société civile bien connues, ce qui les a amenées à intégrer le milieu de la politique, convaincues qu’elles étaient de pouvoir y promouvoir le changement attendu par leurs compatriotes.
Atteindront-elles leur objectif, être élues le 24 novembre ou le 15 décembre prochain? C’est tout ce que nous leur souhaitons, mais, si cela n’était pas le cas, rendez-vous lors des communales de 2014 !

Ramata Diaouré