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Tessit : l’enfer des terroristes

Le lundi 29 août 2022, des combats violents ont opposé les Forces armées maliennes (FAMA) à un Groupe Armé Terroriste (GAT), probablement l’EIGS selon l’Etat major général, dans le secteur de Tessit. Le bilan provisoire de cet accrochage fait état de : Côté FAMa 2 morts, 08 blessés, Côté Ennemi 44 combattants neutralisés dont les corps ont été abandonnés sur place, plusieurs motos incendiées et d’importantes quantités d’armes et munitions récupérées.

A noter que depuis le départ du dernier légionnaire français de notre sol, le 13 août dernier et l’arrestation des 49 tortionnaires ivoiriens le 10 juillet 2022, les attaques terroristes contre l’armée malienne, se font rares sur l’ensemble du territoire. A ce rythme nos braves combattants, sous le leadership du chef d’Etat major général des armées, le général divisionnaire, Oumar Diarra, les FAMA sont à deux doigts de vaincre totalement les terroristes au Mali et de sécuriser l’ensemble du territoire national. Car notre pays est devenu de nos jours, un veritable enfer pour les terroristes.

Promotion, valorisation artistique et culturelle de la Venise Malienne : la 1ère édition de «La beauté de Mopti» a vécu

Organisée par Barry style et le CJED (Camp Jeunesse Entreprenante pour le développement), la 1ère édition de « La beauté de Mopti » s’est ténue ce samedi 27 août 2022 à l’hôtel de l’Amitié. L’objectif de cette rencontre était de donner suffisamment de visibilité à la richesse culturelle de Mopti en faisant découvrir la beauté du brassage ethnique par l’opinion publique et  les mopticiens eux-mêmes. La rencontre culturelle accompagnée par plusieurs partenaires a fait l’objet d’un défilé de la mode de Mopti, des prestations d’artistes et des remises d’attestations.

Amadou Baba Traoré, le parrain de l’évènement explique que Mopti est une ville cosmopolite, multiforme et multidimensionnelle. Il affirme qu’ils attendent beaucoup de cette soirée notamment le développement de la dimension économique de la Venise malienne qui est frappée de plein fouet depuis des années par la crise sécuritaire, dit Amadou Traoré. Des activités comme la production de livres artistiques, qui étaient auparavant beaucoup achetés par les touristes, fait maintenant partie du passé, selon lui.

« C’était vraiment un gros marché avant la crise sécuritaire, alors on pense que cette rencontre pourra contribuer à mettre plus de visibilité sur les activités culturelles de Mopti. » martèle le parrain. En continuant, il dira : « Notre souhait est de pouvoir créer de nouvelles opportunités pour les acteurs de ce secteur et pour un bel avenir à tous les mopticiens ».

Ils souhaitent pouvoir créer un marché utile pour écouler les produits d’artisanat et artistiques de cette ville qui a beaucoup rayonné à travers les activités du tourisme.

C’est une ville qui regorge beaucoup de potentialités culturelles parce qu’elle est avec toutes les cultures du Mali et notre objectif est de magnifier cette culture-là, selon lui.

La remise de distinction honorifique aux personnes de ressources a été faite  par le parrain, la marraine et d’autres personnalités présentes.

Mme Traoré Aïssata Daffe, la marraine de la soirée souligne que tout engagement concernant Mopti est à remercier. Elle s’est dite satisfaite de la déroulée de la rencontre et espère que leur activité va contribuer à la réinstallation des activités culturelles de la Venise malienne.

Kader DIARRA

Fluidité Routière Agro-élevage : L’AOCTAH invite les acteurs de la filière bétails de la région de Nioro du Sahel à l’union sacrée

Une mission de l’Association Ouest Africaine du commerce transfrontalier des produits alimentaires, Agro- sylvo-pastoraux et halieutique (AOCTAH), a séjourné à Nioro du Sahel le Mercredi 24 Aout 2022. A la tête de ladite délégation,  Roger Bony le 2èm secrétaire permanent de cette organisation de défense des intérêts des éleveurs et ceux du monde paysans.

«Notre présence dans cette cité sahélienne  réputée en élevage s’explique  par le fait que nous sommes en étude sur les tracasseries au niveau de la filière bétails » a-t-il expliqué d’entrer en matière. Cette étude, selon lui concerne l’ensemble des Pays (PRAPS), à savoir  le Mali, le Niger, Mauritanie, le Sénégal, le Burkina et le Tchad.

AFassou Débé , une localité de Nioro  du sahel ou se trouve le plus grand marché de bataille de la région, il dit avoir  découvert des éleveurs très courageux et fiers de leurs activités. Cependant, il a constaté que ses braves éleveurs ont besoins d’un appui pour s’organiser afin de se prendre en charge pour régler un certain nombre de choses.

« L’AOCTAH à travers ses démembrement fera l’effort de les assister  dans cette dynamique.» a-t-il indiqué.

En réponse aux difficultés  évoquées par les acteurs de ladite filière, Il les a exhorté à se créer une dynamique autour de leur intimité afin de se créer une richesse qui leurs permettra de régler un certain nombre de problèmes. Quant aux difficultés au niveau régional, il estime qu’il est inadmissible qu’on ne puisse pas aider ses acteurs à faire leur commerce.   « Ces acteurs de la filière bétails qui apportent une contribution significative à l’économie Malienne  ont  besoin plus du soutien de l’état pour les faciliter dans leurs activités.» a-t-il recommandé au passage.

Les difficultés évoquées par l’ensemble des éleveurs de la zone de Fassou Debé sont entre autres, le problème d’eau, l’insécurité sur les pistes villageoises et par moment la cherté de l’aliment bétails.

L’utilisation de l’autocollant de fluidité est selon les responsables d’AOCTAH l’une des solutions appropriées pour évider les tracasseries routières, les invitant à se constituer en association en vue  d’adhérer à  L’AOCTH qui est toujours prêt à accomplir sa mission régalienne à savoir celle de les soutenir dans la défense de leurs intérêts.

Malick Gaye

NIORO DU SAHEL : la grande mosquée de Gadiaba Kadiel inaugurée

C’est un joyau architectural doté des commodités tel que des carreaux, des marbres, des tapis, des micros le tout  dans un espace spacieux pour faciliter l’adoration de Dieu aux fideles musulmans de  Gadiaba Kadiel. L’inauguration de cette mosquée a été faite le vendredi passé sous la houlette du représentant du gouverneur de la région de Nioro du Sahel.

Autorités administratives, politiques militaires, chefs traditionnels, guides religieux  ainsi que les populations des Villages environnants étaient tous à cette cérémonie religieuse.

Selon N’Doula Mboh fils du dit village, ce grand évènement a été l’occasion pour certains fils du village en exile pendant plus 50 ans de revenir rehausser l’image de ladite  cérémonie et surtout de renouer le contact avec les siens. Poursuivant, il a exhorté les musulmans de la région de Nioro du Sahel en particulier à promouvoir la religion musulmane  en rénovant leurs mosquées vétustes arguant que rien ne peut égaler la maison de Dieu en termes d’investissement pour un musulman.

Le conseiller aux affaires économiques et financières du Gouverneur de la région de Nioro du Sahel, M. Adama Senou à la tête d’une délégation composée du corps préfectoral, de la police et de la gendarmerie a présidé la cérémonie d’ouverture de cette mosquée construite grâce aux fils et filles de ladite cité dont le montant est estimé à plus de 260 millions de franc CFA. Il a au nom du colonel major Aly Annaji, Gouverneur de la région de Nioro , félicité et encouragé les habitants de Gadiaba Kadiel  et les a  exhorté de poursuivre leurs actions de développement au profit de leur village et au-delà, leur Région qui visiblement accuse un retard de développement.

Le Kalif général de la Tidiania Oumarienne, Amadou Hady Tall  s’est dit heureux de voir cette maison de Dieu rénovée par des fidèles musulmans  dont nombreux sont de la diaspora. Cela est à saluer et encourager a-t-il ajouté avant de formuler des bénédictions à l’endroit de l’ensemble de la communauté  musulmane à laquelle, il a demandé de perpétuer de telles actions.

L’un des faits marquant de cette cérémonie fut celui de décerner des  trophées  aux natifs de ce village d’avoir posé des actions concrètes de développement et en  terme de soutien d’assistance aux nécessiteux toute chose qui témoigne  leur amour à leur lieu de naissance.

Pour immortaliser ses actes,  six  fils  du village ont reçu des distinctions, médailles , ce sont Mama Fanta Djigué , feu  Amadou Djigué  feu Djibi Yattassaye, Sadio Djigué , Sekou Djigué et Oumar Niangadou a qui revient une médaille d’or à raison de ses investissements remarquables au profit de son village natal.

Malick Gaye

Scandale au Ministère du Développement Rural : le ministre Modibo Keita octroie un marché de gré à gré de 17 milliards à ses proches, incapables de fournir un seul sac d’engrais aux paysans

Engrais subventionnés introuvables et Risque de famine en Zone Office du Niger !

  • Les fournisseurs locaux (Togouna-agro, Gnoumani-Sa et DPA) écartés !
  • Les sociétés Ely KO2, Helium Investment, Toya Agro Business, ARP-Mali, Agri Food et Niane sur le banc des accusés…
  • Le Collectif des organisations paysannes saisi le Président Assimi Goita

Faute d’engrais minéraux subventionnés, la campagne agricole en cours est sérieusement menacée en zone Office du Niger. En cause, la boulimie vorace du ministre du Développement rural, M. Modibo Keita, qui compte tenu de l’urgence, a profité de la dérogation spéciale  à la procédure de la passation de marché public,  pour signer des conventions par entente directe ou de gré à gré entre son département et des nouveaux fournisseurs (proches à lui),  qui n’ont pas la capacité financière et matérielle pour exécuter de tel marché. Le montant de la subvention s’élève à 17 milliards de F CFA, destiné à l’achat des engrais chimiques, organiques et des semences de maïs hybride. Le ministre Keita a délibérément ignoré les vrais acteurs du domaine tels que les géants en engrais Togouna Agro Industrie, Gnoumani Sa de l’honorable Diadié Bah du CNT et DPA de Barema Doucouré de Ségou. Face à ce scandale, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger, a saisi le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita pour dénoncer les agissements du ministre Modibo Keita, qui est à la base  du sabotage de la campagne agricole.   

Le paradoxe Office du Niger : ceux qui ont  l’engrais, n’ont pas la subvention de l’Etat ! Et ceux qui ont la subvention,  n’ont pas d’intrants agricoles ! Et les pauvres paysans n’ont d’autre choix que de se balader avec leur reçu de caution  ou d’acheter l’engrais aux prix du marché qui oscillent entre 40 à 45 mille francs CFA par sac de 50 kg.

Face à cette situation, on est en mesure de  se poser les questions suivantes :

À quoi sert la subvention de l’Etat accordée aux pauvres exploitants agricoles du Mali ?

Quelle sanction faut-il s’attendre de la part de l’Etat face à un tel acte de sabotage, d’une si belle initiative pour soutenir les braves paysans ?

En tout cas, les fournisseurs supposés proches du ministre Keita, retenus pour la fourniture d’engrais minéraux subventionnés au titre de la campagne en cours, sont toujours à Bamako en espérant trouvés  des sous traitants pour leurs conventions, alors que la campagne agricole tend vers sa fin.

 

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est ainsi qu’un avis de manifestions d’intérêt a été lancé. Suite à cet avis 46 fournisseurs ont manifesté un intérêt pour le marché sur lesquels 16 ont été retenus au départ par le ministre de l’Economie et des Finances pour fixation de prix.

Compte tenu, des contraintes de temps liées à l’installation rapide de la saison des pluies, le Ministre Modibo Keita a demandé au ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseny Sanou, une dérogation à la procédure de passation de marché conformément au code du marché public. Chose acceptée de bonne foi par le ministre Sanou. Profitant de ce caractère d’urgence, au lieu de reconduire les fournisseurs habituels  comme Togouna, Gnoumani – Sa ou DPA pour ravitailler à temps les paysans en intrants agricoles subventionnés, le ministre profite  pour signer la convention avec six nouveaux fournisseurs dont la plupart n’ont pas d’adresse fixe et aucun moyen financier ou matériel pour exécuter ce genre de marché.

Tenez vous bien, c’est ainsi, que les sociétés, Ely KO2 a eu la quantité de 1.300 tonnes d’engrais, Helium Investment Ltd de Ousmane Keita a eu 2.500 tonnes d’engrais à importer, Toya Agro Business a eu la part de lion avec 2.900 tonnes, ARP-Mali a 566 tonnes,  Agri Food obtient 706 tonnes  et 1.500 tonnes reviennent à la société Niane. Le hic est qu’aucune de ses sociétés n’est connue par les cultivateurs à Niono comme étant des fournisseurs d’engrais à part KO2 de Ely Diarra et malheureusement, cette société n’a pas une bonne réputation auprès des producteurs de la zone. Car soupçonné de s’enrichir sur le dos des exploitants sinistrés, en payant ces autorisations d’achat d’engrais subventionnés à 1.500 F CFA au paysans sans fournir d’engrais, selon le syndicat des organisations paysannes. Le syndicat des paysans est allé plus loin, en dénonçant cette magouille de la société KO2  au ministre Modibo Keita le 13 janvier 2021 à travers une correspondance. Mais, malgré cette mise en garde des producteurs, cette société figure  sur la liste des fournisseurs retenus. Pour quelle fin ? Allez y savoir.

 

Les paysans de Niono écrivent au Président Assimi….

Face à cette situation alarmante de rupture d’approvisionnement des cultivateurs en engrais subventionnés et le risque qui pèse sur la campagne en cours, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger s’est réuni le 13 août dernier, à Niono pour tirer la sonnette d’alarme.

A l’issue de cette rencontre, les faitières paysannes, ont décidé d’écrire une correspondance adressée au Président de la Transition Col. Assimi Goita, non moins président du conseil supérieur de l’Agriculture pour dénoncer le sabotage de leur ministre de tutelle  et sa responsabilité dans l’échec de la campagne agricole 2022 en zone Office du Niger.

En outre, le collectif des syndicats déplore le manque de cadre dialogue avec le ministre et son mépris à leurs égards.

Il ressort de cette lettre de dénonciation en date du 14 août 2022, adressée au président de la transition les constats suivants :

que des fournisseurs retenus au nombre de six, un seul a pu être opérationnel en occurrence la société KO2, mais ne dispose pas de stock suffisant pour satisfaire les besoins des producteurs.  Et les cinq autres fournisseurs sont sans adresse fixe et ne sont pas connus comme fournisseurs d’engrais en zone Office du Niger. Où va le Mali Kura tant chanté ?

Aussi, parmi les six sociétés retenues par le ministre Modibo Keita, la société Toya Agro Business fait le business de caution au vu et au su de tout le monde. Elle prend l’argent des pauvres paysans sans livrer la moindre quantité d’engrais, précise la lettre.

Au même moment les fournisseurs non retenus comme Gnoumani SA, Togouna agro industrie et autres sont en train d’approvisionner le marché et les paysans sont obligés de payer aux prix du marché avec son corolaire d’augmentions du coût de production de riz.

Imaginez-vous, avec la subvention le paysan achète  le sac d’engrais de 50 kg d’urée à 12.500 F CFA et l’Etat paye le reste soit 21.250 F CFA comme subvention. Par la faute des fournisseurs retenus et l’amateurisme du ministre, les paysans sont obligés de débourser  plus de  40.000 pour avoir un seul sac d’engrais. Cette méthode du ministre Modibo Keita est devenue de nos jours un véritable casse-tête chinois pour les producteurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Donc, pour la réussite de cette campagne, c’est au président Assimi d’intervenir sans délai, en autorisant les fournisseurs locaux qui ont des stocks en quantité de livrer aux producteurs contre les autorisations de caution de subvention délivrées aux paysans par les services techniques. Sans quoi, le prix du riz va prendre encore de l’ascenseur. Si en plus de l’insécurité, la famine s’y ajoute, cette année risque d’être très pénible en zone Office du Niger. Les membres du Conseil de transition (CNT) sont interpellés. A suivre…

Aliou Badara Diarra

GOUVERNEMENT : le rassemblement des Maliens doit être au cœur des actions de la Primature, selon des partis politiques

Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’administration territoriale, est nommé Premier ministre par intérim, depuis dimanche 21 août 2022. Suite à cette décision du président, des partis politiques ont rappelé qu’ils veulent « une primature qui puisse contribuer à rassembler les Maliens ».

Colonel Maïga remplace ainsi Choguel Kokala Maïga qui est en « repos forcé », selon le gouvernement.Mais« que le 1er ministre soit Choguel Kokala Maïga ou Abdoulaye Maïga, nous demandons une primature qui puisse contribuer à rassembler les Maliens, au regard de la situation socio-politique du pays », déclare lecadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie.

L’un des porte-paroles du Cadre, Ibrahima Taméga, soutient aussi que Abdoulaye Maiga pourrait être ce rassembleur. « C’est ce que nous avons constaté chez le ministre de l’administration territoriale à travers le cadre de concertation qu’il a mis en place entre son département et la classe politique », a-t-il affirmé.

Le président du mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT), Jeamille Bittar, pense qu’il va de soi qu’un Premier ministre intérimaire soit désigné quand il y a vacance de poste. Il estime que « leprésident de la transition a dû comprendre qu’il fallait quelqu’un qui soit dans les rouages de l’administration, qui maîtrise l’administration et qui a des contacts avec la classe politique ». « Abdoulaye Maïga est un homme avertit, il doit assurer la permanence mais également pouvoir faire avancer les dossiers importants », ajoute Jeamille Bittar.

Il faut rappeler que Colonel Abdoulaye Maïga continue de diriger le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation.

Source : Studio Tamani

8ème Session du Comité de pilotage du PACEM: les objectifs initiaux de l’année 2022 revus à la baisse

Hier, mercredi 24 Août 2022 au ministère de l’Economie et des Finances s’est tenue la 8ème session du comité de pilotage du Projet d’appui à la compétitivité de l’économie malienne (PACEM). C’était en présence de Abdoulaye Traoré, secrétaire général du ministère de l’Economie, qui avait à ses côtés, Sory Bamba coordinateur du PACEM et plusieurs autres acteurs et partenaires du projet.

Le Projet d’appui à la compétitivité de l’économie malienne(PACEM) est financé sous forme de don par la BAD à travers le Fonds Africain de Développement (FAD) pour un montant de 10 millions d’unité de compte (UC) soit environ 7 milliards six cent soixante-treize millions (7.673.000.000) de francs CFA et l’Etat malien pour un million d’UC, soit sept cent soixante-sept millions (767.000.000FCFA).

Aux dires du Ségal du ministère de l’Economie et des Finances, la présente rencontre s’inscrit dans le cadre du respect de la fréquence de tenue des sessions du comité de pilotage du PACEM comme défini dans les textes régissant ses organes de gestion et de pilotage. A l’en croire, elle leur permettra, en leur qualité de membres du Comité de pilotage, de leur assurer que les activités du projet s’exécutent ou se réalisent correctement et conformément au planning prévisionnel validé par la dernière session mais aussi de leur prononcer sur le PTBA 2022 révisé. Selon lui, elle est la huitième du genre dans la mise en œuvre du projet et se tient à quatre mois de la date initiale de clôture du projet, c’est à dire le 31 décembre 2022.

Toutefois, il est utile de préciser que, conformément aux conclusions de la mission de revue à mi-parcours, le gouvernement du Mali a introduit auprès de la BAD une requête officielle de prorogation de ladite date jusqu’au 31 Décembre 2024. « La réponse officielle de la BAD à cette requête est attendue ». Il dira ensuite que la présente session vise spécifiquement à faire le point de l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session; évaluer, à mi-parcours, l’état d’exécution du PTBA 2022 à travers l’examen critique du rapport d’activités semestriel de janvier à juin 2022; partager avec vous les difficultés rencontrées dans l’exécution du PTBA-2022 initial; examiner et valider le plan de travail et budget annuel 2022 (PTBA-2022) révisé à la suite de la mission d’évaluation à mi-parcours du projet ; faire, en lien avec les difficultés identifiées, des propositions concrètes de solutions susceptibles de contribuer à l’amélioration de l’exécution correcte et diligente des activités afin d’assurer l’atteinte des objectifs de Développement du projet; examiner éventuellement toute autre question pertinente liée à la mise en œuvre du PACEM. « Nous avions opté lors de la dernière session du 02 Février 2022 de revoir à la baisse les objectifs initiaux de l’année 2022 en raison des multiples difficultés rencontrées dans l’exécution des activités planifiées du projet au cours de l’année 2021. Ainsi, il apparait toujours un taux de décaissement assez faible passant seulement de 13,30 à 13,59% soit une augmentation de 0,29%.» a souligné Abdoulaye Traoré.

Selon lui, ce faible taux de décaissement est essentiellement dû à la persistance voire l’accentuation des difficultés que rencontre le PACEM depuis le démarrage des activités jusqu’à nos jours, impactant ainsi négativement le rythme d’exécution des activités du projet. Il ajoutera que les difficultés récurrentes sont entre autres: la crise sanitaire COVID-19 qui a entraîné la suspension momentanée des activités du projet et perturbé fortement les relations de travail entre la BAD et la Cellule d’exécution du projet, la démission du spécialiste en passation des marchés depuis octobre 2021 et le retard accusé dans la contractualisation avec un autre expert; les crises sociopolitiques que le Mali a connues depuis août 2020 qui ont engendré la suspension des décaissements à trois reprises dans le cadre de la coopération entre le Mali et la BAD ; les sanctions politiques financières imposées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA; le changement trois fois de suite du chargé du projet (Task Manager) au niveau de la BAD.

Bechir Ben Haidara

Dr NOUHOUM IDRISSA GUINDO : « On ne devient jamais grand par l’âge ou titre pour chanter l’hymne de son pays. »

Présentez-vous à nos lecteurs.

Je suis Dr Nouhoum Guindo, Président de l’Association Santé Familiale, une organisation de la société Civile dont les missions sont de garantir la Santé de la Famille par la prévention et promouvoir le développement par l’engagement citoyen et la bonne gouvernance.

Pourquoi avez-vous initié l’HYMNE NATIONAL CHALLENGE ?

L’objectif c’est vraiment d’entrainer le réveil de la fibre patriotique à travers l’apprentissage et la méditation sur le contenu de l’HYMNE du MALI qui est un trésor méconnu par la grande majorité des maliens dans nos langues locales à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur. Je dois rappeler que l’hymne du Mali est le fruit d’une loi, qui est la loi 62-72 du 09 Aout 1962. L’objectif de l’HYMNE pour les pères de l’indépendance, c’était de façonner des citoyens engagés pétris de valeurs et de probités morales. Des citoyens debout pour la patrie.

Que faut t il faire pour participer ce concours dénommé  « l’HYMNE NATIONAL CHALLENGE »?

L’hymne National Challenge est un processus qui consiste à utiliser les réseaux sociaux pour enseigner l’Hymne du Mali aux maliens de l’intérieur et comme de la Diaspora dans nos langues locales.

Pour participer, « on envoie **Ne Bala par whatsapp ou je participe au 76 61 06 02. » Une fois cela fait. Nous t’envoyons la documentation nécessaire pour apprendre à assimiler et à faire une vidéo pour envoyer au même numéro. Tu dois poster la vidéo sur ta page Facebook ou Tiktok et nominer à ton tour 10 personnes qui à leurs tours doivent relever le défi. De cette façon on va en crescendo     jusqu’à atteindre 5 à 10.000.000 de maliens qui savent chanter correctement l’HYMNE DU MALI dans nos langues locales.

Quelle est l’évolution de l’HYMNE NATIONAL CHALLENGE?

De nos jours, l’HYMNE NATIONAL CHALLENGE est devenu international. Partout dans le monde et dans tous les continents les maliens y participent. Je profite cette occasion pour remercier, ceux qui ont relevé le défi dans toutes les régions du Mali et partout dans le monde mais aussi exhorter les maliens à s’en approprier, car l’HYMNE NATIONAL CHALLENGE est une opportunité. On ne devient jamais grand par l’âge ou titre pour chanter l’hymne de son pays. C’est un exercice citoyen et patriotique. Que tu sois imam, Docteur, mécanicien, journaliste, ministre, président, député, commerçant, magistrat, pêcheur, éleveur, étudiant, élève, militaire, artiste, cela vous concerne et le Mali vous appelle à apprendre son HYMNE NATIONAL et l’HYMNE NATIONAL CHALLENGE vous donne l’occasion de relever le défi.

H.K.B

 

NIORO DU SAHEL : l’APDF, muscle les médias locaux sur les VGB

L’Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes (APDF), en collaboration avec le  service local de la promotion de la Femme de la famille et de l’enfant a organisés un séminaire de formation au profit des populations des communes de  Guetema et de Yerere, deux  localités du cercle de Nioro du Sahel  ainsi que les médias locaux. C’était  du 14 au 15 Aout 2022 à Nioro du Sahel.

L’objectif de cette formation, selon Mohamed Lamine Diakité, responsable du projet de l’APDF,  est de muscler  les participants sur  les effets néfastes des pratiques sur le phénomène de Violences basées sur le genre (VBG) afin de les vulgariser en vue de les bannir à jamais.

Pour Safouné Diakité le médecin chef du (CCREF), Centre de santé de référence de Nioro, le phénomène des violences basées sur le genre est très  critique à Nioro et invite les populations à un changement de comportement même s’il s’avère que cela soit une lutte de longue haleine. Pour sa part, il a insisté sur la nécessité et l’urgence de solliciter les medias en particulier pour véhiculer les messages de sensibilisation à l’endroit des populations.

Au nombre des typologies, il y ‘a entre autres, la mortalité néo natale dont le taux est selon lui trop élevé à Nioro.

Abordant, dans le même sens, Yaya Traoré le chef du service local de la promotion de la femme de la famille et de l’enfant, a évoqué le cas des coups et blessures volontaires, le mariage d’enfants et l’excision mais sur un ton d’optimisme, il dit espérer qu’au vu des actions en cours, l’espoir renait.

Des faits concrets sur la base des images ainsi que des témoignages et révélations des participants ont ponctué cet atelier au terme duquel, les organisateurs attendent un retour favorable de la part des participants.

Malick Gaye

GEOPOLITIQUE ET TERRORISME : «Le Mouvement taliban financé par les États Unis d’Amérique à l’origine de l’impulsion du terrorisme » dixit l’ancien ministre Seydou Traoré

Définition des talibans, les talibans ou étudiants sont des fondamentalistes islamistes regroupés dans une organisation militaire, politique et religieuse dénommée l’émirat islamique d’Afghanistan, puis, mouvement islamique des talibans. La situation au Mali, relève d’une guerre planétaire réfléchie par les États-Unis d’Amérique pour contrer la Fédération de Russie et la Chine et sauver l’hégémonie du dollar américain.

Origine, Le mouvement taliban a été  financé par les États-Unis d’Amérique selon un « programme afghan » (afghan program), secrètement à travers la CIA. Il consistait à armer les moudjahidines afghans opposés au gouvernement communiste afghan, ce dernier étant soutenu par l’URSS.

L’opération, dont le nom de code semble avoir été « opération cyclone », fut lancée par le président Jimmy Carter le 3 juillet 1979 et ne s’arrêta qu’au 1er janvier 1992 sous l’administration George H. W. Bush.

Modalités de financement ou le « pipeline »

Financement par la CIA,

L’Inter-Services Intelligence (ISI), collaborent avec la CIA mais toute  la logistique et l’entraînement de moudjahidines au Pakistan est fait  par l’ISI, la CIA se contentant d’être le payeur et le superviseur de l’opération, et d’entraîner les instructeurs de l’ISI.

Les armes soviétiques étaient achetées à des pays qui avaient une coopération militaire avec l’URSS et remis aux talibans pour dissimuler toute trace américaine

L’Arabie Saoudite est un autre important contributeur au programme.

L’ISI équipe et forme plus de 100 000 hommes entre 1978 et 1992 avec un budget américain progressif total compris entre 3 et 20 milliards de dollars (budget annuel de 20 à 30 millions de dollars en 1980 pour finir à 630 millions de dollars en 1987).

 

Conséquences

Entre 17 000 et 35 000 musulmans étrangers issus de 43 pays musulmans ont participé à cette guerre.

Le millionnaire Oussama Ben Laden, par la suite fondateur d’Al-Qaïda, est accueilli en 1986 en Afghanistan. Il dirige un bureau de recrutement de combattants pour l’Afghanistan.

 

Le bloc de l’est est affaiblit en 1991

Mais, le programme a été également précurseur de la montée en puissance des talibans, qui perdront le pouvoir temporairement après la seconde guerre d’Afghanistan de 2001.

Le mouvement taliban est victorieux sur l’état islamique d’Afghanistan, en 1996 et y instaure le régime de l’émirat islamique d’Afghanistan de 1996-2001 avec à sa tête le mollah Mohammad Omar.

Le mouvement est défait par l’OTAN en 2001

Quarante-deux années après le programme afghan, les talibans reprennent le contrôle du pays après que Donald Trump ait annoncé l’aboutissement du retrait des troupes américaines confirmé par Joe Biden. Le 30 août 2021, les dernières troupes américaines quittent l’Afghanistan et ont officiellement perdu la guerre d’Afghanistan de 2001.

La défaite de l’OTAN et des États-Unis d’Amérique est actée par la signature de l’accord de Doha au Qatar, entériné par le conseil de sécurité des nations unies, le 10 mars 2020. Cet accord :

Interdit aux États-Unis et à leurs alliés de recourir à la force en Afghanistan, interdit aux usa et a leurs allies de s’immiscer ultérieurement dans les affaires internes du pays impose un calendrier de retrait de leurs troupes.

Impose aux talibans :

– À lutter activement sur le sol afghan contre tout groupe ou individu menaçant la sécurité des États-Unis et de leurs alliés,

– À ne leur fournir ni visa, ni permis de voyager.

À l’évidence, jeunes du mali, vous comprendrez :

La connexion parfois troublante de mouvements terroristes et des puissances impériales sur le continent africain.

L’impossibilité qu’a été l’inculpation et le jugement de Oussama Ben Laden ; il fait qu’il disparaisse !

La difficulté que la communauté dite internationale aura à suivre le Mali dans son accusation contre la France comme soutien au terrorisme dans le sahel.

Le silence de nombre de monarchies du golfe sur les questions du terrorisme dans le monde.

Le silence de nombre de religieux maliens sur les questions du terrorisme et des djihadistes au Mali.

La poursuite des offensives terroristes en Syrie pour affaiblir ce pays et la Fédération de Russie, toujours en guerre en Ukraine et de plus en plus présente au Sahel.

La situation au Mali, relève d’une guerre planétaire réfléchie par les États-Unis d’Amérique pour contrer la Fédération de Russie et la Chine et sauver l’hégémonie du dollar américain. Ne pas le comprendre, c’est exposer notre pays à une soumission encore plus grave que celle issue du partage de l’Afrique à Berlin en 1885.

Je m’adresse aux jeunes, parce que les responsables de la classe politique sont dans une « constipation cérébrale » sans nom !

 

Seydou Traoré, ancien ministre Mali