L’opinion publique peine à se remettre du choc qu’il a subi la semaine dernière avec la scène de boxe et de karaté que le Premier ministre et des membres du Comité stratégique du M5-RFP lui ont servie.
« Un incident », c’est en ces termes que Choguel Maïga a tenté de qualifier ce qui est considéré comme une humiliation pour le Mali. Quel affront de voir le Premier ministre d’un gouvernement de transition s’adonner à des actes dignes des badauds de Médina coura. En effet, participant à une réunion du Comité stratégique, il a eu une prise de bec très tendue avec un membre du mouvement du nom d’Elhadj Oumar Touré, président de Kaoural. S’en suivront des fortes empoignades soldées par l’expulsion manu militari du sieur Touré de la salle et ses habits réduits en haillons.
Selon lui, le Premier ministre serait allergique à la critique et à la contradiction. Et que ce dernier lui en voulait depuis la dernière réunion pour lui avoir demandé de revoir sa copie par rapport à leur mouvement. Lui et ses camarades estiment que le PM en fait un peu trop et qu’il est temps de choisir entre le fauteuil de la station primatoriale et celui du président du Comité stratégique. Dans leurs déclarations, ils accusent Choguel de « clivant ».
Pour sa part, le PM a affirmé que ce qui s’est passé dans la salle est un incident provoqué par des intrus. Selon lui, le nommé Oumar Touré n’a jamais été membre du Comité stratégique et qu’il aurait tenté d’usurper ce titre pour venir créer la zizanie au sein du Comité stratégique.
Estomaquée et ébahie, l’opinion publique a jusqu’à preuve du contraire du mal à se remettre de ce scandale que de voir le Premier ministre dans les caniveaux dans un pays presqu’en lambeaux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Choguel Maïga, visiblement, n’est pas choqué par les conséquences de ce pugilat.
Pour sûr, l’autorité de l’Etat a pris un sérieux coup avec cet acte ignoble et condamnable.
Dieu veille !
Harber MAIGA