Ayant été surpris de voir son nom et la photo de son premier responsable, Habib Sylla, à la Une d’un journal, côte à côte avec Aïnea Ibrahim Camara, celui-là même qui s’était autoproclamé président de la transition civile depuis la Côte d’Ivoire, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur a fait un communiqué pour démentir l’information. Il se réserve le droit de porter l’affaire devant les juridictions compétentes.
« Ce n’est pas la première fois que ces individus s’adonnent à des spectacles malsains pour nuire au Hcme et son président Sylla », confie un membre du Haut conseil des Maliens de l’extérieur. Mais cette fois-ci, la personne qui est derrière cette propagande aurait, selon nos informations, été démasquée.
Toutefois, dans son communiqué, le Hcme a déploré le caractère amateur du traitement de l’information. Traitement dans lequel il n’a pas été approché. Il révèle que les faits évoqués se sont passés à Abidjan ou toutes les organisations de la société civile, y compris le Haut conseil des Maliens de ce pays, ainsi que le Collectif des partis politiques maliens représentés en Côte d’Ivoire ont produit un communiqué conjoint pour condamner l’attitude du sieur Camara. Une copie dudit communiqué a même été mise à la disposition de notre rédaction.
Qu’est qui s’est passé concrètement ?
Selon le secrétaire exécutif du Hcme, Mahamadou Camara, cette rencontre entre Ainea Ibrahim Camara et le bureau du président Hamet Diawara s’inscrivait dans le cadre d’une visite de courtoisie accordée par le conseil de base de la Côte d’Ivoire au sieur Camara. Et cela, uniquement en tant que Malien de la diaspora et non de président de la transition civile malienne autoproclamé. D’ailleurs, aucun membre du bureau ne connaissait ses réelles intentions. C’est pourquoi, après avoir été informé de la situation, le président Diawara a organisé immédiatement une rencontre avec les membres de son bureau pour clarifier sa position et prendre des dispositions pour éviter tout contact avec Ainea Ibrahim Camara.
Au cours de cet échange les membres de son bureau en RCI, Diawara fait savoir à qui veut l’entendre que le « Hcme est une organisation pour la défense des intérêts de la diaspora et non un instrument politique pour apporter le soutien à un projet de déstabilisation des institutions de la transition ».
En tout cas, le Haut conseil des Maliens de l’extérieur, qui a des représentants au sein du Conseil national de la transition, réitère son soutient sans réserve à la politique de refondation du Mali, sous le leadership du colonel Assimi Goïta. Il se réserve le droit de donner à l’affaire une suite judiciaire.
Abdrahamane Baba Kouyaté